Des Choses à lire
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Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar 2024 - 19:56

47 résultats trouvés pour autofiction

Isabelle Carré

Les rêveurs

Tag autofiction sur Des Choses à lire - Page 3 Proxy_11

Isabelle Carré, cette jeune femme "people" que les journalistes qualifient de "discrète et lumineuse", raconte ses années de jeunesse, sa famille complexe et torturée, les errements de sa jeune âme si mal accompagnée, que le jeu d'actrice, et la propre famille qu’elle saura se créer finiront par sauver.
S'il est vrai  que cette histoire ne manque pas de pathétique (et c'est peu dire), j'ai eu du mal à en être émue, tenue à distance par une certaine superficialité de ce grand déballage, son caractère saucissonné, aussi.
Bon. Voilà. Elle a vécu comme ça, Isabelle Carré. Cela m'indiffère assez finalement, même si c'est une vie et qu'elle mériterait de l'attention.


mots-clés : #autofiction #enfance #famille #solitude
par topocl
le Ven 23 Mar 2018 - 10:41
 
Rechercher dans: Écrivains européens francophones
Sujet: Isabelle Carré
Réponses: 5
Vues: 619

Emmanuel Carrère

D'autres vies que la mienne

Tag autofiction sur Des Choses à lire - Page 3 97820710



Je n'ai jamais eu envie de lire Emmanuel Carrère , sa réputation de narcissique souffreteux le reléguant dans mon casier " à éviter" .
Il a fallu votre discussion animée  pour avoir envie d'effacer tout à-prioris et me faire mon idée , mon rejet ou mon adhésion , ou quelque chose de plus mitigé .
Et l'aventure commence .
A choisir celui-ci avec un titre pareil , on pourrait croire que je conditionnais ma perception , pour démonter mes idées préconçues : cela aurait pu effectivement , l'inconscient nous joue de drôles de tours mais non , il s'agit simplement d'un concours de circonstances suite à une discussion intime avec une amie qui finit par me conseiller cet ouvrage . ( Qu'elle en soit remerciée ) .
Si cet ouvrage fait exception dans l'oeuvre d'Emmanuel Carrère , il n'en reste pas moins que je sais que je souhaite continuer à le découvrir dans ses autres facettes qui risquent de m'agacer mais je prends le risque, son honnêteté et son humanité sans fard , ni séduction , m'ont conquise .

Je suis entrée dans le texte un peu péniblement car , autant être directe , son écriture est bien loin des acrobaties littéraires vertigineuses qui m'euphorisent autant qu'une petite fumette ( dernièrement Juan José Saer ) .
Et puis peu à peu , me délestant de mes critères élitistes dont je me défends mais qui grattouillent toujours un peu lorsque j'aborde un nouvel auteur ,je découvre , un grand homme , un pur , nu , dans sa petitesse , dans ses espérances , dans sa quête d'altérité pour survivre ,touchant souvent dans ses maladresses à apprendre à vivre , ébauchant peut-être ses premiers pas dans la vie , la vraie , celle de la rencontre avec l'autre , l'unique catharsis .

J'imagine déjà le petit mot clé , le "hashtag" ( le truc qui m'horripile ) #autofiction s'afficher sur tous les billets chez Babélio concernant les livres d'Emmanuel Carrère , j'en ris d'avance ( tadam j'irai vérifier une fois terminé celui-ci ) et comme cela me semble totalement inadéquat , risible , pathétique , ce petit mot riquiqui pour enfermer D'autres vies que la mienne dans une définition !

Oui Carrère parle de lui , de ses proches , de certains drames auxquels il a assisté et dont il se fait le "scribe" , et plus encore car n'est-il pas vrai qu'on n'est jamais un témoin neutre , et que l'écriture journalistique n'existe pas . Plus encore pour un Carrère avec une puissance égotique de notoriété publique !

