Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

La date/heure actuelle est Ven 19 Avr - 15:20

29 résultats trouvés pour guerredespagne

Hans Magnus Enzensberger

LE BREF ETE DE L' ANARCHIE. -

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Anarch11

Travail biographique très original, histoire de l' un des personnages principaux de la Guerre civile d' Espagne,
l' anarchiste Buenaventura Durruti.
C' est un livre poétique et lyrique, le récit d' une aventure avortée et qui aurait pu peut etre changer
l' histoire de l' Espagne. Mais l' époque était cahotique, et les rancoeurs contre l' église, les grandes
propriétaires terriens et le patronat très forte.
L' armée avait brisé dans le sang les grèves ouvrières dans les Asturies en 1931. La rebellion de Franco prit de court tout le monde en 1936. Avec l' aide efficace d' une grande partie de l' armée et des tabors marocaiins, la lutte était déjà inégale, d' autant que l' Italie de Mussolini et surtout du régime nazi qui
faisait ses premières armes.
En face il y aviat un gouvernement républicain, démocratique mais faible, et les partis de gauche, notamment, le syndicat anarchiste de la CNT, le seul syndicat révolutionnaire européen.
Et les communistes très minoritaires au début et dont le but était de transformer l' Espagne en "démocratie populaire" dans le genre de ce qu' on connut plus tard en Tchécoslovaquie et ailleurs.
Ils s' allièrent au début avecc les organisations de gauche, puis commencèrent à les éliminer.
Orwel et d' autres ont décrit l' évènement.
La suite est connue. Franco gagna et la répression s' abattit sur l' Espagne pendant près de
40 ans.
Hitler avait testé les démocraties occidentales. Elles avaient reculé. Il pouvait donc ouvrir les hostilités.
La Deuxième Guerre Mondiale commençait.

Ces éléments sont nécéssaires pour mieux comprendre les éléments de cette histoire complexe et
tragique.
Et l' histoire particulière de Durruti.

Message rapatrié.


mots-clés : #guerredespagne
par bix_229
le Sam 10 Déc - 16:04
 
Rechercher dans: Écrivains européens de langue allemande
Sujet: Hans Magnus Enzensberger
Réponses: 27
Vues: 2478

Olivier Deck

Olivier Deck
Né en 1962

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Deck_410

Né à Pau en 1962, Olivier Deck est écrivain, poète, peintre, musicien… l’œuvre polymorphe de ce Gascon, Béarnais installé dans les Landes, se construit depuis une vingtaine d’années autour de la parole et de l’image.

Il commence sa carrière par la peinture, ce qui le mènera à exposer au salon de la Jeune Peinture (Paris, Grand Palais) en 1989, puis au Salon d’Art Contemporain de Montrouge. Défendus par plusieurs galeries, ses travaux figurent dans de nombreuses collections, en France et à l’étranger.

Au fil du temps, l’écriture va prendre davantage de place dans sa création. Depuis 1999, il publie régulièrement des romans et des nouvelles, ainsi que de la poésie qu’il porte lui-même sur scène, mise en musique ou simplement dite.

Source : www.editions-verdier.fr

Bibliographie :

Romans
2001 : Cancans
2002 : Les Chopines
2003 : L'homme sans rire
2004 : Toréer quand même
2005 : La neige éternellle
2007 :  La grande mer
2008 : La neige éternelle
2009 : Les rumeurs du gave
2010 : L'auberge des charmilles
2011 : Les toros du Diable
2012 : Le chant des passereaux
2013 : Adieu torero !
2014 : La ferme des fous

Nouvelles
2000 : Emportés par le siècle, nouvelles
2005 : Une nuit à Madrid
2005 : Toreo de salon
2006 : Les Yeux noirs
2007 : Le vin d'al Andalus
2009 : La voie ferrée
2010 : Tes yeux sur moi c'est fini

Poésie
2000 : Quel temps fait-il au Caplan ?
2000 : Discours de la taverne
2003 : Le chemin du silence
2005 : Frontières
2006 : Résonnances

Carnets illustrés, livres de photographie
2003 : Carnet illustré
2004 : Landes, mille pays une âme

Conte
1999 L'ours et le pommier de Jeanne




Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 519qhb10

Adieu Torero !

La mort est là, tout autour et deux soldats s'abritent derrière un muret, des tirs d'un sniper ennemi. Le narrateur est Français il s'est engagé dans une des brigades Internationales, poussé par son amie Fanchon qui lui a dit que c’était son devoir puisque sa mère était Espagnole ; alors pour gagner son estime, lui le trouillard se retrouve dans la guerre, seul survivant de la brigade et décidé à déserter. Un jeune Espagnol est là également, d’une autre compagnie, lui s’est engagé parce que c’est son Pays.

