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Yu Hua

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Message par Tristram Ven 13 Oct - 12:10

Yu Hua
(Né en 1960)

Yu Hua Yu_hua10

Yu Hua est un écrivain chinois né le 3 avril 1960 à Hangzhou dans la province de Zhejiang.
Après avoir exercé comme dentiste pendant cinq ans, Yu Hua choisit de se consacrer à la littérature. Son deuxième roman Vivre ! a été adapté au cinéma sous le même titre par Zhang Yimou pour un film qui a reçu le Grand Prix du jury au festival de Cannes en 1994. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues.

Romans
• Vivre !, traduit du chinois par Yang Ping, Paris, Librairie générale française, coll. « Le livre de poche », 1994, 223 pp.
• Le Vendeur de sang, traduit du chinois par Nadine Perront, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 1997, 285 pp.
• Un amour classique (petits romans), traduit du chinois par Jacqueline Guyvallet, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2000, 259 pp.
• Cris dans la bruine, traduit du chinois par Jacqueline Guyvallet, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2003, 325 pp.
• 1986, traduit du chinois par Jacqueline Guyvallet, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2006, 88 pp.
• Brothers, traduit du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2008, 720 pp.
• Le Septième Jour (2013), traduit du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2014, 272 pp.
• La Ville introuvable (2023), traduit du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2023, 480 pp.

Nouvelles
• Sur la route à dix-huit ans, et autres nouvelles, textes traduits du chinois par Jacqueline Guyvallet, Angel Pino et Isabelle Rabut, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2009, 185 pp.
• Un monde évanoui, nouvelles, traduit du chinois par Nadine Perront, Arles, Philippe Picquier, 2003, 150 pp.

Essai
• La Chine en dix mots, essais, traduits du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut, Arles, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises », 2010, 370 pp.

(Wikipédia)

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Ven 13 Oct - 12:17

Le Septième Jour

Yu Hua Le_sep10

Puisqu’il est mort, Yang Fei se rend au funérarium. Il patiente avec les autres défunts, côté chaises en plastique, les VIP ayant droit à des fauteuils (le maire est Deluxe VIP) ; mais comme il est fort pauvre et n’a pas les moyens d’une sépulture, il repart errer dans les rues. Il observe les récriminations des victimes des « expulsions autoritaires », et apprend par le journal que son ex-femme, Li Qing, s’est suicidée parce qu’impliquée dans une affaire de corruption : voilà terminé le premier jour de sa mort (due à une explosion dans un restaurant).
Divorcé, il n’avait pour autre famille dans la ville que son père qui, atteint d’une maladie incurable, était parti pour ne pas être à sa charge (lui avait quitté son emploi et vendu son logement pour le soigner).
Il se souvient comme la séduisante Li Qing, qui travaillait dans les mêmes bureaux que lui, dédaigna les fils de dirigeants qui la courtisaient pour l’épouser, avant de le quitter pour une existence moins minable. Il la retrouve lors de son second jour d’homme mort.
Le troisième jour, il revisite ses origines, comme il fut découvert sur la voie ferrée par un cheminot après sa mise au monde dans les toilettes à la turque d’un train en marche. Son (nouveau) père consacra son existence à la sienne, refusant même de se marier pour pouvoir le garder.
« J’erre à la lisière de la vie et de la mort. La neige est lumineuse et la pluie sombre, j’ai l’impression de marcher en même temps dans l’aube et dans le soir. »
Après avoir erré dans ces limbes, il parvient au séjour des morts sans tombe, et y rencontre divers défunts (certains qu’il connaissait de leur vivant), notamment ceux qui, comme lui, portent un brassard noir, c'est-à-dire le deuil d’eux-mêmes faute de proches – tous dans l’attente du repos dans une sépulture.
« Ici errent de tous côtés des silhouettes sans sépulture. Ces formes qui ne peuvent trouver un lieu de repos ressemblent à des arbres en mouvement. Tantôt ce sont des arbres isolés, tantôt des pans de forêt. Je passe au milieu d’eux, comme si je marchais dans un bois dont les arbres ont été coupés de leurs racines. Je guette l’apparition de la voix de mon père, devant, derrière, à gauche, à droite. J’attends l’appel de mon nom. »
À la recherche de son père, Yang Fei le retrouvera qui l’attendait au funérarium, tant il lui manque.

Morts atroces (tels « ces vingt-sept bébés considérés comme des déchets médicaux »), humour macabre, fantastique et merveilleux, mélancolie onirique et douceur poétique, dénonciations politiques et sociales, émotion et pathétique aussi et surtout (la petite fille dont les parents sont ensevelis dans leur logement rasé, le suicide de Souricette), ce roman ne m’a pas vraiment convaincu, malgré la belle relation père-fils.
« Nous marchons dans ce silence qui s’appelle la mort. Nous ne parlons plus car notre mémoire n’avance plus. C’est une mémoire coupée du monde, faite de fragments disparates, à la fois vide et réelle. Je sens à mes côtés la marche muette de cette femme qui semble perdue et je soupire sur la tristesse de ce monde enfui. »

\Mots-clés : #mort #relationenfantparent

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Message par Bédoulène Ven 13 Oct - 17:04

pas convaincu donc ! zut, je me disais que c'était curieux et en général je n'ai pas de recul vis à vis des auteurs Chinois

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