Carrère aborde des thèmes essentiels : la mort , la maladie .
Avec droiture , sans fuite , et posant les vraies questions . Et les vraies réponses , celles que l'ont fuies , celles que l'on habille de douceur cotonneuse pour amortir le choc de la lame glacée sans appel .
Un chat est un chat . La mort , c'est la mort . Un cancer , c'est un cancer .
Et au final , ça fait du bien , de lâcher les faux-semblants , d'arrêter de jouer à "même pas peur" , de s'avouer ses lâchetés , ses faiblesses , son individualisme , ses manques d'amour , sa médiocrité !
Et au final , ça fait du bien aussi de voir l'autre , lui accorder un vrai regard , celui du droit d'exister en dehors de sa propre personne , sans chercher à com-patir , parce que la com-passion ça vient tout seul , dans le chemin de l'altérité , à son insu .
Et au final , ce récit, inévitablement subjectif,( non exempt d'une forme de pathos mais non pas répugnante comme on pourrait le craindre mais naturelle , assumée parce que ça fait partie de l'être humain ) , se révèle d'une force cathartique unique , paradoxalement sobre , essentielle .
Avant de publier " D'autres vies que la mienne", Emmanuel Carrère a remis la lecture à chacun des personnages avec la permission de retoucher ce qui ne leur paraissait pas juste ou dérangeant : rien n'a été enlevé mais l'auteur eut la délicatesse de laisser dans le texte les quelques annotations laissées en marge par les personnes concernées .
Une petite écriture mais un grand homme misérable dans sa petitesse d'homme , généreux de son nombrilisme pathétique , merci Emmanuel . Je continue mon chemin avec de nouvelles clés . Cadeau inattendu . C'est aussi ça la littérature : une forme un peu terne sous laquelle on peut découvrir de vrais trésors .
Qu'est -ce que la littérature ?
Je vais revoir mes positions .
Merci encore à tous ceux qui ont alimenté ce fil , sans vos échanges particulièrement réactifs , je n'aurais jamais envisagé de lire Emmanuel Carrère .
Ah je n'ai pas raconté l'histoire ? scratch
Quelle importance !
Babélio.com et vous saurez tout si vraiment savoir !
par églantine
le Jeu 1 Mar 2018 - 14:52
 
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Sujet: Emmanuel Carrère
Réponses: 83
Vues: 7021

Le One-shot des paresseux

Je mets d'autant plus ce livre en one-shot que je ne sais pas dans quelle case mettre son auteur, Shaun Levin

Shaun Levin est né en Afrique du Sud. Il a passé de nombreuses années en Israël et vit aujourd’hui à Londres. Dans son œuvre, il aborde les thèmes de l’immigration et des expériences traumatiques ainsi que la question de l’identité, en particulier à travers la sexualité. S’il publie depuis le début des années 1990, son premier roman, Seven Sweet Things, est paru en 2003. Il a été suivi de plusieurs livres, récits et essais. Depuis quelques années, il écrit sur la vie de trois artistes britanniques du xxe siècle : Mark Gertler, David Bomberg et Isaac Rosenberg.


Le Garçon en polaroïds


Tag autofiction sur Des Choses à lire - Page 3 51ji8410

C'est un joli objet d'autofiction intime, qui met en face à face des clichés d'un jeune garçon, photos de famille un peu floues et maladroites, et des textes décrivant des instantanés de sa vie, de ses émotions, qui répondent avec une précision floutée à la question : c'est quoi de grandir avec une sexualité qui n'est pas celle attendue, de changer de pays, de se confronter sans réticence à ses désirs.
Petit livre attachant à l'émotion parfois violente qui trace un portrait subjectif de son auteur, "le Garçon".

mots-clés : #autofiction #identitesexuelle
par topocl
le Sam 24 Fév 2018 - 5:59
 
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Sujet: Le One-shot des paresseux
Réponses: 284
Vues: 20938

Juan Gabriel Vásquez

Le corps des ruines

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Il va être difficile de rendre compte de ce roman tant il est tentaculaire, intelligent, maîtrisé, tant le roman et le non-roman y sont étroitement intriqués au bénéfice de l'esprit et d'une certaine générosité.

Juan Gabriel Vasquez s'y montre  écrivain à l’œuvre, s’appropriant peu à peu un sujet qui l'a initialement rebuté, à l'écoute des signes qu'au fil des années celui-ci peut lui envoyer, l'amenant à accepter de douter, de se remettre en question pour finalement se l'approprier au prix d'un itinéraire affectivo-intellectuel traversant le temps et les continents.

Ce sujet lui est apporté/imposé par une espèce de complotiste exalté, monomaniaque et  agaçant, Carlos Carballo, fasciné par deux assassinats politiques qui ont été  des tournants majeurs dans l'histoire de la Colombie:  celui de Rafael Uribe Uribe en 1914, et celui de Jorge Eliécer Gaitán en 1948, deux figures de l'opposition libérale. Pour ces deux assassinats,  les exécutants ont été châtiés, et Carballo soutient que la justice s'est refusée à remonter le fil des vrais commanditaires. La juxtaposition de ces deux affaires est l'occasion  d'interroger la société colombienne, pervertie d'avoir toujours frayé avec la violence,  de réfléchir au lien que celle-ci entretient avec le mensonge et la dissimulation, et de montrer comment la quête de la vérité, si elle est vouée à l'échec, permet cependant d'interroger sa propre intimité, mais aussi tout le corps social  notamment dans sa  dimension  politico-judiciaire.

