Des Choses à lire
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Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar - 17:03

58 résultats trouvés pour sciencefiction

Ursula K. Le Guin

Ursula K. Le Guin
(1929-2018)

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Captur16

Ursula Kroeber Le Guin est une femme auteur américaine de science-fiction et de fantasy.
Elle a écrit des romans, des nouvelles, des poèmes, des livres pour enfants et des essais. Elle est surtout connue depuis les années 1960 pour ses nouvelles et romans de fantasy et de science-fiction dans lesquels elle se distingue par son exploration des thèmes anarchistes, taoïstes, féministes, ethnologiques, psychologiques ou sociologiques.

Née à Berkeley en 1929, Ursula K. Le Guin est la fille de l'anthropologue Alfred Louis Kroeber et de l'écrivaine Theodora Kroeber. Elle vit à Portland en Oregon depuis 1958. Son intérêt pour la littérature se déclare très tôt : à onze ans elle soumet une première histoire (refusée) au magazine Astounding Science Fiction.
Elle poursuit ses études à l'université Columbia à New York, puis en France où elle rencontre son mari, Charles Le Guin. Elle présente en 1952 une thèse sur Les idées de la mort dans la poésie de Ronsard.
Elle publie régulièrement à partir des années 1960, et devient célèbre en 1969 avec son roman La Main gauche de la nuit.

En 2002, le jury du prix Nebula lui décerne le titre de grand maître de la science-fiction.

Auteur prolifique, Ursula K. Le Guin a également publié des essais sur la littérature, des conseils sur l'écriture, de nombreuses nouvelles et des recueils de poèmes.


Œuvres traduites en français

Cliquer ici pour accéder à la bibliographie de cet écrivain prolifique:







Ursula Le Guin, La Main gauche de la nuit

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 La_mai10

Dans le futur, Genly Ai, un Terrien, est envoyé sur la planète Gethen (alias Hiver, ou Nivôse) pour tenter de convaincre ses gouvernements d'adhérer à l’Ekumen (l’écoumène, ou univers habité des Grecs), organisation interplanétaire qui réunit différents systèmes stellaires dans un libre échange d'idées et de technologie.
Sur Gethen, les individus sont androgynes, asexués la majorité du temps (la période de "soma"), jusqu'à ce qu'une poussée hormonale (le "kemma"), se produisant une fois par mois (voir le calendrier gethenien en annexe du livre), leur fasse prendre de manière aléatoire l'un ou l'autre sexe.
Un aspect de cette modalité est particulièrement intéressant : sans dimorphisme sexuel la plupart du temps, il y a moins de relations dominant/ dominé, et la violence a moins tendance à s’organiser en guerre…

« Il parlait beaucoup aussi de la Vérité, qu'il se vantait de "mettre au jour en grattant le vernis de la civilisation".
C'est là une métaphore tenace, universelle et spécieuse, ce vernis (ou couche de peinture, ou pliofilm, ou tout ce que vous voudrez) cachant la noble réalité qu'il recouvre. Cela peut contenir une douzaine de sophismes à la fois. L'un des plus dangereux, c'est l'idée que la civilisation, étant artificielle, n'est pas naturelle, qu'elle est à l'opposé des vertus primitives... Naturellement il n'y a pas de vernis, mais un processus de maturation dans lequel ce qui est primitif et ce qui est civilisé sont des étapes du même développement. Si l'on veut que quelque chose soit l'opposé de la civilisation, ce sera la guerre. Civilisation et guerre s'excluent mutuellement. […]
Ce à quoi il visait, c’était le moyen le plus sûr, infaillible, rapide et durable de transformer un peuple en une nation : la guerre. Il ne pouvait en avoir une idée bien précise, mais il voyait juste. La seule autre façon de mobiliser rapidement tout un peuple, c’est de l’enrôler sous la bannière d’une religion nouvelle ; il n’en avait pas sous la main ; la guerre ferait l’affaire. »


Hasard de la présence en médiathèque de ce roman (peut-être parce que prix Nebula et Hugo suite à sa sortie en 1969), opportunité saisie à cause de bons souvenirs de cette auteure, qui mène à la coïncidence de son thème avec un vif débat actuel, celui des genres.
C’est un planet opera, c'est-à-dire que l’auteure a créé un monde qui n’existe nulle part ailleurs que dans son imagination (et peut-être un imaginaire collectif), à fin d’étudier un concept psycho-anthropo-sociologique, soit in fine une évolution humaine possible.
D’ailleurs, dans le récit, cette planète a peut-être été le laboratoire d’une expérimentation extraterrestre sur une évolution génétique menant à un mode de sexualité particulier, l’indifférenciation sexuelle de ses habitants, qui se "polarisent" aléatoirement en homme et femme pour la reproduction. Evidemment, l’Envoyé passe pour un monstre aux yeux des Géthéniens, paraissant bloqué dans une phase hormonale qui le maintient du côté masculin de son organisme, perpétuellement "excité". La difficulté de l’observateur extérieur à appréhender cette condition fondamentale est telle qu’il ne sait comment envisager ses interlocuteurs (hermaphrodites, bisexuels ?) en dehors de leur période de fertilité : "il", "elle", "ça" (« ni masculin, ni féminin, mais simplement humain ») ? En définitive, il apparaît que :

« Le masculin est moins défini, moins spécifique que le neutre ou le féminin. Mais l’emploi même de ce genre me fait continuellement oublier que le Karhaïdien avec qui je me trouve n’est pas un homme mais une synthèse d’homme et de femme. »


Cet aspect est simultanément découvert avec les intrigues politiques entre le Karhaïde (monarchie) et l'Orgoreyn (État bureaucratique), l’histoire et la géographie de la planète (belles descriptions paysagères, comme lors de la longue traversée épique de l’inlandsis de cette planète à l’ère glaciaire), les mythes, religions, philosophies et même la poésie, dans une sorte d’ethnologie de rêve, d’exploration de mentalités vraiment exotiques, et l’ensemble occasionne une lecture aussi captivante que fluide de ce roman genré (science-fiction, étiquetage réducteur qui peut écarter de belles explorations).
De plus, c’est adroitement agencé dans une structure polyphonique, bien écrit (et, exceptionnellement, bien traduit, autant qu’on puisse en juger sans l’original en vis-à-vis), avec beaucoup de réflexions intéressantes :

« S’opposer à quelque chose, c’est contribuer à son maintien. […] Il faut aller ailleurs, avoir un autre but ; alors on marche sur une autre route. […] il faut aller ailleurs et rompre le cercle. […]
Savoir quelles sont les questions auxquelles on ne peut répondre, et ne pas y répondre, voilà ce qu’il fait apprendre avant tout en période de tension et de confusion. »