Dans le civil, comme le dit le jeune Espagnol, un torero, gravement blessé :

- « Le mieux, il a dit, c’est te tuer, et me tuer après. Regrette pas, on aurait pas été copains dans la vie. On a rien à foutre ensemble nous deux. »

Mais le jeune Français se découvre du courage, le jeune torero se raconte. Les circonstances font que le jeune Français tue un soldat qui erre, au couteau. Ce corps à corps est terrible pour lui ; le torero lui dit :

- « La guerre a fait de toi un salaud.

A la dernière heure l’estime, la solidarité a gagné le cœur des deux jeunes hommes.

- « Eh ! il a dit, tu écriras mon histoire, pas vrai ? Tu parleras de Cartucho ton ami torero ! »

Le Français abandonne la guerre, le torero abandonne la vie.


C’est une très bonne lecture, qui démontre combien la guerre peut changer les hommes, combien elle prend, combien elle donne.

"message rapatrié"



mots-clés : #guerredespagne
par Bédoulène
le Ven 9 Déc - 17:53
 
Rechercher dans: Écrivains européens francophones
Sujet: Olivier Deck
Réponses: 0
Vues: 576

Javier Cercas

Les soldats de Salamine

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 41umks10

Au début, on croit qu’on va lire une biographie romancée de Rafael Sànchez Mazas.  .

( …)comme quelqu'un qui aurait pu faire de grandes choses, mais n'en avait quasiment fait aucune.


Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Index52
Mais on y découvre aussi le travail de l'écrivain-journaliste (miroir de Javier Cercas) qui s'attache à ses pas, dans un making off en 3 étapes. Le narrateur découvre par hasard une anecdote romanesque rattachée à Sànchez Mazas, grandiose, mais aussi dérisoire puisqu’on on ne saura pas si elle est réelle ou si elle constitue un embellissement personnel de sa propre biographie par Sànchez Mazas. Il s'intéresse, se documente puis se passionne pour ce  fondateur de la phalange espagnole, écrivain assez largement oublié, personnage pour le moins ambigu. Il en tire ensuite un livre, interrogeant les archives, rapprochant les témoignages, construisant dans les blancs pour une interprétation cohérente de l’homme, et de la guerre d’Espagne d’une façon plus générale. Finalement insatisfait de sa production, il est encouragé à persévérer et élargir son champ par sa maîtresse bécasse – celle-là même qui l'énervait en s'insurgeant qu’il écrive sur ce « sale fasciste ». Et sa rencontre avec le grand écrivain chilien Roberto Bolaño, son maître en écriture, le fait avancer dans ses interrogations sur l'écrit et le récit, rendre son propos plus universel, y incluant l'autre bord, celui des combattants anonymes, au travers d'un soldat républicain obscur mais au destin extraordinaire. Enrichir son propos en acceptant de rester l’humble serviteur de son texte et non son maître intransigeant.



La biographie de Sànchez Mazas met en lueur les rapports de la phalange et du franquisme, et c'est très éclairant sur les mécanismes contradictoires mais synergiques de ces 2 mouvements, qui aboutirent à la guerre fratricide que l'on sait.

(…) bien loin de regretter d'avoir contribué de son mieux à enflammer la guerre qui lamina une république légitime et d'avoir établi non pas le terrifiant régime de poètes et de condotierres renaissants dont il rêvait, mais un vulgaire gouvernement d'aigrefins, de balourds et de culs-bénits.


Javier Cercas, au-delà de cet homme qui fut l'un des moteurs déterminants de l'entrée en guerre, fait revivre des petits, des sans-grades, dont le nom n'est pas retenu par l'histoire, mais dont l'auteur considère qu'ils furent les vrais héros, les vrais moteurs de l’Histoire et dont il entend transmettre et l'histoire, et le nom, afin qu'ils ne se perdent pas.

À côté de cette réflexion historique, ce livre est une réelle interrogation sur l'écriture, et le rapport à la fiction. L'auteur narrateur veut écrire un « récit réel », mais comprend vite que son interprétation et son imagination sont un des moteurs de son récit. Exposant ses interrogations personnelles, il lui donne sa vraie dimension. Dans le roman Les soldats de Salamine de Javier Cercas, comme dans celui que son héros écrit, on ne sait jamais ce qui est vrai, ce qui est transformé par le souvenir, ce qui est magnifié par le récit, ce qui est inventé par les protagonistes ou l'auteur. C'est une interrogation éclairée sur la vérité, sur le sens de l'écrit et de la mémoire.