On est  dans une démarche assez curieuse (et plusieurs fois revendiquée) qui mêle sciemment l'autofiction et  l'histoire d'un pays, mais aussi l'Histoire et la fiction  pour produire une œuvre protéiforme, mi-polar politique, mi-réflexion et quête de sens. Dans cette démarche qui n'est pas sans rappeler Cercas, mais portée ici par une écriture fluide et pleine de vivacité, parfois à la limite de la faconde, Juan Gabriel Vasquez communique, par un montage époustouflant,  sa passion, ses émotions  et son érudition. il tire un fil qui en révèle un autre, suggère sans imposer, les longueurs sont très rares (et sans doute indispensables), c'est de la belle ouvrage.




mots-clés : #autofiction #complotisme #creationartistique #historique #justice #politique #violence
par topocl
le Mar 20 Fév 2018 - 12:20
 
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Sujet: Juan Gabriel Vásquez
Réponses: 26
Vues: 2345

Christophe Honoré

Ton père

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Voila un petit "roman" poignant comme la vie quand elle grippe, que le bonheur vous est refusé, et refusé simplement parce que c'est vous. Etre soi pour Christophe Honoré, c'est être gay : déjà qu'il revendique le droit à la différence, ne voila t'il pas qu'il revendique aussi le droit au bonheur, quel culot!

Christophe Honoré  aime la drague et le sexe. Il n'a jamais pensé que cela interdisait d'avoir des enfants, c'est pourquoi il a fait une fille avec une amie hétérosexuelle, une petite fille  délurée et tendre qui a  10 ans maintenant. Elle partage son temps entre ses parents, et part en vacances avec eux deux. Ils ont une relation pleine de vivacité, de respect, un attachement qui vient des tripes, parce qu'un père aime son enfant, tout simplement, et que là ça a été un combat particulier, cette paternité, et ça ne peut que magnifier les émotions.

Seulement un jour, quelqu'un se mêle de lui faire savoir que ça le contrarie, cette paternité pour un homme gay,  que ça outrepasse l'acceptable, que c'est un non-droit. Et ce quelqu'un le dit de façon anonyme, et odieuse, et le répète.

Christophe Honoré raconte la grande ambiguïté de sa réaction face à cette agression. Prendre à la légère, négliger, rigoler : se réfugier derrière l'habituel "Ce n’est rien", habitué qu'il est depuis toujours à affronter cette discrimination "ordinaire" ?  Tout remettre en question comme si le droit était de l'autre côté, se laisser phagocyter par le point de vue haineux de l'autre? Ou au contraire laisser ressurgir cette peur tapie  qui ne l'a jamais vraiment quitté (et  qui inclut sa fille, cette fois), se laisser envahir, démolir, submerger par la tristesse et la colère (une colère rageuse parfois à la limite de l'infantile). Il va de l'un à l'autre, il erre, et finalement refuse de laisser cette manipulation malveillante  souiller son heureuse intimité personnelle familiale.

C'est virulent,  intime, débordant d'émotion, mêlant habilement la douceur et l'horreur. A travers ce réquisitoire révolté transparaît (rayonne, plutôt)  l'histoire pleine de tendresse de cette filiation, qui ne devrait normalement qu'être ordinaire. C'est souvent maladroit et sincère, comme semble l’être Christophe Honoré dans la vie, et il en ressort un charme de résistance finalement joyeuse.

mots-clés : #autofiction #identitesexuelle #relationenfantparent #discrimination
par topocl
le Sam 18 Nov 2017 - 12:31
 
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Sujet: Christophe Honoré
Réponses: 2
Vues: 829

Chantal Thomas

Souvenirs de la marée basse

Tag autofiction sur Des Choses à lire - Page 3 Souven10

« Il n'y a jamais rien de neuf dans mes journées », se plaint-elle. Je ne sais comment la convaincre du contraire. Je sens bien que la nouveauté n'arrive pas mécaniquement du dehors. Il faut y mettre, pour qu'elle se manifeste et brise une monotonie apparente, un sens du détail, un goût de la nuance, une passion de l'instant. Les journées de bord de mer se succèdent comme autant de variations, parfois si subtiles qu'un observateur étranger, un voyageur pressé ou un esprit chagrin ne saisit pas les nuances. Pourtant rien ne se répéte identique. Ni l'écart des marées, ni la couleur de l'eau, ni la forme des nuages - ni le frisson qui, lorsque je plonge, me traverse. La richesse de mes frissons, me dis-je dans mes accès de lyrisme, est aussi complexe et ouverte à des développements imprévus qu'un lever de soleil.


