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Sébastien Japrisot

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Sébastien Japrisot Empty Sébastien Japrisot

Message par bix_229 Mer 27 Sep - 19:47

Sébastien Japrisot
(1931-2003)

Sébastien Japrisot Japris10

Né à Marseille le 04 Juillet 1931 - Mort à Vichy le 04 Mars 2003, Jean-Baptiste Rossi[/i], plus connu sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot, anagramme de son vrai nom, est un romancier, scénariste, traducteur, réalisateur et parolier français.

Installé à Paris, Jean-Baptiste Rossi publie d'abord en 1950, à dix-neuf ans, un roman sulfureux Les Mal Partis qui relate une liaison amoureuse entre un jeune homme et une religieuse dans la débâcle de 1940. Si le roman est ignoré en France, il est bien accueilli dans sa traduction aux États-Unis. Introduit dans le milieu cinématographique et littéraire, J.B. Rossi traduit en 1953 "L’attrape-cœurs" de J. D. Salinger qui ne rencontre pas le succès : il travaille alors dans la publicité pour gagner sa vie.

Poussé par son ami Robert Kanters, il écrit sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot son premier roman policier "Compartiment tueurs" en 1962.
Le succès est grand et le roman est adapté au cinéma. Il en ira de même pour les romans suivants comme "Piège pour Cendrillon" (1963) ou "L'Été meurtrier" (1978).
Il travaille aussi comme scénariste sur "Adieu l'ami" (1968), "La Course du lièvre à travers les champs" (1972) ou "Le Passager de la pluie" (1992) dont il publie les réécritures romanesques.

Cherchant à revenir à la littérature, il publie en 1991 Un long dimanche de fiançailles, histoire d’amour durant la guerre de 14-18 qui se transforme en une véritable enquête policière et que couronne le Prix Interallié et que Jean-Pierre Jeunet adaptera au cinéma en 2003.

Babélio

Bibliographie

Romans et récits
- Les Mal Partis (sous le nom de J.-B. Rossi, Robert Laffont, 1950)
- Visages de l'amour et de la haine (sous le nom de J.-B. Rossi, in Réalités n° 57, 10/1950)
- L'Odyssexe (album illustré par Trez, publié sous le nom de J.-B. Rossi, 1965)
- La Passion des femmes (Denoël, 1986)
- Compartiment tueurs, 1962
- Piège pour Cendrillon, 1963
- La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, 1966
- L'Eté meurtrier, 1977
- Un long dimanche de fiançailles, 1991
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Message par bix_229 Mer 27 Sep - 21:42

Sébastien Japrisot La_dam10

Sébastien Japrisot : La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Quatrième de couverture :
"Elle est la plus blonde, la plus belle, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l'auto n'a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu'elle n'est pas folle... Pourtant... Ce qui lui arrive est à n'y rien comprendre. On lui a cassé la main, dans une station-service. Juste la main, sans lui prendre l'argent. Comme pour lui dire que partout, où qu'elle soit, on pourra lui faire mal, par petits bouts, jusqu'à la fin, que jamais, quelle que soit la fuite, elle ne pourra être seule, libérée de ce qu'elle sait, du passé et de ce qu'elle cache..."
Folio Policier

En fait, la dame en question n'est rien de tout cela ou si peu.
Elle est myope certes, mais belle elle ne l'est que dans les yeux des autres et même cela elle l'ignore.
La vie l'a bousculée tellment et si tôt, qu' elle n'a aucune confiance en elle-même. Et c' est pour cela qu' on l'aime et qu'elle nous émeut.
Elle n'a aimé qu'une fois et il l'a abandonnée après l'avoir contrainte à avorter.
Pour rendre service à ses patrons, elle accepte de ramener la voiture qui les conduit à l'aérodrome.
Ce qu'elle ignore, c'est que la voiture n'appartient pas à ses patrons.
Erreur fatale, qui va l'entraîner dans une spirale infernale qui va ébranler sa santé mentale.