J'espère que ce ne sera pas un roman.
-Non, dis-je très confiant. C'est un récit réel.
-Et c'est quoi ça ?
Je le lui expliquais et je crois qu’elle  comprit.
-Ce sera comme un roman, résumai-je. Sauf qu'au lieu que tout soit faux tout sera vrai.



L’Histoire a un sens et le rôle de la littérature est de nous le restituer à travers les hommes qui la construisent, grands ou petits. Javier Cercas nous le raconte avec une  intelligence malicieuse.

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #biographie #devoirdememoire #guerredespagne
par topocl
le Mar 6 Déc - 13:03
 
Rechercher dans: Écrivains de la péninsule Ibérique
Sujet: Javier Cercas
Réponses: 96
Vues: 12390

Jaume Cabré

Les voix du Pamano  


Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 51jl5b10

Ça commence par l'exergue :
« Père, ne leur pardonne pas, car ils savent ce qu'ils font. » Vladimir Jankélévitch

et ça finit avec :
Sais-tu mon fils ? Les cimetières de villages ont toujours fait penser aux photos de famille : tout le monde se connaît et tout le monde reste bien tranquille, à jamais l'un à côté de l'autre et chacun perdu dans son rêve. Avec leurs haines désorientées par tout ce calme.
(…) C'est incroyable, la vie.


Si j'en crois Les voix du Pamano, Jaume Cabré est un formidable conteur. Sur 760 pages, il nous émeut à parcourir les rues d'un village des Pyrénées espagnoles, marqué par les blessures de la guerre civile et du franquisme, blessures que nous allons voir au fil des années tenter de cicatriser, mais bien souvent se réouvrir, suppurer sous des couteaux vengeurs,. Ce sont ceux qui vont bientôt mourir, disent les anciens, qui entendent les « voix du Pamano », le ruisseau qui baigne Torena.  Ce livre, où les personnages se partagent - se déchirent plutôt - entre traîtrise et fidélité, souvenir et vengeance, haine et amour est un extraordinaire jeux de piste parfaitement maîtrisé.


Vous savez les jeux de pistes, ces trucs machiavéliques qui tiennent en haleine, plein de rebondissements, qui vous emportent sur une fausse piste, où un petit élément vient éclairer rétrospectivement quelques informations que vous aviez jugées négligeables et qui prennent soudain toute leur importance? Ces récits où la vérité  n'est pas livrée toute crue mais se gagne à la sueur bienheureuse de vos investigations ? Ces grands enchevêtrements élaborés par un inventeur scrupuleux et malicieux, qui se rit de vos petits raisonnements terre à terre pour élaborer une grande construction dont la cohérence se construit peu à peu, dont les structures éparpillées vont trouver, comme les pièces d’un puzzle qui se complètent, leur épanouissement dans l'évidence finale, où tout s’ explique, tout se tient, dans un tableau à l'intelligence brillante ?

Voilà le trésor que nous propose Jaume Cabré. Le livre se « gagne » assez difficilement au début, on est un peu désarçonné, perdu par la multiplicité des personnages, et surtout par le style très particulier de l'auteur – style si personnel qu’on va peu à peu le considérer comme un des personnages de l’histoire à lui tout seul. Pour lui le temps et l'espace sont des notions parfaitement éclatées : au milieu d'un paragraphe, d'une phrase même, on passe malicieusement d’ une scène à une autre, d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre.
Jaume Cabré surfe sur les vagues du temps, enchaînant brillamment les grands écarts, définissant des correspondances, des filiations. Il nous livre les pensées derrière les paroles, les espoirs derrière les actes, pour mieux ciseler l’intimité complexe de ses personnages, prisonniers chacun à sa façon de la solitude de son destin.
Cela demande un temps d'adaptation, il ne faut pas se décourager dans les 100 premières pages, éviter de lire par petits morceaux, et petit à petit, les personnages se construisent, les correspondances se font, on s'installe délicieusement dans cette histoire à la fois lumineuse et sordide, bouleversante et perpétuellement haletante, on ne peut plus lâcher ce suspense haletant.



(commentaire rapatrié)


mots-clés : #guerredespagne
par topocl
le Lun 5 Déc - 20:49
 
Rechercher dans: Écrivains de la péninsule Ibérique
Sujet: Jaume Cabré
Réponses: 62
Vues: 6975

Ernest Hemingway

Pour qui sonne le glas

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Images48

Pendant la guerre civile espagnole, Robert Jordan, un américain des Brigades Internationales est envoyé, deux sacs de  dynamite sur le dos, auprès d'un groupe de guerilleros, avec pour mission de faire sauter un pont. Pendant les trois jours qui précèdent l'action, il s'intègre au groupe, y installe son autorité bienveillante. Il découvre la fraternité de ces paysans analphabètes, unis par l'idée que le monde est si beau qu'il mérite que l'on meurt pour le sauver. Des amitiés et des trahisons se dessinent, ainsi qu’une histoire d'amour aussi passionnée que cela peut se passer quand on sait que l'on risque de mourir demain.