Chantal Thomas écrit un "roman" sur sa mère, et à travers elle sur l'eau, la nage, la baignade, élément premier dans al vie de celle-ci. Ou un roman sur l'eau, et à travers elle sur sa mère. Difficile à dire. Sur la mère et la mer, en somme, avec ce que cela implique de poésie, de jouissance, et, je laisserai cela aux spécialistes,  de psychanalyse.

La mère de Chantal Thomas est un petit bout de femme fantasque, éternellement infantile et désemparée face à la vie, que seule l'eau amène à quelque chose qui ressemble au bonheur. Chantal Thomas est une petite fille qui grandit dans son entourage, à une certaine distance, toute emportée par la magie de la plage, univers nourricier et  intime, lieu de plaisirs sensuels et de rencontres passagères, source d'imaginaire qui l'ont tout autant construite que cette mère présente-absente. Partager ce lieu est déjà partager un lien.

C'est un livre de plus sur une mère, personnage unique, fragile, tout à la fois familière et inconnue, avec laquelle elle établit une relation  tendre et lointaine, où on sent Chantal Thomas endosser très jeune le rôle de l'adulte protecteur.

Au passage, la fille,  face à cette absence singulière, cette inadaptation, réfléchit,  à la place  d'une femme dans la vie, avec de très beau passage sur l'effacement. C'est souvent plein de charme et de finesse, parfois un peu ennuyeux: Chantal Thomas aussi fait le choix d'une certaine distance, pour traduire cette relation primitive atypique, loin des modèles traditionnels.

mots-clés : #autofiction #famille #lieu
par topocl
le Lun 13 Nov 2017 - 12:48
 
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Sujet: Chantal Thomas
Réponses: 6
Vues: 787

Philippe Besson

"Arrête avec tes mensonges"

Tag autofiction sur Des Choses à lire - Page 3 Image135

A 17 ans, en 1984, dans sa petite vie provinciale et médiocre, l'année du bac, Philippe Besson a connu un grand amour avec Thomas Andrieu un jeune homme farouche, mais tendre, tout le contraire de lui : fils d'agriculteur, sans culture livresque, voué à rester au pays. Une folie passionnelle de quelques mois qui a fini bêtement, comme elle devait finir, quand Philippe est parti à la fac.

Ils ne se sont jamais revus. Philippe a croisé son fils , par hasard, en 2007, puis encore en 2016, après le décès de Thomas (je ne dévoile rien, ses dates sont écrites à la première page : le livre est dédié à Thomas Andrieu, ce qu'il l'ancre dans la réalité.
C'est un premier amour , qui reste   indéfectiblement inscrit en lui, et laisse des traces dans tous les romans.. Et cette hisoire prend une tournure totalement pathétique avec ces deux rencontres, où il apprend l'empreinte que cela avait laissée en Thomas,  de ces histoires dont on dit que la  réalité dépasse la fiction.

Tout cela est vrai, bien sûr (c'est  écrit sur le quatrième de couverture, qui n'est qu'une des pièces du jeu). Mais Philippe Besson est un malin. Il  raconte comment il a toujours cultivé le mensonge : "Arrête avec tes mensonges", lui disait toujours sa mère. il dut en quoi cela a nourri son œuvre de romancier. Il insiste sur le fait que depuis toujours, pour lui écrire, c’est inventer. Et il appelle son livre "Roman". Déclarant que tout est vrai, il sème en même temps le doute : quelle est la part de la fiction, l'invention, du rêve, du fantasme, de la reconstitution ? Il interroge très habilement le rôle de l'écrivain.

L'écriture n'est pas toujours folichonne, certes (la première page a failli me faire refermer le livre), la description de l'adolescence en province donne l'impression d'avoir été lue cent fois. Mais voilà, j'ai été emportée par cette intelligence narrative. Et par le fait que Philippe Besson est quand même très fort pour raconter la première transgression d'un garçon sage, pour faire ressentir la complexité des personnages, leurs douleurs, leurs errances, le poids porté au fil des années, les regrets. J'ai été vraiment touchée par cette histoire.

mots-clés : #autofiction #creationartistique #identitesexuelle
par topocl
le Ven 6 Oct 2017 - 12:49
 
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Sujet: Philippe Besson
Réponses: 42
Vues: 2384

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