Andrew Sean Greer
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Andrew Sean Greer
Diplômé des universités Brown et du Montana, Andrew Sean Greer est considéré comme un jeune prodige de la littérature américaine. S’il commence à écrire dès l’âge de 16 ans, il lui faut attendre la parution de ses nouvelles dans la presse et surtout celle de son premier roman ‘The Path of Minor Planets’ en 2001, pour qu’il se fasse un nom. Remarqué par le critique et écrivain John Updike, notamment pour ‘Les Confessions de Max Tivoli’, le jeune auteur se voit alors comparé dans son style à Proust et à Nabokov. Peintre de la ville de San Francisco où il s’installe en 1998, et de l’Amérique des années 1950, notamment dans ‘Histoire d’un mariage’ paru en 2009, Andrew Sean Green s’inscrit dans la grande tradition du roman de mœurs américain.
(source Evene)
Bibliographie
2000 Comment c'était pour moi
2004 Les Confessions de Max Tivoli
2008 L'histoire d'un mariage
2013 Les vies Impossibles de Greta Wells
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Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Andrew Sean Greer
L'histoire d'un mariage
Holland Cook est un jeune homme d'une grande beauté, à la personnalité mystérieuse. Pearlie tombe amoureuse de lui au premier regard. Séparés par la guerre, ils se retrouvent en 1949 à San Francisco et se marient. Pearlie pense vivre un bonheur tranquille. Quatre ans plus tard, la belle histoire vole en éclats lorsqu'elle reçoit la visite de Charles Drumer, un homme d'affaires qui lui propose un étrange marché.
Dès le début de cette lecture, j’ai repensé au guide de la femme parfaite datant des années 60 et j’avais sous les yeux le portrait d’une vie acidulée en façade, celle des bonnes mœurs, le masque de la comédie pour cacher la tragédie de l’âme d’un couple dans un San Francisco des années 50 made in Guimauve.
Puis San Francisco s’assombrit à l’arrivée d’une tierce personne et prend la couleur d’un enfer, le mythe du mariage prend l’apparence d’un spectre au rictus méphistophélique dans ce foyer édulcoré terni dans lequel on ne rêve plus, trop empreint de non-dits.
« Il a une maladie du cœur » dit-on en parlant de son mari…Affection pour cacher un dysfonctionnement affectif, une attirance qu’on ne nomme pas.
C’est l’histoire d’un pacte entre une épouse et un homme surgissant d’un passé inconnu, d’une passion qui s’achète, payer les rêves de celle-ci afin de vivre son besoin de l’autre.
D’un mari qui survit d’un naufrage dans le pacifique durant la guerre pour finalement vivre une noyade en eaux troubles y plongeant tout l’univers qui gravite autour de lui en orbite.
D’une femme, de ses souvenirs fabriqués et autant de questions sans réponses sur son mariage aux allures de trou noir d’Hypernova insondable et impénétrable.
D’une guerre dévastatrice inondant chaque fragment de l’esprit.
Au milieu de tout ça, celui qui devrait être notre meilleur ennemi peut parfois devenir notre meilleur ami, un pacte avec celui qui change le cours de notre vie pour sauver celui qu’on aime.
Nous sommes désorientés devant cet abîme d’incertitudes, le précipice menant à l’enfer d’une prise de conscience, le néant obscur ou mène les blessures pour finir dans un gouffre de solitude.
Aimer c’est peut-être ne pas savoir qui est l’autre, laissant la part d’imaginaire accomplir la magie d’une utopie.
La folie est sans aucun doute le moment où nous sommes dans la vérité, honnête avec nous-mêmes.
L’Histoire d’un mariage ou le cheminement de 3 âmes brisées mené par une écriture inquisitrice.
Délicieuse lecture.
mots-clés : #psychologique
Holland Cook est un jeune homme d'une grande beauté, à la personnalité mystérieuse. Pearlie tombe amoureuse de lui au premier regard. Séparés par la guerre, ils se retrouvent en 1949 à San Francisco et se marient. Pearlie pense vivre un bonheur tranquille. Quatre ans plus tard, la belle histoire vole en éclats lorsqu'elle reçoit la visite de Charles Drumer, un homme d'affaires qui lui propose un étrange marché.
Dès le début de cette lecture, j’ai repensé au guide de la femme parfaite datant des années 60 et j’avais sous les yeux le portrait d’une vie acidulée en façade, celle des bonnes mœurs, le masque de la comédie pour cacher la tragédie de l’âme d’un couple dans un San Francisco des années 50 made in Guimauve.
Puis San Francisco s’assombrit à l’arrivée d’une tierce personne et prend la couleur d’un enfer, le mythe du mariage prend l’apparence d’un spectre au rictus méphistophélique dans ce foyer édulcoré terni dans lequel on ne rêve plus, trop empreint de non-dits.
« Il a une maladie du cœur » dit-on en parlant de son mari…Affection pour cacher un dysfonctionnement affectif, une attirance qu’on ne nomme pas.
C’est l’histoire d’un pacte entre une épouse et un homme surgissant d’un passé inconnu, d’une passion qui s’achète, payer les rêves de celle-ci afin de vivre son besoin de l’autre.
D’un mari qui survit d’un naufrage dans le pacifique durant la guerre pour finalement vivre une noyade en eaux troubles y plongeant tout l’univers qui gravite autour de lui en orbite.
D’une femme, de ses souvenirs fabriqués et autant de questions sans réponses sur son mariage aux allures de trou noir d’Hypernova insondable et impénétrable.
D’une guerre dévastatrice inondant chaque fragment de l’esprit.
Au milieu de tout ça, celui qui devrait être notre meilleur ennemi peut parfois devenir notre meilleur ami, un pacte avec celui qui change le cours de notre vie pour sauver celui qu’on aime.
« J’ignore ce qui unit les parties d’un atome, mais, semble-t-il, c’est la souffrance qui lie un être humain à un autre ».
Nous sommes désorientés devant cet abîme d’incertitudes, le précipice menant à l’enfer d’une prise de conscience, le néant obscur ou mène les blessures pour finir dans un gouffre de solitude.
Aimer c’est peut-être ne pas savoir qui est l’autre, laissant la part d’imaginaire accomplir la magie d’une utopie.
La folie est sans aucun doute le moment où nous sommes dans la vérité, honnête avec nous-mêmes.
L’Histoire d’un mariage ou le cheminement de 3 âmes brisées mené par une écriture inquisitrice.
Délicieuse lecture.
« Nous croyons connaitre ceux que nous aimons. Nos maris, nos femmes. Nous les connaissons, nous nous identifions à eux, parfois, séparés lors d’une soirée en bonne compagnie, nous nous surprenons à exprimer leurs opinions, leurs goûts culinaires ou littéraires, à raconter une anecdote qui ne sort pas de notre mémoire mais de la leur.
Nous observons leurs tics dans la conversation ou au volant, dans la manière de s’habiller et celle d’effleurer leur café avec un morceau de sucre qu’ils regardent virer du blanc au brun avant de le lâcher dans la tasse, satisfaits. Mon mari faisait cela tous les matins et je l’observais, j’étais une épouse vigilante.
Nous croyons les connaitre. Nous croyons les aimer. Mais ce que nous aimons ce révèle n’être qu’une traduction approximative, notre propre traduction d’une langue mal connue.
Nous tentons d’y apercevoir l’original le mari ou la femme véritables, mais nous n’y parvenons jamais. Nous avons tout vu. Mais qu’avons-nous vraiment compris ?
mots-clés : #psychologique
Ouliposuccion- Messages : 377
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Re: Andrew Sean Greer
sur la corde raide, non ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
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Re: Andrew Sean Greer
Sur le fil du rasoir
Ouliposuccion- Messages : 377
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