C'est ainsi que Robert Jordan était obligé maintenant d'employer ces gens qu'il aimait, comme on emploie des soldats envers lesquels, si l'on veut réussir, il ne faut éprouver aucun sentiment.


Hemingway nous montre ces personnages qui s'activent, qui parlent (beaucoup), qui mangent, qui boivent (beaucoup). À côté d'un récit scrupuleusement technique des actes et déplacements, les dialogues sont un élément crucial du livre. Si personne ne doute de la nécessité fondamentale de la guerre, chacun exprime ses propres incertitudes : le sens de la violence, la nécessité de la mission, la capacité de chacun à faire face à l'épreuve, le rejet de la foi qui est souvent quelque chose de plus théorique que réel, le poids des superstitions, la solitude au sein de la communauté…

Tu ne sais pas que c'est mal de tuer ? Si. Mais tu le fais ? Oui. Et tu continues à croire absolument que ta cause est juste ? Oui.


Cela parle beaucoup dans ce livre, et si cela soulève des questionnements des plus intéressants, il faut reconnaître que c’est quand même parfois un peu redondant.

C'est  beau cette histoire d'amour pathétique, qui se doit de se vivre dans toute son intensité, sans tristesse, à défaut de s'envisager une durée. Cette femme et cet homme qui se donnent chacun une force, elle pour renaître, et lui pour combattre. Les dialogues sont parfois… tellement enflammés qu’ils peuvent être à la limite du niais. Mais tant pis, la personne qui m'a donné à lire ce livre avec injonction de l'aimer m’a expliqué : « mais c'est normal, maman, l'amour, c’est niais » – et elle n’a peut-être pas tort.)

Chose particulièrement marquante, c'est la capacité que Hemingway a de se mettre dans la tête des autres, et, sans faire dans le psychologique ou de l'introspectif (pas du tout), à suivre le cheminement chaotique de la pensée, les associations d'idées, les fils directeurs comme les coqs à l’âne, mêlant réflexion, action et détails dérisoires. Ces monologues intérieur sont le reflet de la tension intérieur des personnages, de leurs hésitations, de leur déterminisme, de ce désir qui leur échappe , parfois, d'avoir droit à une parcelle de vie normale.

Tous les meilleurs, quand on y songeait, étaient gais. Il valait bien mieux être gai, et en outre, c'était un signe, une espèce d'immortalité terrestre. Un peu compliqué. Il n’en restait pas beaucoup, cependant, non il n'en restait pas beaucoup de gais. Il en restait diablement peu. Et si tu continues à penser comme ça, mon garçon, toi non plus, tu ne dureras pas longtemps. Change de disque maintenant, vieux routier, vieux camarade. Tu es un destructeur de pont maintenant. Pas un penseur. Tu as faim, vieux frère, songea-t-il. Pourvu qu'on mange bien chez Pablo.


L'ensemble donne, à condition d'accepter des longueurs, une belle progression dramatique qui nous mène crescendo jusqu'à la scène–long chapitre finale, où l'émotion étreint le lecteur dans un puissant chant du cygne.

La colère, le vide, la haine qui l’avait envahi, une fois le pont sauté, quand, levant la tête, il avait vu Anselmo, tout cela était encore en lui. En lui il y avait aussi le désespoir, le chagrin que les soldats transforment en haine pour pouvoir continuer à être des soldats. Maintenant que c'était fini, il se sentait seul, détaché et sans joie, et il détestait tout ce qu'il approchait.


Je dois dire que, d' Hemingway, je redoutais un peu  l'aspect amitié virile, exaltation du mâle avec un grand M. Alors s’il est certain que les femmes sont plus là pour préparer la bouffe et transporter les munitions, il n'en demeure pas moins qu’on a deux magnifiques portraits de femmes, Maria et Pilar,  en face desquelles les hommes savent reconnaître leurs fragilités.

Et donc c'est quoi, ce livre ? Un roman d'aventure, un roman de guerre, un roman d'amour, un roman d'amitié ? Tout cela à la fois. Mais aussi une espèce d’autoportrait transfiguré d’Hemingway, une ode à certaines valeurs, un document historique, une magistrale réflexion sur le sens de nos vies et de la mort. La version cinématographique (Gary Cooper et Ingrid Bergman), ça doit valoir son pesant de grattons!