« Je n'ai aucune raison de haïr ce pays. Et d'abord comment peut-on haïr ou aimer un pays ? Tibe en est capable, à en juger par ses discours. Moi, j'en suis foncièrement incapable. Je connais des hommes, des villes, des fermes, des collines et des rivières et des rochers, je sais comment les rayons du soleil couchant éclairent à l'automne les mottes d'un certain champ labouré au flanc d'une colline. Que vient faire une frontière dans tout cela ? Ça ne rime à rien. Vérité en deçà, erreur au-delà ‒ voilà que je cite vos grands hommes ! Pour aimer son pays, faut-il haïr les autres ? Si oui, le patriotisme n'est pas une bonne chose. Si ce n'est qu'une forme d'amour-propre, alors c'est une bonne chose, mais dont il faut éviter de faire profession, ou de faire parade comme d'une vertu. J'aime les collines du Domaine d'Estre parce que j'aime la vie, mais c'est un amour d'une nature telle qu'il ne saurait se changer en haine au-delà d'une certaine ligne de démarcation. »

« C’est très bien de voyager vers un but, mais ce qui importe, en fin de compte, c’est ce qu’apporte le voyage lui-même. »



La Main gauche de la nuit appartient au Cycle de l'Ekumen, traitant de la rencontre entre mondes différents, avec toutes les variations de situations et rapports possibles. L'Ekumen prône une éthique de partage libre des connaissances civilisationnelles et notamment techniques, comme le transport spatial. « Elle a vocation pour favoriser la communication et la coopération […] » « Il prend le contrepied de la doctrine suivant laquelle la fin justifie les moyens. » L’entreprise est développée prudemment, patiemment, n’imposant d’autres contraintes que les droits de l'Homme et des restrictions de sécurité, dans le respect des indigènes et de leur environnement ‒ une sorte de mondialisation anticoloniale…
Le thème majeur de ce livre, comme peut-être de toute l’œuvre d’Ursula le Guin, c’est la découverte et l'apprentissage de l'Autre.

mots-clés : #sciencefiction
par Tristram
le Lun 18 Déc - 19:05
 
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Sujet: Ursula K. Le Guin
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J.G. Ballard

Crash !

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Yyfhfj10

Lecture à peine finie. j'avais vu le film de Cronenberg (réalisateur que j'adore) il y a quelques années.

J'ai beaucoup aimé le film, j'ai énormément aimé le livre.
Etant particulièrement fan des récits traitant des déviances psychologiques, souvent générées par des traumatismes on peut dire qu'avant même de commencer j'étais un client adapté à ce type d'histoire.

C'est brut, direct, cru par moments, il ne faut pas le nier et il faut même prévenir que la part de glauque peut vraiment décontenancer un lecteur qui ne serait pas informé. J'ai un peu pensé à du Burroughs dans la description des personnages et ce style si direct et acéré de l'écriture.
Il demeure une violence, une lourdeur brutale dans le récit, je n'ai jamais été à l'aise mais je n'ai pu m'empêcher de lire, comme justement cette sorte de curiosité un peu malsaine que je n'ai pourtant pas habituellement mais qui pousse les automobilistes à s'arrêter pour regarder l'accident.

Cela pousse à la réflexion sur les causes qui nous déterminent suite à un choc, les modifications de nos comportements, de nos envies. j'ai beaucoup beaucoup aimé.

mots-clés : #addiction #sciencefiction
par Hanta
le Jeu 23 Nov - 9:53
 
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Sujet: J.G. Ballard
Réponses: 11
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William Gibson

Histoire de me répéter j'aime bien William Gibson, la SF ne me branche pas plus que ça mais Gisbon c'est de la SF "par en bas". Pas d'univers énorme qui doit signifier quelque chose pas d'idées plus grandes que l'homme. Son ambiance c'est notre monde après ou en plein dérapage dans un tourbillon de technologies et d'images du quotidien. Et puis son goût pour des gens "simples", ses héros en manque de contrôle et en recherche d'une sorte de confort ou de repos, au fond ?

Relecture :

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Willia10

Gravé sur chrome

Commencé par là ou recommencé par là ? Question intéressante. Dans le recueil les deux titres adaptés au cinéma Johnny Mnemonic et New Rose Hotel, des incontournables de son univers avec des consoles Ono-Sendai, des bars louches, des magouilles par cable et des femmes énigmatiques et fortes.

D'abord c'est la manière à la roman noir, un goût de la formule synthétique... et son bric à brac, le genre de bazar qui vous a perdu avant même que vous ne commenciez à le cerner mais que pour l'essentiel il prendra soin de vous éclaircir quelques pages plus loin. Dans l'espace avec des astronautes russes ou à boire un verre au comptoir vous êtes facilement sur le qui-vive et en quête de repères. Lecture stimulante ?

Question suivante, Gibson le prophète ? Je l'avais lu il y a un bail ce livre et une des surprises c'est la touche "datée" de plusieurs éléments : bandes magnétiques, échos de guerre froide, ... dans les repères envahissants de notre société de consommation ça l'est nettement moins. Qu'est-ce qu'on en tire ? Pour ma part que son côté à la pointe, et sa gadgetomanie est en fait un accessoire ou un pivot si on prend le temps de s'arrêter. Ca compte dans la dynamique et dans le décor mais le feeling s'avère plus durable, feeling "humain", ce qui est identique entre votre ici et leur maintenant.

L'ensemble des nouvelles est assez varié et représentatif car on y retrouve des éléments présents dans ces romans et sa chaleur, la poésie de son bric-à-brac attentif, son romantisme aussi avec son histoire d'icône pop camée et malade (et pas seulement).

Je ne le conseillerais pas forcément non plus à tout le monde comme premier contact avec l'auteur mais j'ai pris beaucoup de plaisir à cette relecture. Et je reviens avec des extraits et quelques mots encore ?

En amuse bouche cet extrait déjà posté :

Fragments de rose en hologramme a écrit:Trois heures du mat'.
Se faire un café dans le noir, juste un coup de lampe-torche pour verser l'eau bouillante.
Le rêve matinal enregistré qui s'efface derrière d'autres paupières, panache sombre d'un cargo cubain - qui s'efface avec l'horizon qu'il parcourt sur l'horizon gris de l'esprit.
Trois heures du mat'.
Laisse hier se redisposer autour de toi en images plates et schématiques. Ce que t'as dit, ce qu'elle a dit, pendant que tu la regardais remballer, appeler le taxi.
T'as beau les retourner dans tous les sens, elles recomposent le même circuit imprimé, convergence d'hiéroglyphes vers un même composant central : toi, debout sous la pluie, et qui gueules après le taxi.
La pluie était acide et âcre, couleur de pisse, presque. Le chauffeur t'as traité de connard ; t'as dû en plus payer double tarif. Elle avait trois valises. Derrière son respirateur et ses lunettes, le type avait l'air d'une fourmi. Il est parti sous la pluie en pédalant comme un malade. Elle ne s'est pas retournée.
La dernière vision que tu gardes d'elle, c'est cette fourmi géante, qui t'adresse un geste obscène.