Et que bien entendu, je ne vous raconterai pas.
C'est l' aspect le plus passionnant du livre.
On est envoûté par cette sombre machination et, lorsque vient le moment des explications, comme toujours dans les polars, on sort de la magie du conte, pour retrouver la banalité du rationnel.

Ah oui, j'oubliais le personnage le plus important du livre après la dame.
Il s'agit d'une Ford Thunderbird blanche.

Sébastien Japrisot Ford_t10

Ouf ! Jamais le panda ne m'aurait pardonné !

De la dame, Japrisot écrit :

La Dame dans l'auto, c'est mon personnage préféré. Elle ne m'embêtait jamais. Elle ne comprenait rien à ce qui  lui arrivait, c'est une chose magnifique chez un personnage. En outre, le plus souvent, je connaissais les évènements avant elle, c'était très exaltant.
Une femme qui laisse croire à un homme qu'il est intelligent, c'est rare.
J'ai même regretté, à la dernière ligne, que ce soit fini, qu' elle parte faire sa vie sans moi. Et puis, je me suis dit qu'un jour, je la retrouverais d'une manière ou d' une
autre."


Forcément, je la regrette aussi. Vous comprendrez pourquoi quand vous l'aurez découverte à votre tour !

Mots-clés : #polar
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Message par animal Mer 27 Sep - 22:28

Mais nous n'avons pas l'année. Sébastien Japrisot 1390083676

bon polar et bon suspens alors ?

Sébastien Japrisot 74967410

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Message par bix_229 Mer 27 Sep - 23:39

Suspense garanti, mais c'est le portrait de la dame qui compte le plus.
Plus fouillé qu'il n'y paraît.
On pourrait même dire que l'épreuve qu'elle subit la révèle à elle même.
Quant à l'éclaircissement sur la machination, il satisfera certains amateurs de polars attachés à un dénouement.
Mais comme tu le sais, Animal, ce n'est ce qui satisfait forcément le plus les amateurs de Chandler ou Hammett.
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Message par Tristram Jeu 28 Sep - 12:39

Oui, bel ouvrage, dont la construction a quelque chose du drame grec quand j'y repense (mais après avoir lu du Sophocle...) : part du hasard, de la fatalité, du personnage, effectivement très attachant, et aussi du deus ex machina (l'auteur), qui nous expose le déroulement des évènements avec un art consommé, bien particulier, qu'on retrouve dans ses autres ouvrages.

En ce qui concerne les quatrièmes de couverture, il vaudrait peut-être la peine de relever leurs inadéquations quasi systématiques ; parfois, on se demande vraiment si le rédacteur a lu le live (ou juste vu le film qui a été tiré de celui-ci)...

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Message par Marie Jeu 28 Sep - 14:34

J'aime beaucoup Japrisot!
Piège pour Cendrillon était aussi un excellent polar.
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Message par Barcarole Mer 22 Nov - 16:00

Sébastien Japrisot Sans-t10

Compartiment tueurs

Quatrième de couverture :

« Quand vous prenez une couchette dans un train de nuit, méfiez-vous des rencontres. Quand on retrouve une femme étranglée dans votre compartiment, méfiez-vous de vos voisins. Quand on supprime un à un tous vos voisins, méfiez-vous tout court. Si vous n’êtes pas vous-même l’assassin, c’est embêtant ! »

Dans un compartiment couchettes du « Phocéen », le train de nuit Marseille-Paris, une jeune femme est retrouvée morte étranglée. Six couchettes font donc cinq suspects pour la police mais cinq témoins gênants pour l’assassin qui réussit à les retrouver dans Paris pour les assassiner tous, chacun leur tour.

L’atmosphère et le ton du roman, ce sont les années soixante, avec le Paris de l’époque, le charme du noir et blanc, un flic, Grazziani et son équipe en pardessus à l'ancienne, une ambiance de gare et de p’tits bistrots parisiens, et une écriture qui me laisse un peu penser au Nouveau Roman.