(commentaire rapatrié)


mots-clés : #guerredespagne
par topocl
le Lun 5 Déc - 19:48
 
Rechercher dans: Écrivains des États-Unis d'Amérique
Sujet: Ernest Hemingway
Réponses: 57
Vues: 5218

George Orwell

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 51iq9j10

Hommage à la Catalogne

Il est vrai que la séparation de la partie action et réflexions politiques   fait que le lecteur  est un peu éloigné du contexte. Personnellement j'ai compensé en recherches multiples sur ce que je ne connaissais pas, je n'aime pas lire si je ne comprends pas, donc  beaucoup de recherches, mais cela m'a permis  ensuite, dans les 2 chapitres sur la politique, de me sentir à l'aise.

Au-delà de la guerre sur le Front, souvent pour Orwell une guerre d'attente, dans des conditions très difficiles , c'est la révolution "volée" aux ouvriers et paysans qui a retenu mon attention.

c'est franchement ahurissant que Staline ait donné des ordres afin que la révolution prolétaire soit camouflée, il ne voulait surtout pas qu'elle se "relève", il lui fallait montrer "patte blanche" aux Pays ayant investi un énorme capital en Espagne ! Quoique finalement c'est son habitude de "liquider" les révolutionnaires !

De retour à Barcelone après plus de 3 mois au front, après l'attaque d'Huesca, Orwell découvre une ville changée, l'atmosphère, le langage, l'attitude ne sont plus ceux de la  ville de prolétaires, de révolutionnaires qu'il avait quittée. Barcelone était passée d'un Etat prolétarien à une République Bourgeoise.

Une guerre de rue s'engage après qu' à l'inititiative de Salas leur chef, les policiers attaquent le Bureau central des Télécommunications tenu par les ouvriers du CNT (syndicat Anarchiste) ; le POUM soutient le CNT par camaraderie, Orwell participe donc à cette situation. Des barricades sont élevées dans les rues.

Les journées de mai qui ont amené à leur suite un climat délétère (suspicion, mensonges, arrestations, assassinats) mais non pas entre Républicains et Fascistes, non ! entre le gouvernement et ces Hommes qui défendent la Patrie.

Le parti Communiste prend prétexte de cette émeute pour attaquer le POUM (Marxiste mais anti-fasciste et anti-Stalinien) comme Trotskystes, traitres à la solde des fascistes, la presse communiste en Espagne et hors s'acharne de manièe odieuse, mensongère sur le POUM. Le gouvernement sous la pression communiste ordonne la suppression du POUM ; tous ses membres, les sympathisants sont arrêtés, voire pour certains assassinés.

Le couple Orwell (oui sa femme s'avait suivi courageusement en Espagne) arrive à rejoindre la France puis leur pays après avoir réussi à obtenir les tampons nécessaires sur leur passeport.


Orwell nous a livré sa vérité, il dit bien que certainement il a été partisan, et j' adhère à l'analyse qu'il fait de la situation politique en Espagne à cette période.

Il a vraiment rendu Hommage à la Catalogne, il les aime ces Espagnols avec leur humanité, leur égalité, leur fraternité et leur "manana"

Je mets l'extrait suivant parce que je partage l'avis d'Orwell :

"Comprenez bien, je vous en prie, qu'en parlant ainsi, ce n'est pas contre les communistes de la base, et encore moins contre les milliers de communistes qui moururent héroïquement pour la défense de Madrid, que j'en ai. Mais ce n'était pas eux qui dirigeaient la politique de leur parti.
Quant aux communistes haut placés, comment croire qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient ? "


Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Milici10

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Pcatal10

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Pcatal11



Complément d’information sur le P.O.U.M.

Les origines des milices du POUM étaient les GABOC : groupes d'action directe des BOC (Bloc Ouvrier et
Paysan, fondé en 1931, par des dissidentEs communistes anti-stalinienNEs, fusionnera en 1935 avec la
Izquierda Communista pour former le POUM – Note du CATS), dont les membres appartenaient à leurs
Jeunesses. Ils étaient engagés dans la défense des meetings du BOC et par la suite du POUM.
Ils défendaient les affichages, portaient des uniformes, effectuaient des exercices militaires et le tir
périodiquement. Des rangs des GABOCS ont émergé les chefs militaires des « Centuries » des milices du
POUM, lesquels étaient des dirigeants de la JCI. Les « Centuries » de miliciens du POUM se convertirent
ensuite en « bataillons ».
Josep Rovira organisa les forces militaires du POUM sur le front d'Aragon.
Il était responsable des Groupes d’Action du POUM. Il avait appartenu à Estat Catalá (parti catalaniste
républicain et bourgeois fondé en 1922– Note du CATS) et avait participé, avec Francesc Macia, au projet
d’invasion de la Catalogne en 1926, depuis Prats de Mollo, en Catalogne Nord (il s’agit d’une commune
située en territoire français – Note du CATS).