Mots-clés : #nouvelle #sciencefiction
par animal
le Dim 24 Sep - 20:10
 
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Sujet: William Gibson
Réponses: 36
Vues: 2497

José Saramago

Mon préféré, c'est le premier que j'ai lu: Tous les noms.
Mais j'avais bien aimé L'aveuglement, moi..

Notes récupérées:

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 410rhr10

L'aveuglement

Je crois que j'ai trouvé ce qu'il manquait au film Blindness adapté de L'aveuglement magnifiquement traduit du portugais par Geneviève Leibrich.
L'écriture..
Et ses descriptions du chaos après que les habitants d'un pays ( sauf une, allez savoir pourquoi..) aient été frappés par une épidémie qui les prive simplement d'un de leurs sens. Oui, mais lequel, la vue.
Et les petites reflexions philosophico-ironiques, qui ponctuent ce récit touffu, sans presque aucune respiration, des conséquences de cette épidémie. Conséquences bien réalistes , on dérape et on baigne du début à la fin dans les immondices . Privé de vue, l'homme redevient très vite un animal. Avec ses besoins élémentaires. Et la société se réorganise autour de ces besoins.
Quand les besoins naturels pressent cruellement, quand le corps ne peut plus se retenir tant la douleur et l'angoisse sont grandes, alors l'animal que nous sommes se manifeste dans toute sa présence.

Jusqu'à ce que... survienne un très beau "personnage", le chien buveur de larmes.

"Le chien des larmes s'approcha d'elle, il sait toujours quand on a besoin de lui, la femme du médecin se cramponna à lui, non pas qu'elle ne continuât pas à aimer son mari, non pas qu'elle n'aimât pas tous ceux qui étaient là, mais son impression de solitude fut si forte en cet instant, si intolérable, qu'il lui sembla qu'elle ne pourrait être adoucie que par l'étrange soif avec laquelle le chien buvait ses larmes."

Parabole, petit conte philosophique, en tout un roman troublant que l'on ne peut pas abandonner facilement.



Lu également:
Les intermittences de la mort
traduit du portugais par Geneviève Leibrich
Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 67911410

La mort, cependant, qui, à cause des devoirs de sa charge,avait entendu tant d'autres musiques, notamment la marche funèbre de ce même chopin ou l'adagio assai de la troisième symphonie de beethoven, eut pour la première fois de sa très longue vie la perception de ce qui pourrait devenir une parfaite concordance entre ce qui est dit et la façon dont c'est dit. Peu lui importait que ce fût le portrait musical du violoncelliste, probablement avait-il fabriqué dans sa tête les ressemblances alléguées , réelles et imaginaires, ce qui impressionnait la mort c'était le sentiment d'avoir entendu dans ces cinquante-huit secondes de musique une transposition rythmique et mélodique de toute vie humaine, ordinaire ou extraordinaire, à cause de sa tragique brièveté, de son intensité désespérée, et aussi à cause de cet accord final qui était comme un point de suspension laissé dans l'air, dans le vague, quelque part, comme si, irrémédiablement, quelque chose restait encore à dire.



Et voici donc l'histoire de la mort ,dans ce conte fantastique ,qui , dans un premier temps, décide de faire grève! Et ce qui s'en suit, et on peut faire confiance à Saramago pour explorer dans le détail les inconvénients de cet évènement. Et les moyens employés pour contrer ces inconvénients. Et les propres inconvénients liés à ces moyens employés...Mais..je ne vais pas vous raconter l'histoire, effectivement, on a toujours l'impression d'entendre quelqu'un vous raconter une histoire à voix haute, et on attend la suite!
Sachez toutefois que la mort va tomber amoureuse d'un violoncelliste. Et de son chien. Et qu'on ne sait pas si la faux, à qui elle a confié la tâche d'envoyer les enveloppes violettes pendant son absence , va vraiment s'en charger. Ca reste un mystère , car, quand même, le lendemain ,personne ne mourut.

Roman paru en 2005, Saramago avait 83 ans.

En exergue:
Pense,par exemple, davantage à la mort- et il serait étrange en vérité que tu n'aies pas accès ce faisant à de nouvelles représentations, à de nouveaux domaines du langage. Wittgenstein


mots-clés : #contemythe #sciencefiction
par Marie
le Jeu 14 Sep - 18:19
 
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Sujet: José Saramago
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Walker Percy

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 97828610

L’amour parmi les ruines


(anglais/USA: Love in the ruins, 1971)

CONTENU:
La Louisiane dans le Sud des E.-U., 1983. Dr Thomas More, un descendant du saint anglais, médecin névrotique et alcoolique, qui se désigne lui-même comme « mauvais catholique », vit avec trois belles femmes dans la petite ville de Paradise, où il attend la fin du monde. More pense pouvoir arrêté, soigner les souffrances de l’âme de ses contemporains par son invention du « lapsomètre ». A travers lui il peut mesurer le degré d’aliénation dans différentes zones du cerveau et prendre de l’influence en changeant l’apport d’énergie. Mais comment rendre accessible à tous son invention ? C’est en ce moment d’incertitude et de doutes qu’apparaît la figure d’Immelmann, Méphisto moderne, tentateur dans les habits d’un ami et conseiller.
(à partir de la description de l’éditeur allemand, Suhrkamp)

REMARQUES:
Ecrit au début des années 70, Percy situe le roman dans un contexte de tensions et difficultés sociales, raciales, politiques et religieuses dans le Sud profond des E.-U. Son « héro » est de nature loufoque, typique peut-être pour l’œuvre de Percy : derrière les apparences d’un certain échec, d’une pauvreté, d’un état perdu, nous allons trouver un homme en recherche. Dans toutes sa culpabilité et aussi dans l’absence de remord, il se confesse « mauvais chrétien et homme », et pourtant nous reste l’impression d’un homme honnête et saint à sa façon. Dans ce sens là il s’agit bien de nouveau d’un œuvre existentielle qu’on ne va pas lire pour l’abondance d’actions, mais pour certaines réflexions et surtout dialogues profonds et splendides.

Quel beau titre, n'est-ce pas, qui donne une idée des "opposants" que Percy fait se recontrer?!