L’assassin n’est pas celui qu’on croit, car si tous ceux qui ont dormi dans le compartiment se font assassiner, le dernier sera-t-il le coupable ? Pas très évident d’identifier l’assassin, ou plutôt une fois l'assassin identifié, je ne suis pas convaincue qu'au final l'intrigue soit si bien ficelée.

Ce roman ne m’a pas vraiment captivée.
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Message par bix_229 Mer 22 Nov - 16:11

Barcarole, Compartiment tueur a été écrit directement pour le cinéma, ce qui explique peut etre ses insuffisances...
Je reste sur la bonne impression de La dame dans l' auto...
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Message par Barcarole Mer 22 Nov - 16:18

Ah bon ! je ne savais pas que Japrisot l'avait écrit spécialement pour l'adapter au cinéma !
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Message par bix_229 Mer 22 Nov - 17:56

Barcarole a écrit:Ah bon ! je ne savais pas que Japrisot l'avait écrit spécialement pour l'adapter au cinéma !
C' était aussi le cas de Adieu l' mi et La Course du lièvre à travers les champs.
De toute façon, Japrisot a souvent été adapté souvent au cinéma.
Sept fois en tout.
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Message par Barcarole Mer 22 Nov - 18:04

Oui, mais est-ce qu'il a écrit POUR le cinéma ou bien a-t-on adapté ses romans après coup ? Ce n'est pas pareil. Car Compartiment tueurs n'est pas un scénario de film, mais un roman !
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Message par bix_229 Mer 22 Nov - 18:15

Barcarole a écrit: Oui, mais est-ce qu'il a écrit POUR le cinéma ou bien a-t-on adapté ses romans après coup ? Ce n'est pas pareil. Car Compartiment tueurs n'est pas un scénario de film, mais un roman !

Tu as raison pour Compartiment tueurs, j' ai vérifié., Mais c' est le cas pour les deux que j' ai cités, ça ne veut pas dire
qu' ait écrit un  simple scénario d' abord.
En tout cas c' est  ce que j' ai lu sur la biblio de Japrisot.
Par ailleurs, d' autrs livrs ont été adaptés après publication, notamment L' Eté meurtrier, Un long dimance de fiançailles,
Piège pour Cendrillon...
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Message par Barcarole Mer 22 Nov - 18:46

Merci bix pour ta recherche dans sa biblio, intéressant donc !
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Message par Tristram Mer 29 Nov - 17:45