Dans les milices du POUM (Division Lénine, plus tard la 29ème Division),  celle d’Orwell, il y avait 600 volontaires
étrangerEs, dont la moitié, les plus remarquables, étaient des AllemandEs. Les volontaires allemandEs étaient
des alliéEs politiques du POUM qui étaient venuEs se battre après avoir fui les naziEs. Ils/elles étaient les
meilleurs soldats et composaient le Bataillon de Choc.
Il y avait aussi des volontaires italienNEs, françaisEs et Britanniques (trente). Les milices du POUM ont
atteint jusqu'à vingt-six nationalités différentes.


"message rapatrié"


Mots-clés : #guerredespagne #politique #revolution
par Bédoulène
le Dim 4 Déc - 19:08
 
Rechercher dans: Écrivains européens de langues anglaise et gaéliques
Sujet: George Orwell
Réponses: 74
Vues: 4640

Andrès Trapiello

Andrès Trapiello
Né en 1953


Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Trapie10

Andrés Trapiello, né le 10 juin 1953 (63 ans) à Manzaneda de Torío dans la Province de León, est un écrivain espagnol.


Oeuvres traduites en français :

D’un vaisseau fantôme
Les Cahiers de Justo García
À la mort de Don Quichotte
Les Vies de Cervantès
D’un rêve à l’autre
Les Armes et les Lettres. Littérature et guerre d’Espagne, 1936-1939
Le Club du crime parfait
Heureux comme jamais
Plus jamais ça






Plus Jamais ça

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Trapie10

Le choix du roman à plusieurs voix est intéressant puisqu'effectivement chacun y livre sa vérité. Le sujet n'est pas seulement la guerre d'Espagne mais aussi l'Histoire, écrite par des historiens et donc forcément à plusieurs voix (mêmes éléments, évènements mais plusieurs appréhensions ?)

Je reviens à la guerre elle-même, celle-ci est la continuité de la révolution étouffée. La révolution est elle-même une violence, là une violence qui répondait à celle que subissait depuis longtemps le Peuple (paysan, ouvrier..) Les exactions sont montées dans l'horreur et donc inoubliables. Précisons aussi que les meurtres ont continué des années après la fin de la guerre (la loi d'amnistie date de 1977). Je ne pense pas que l'on puisse oublier, ni qu'on le doive, mais la vie s'impose d'elle-même et oblige à des "amendements".

Graciano : La seule terreur que je connaisse, c'est celle qui a mis fin à la vie de mon père. Il n'y a pas besoin d'en savoir plus.  

Et cela, on doit l'admettre, tout comme on doit admettre que pour une marquise de Salamanca la terreur a le visage des checas qui ont violenté son mari ou son fils. En cela, le paysan et la marquise appellent à la même compassion.

La vérité a aussi ses faiblesses, elle n'est pas unique, elle est parfois tronquée, transformée (inconsciemment ou pas)

Graciano a certainement porté le poids toute sa vie de ce qu'il avait dit aux phalangistes : le surnom de son oncle "le Lénine de la Ribera"

Quant au côté familial  je crois qu'il s' illustre assez bien dans les soldats de plomb ; ceux entiers, peints du père et ceux abîmés, mutilés du fils. Pestana est comme eux, la rigidité de son père, ses omissions, ses mensonges ne lui ont pas permis de le comprendre et de se rapprocher de lui.

Les autres membres de la famille ne souhaitent qu'une chose : qu'il se taise, voire qu'il parte.

c'était pour moi une très bonne lecture, (j'ai souvent eu le sentiment que c' était  autobiographique par certains côtés).

"message rapatrié"


mots-clés : #guerredespagne
par Bédoulène
le Dim 4 Déc - 13:55
 
Rechercher dans: Écrivains de la péninsule Ibérique
Sujet: Andrès Trapiello
Réponses: 0
Vues: 581

Mika Etchebéhère

Mika Etchebéhère (1902-1992)

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Etcheb10

Mika Etchebéhère, née le 2 février 1902 à Moisés Ville (Argentine) et morte le 7 juillet 1992 à Paris, est une militante anarchiste puis marxiste libertaire, combattante du POUM pendant la révolution sociale espagnole de 1936.