J’ai lu ce roman en allemand, donc je ne peux rien dire sur la traduction française. La langue est certainement assez drôle, voir innovatrice ou, disons, spéciale. Ici et là, au moins en allemand, j’avais l’impression que la traduction butait sur certains passages…. Ce qui ne change en rien l’impression générale positive !

mots-clés : #sciencefiction #spiritualité
par tom léo
le Mer 13 Sep - 22:04
 
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Sujet: Walker Percy
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Amin Maalouf

Le premier siècle après Béatrice (titre dantesque)

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Le_pre10


Bref et dense ouvrage d’anticipation barjavélien (1994), qui vaut particulièrement pour la lecture géopolitique d’un journaliste à la sensibilité au carrefour de la « faille horizontale » Nord-Sud.  Dans son style "classique" et sans langue de bois (ni parti-pris), Amin Maalouf aborde la thématique du choc de cultures qui se regardent de façon biaisée, entre archaïsme et manque d’action devant les signes évidents des problèmes de survie de l’espèce humaine : de la préférence pour les enfants mâles, secondée par le monstrueux levier d’une technologie sans éthique (ici génétique), le furtif génocide des femmes, et les effets apocalyptiques qui en découlent (de A à Z, le repli de la peur à la terreur).
Cela m’a évoqué ces villes africaines où les filles étaient plus nombreuses que les garçons, distorsion du sexe-ratio inverse du nôtre, et non sans conséquences socio-sociétales (offre versus demande).
C’est aussi une histoire d’amour, narrée par un entomologiste marié à une journaliste et père de Béatrice, avec beaucoup de remarques pertinentes : en fait, une fort agréable lecture, et qui rejoint l’actualité (migration versus expatriation, par exemple).

« N’est-ce-pas l’une des vertus de l’écriture que de coucher sur la même feuille horizontale le futile et l’exceptionnel ? Tout reprend dans un livre l’épaisseur négligeable de l’encre écrasée. »

« Les drames sont à l’Histoire ce que les mots sont à la pensée, on ne sait jamais s’ils la façonnent ou se bornent à la refléter. »

« …] on ne convainc pas une foule, on l’enflamme [… »

« Cet âge de la régression et de la lassitude était [...] celui de la suspicion et de tous les amalgames. »

Précision : mes extraits sont partiaux, plus ce qui retient mon attention (ou flatte mes intérêts) que représentatifs de l’ouvrage (remarque hélas assez générale).



mots-clés : #sciencefiction
par Tristram
le Mer 21 Juin - 15:07
 
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Sujet: Amin Maalouf
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Stanislas Lem

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 0c1fe510

Solaris

(couverture exotique)

Quand le terme science-fiction prend tout son sens. Kelvin, astronaute, scientifique pur et dur est envoyé sur une station qui survole la planète Solaris. Deux soleil, un rouge et un bleu, un gigantesque océan "vivant" capable de générer des formes aussi complexes et gigantesques qu'éphémères et plus énigmatiques encore de mimétisme d'objets ou de formes humaines. Solaris donc, et un siècle (à la louche) d'énigme scientifique en béton, recherche d'explications, de Contact, recherche d'un autre exprimable, déchiffrable, ...

Ou recherche d'un miroir ? Les scientifiques restés sur la station sont devenus quasiment fous. Le mentor de Kelvin s'est suicidé. Dans les couloirs et les placards rôdent des fantômes très personnels, clones immortels d'êtres aimés ressuscités de l'inconscient des astronautes. Kelvin retrouve Harey, sa jeune femme morte il y a déjà longtemps...

Il y a un suspens de l'inintelligible mâtiné de suspens plus classique, "événementiel", quelques pages un peu longues de description, catalogage de comportement de l'océan de Solaris mais l'introspection intime est finalement plus indirecte. La science se place aussi en miroir à ces manques affectifs, spirituels, un dérivatif puissant mais insuffisant, d'ailleurs incomplet.

Cette réflexion sur la science et sur ses limites de principe, le fait qu'elle est, toute abstraite qu'elle soit, un instrument de perception humaine est bien amenée dans des pages rêveuses, fiévreuses, qui exprime une profonde lassitude morale. La plasticité du sentiment qui ressemble à un argument plus habituel ne fait pas office de naïve bouée de sauvetage mais renvoie elle aussi à une pratique sensible de la condition humaine.

Je lui ai trouvé beaucoup de points communs avec L'Invincible par la mise en oeuvre de son approche "scientifique" et sa thématique de limites de l'exercice du savoir et de l'homme en tant que tel mais plus équilibré, de toute façon forcément plus iconique

Evidemment on pourrait aller chipoter sur le décor et quelques atours de la forme mais la "fiction" dans "science-fiction" ce n'est pas une injure et c'est ça aussi un bon livre, ça dépayse ça fait voyager vers l'inconnu !

(Très recommandable lecture).


mots-clés : #sciencefiction
par animal
le Jeu 15 Juin - 21:36
 
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Sujet: Stanislas Lem
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Stanislas Lem

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 D5278e10

L'Invincible

(c'était de l'occaz).

Un gros vaisseau qui se pose sur une planète pas franchement hospitalière à la recherche d'une précédente expédition qui ne donne plus signe de vie. Même modèle vaisseau, même matériel, mêmes profils dans l'équipage... Nous suivrons pas à pas les précautionneuses recherches entre champs  de force, robots, anti-matières, sondes au milieu d'un inquiétant désert rocheux.

Pour essayer de comprendre ce qui s'est passé, plutôt que de miser sur les petits et grands soldats, la mission choisi son armada de scientifiques de tous bords : géologues, physiciens, biologistes. Tout un petit monde qui ne va pas chômer des neurones quand il vont retomber sur le même problème que leurs collègues.

Toute leur force, leur technologie (un peu datée 50 ans après la publication du bouquin), leurs procédures, habitudes et certitudes les laissent bien désemparés. Notre héros, Rohan (scientifique de son état), dans un état proche du désespoir et de l'épuisement regarde ça d'un œil parfois distant. Une tonalité sombre et anti-dynamique, ce qui est paradoxal en regard de la quantité de suspens, qui fait le charme de l'ouvrage.

Un phénomène de déshumanisation si ce n'est de dévitalisation de la vie vue sous l'angle de l'évolution donne la longueur de vue nécessaire pour ne pas épuiser ce ressort. Bien au contraire, d'autant plus que la vision cauchemardeusement mécanique proposée n'est pas dénuée de simplicité et fait de l'effet. Pour ne pas trop spoiler parlons d'un redoutable "ennemi" non intelligent.

Bémol tout de même sur une partie de l'action qui a sans doute vieilli et surtout sur l'aspect confus de certains passages paysagés, ou d'action dans le paysage, qui ont potentiellement souffert au passage de la barrière de la langue.

Ça ne m'a pas empêché de me prendre au jeu et d'avoir apprécié cette lecture que je n'oublierai probablement pas de si tôt malgré malgré...

(Les exoplanètes ont ce soir une mémoire impressionnante).


mots-clés : #sciencefiction
par animal
le Mar 13 Juin - 22:29
 
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Sujet: Stanislas Lem
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Emily St John Mandel

Station eleven

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Captur13

Une grippe implacable a décimé l'humanité. Tout cesse de fonctionner, faute de gens pour faire fonctionner les transports, l'industrie, les médias...La violence et la folie règnent. Un petit groupe de balladins tâche de résister, douloureusement, au malheur ambiant.

Emily St john Mandel entremêle très habilement les époques:
Le récit post-apocalyptique (cette troupe de théâtreux qui errent de ville en ville avec leurs trois chevaux, leurs carrioles rafistolés, leurs hardes magnifiques et décrépites, leur devise (shakespearienne?) Survivre ne suffit pas  forment un hallucinant cortège).
L 'histoire des quelques jours, non pas de la fin du monde mais de son effondrement.
Et, en rappel de notre monde tant regretté (tant par ceux qui l'ont connu que par ceux qui en ont seulement entendu parler), la biographie d'un jeune homme, Arthur, devenu star hollywoodienne, qui meurt en scène à la première page, jouant Shakespeare, au moment même où la grippe débarque à Toronto.

L'auteur sème des objets fil rouges d'un monde à l'autre,  et notamment cette BD d'anticipation qui parle de mondes abandonnés,  comme autant de liens entre les époques.
C'est assez  intelligent d'écriture, certaines descriptions sont touchantes, notamment dans la réminiscence du monde perdu. Je me suis plutôt bien laissée prendre tout au long de ma lecture. Mais une fois le livre refermé, comme une vague déception, il y avait finalement peut-être plus d'habileté que de vraie émotion. Comme une scénographie sublime pour un livret un peu creux…


mots-clés : #sciencefiction
par topocl
le Ven 19 Mai - 18:41
 
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Sujet: Emily St John Mandel
Réponses: 6
Vues: 594

China Miéville

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Perdid11  Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Perdid10

Perdido Street Station (tome 1 et 2) , traduit par Nathalie Mège

De la SF mâtinée de fantasy ? Et pourquoi pas ?

Si ce gros roman n'a pas totalement emportée ma ferveur, il a suffisamment de qualités pour être ici un peu disséqué.

Il faut d'abord reconnaître à l'auteur une grande maîtrise de la matière physique dont il va se servir pour construire son histoire, laquelle se situe dans une ville totalement imaginaire -Nouvelle-Crobuzon- (dont il nous propose d'entrée une carte aux noms qui laissent songeur : Mont Mistigri, Sanguigne, Marais-aux-blaireaux, Pré-aux-langues, Osseville, etc.). La topographie du lieu est exploitée au maximum et il faut souligner qu'à aucun moment je ne me suis lassée des -courtes- descriptions de la ville, ses différents quartiers, ses évolutions, ses scories, ses bidonvilles, ses lieux protégés. Si la Ville est un personnage à part entière, elle n'a pas non plus le caractère trop écrasant qui laisserait l'histoire racontée à la marge mais bien au contraire elle fait partie intégrante de la vie des personnages et sert de levier pour faire avancer l'intrigue en passant de quartier en quartier.

Et la Ville est peuplée de différentes espèces, lesquelles ne sont pas censées se mélanger, entrer en interaction, s'aimer mais plutôt se méfier les uns des autres et vivre séparément. Cependant, un couple s'extrait de ce rigorisme et transgresse les mœurs, il s'agit d'Isaac, un humain, scientifique rebelle, déchargé de ses cours à la faculté et passant ses nuits et ses jours à la recherche d'une manière de canaliser 'l'énergie de la crise' et à aimer une femelle insecte Lin, laquelle est une formidable artiste plasticienne.

Arrive un Garuda, c'est-à-dire un homme-oiseau à qui on a coupé les ailes et qui met notre ami Isaac au défi de lui redonner la capacité de voler. Qu'à cela ne tienne, Isaac relève le gant, se lançant dans une course effrénée qui va le conduire jusqu'au conflit avec les dirigeants de la Ville mais aussi les mafieux les plus laids des bas quartiers, une machine robotisée dénuée de conscience et de sentiment et surtout cinq gorgones dont il va bien falloir débarrasser Nouvelle-Crobuzon.

Bien sûr, notre héros (très attachant) ne sera pas tout seul pour parvenir à ses fins et c'est entouré d'une rebelle, d'une femme-poisson, de bandits et d'une phalange restreinte de combattants qu'il va tenter l'impossible.

L'histoire est plutôt bien écrite (sans être renversante), les personnages donnent beaucoup de reliefs à l'aventure et leurs relations intimes sont largement exploitées pour donner de la profondeur à l'ensemble. Comme souvent on n'échappe pas à un discours politique subversif et à l'inutilité d'un pouvoir central incapable de réguler ses propres distorsions. L'ensemble se lit avec plaisir.

J'ai seulement été un peu déçue par les récits de combats (en particulier aériens) que j'aurais aimé plus épiques, plus violents, plus engagés, plus écrits (?). Néanmoins j'ai passé un très bon moment en compagnie de la faune hétéroclite de Nouvelle-Crobuzon, à me demander jusqu'où peut aller la confiance entre 'personnes' issues de mondes différents, élevés dans des morales différentes et n'ayant pas les mêmes objectifs finaux. Si d'un point de vue éthique (en particulier en ce qui concerne la capacité de chacun à se mélanger à autrui pour vaincre sa peur du différent) le roman remplit sa fonction réflexive, il est également agréable à lire et particulièrement soigné dans l'élaboration des différentes strates d'individus.

China Miéville en introduction cite comme inspirateur le nom de Mervyn Peake et il n'a nullement à rougir de cette filiation, en particulier dans sa manière à la fois simple et décalée de présenter le pouvoir régnant sur Nouvelle-Crobuzon.

Au final un roman assez classique dans sa facture heureusement pimenté par une inventivité et un goût de l'étrange étranger qui m'a bien plu.


mots-clés : #sciencefiction
par shanidar
le Mar 18 Avr - 14:10
 
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Doris Lessing

Mara et Dann

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Mara-e10

Ce roman de science-fiction (voire d’héroïc fantasy) post-apocalyptique n’est pas un chef-d’œuvre, comme Le carnet d’or, mais il permet d’introduire l’auteure aux Choses à lire. C’est l’histoire d’une petite fille et de son cadet qui fuient la sécheresse pour traverser une grande partie de ce qui fut l’Afrique.
« Qu’as-tu vu » est une forme de jeu destiné à développer chez l’enfant observation et réflexion, qui revient comme un leitmotiv, et est sans doute inspirée d’une coutume africaine.
L’auteure, revenant régulièrement sur le cycle menstruel et les vêtements, est à la fois très personnelle et femme, sans aucun tabou concernant la prostitution, l’avortement, la prostitution, l’inceste et autres tribulations de son héroïne.
Un certain manque de cohérence (de relecture), une proximité limite avec le pathos desservent cet ouvrage qui illustre notamment la constante dans les sociétés humaines à détruire et disparaître d’une époque à une autre.
Le personnage de la sœur qui protège son jeune frère/ de la femme bâtissant l'homme, semble être une idée récurrente pour Doris Lessing, par ailleurs sensible et perspicace témoin des conditions sociales :

« Je suis toujours effarée de voir, chez moi comme chez les autres femmes, avec quelle force nous éprouvons le besoin de rassurer les hommes. […] La vérité, c’est que les femmes éprouvent un profond besoin instinctif de faire d’un homme un homme. Molly par exemple. Ce doit être parce qu’il existe de moins en moins d’hommes véritables, et que nous avons peur. Alors nous tentons de créer des hommes. »
Doris Lessing, « Le Carnet d’or », « Femmes libres 3 (le carnet bleu) »


« − Comme je le disais, c’est le sombre secret de notre époque ; personne n’en parle, mais chaque fois qu’on ouvre une porte on est accueilli par un hurlement perçant d’inaudible désespoir. »
Doris Lessing, « Le Carnet d’or », « Femmes libres 5 »




mots-clés : #sciencefiction
par Tristram
le Mer 5 Avr - 17:06
 
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Paul J. McAuley

En 2017, un peu plus aguerrie, je retentais l'expérience avec :

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Glyphe10

Glyphes

Résumé de l'éditeur : Lorsque Alfie Flowers, un photographe, entrevoit un graffiti sur la vitrine d'un restaurant jamaïcain, il subit une secousse mentale et se souvient d'un épisode douloureux de son enfance. Après la mort de son grand-père, il avait exploré son bureau et découvert un rouleau de papier porteur d'un dessin énigmatique. Alfie s'était évanoui, et depuis il souffre d'une épilepsie mineure que rien n'a pu soigner. Quelles sont ces formes? Des glyphes qui ont le pouvoir de fasciner et de contrôler les cerveaux humains ? Et d'où peut bien venir l'auteur du graffiti signé Morph ? Alfie part à sa recherche dans l'espoir de comprendre ce qui lui est arrivé dans son enfance, et peut-être de guérir. Mais il n'est pas le seul lancé à la poursuite de Morph. Car la puissance des glyphes suscite bien des convoitises du côté de services spéciaux comme du côté de certaines entreprises. Alfie Flowers, au péril de sa vie, devra aller chercher des réponses jusque dans le nord de l'Irak, là où son grand-père avait mené des recherches archéologiques, et sonder des rites plus anciens que l'Histoire.

Ce roman avait tout pour me séduire : des recherches archéologiques, des graffitis sur les murs de Londres, la question kurde et la guerre en Irak, un peu de science et beaucoup de fiction, hélas j'ai subi une grosse déception !

Quel dommage que d'emblée McAuley coupe littéralement les ailes de sa narration en donnant immédiatement à son lecteur les moyens de comprendre d'où viennent les glyphes, à quoi ils servent (fasciner ceux qui les regardent) et comment ils fonctionnent (l'exposition aux glyphes associée à une prise d'une drogue particulière venant d'Irak crée la fascination). Du coup, l'action devient très vite poussive et répétitive et même si McAuley parvient de temps en temps à accélérer sa narration l'ensemble reste plus ou moins en stagnation permanente.

Vraiment, je suis très déçue car (malgré une traduction très laborieuse de Bernard Sigaud), McAuley reste un auteur extrêmement plaisant à lire, avec un style très fluide, une façon sans torture mentale de raconter l'aventure, de placer ses personnages au cœur de monde connu et moins connu : Londres ou le nord irakien. Grâce au ciel, il ne tombe pas (comme je l'avais craint) dans une horrible histoire romantique mais le niveau d'intérêt reste pratiquement au point mort durant toute la lecture.

C'est d'autant plus dommage que l'idée des glyphes était assez passionnante (la manière dont une image peut s'inscrire dans le cerveau et transformer nos désirs à l'instar des images subliminales) mais il ne suffit pas d'avoir une bonne idée et de bonnes intuitions pour faire un bon roman.

Arf.


mots-clés : #sciencefiction
par shanidar
le Mer 15 Fév - 11:32
 
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Paul J. McAuley

En 2010, je découvrais l'univers de la science-fiction et je me régalais avec :

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Fyerie10

Féerie

Résumé de l'éditeur : Alex Sharkey est un pirateur de gène, habillé comme Oscar Wilde, il est quasiment obèse et se prend pour un être très intelligent. Il crée des drogues psychoactives et il est surveillé par la police, car il travaille pour Billy Rock. Lorsqu'il rencontre Milena, à Londres, en ce début du troisième millénaire, elle n'a que 12 ans mais elle est douée d'une intelligence prodigieuse. Et d'une idée fixe : libérer les poupées, petites créatures androïdes créées pour amuser les riches. Son objectif ? Leur donner une âme et les transformer en fées. Avec l'aide d'Alex, elle y parvient et disparait aussitôt.
Hanté par cette fillette hors du commun, Alex la cherche pendant des années dans toute l'Europe (un continent à la dérive, divisé entre riches et pauvres, où une armada de fées fait désormais la loi. Il est convaincu qu'elles sont dirigées par Milena, mais dans quel but ?)


Je tiens à préciser que je ne lis jamais de SF mais que le thème de ce livre m'intéresse, je pensais passer un moment de lecture si possible agréable, glaner quelques informations et puis en rester là. Sauf que... ce livre est très bien écrit, il est très agréable à lire et même si j'ai eu souvent le sentiment de ne pas toujours comprendre les motivations des personnages, j'ai découvert un univers suffisamment fascinant pour me faire oublier mes incompréhensions et plonger totalement dans l'aventure.

Mc Auley précipite le lecteur dans un univers qui pourrait être le notre demain : d'un côté les très riches vivant dans des mondes virtuels et totalement clos, de l'autre des très pauvres jonchant les rues et les rames de métro à la recherche d'un bon shoot. Dans ce livre, il est question de guerre civile, de drogues, de piratage informatique, de génie génétique et de tout un tas d'évènements qui pendent au bout de notre nez. Sans jamais, faire de son personnage un super héros capable de sauver la planète, Alex apparait et disparait au fil d'une lecture dans laquelle se télescope une foule de personnages, attachant, irritant, touchant, ils ont tous un petit quelque chose qui retient l'attention et qui donne envie de lire la suite. Et puis surtout, j'ai apprécié que l'auteur prenne le temps de décrire longuement les atmosphères dans lesquelles il plonge ses personnages, ce qui donne un sentiment de proximité (et du coup d'effroi) assez juste.

Bref, une lecture surprenante, qui a non seulement comblé mes espérances mais a même été au-delà de mes intentions.


mots-clés : #sciencefiction
par shanidar
le Mer 15 Fév - 11:20
 
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Paul J. McAuley

Paul J. McAuley
Né en 1955

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Paul10

Biologiste de formation (spécialisé en botanique), Paul James McAuley est né à Stroud, en Angleterre, en 1955. Il est l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, principalement dans le champ science-fictif, mais aussi dans celui du techno-thriller.
Ses récits, dont beaucoup sont disponibles en français, lui ont entre autres valu les prix Philip K. Dick, Arthur C. Clarke, ou encore le prestigieux Sidewise, voué à l’uchronie.
Paul J. McAuley vit à Londres.


source : Le Bélial'

Bibliographie

1998 Quatre cents milliards d'étoiles,
1998 Les Conjurés de Florence,
1998 Féerie,
2000 La Lumière des astres,
2000 Sable rouge,
2005 Les Diables blancs,
2007 Glyphes,
2008 Une invasion martienne,
2009 Cowboys angels,
2010 La Guerre tranquille,
2016 Le Choix

mot clé : #sciencefiction
par shanidar
le Mer 15 Fév - 11:15
 
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René Barjavel

La nuit des temps

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Image262

Un excellent scénario pour cette Nuit des temps, lequel ne suffit malheureusement pas à sauver le livre.
J'ai bien accroché à cette expédition polaire, dans un monde qui ressemble fort au nôtre, dépassant étape après étape tous les obstacles posés sur le chemin de sa quête folle d'une civilisation enfouie sous la glace depuis 900 000 ans : une espèce de quête du Graal mâtinée de « stop ou encore ».

Je me suis par contre beaucoup ennuyée et ai sauté beaucoup de pages dans la description de cette civilisation antique censément lumineuse, ayant perdu toute lucidité dans sa quête du bonheur avec des relents de fatalité voulant sans doute évoquer certaines mythologies grecques. Le texte devient là ampoulé et lassant, et, dans cette description des amants éternels d’Eléa et Païkan, on se demande toujours s’il est bêtement naïf ou porteur d'un humour caché, et je crois bien que c'est souvent la première hypothèse qui l'emporte.(D'ailleurs, quand l'humour se montre vraiment, il est plutôt un peu lourdingue)

(commentaire rapatrié)



mots-clés : #sciencefiction
par topocl
le Lun 26 Déc - 15:29
 
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Léo Quiévreux

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Quiyvr10 Le Programme immersion

Une BD qui mélange SF et espionnage.

Pas forcément très simple à suivre mais voilà ce que j'ai compris : une femme a volé à un groupe une machine qui permet d'explorer les souvenirs des gens. Le groupe volé a encore un prototype de la machine dont il va se servir pour envoyer dans les souvenirs de la femme, deux agents très spéciaux pour savoir qui les a volé et comment récupérer leur marchandise.

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Quiyvr11

Ça s'est dans un premier temps, dans un deuxième, le chef du groupe veut se venger de ceux qui l'ont volé et le lecteur va se balader dans les souvenirs et la mémoire des agents connectés à la machine.

Un double niveau de lecture se met en place rapidement entre temps présent et temps du souvenir et il est finalement assez facile de se laisser happer par l'aventure et la recherche des agents. Le dessin, extrêmement encré, donne une patte et une pâte très particulière à l'ambiance, appuyant sur la fixité des visages et sur des détails troublants (il manque des bouts à certains, d'autres sont eux même complètement encrés, etc.). La signature de Quiévreux est très forte même si elle fait penser à certains dessinateurs américains de noir et blanc (Burns,...). Sa virtuosité lui permet de créer des images qui pourraient presque être associées à de l'art pictural.

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Quiyvr10

Néanmoins, le lecteur éprouve un sentiment de malaise à la lecture des cases, sans très bien savoir d'où vient cette gêne : de l'immobilité des personnages ou de l'histoire elle-même ? Il semble manquer un tout petit peu d'incarnation à cette BD pour qu'elle emporte les suffrages. Reste un beau et intéressant travail sur les images mentales et un scénario particulièrement travaillé.


mots-clés : #bd #sciencefiction
par shanidar
le Lun 26 Déc - 13:53
 
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Antoine Volodine

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 51m-qh10

Des anges mineurs

Dans quel monde sommes nous ? un monde absurde, où  la vie est en extinction, un monde que le voyageur Khrili Gompo visite périodiquement  pour rapporter des images qui en  permettraient la connaissance.

A ce monde en perdition, abimé, flétri, à ces âmes miséreuses, à ces saisons déconstruites,  de vieilles, très vieilles centenaires, bicentenaires et plus encore d’une maison de retraites, des grands-mères  plus ou moins chamanes, ont envoyé « un sauveur »  Will, le petit-fils que la direction leur  refuse, mais que va créer Laetitia Scheidmann avec le soutien des autres aïeules.

« Elle occupa les mois suivants à ramasser dans les dortoirs des tombées de tissu et des boules de charpie, et, alors que la surveillance à son encontre s’était à nouveau relâchée,  elle ordonna ses trouvailles, les compressa et les cousit ensemble au point de croix jusqu’à ce qu’un embryon fût obtenu. Elle le cacha à l’intérieur d’un oreiller et elle le confia aux sœurs Olmès, qui le mirent à mûrir sous la lune. »

Hélas Will réhabilitera le capitalisme, alors les grands-mères décideront de punir  le traitre, elles veulent le fusiller, mais rien ne se passe logiquement dans ce monde, où les mouches ont droit de vote, les oiseaux des  noms, où les anges ne sont d’aucun secours , ils passent.

Varvalia Lodenko  espère qu’en écoutant son manifeste égalitaire,  les pauvres gens décideront d’une insurrection qu’elle appelle, qu’elle soutient, pour  corriger le tort causé par Will. Curieusement les "camps" que l'on devine dans un pays totalitaire, ne semblent pas un mauvais souvenir aux personnages, le nom de Communisme non plus.

Le temps qui est très généreux pour les aïeules est par contre compté, quelques minutes,  à Khrili Gompo le voyageur dans les « plongées » qui l’occupent. .

Les aïeules centenaires devenues immortelles,  car elles ne savent plus mourir, sont la mémoire de ce monde, mais la mémoire est trouée alors pour la retrouver Will va distraire les vieilles chamanes avec 49 narrats étranges qu’il compose.

Tous les personnages se croisent, se séparent, se reconnaissent, mais peu sont  surs de leur identité, même le soleil, la lune, l’herbe mutent. L’espace  temps  est déréglé, les boussoles marchent à l’envers, mais les rêves s’ accommodent  de toutes les particules de vie ou de mort.

J’ai cru que j’allais refermer le livre sans le lire, car les narrats comme les appelle l’auteur  se détermine sur 2/3 pages le plus souvent et les nouvelles si courtes ce n’est pas ce que j’aime. Mais comme j’ai toujours du mal à un abandon j’ai persisté quelques pages et j’ai compris que ces narrats formaient une entité malgré une  déstructuration totale, des non sens, de l’imaginaire débridé.
Le rythme est rapide et l’écriture inventive dans la forme et le fond.  C’est ma première rencontre avec l’auteur et c’était donc un bon moment de lecture.

la drôlerie fait tout passer, c'est touchant parfois aussi. Et même la pourriture peut être poèsie !

Je ne sais si c'est habituel chez cet auteur, mais les noms demandent à eux seuls d'avoir une bonne mémoire.

j'ai oublié de mentionner l'irradiation de la terre par le nucléaire.

pour une première rencontre c'est déroutant au début du livre, mais une fois passée la porte, imaginaire bien sur, j'ai trouvé de quoi me satisfaire.


(message rapatrié)


mots-clés : #sciencefiction
par Bédoulène
le Dim 18 Déc - 0:12
 
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Sujet: Antoine Volodine
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Christophe Lambert

Christophe Lambert
Né en 1969

Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 C_lamb10

Biographie
Christophe Lambert, né en 1969 à Châtenay-Malabry a déjà produit en quelques années près d'une trentaine de romans touchant à tous les genres : policier, aventure, fantasy, science-fiction.
Après des études de cinéma, il réalise plusieurs métrages puis travaille pour la télévision (notamment pour M6) et dirige des ateliers vidéos dans les collèges. Depuis quelques années, il ne vit cependant plus que de sa plume et réussit à publier environ trois romans par an.

Il fait ses débuts en littérature en 1996, à l'âge de 27 ans, en publiant Sitcom en péril dans la collection Vertige des éditions Hachette, un roman policier pour la jeunesse teinté d'humour et de critique sociale qui se déroule dans les milieux de la télévision qu'il connait bien.

Dès la parution de son premier roman de science-fiction en 1997, dont l'action a pour cadre un bagne orbital et qui s'intitule La Nuit des mutants, il reçoit le prix Ozone.

En l'an 2000, il quitte Hachette pour les Éditions Mango, suivant Denis Guiot qui y devient le nouveau directeur de la collection Autre Monde. Sa première œuvre pour cette nouvelle maison sera Le Souffle de Mars, un hommage aux films d'horreur de John Carpenter.

Puisant parfois son inspiration parmi les nombreux films de genre visionnés pendant son adolescence, Christophe Lambert a écrit une trilogie de space-opera, Les Chroniques d'Arkhadie (2001/2003), en hommage à Star Wars qu'il découvrit, ébloui, à l'âge de 10 ans.

(Source : Wikipedia)

Bibliographie :

Romans
2000 : Les étoiles meurent aussi
2005 : La brèche
2006 : Zoulou Kingdom
2008 : Le dos au mur
2008 : Le commando des Immortels
2010 : Vegas My
2014 :  Aucun homme n'est une île

Nouvelles
2003 : La Compagnie de l'Air
2007 : Homo jardinus






Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 Bm_cvt12

Livre ayant obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire 2015

Résumé :
Avril 1961. Le président Kennedy retient in extremis le débarquement des troupes antirévolutionnaires à Cuba : le fiasco de la baie des Cochons n'aura pas lieu. Quelques mois plus tard, mieux préparés militairement, les Américains parviennent à envahir l'île et à renverser le régime castriste. Le Lider Maximo et ses troupes se retranchent dans les montagnes imprenables de l'Escambray, et la guérilla reprend.
Ernest Hemingway, qui ne s'est pas suicidé au cours de l'été 1961, voit là une occasion unique de réaliser le scoop de sa vie : une interview de Castro et Guevara in situ. Accompagné par un faux photographe / véritable garde-chiourme de la CIA, cigare entre les dents et fusil en bandoulière, l'auteur de "Pour qui sonne le glas" reprend les sentiers de la guerre...



Ce livre, pour le lieu où se passe une partie de l'action (le massif de l'Escambray me rappelle un souvenir de Cuba, à savoir le père et la mère de l'épouse de mon chauffeur à Cuba étaient tous deux colonels de Fidel et s'étaient battus dans l'escambray et la baie des cochons, Fidel les avait décorés et pour leur retraite nommé le père responsable d'une laiterie d'état sur la côte ouest de l'île, lorsque survinrent les années 90 et la pèriode spéciale ce geste leur permit de nourrir leurs enfants en bas âge, avec le lait de leurs vaches...

«Aucun homme n’est une île» de C.Lambert, pas l’acteur, l’écrivain, pour en dire quelques mots, pour inviter à le lire car si ce n’est pas un grand roman, c’est pour le moins un récit agréable où l’Histoire et la petite histoire suivent des méandres à contre temps genre retour vers le futur. Décidemment j’aime bien les uchronies. Surtout lorsque j’en reconnait les traces dans ma propre petite histoire de quidam lambda.
L’écriture de C.Lambert est concise, alerte et met le lecteur à l’aise, l’histoire débute par le suicide d’Hemingway, désireux d’en finir avec ses séances d’électrochocs. Il avait le canon du fusil de chasse dans la bouche lorsqu’on lui annonça le débarquement anticastriste à Cuba. Hemingway ne se suicide pas et se relance dans l’aventure à la recherche de Fidel et du Che dans l’Escambray.
Le débarquement n’a pas eu lieu dans la baie des cochons lieu en effet inapproprié (à se demander pourquoi il a réellement été choisi) pour établir une tête de pont car ce terrain est constitué de marais à crocodiles et est hostile, mais plutôt au sud de l’île à ....Yateritas..Une belle plage, lorsque j’ai lu ce nom j’ai sursauté car c’est le village de naissance de mon épouse, j’y ai séjourné à plusieurs reprises, c’est la région des bananiers (platanos) et de la canne à sucre à perte de vue.  Ce n’est pas tres loin de la base américaine de Guantanamo. Kennedy établit une tête de pont à Varadero pour les Marines américains. Varadero c’est face et proche de la Floride et de la Havane.
Fidel dut se réfugier dans le massif au dessus de Trinidad (un superbe paysage soit dit en passant, on y fait maintenant du parapente).
Dans ce bouquin il y a un personnage que j’aime bien, c’est celui de Nestor Almendros, un photographe qui suit le Che dans le bouquin et dans la réalité cet homme a bien existé, il s’agit d’un espagnol ayant étudié à l’ICAIC (école de cinema cubain) de San Antonio de lops Banos (paumé dans les champs), la Mecque du cinema cubain. Almendros a travaillé avec Truffaut comme directeur de la photo, et a été oscarisé pour ses photos dans le film de Malick «Les moissons du ciel». A Cuba il a fait des courts métrages dont «gente en la playa», c’est par son regard que l’on suit les actions du Che dans ce livre, dans la réalité il a été banni de Cuba par Fidel, c’est sans nul doute la partie la plus savoureuse de cet écrit.[/color]
Voilà, je n’en dit pas plus, c’est un livre distrayant, frais qui se lit bien dans un été bien chaud pour voyager dans sa tête...

Yateritas  pueblo de recuerdos... sunny
Tag sciencefiction sur Des Choses à lire - Page 3 21745510

Explication du titre :
citation :
"
Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne."


***

John Donne (1572-1631) – Devotions upon Emergent Occasions (1624)[/center]


mots-clés : #sciencefiction
par Chamaco
le Mar 6 Déc - 12:53
 
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Sujet: Christophe Lambert
Réponses: 0
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