La Passion des femmes

Sébastien Japrisot La_pas10

Un jeune homme qui fuit, blessé d’un coup de fusil dans la poitrine (on est en Charente-Maritime, aux alentours de la Seconde Guerre mondiale). Puis les témoignages d’Emma, enlevée la nuit de ses noces par l’évadé d’un pénitencier, Bélinda et Zozo, prostituées dans le bordel où l’évadé trouve refuge (et aux déclarations inconciliables), Caroline, jeune veuve qui fut son institutrice, Frou-Frou, manucure devenue star de cinéma qui le cache sur un yacht de passage en Charente, Yoko, une jeune Chili-Japonaise au français hésitant, rescapée sur une île du Pacifique où, après moult péripéties assez rocambolesques, elle devient à son tour amante de « Frédéric » (comme Esmeralda, une psychanalyste plutôt perturbée, tous deux naufragés du yacht coulé), Toledo, stewardess du yacht devenue infirmière en Birmanie, qui soigne « Maurice » recueilli en mer après–guerre, le protège et l’aide à s’enfuir, avant d’être à son tour flouée. Ces récits sont commentés par Marie-Martine, l'avocate, qui elle aussi eut pour amant « Christophe » pendant leurs études à Paris, et rapporte son second procès. Mais il y a encore Constance son épouse, et bien d’autres conquêtes féminines, ou encore sa grand-mère si aimée.
Au départ, les points de vue ne sont pas nuancés : l’évadé est soit un charmant amant courtois et condamné à tort, soit un monstre, un violeur. On soupçonne qu’il ne s’agit pas du même homme, d’ailleurs Vincent/ Antoine (Tony)/ Francis/ Édouard (Eddy)/ Frédéric (Fred)/ Maurice/ Christophe se serait substitué au fuyard, Beau-Masque.
Chaque témoignage est recueilli dans le langage de l’auteure, ce qui en fait des personnes vivantes.
« Toujours est-il qu’elle remettait exprès ses sous à Tony, pas à moi. Tous ses sous, d’ailleurs, l’avarice c’était le seul défaut qu’elle avait pas. Elle a rétorqué le premier jour, parce qu’il voulait à toute force, et moi aussi, qu’elle garde pour elle ce qui était convenu : « C’est déjà beau qu’on me nourrisse à rien faire. » Je vous jure. Ce qui ne l’empêchait pas de demander ce que j’avais gagné moi, histoire de souligner qu’elle rapportait plus d’images. J’aurais eu beaucoup à lui apprendre, et d’abord que l’attrait de la nouveauté dure moins longtemps qu’un rouleau de papier-cul, mais je ne suis pas vulgaire et, de toute façon, son argent rentrait dans la même caisse que le mien, il aurait la même couleur quand je me retirerais des banquettes. Elle pouvait bien monter assez de clients d’un coup pour qu’on la confonde avec un chandelier, ce jour ne viendrait que plus vite. »
Des récurrences, comme Jeanne d’Arc, le séquestre (cellule où l'on enfermait un puni), ou les souvenirs d’enfance de l’évadé (Japrisot nous apprend dans une interview que ce sont les siens, ce qui pourrait faire de ce livre une autofiction).
« Il me parla donc de son enfance à Marseille, France, et de sa grand-mère qu’il aimait beaucoup, et du collège des Jésuites où il avait été élevé. Il me parla aussi de l’alliance qu’il avait au doigt. Il avait été marié à la plus belle et la plus gentille femme qu’un homme pût rêver, mais leur séparation datait de douze ans, et c’était trop pénible pour lui de croire qu’elle l’attendait encore. »

« Les souvenirs d’enfance de mon héros sont les miens, tous : je suis né à Marseille, j’ai fait mes études chez les Jésuites, mon père est parti lorsque j’avais sept ans, ma mère s’est remariée avec un camionneur qui a été pour moi mieux qu’un père, et j’adorais ma grand-mère… C’est le livre où j’ai mis le plus de moi-même. Je ne raconte que ce que je connais. Et la seule personne qu’on connaisse bien, c’est soi. »
Toujours présents aussi, la némésis de l'évadé, Malignaud (Malignoble), un gradé qui s’acharne à le retrouver partout où il fuit sur la planète, et la Seconde Guerre mondiale, plus ou moins en arrière-plan. Le fugitif, marquant par son obstination, est un séducteur qui parcourt l’éventail déployé de l’érotisme au gré de scènes qui peuvent constituer de petits romans en soi (surtout avec Yoko), et l’œuvre elle-même se révélera former une vaste mise en abyme se refermant sur elle-même.
Quoiqu’il y ait longtemps que j’ai lu de Japrisot, j’ai rapidement reconnu son style caractéristique, sa façon (avec suspense à l’états-unienne) de dresser des images frappantes et imprévues (ce qui l’a mené aux écrans) dans ce roman qui paraît un polar sans en être un. Cependant, à cause en partie de la longueur, des développements digressifs et un peu abracadabrants, il me semble que ce livre ne constitue pas une réussite fulgurante comme La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil, L’été meurtrier ou Un long dimanche de fiançailles.

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Message par Bédoulène Mer 29 Nov - 17:48

un homme "multiple" qui change de personnalité et de nom ??

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Message par Tristram Mer 29 Nov - 17:51

Surtout différents regards sur un homme dont il est difficile de cerner la personne, particulièrement avant le dénouement !

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Message par Bédoulène Mer 29 Nov - 18:40

ok !

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