Elle est également active dans l'organisation féminine libertaire  Mujeres Libres. Elle est née en 1902, à Moisés Ville une petite ville (comuna) de la province de Santa Fe en Argentine fondée le 23 octobre 1889 par des Juifs de Russie et de l'Europe de l'Est, fuyant les pogroms et les persécutions.L'enfance de Mika est emplie d'histoires de révolutionnaires russes échappés des prisons tsaristes de Sibérie.

Dès l'âge de 15 ans, elle milite dans le groupe anarchiste de Rosario. Elle crée avec Eva Vives, Joan Pauna et d'autres militants libertaires, l'association féministe Louise Michel.

En 1920, étudiante en médecine dentaire à l'Université de Buenos Aires, elle rencontre son futur compagnon, Hippolyte Etchebéhère qui milite au groupe marxiste libertaire, Insurrexit. Ensemble, ils partagent le même engagement politique.


Bibliographie :

Ma guerre d'Espagne à moi, 1975





Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Arton510

Ma guerre d’Espagne à moi

Avec les souvenirs de Mika nous sommes à ses côtés, dans les tranchées ou réfugiés dans l’église de Sigüenza, à la Moncloa et sur tant d’autres lieux où elle et son groupe se battent pour repousser les franquistes.

Mika et Hippo son mari (qui meurt dans les premiers jours de combat) sont venus en Espagne pour vivre pour faire la révolution, ils en rêvaient depuis leur adolescence ; Trotkystes, ils font partie du POUM. L’ évolution et les retournements des différents Partis et Syndicats, ainsi que l’attitude du gouvernement ne sont rappelés que pour mémoire car c’est principalement sur le terrain que se déroule le récit. Le froid, la faim, la saleté, la peur, le manque de moyens mais l’abnégation, la fierté, l’ espoir, la fraternité et pour Mika ce piédestal sur lequel ses Hommes, ces guerilleros la portent.

Elle ne doit pas, elle ne veut pas les décevoir, Mika n’est pas une femme comme les autres, elle est leur Capitaine, leur mère de guerre, celle qui sait se faire obéir mais aussi s’inquiéter de leur toux, de leurs plaies. En retour eux aussi la protège, elle appartient au groupe, ils sont même jaloux du temps qu’elle doit passer avec d’autres combattants, pour les liaisons ou autres activités. Elle l’ a mérité cette position de « chef », elle une femme,  car l’Espagnol ne se conquit pas facilement.

Je n’ai jamais été aussi proche de cette lutte que dans le récit de cette femme exceptionnelle, combien est mesurable la pauvreté de ce peuple, ces paysans, ces ouvriers qui se sont révoltés mais qui vont se voir privés de leur révolution et devront se battre dans la guerre.

Une lecture marquante, une écriture des détails qui rend sensible les évènements et surtout ces hommes, des vieillards aux adolescents qui donnent leur vie pour un idéal. J'ajoute que Mika a convaincu le Commandant de la 38e brigade (à laquelle ont été rattachés ceux du POUM) d' installer une école pour apprendre à lire aux soldats (dont la grande majorité était analphabète) et une bibliothèque, à l'arrière des positions.

Extraits

« Je tourne et retourne le gros revolver dans mes mains. Qu’est-ce que j’attends ? Mais son regard sévère se pose sur moi : « voyons, que fais-tu de nos principes ? Tu régleras ton petit destin individuel après la révolution si tu n’arrives pas à te faire tuer. Ce n’est pas l’heure de mourir pour soi-même. »

« Je dois assumer entièrement cette révolution tant désirée, n’en rien renier, même pas les sinistres paseos, même pas la délectation morbide des filles madrilènes qui vont chaque matin dénombrer les cadavres que la nuit a laissés dans les fossés aux premières semaines de la lutte. Il faut effacer l’image d’Epinal de ma révolution d’adolescente…Il le faut, il le faut… »

« Ils ont beau se vanter d’avoir presque tous tué des curés, nombreux sont ceux qui font le tour de la table pour aller remettre dans la bonne position le pain placé sur le dos. Si fort est ce réflexe conditionné par tant de gifles maternelles. »

« Il (Pompeyo) continue à se battre par vergüenza, par cet orgueil qui prime tout chez les Espagnols. L’histoire de l’Alcazar de Tolède le hante. Il faut un Alcazar pour les rouges, voilà son raisonnement. »

« J’aurais bien mangé un œuf frit à moi tout seul au lieu de le partager en quatre.. »

« Entre eux et moi, il existe un terrain commun, la lutte, la solidarité, la dure loi du combat. Au-delà il y a une zone obscure où nous nous mouvons, eux et moi, à pas prudents, comme si nous marchions au bord d’un puits mal fermé. Ce qui dort ou s’agite dans les eaux de ce puits nous concerne eux et moi, mais par un accord tacite nous ne regardons pas à l’intérieur du puits. Cela n’est pas nécessaire non plus. L’essentiel est clair entre nous. »



Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Et_110
Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Et_210

"message rapatrié"


mots-clés : #guerredespagne
par Bédoulène
le Sam 3 Déc - 15:34
 
Rechercher dans: Histoire et témoignages
Sujet: Mika Etchebéhère
Réponses: 1
Vues: 593

Lydie Salvayre

Pas pleurer

Tag guerredespagne sur Des Choses à lire - Page 2 Pas-pl10

Lydie Salvayre
, de son vrai nom  Lydie Arjona , offre aux lecteurs , à sa descendance et à sa mère , un texte d'une force insoupçonnée de prime abord car la structure de son oeuvre ne permet pas de ressentir dans l'immédiateté le caractère tragique de cette histoire ....

Entremêlant avec moult facéties la voix de sa mère qui raconte son fabuleux été 36 vécu comme une libération avec celle de Bernanos :

Imaginons une jeune paysanne "montée à la ville " , et quelle ville,  Barcelone !!!!.....emportée dans  le mouvement libertaire qui s'oppose à la montée inquiétante du fascisme et qui découvre une liberté nouvelle , liberté de moeurs , de pensée,  promesse de tous les possibles ,
car à  16 ans la vie nous appartient et qu'il est facile de traverser les évènements en toute inconscience ...

Imaginons aussi qu'à cet instant où la jeune Montse s'épanouit dans cette ivresse d'émancipation , Georges Bernanos découvre avec douleur , et culpabilité le rôle de sa sainte église catholique aux côtés des phalangistes se livrant à des tortures et assassinats à répétition ....au nom de l'église , de la droiture , de la fidélité aux "vraies valeurs " , multipliant les atrocités , encourageant la délation comme un acte qui vous sera récompensé par "dieu le père " !!!!

Imaginons une Espagne , en cette année 36 , tout à la fois exaltée , terrorisée , destabilisée,  sentant l'imminence de cette guerre civile qui marquera l'histoire de ce pays à jamais ...
imaginons le menu peuple , les gens de la terre soumis aux grands propriétaires terriens et à un système féodal bien enraciné , acculés à sortir de leur ignorance pour sauver leur peau ...

Tout va très vite , ce sont des débats passionnés :

Sentiment libertaire d'un côté , besoin d'afficher des idées nouvelles rattrapées par le communisme de l'autre ,face à un nationnalisme  qui monte monte , en puissance comme une bête dévoreuse ....

Et comme la grande histoire c'est la petite histoire qui la dévoile le mieux , Lydie Salvayre , dans une prose tour à tour envolée et lyrique , sèche et incisive , facétieuse plus souvent, dans l'art de retranscrire le fragnol(ce sabir entre français et espagnol délicieux à entendre )  de "su madre" avec truculence et moqueries affectueuses , élégantissime jusqu'à l'emploi de quelques subjonctifs imparfaits inattendus , nous emporte dans un rythme formidablement endiablé, picaresque ,et on ressort revigorés , émus , presque euphorisés par la dynamique du tympo !

Un projet ambitieux car c'est un mélange autobiographique autant que documentaire , sous une forme romancée  faussement désinvolte : L'insolence de Lydie Salvayre qui offre ainsi une danse toute personnelle (et dérangeante peut-être pour les lecteurs soucieux de "vérité historique") , est un véritable "pied de nez" à la souffrance qui englue ...

Pas pleurer , se souvenir de ce formidable été 36 ,rire , colérer , tempêter et oser les gros mots longtemps interdits car c'est bon d'être libre  , s'affirmer malicieusement à travers les mots inventés à mi chemin entre l'espagnol et le français et qui créent "mon identité "  et garder en mémoire de fond pour avancer l'histoire sanglante de "mi pais " ! Mi pais , car celui de "mi madre " , de son été 36 sous le soleil éclatant où les filles s'affirment loin du regard macho des pères , alors que le sang coule déjà à flots partout en Espagne et que ce n'est que le début  ....
Un bouleversant hommage d'une fille à sa mère,  écrit peut-être comme une nécessité, qui réveille les racines longtemps oubliées ....par confort de vie peut-être....confort devenu inconfortable ,  lorsque le temps qui n'en finit pas de passer crée un caractère d'urgence  !

Bouleversant !


mots-clés : #autobiographie #guerredespagne
par églantine
le Sam 3 Déc - 11:57
 
Rechercher dans: Écrivains européens francophones
Sujet: Lydie Salvayre
Réponses: 15
Vues: 1195

Revenir en haut

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Sauter vers: