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Message par Tristram Ven 19 Aoû - 12:34

Tout à fait !

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Message par Tristram Lun 23 Jan - 12:17

Cyber China

QIU Xiaolong - Page 2 Cyber_10

« …] le socialisme à la chinoise. Voilà un terme générique qui englobe tout ce qu’il y a d’énigmatique dans notre beau pays : socialiste ou communiste dans les journaux du Parti, mais capitaliste dans la pratique, un capitalisme de copinage, primaire, matérialiste au dernier degré. Et féodal aussi si l’on en juge d’après les enfants des hauts dignitaires, petits princes héritiers destinés à devenir dirigeants à leur tour, en légitimes successeurs du régime à parti unique. »
L’inspecteur principal de la police criminelle (et poète) Chen Cao, qui a été nommé au poste de vice-secrétaire du Parti, est désigné comme conseiller spécial dans l’enquête sur le suicide de Zhou Keng, directeur de la Commission d’urbanisme de Shanghai et donc cadre du Parti, qui s’est pendu alors qu’il était sous shuanggui pour corruption après avoir été l’objet d’une « chasse à l’homme » sur Internet (espace à la liberté d’expression limitée, mais moins que les médias officiels qui « harmonisent », et où les cyber-citoyens peuvent s’exprimer), traque lancée parce qu’un paquet de 95 Majesté Suprême (cigarettes dispendieuses) apparaissait sur une photo de lui tandis qu’il prônait le maintien du développement de l’immobilier à Shanghai, la principale ressource économique de la ville, par ailleurs inabordable pour la majeure partie de sa population.
« Le shuanggui était encore un exemple criant du socialisme à la chinoise. Sorte de détention illégale initiée par les départements de contrôle de la discipline du Parti, cette mesure venait répondre au phénomène de corruption massive propre au système de parti unique. À l’origine, le terme signifiait « double précision » : un cadre du Parti accusé de crime ou de corruption était détenu dans un endroit défini (gui) pendant une période déterminée (gui). En dépit de la constitution chinoise qui stipulait que toute forme de détention devait être conforme à la loi votée par l’Assemblée nationale populaire, le shuanggui n’exigeait ni autorisation légale, ni durée limitée, ni aucun protocole établi. De hauts fonctionnaires du Parti disparaissaient régulièrement sans qu’aucune information ne soit livrée à la police ou aux médias. En théorie, les cadres pris dans la zone d’ombre extrajudiciaire du shuanggui étaient censés se rendre disponibles pour une enquête interne avant d’être relâchés. Mais le plus souvent, ils passaient devant le tribunal des mois, voire des années plus tard pour être jugés et condamnés selon un verdict établi à l’avance. Les autorités considéraient le shuanggui comme une ramification, et non comme une aberration, du système judiciaire. D’après Chen, ce type de détention permettait d’empêcher que des détails compromettants pour l’image du Parti ne soient révélés puisque les enquêtes se déroulaient dans l’ombre et sous l’œil vigilant des autorités. »
On découvre Lianping, séduisante journaliste de la génération 80, Melong, un informaticien administrateur de forum/ blog, toute une société tiraillée entre modernité et mode de vie traditionnel, et en porte-à-faux avec le gouvernement qui pèse pour assurer la « stabilité ».
« Les mots sensibles peuvent être repérés et « harmonisés », effacés si vous préférez ; pour préserver l’harmonie de notre société, un site peut être bloqué ou banni et le gouvernement peut facilement remonter jusqu’au responsable. »
Outre la police de Shanghai, interviennent le gouvernement municipal et le contrôle de la discipline de Shanghai, la Sécurité intérieure et la Commission de contrôle de la discipline de Pékin : beau panier de crabes liés « par le secret de leurs malversations » !
(Le « monde de la Poussière rouge » semble désigner la Terre, notre cadre de vie ici-bas.)  
(Des fautes d’orthographe et de grammaire n’ont malheureusement pas été corrigées.)
« Le serveur posa sur la table une dizaine de petites soucoupes de garniture fraîche, dont des tranches de porc émincé, du bœuf, de l’agneau, du poisson, des crevettes et des légumes. Puis il leur servit deux grands bols de nouilles fumantes dans leur soupe recouverte d’un léger film huileux. Ils devaient plonger la garniture dans la soupe et attendre une minute ou deux avant de commencer à manger. »
J’ai apprécié ce mixte de cuisine appétissante, de renvois littéraires (ainsi Xiaolong m’a remis en mémoire Lu Xun, qui mériterait d’avoir son fil ici), de polar bien mené et d’explicitation bonace de l’entregent et de l’ingéniosité euphémiste chinoise (peuple comme dirigeants) …
« Au fait, connaissez-vous la blague sur le crabe d’eau douce ? C’est une homophonie du mot « harmonie ». Sur Internet, quand un article était censuré, on disait qu’il avait été harmonisé, effacé pour préserver l’harmonie de notre société capitaliste. Maintenant, on dit qu’il a été mis en eau douce. »

\Mots-clés : #corruption #polar #politique #regimeautoritaire #social #xxesiecle

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Message par Bédoulène Lun 23 Jan - 16:05

la premère citation m'incite à noter

merci Tristram

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Message par Tristram Jeu 13 Avr - 12:59

Dragon bleu, tigre blanc

QIU Xiaolong - Page 2 Dragon10

L’inspecteur principal Chen Cao, qui a la réputation d’être un qingguan ou populaire fonctionnaire incorruptible, est brusquement muté comme directeur de la Commission de réforme juridique de Shanghai, une promotion qui n’est qu’apparente.
« Dans les hautes sphères chinoises, un avancement cachait souvent une mise au ban. »

« Cet intellectuel indépendant avait publié des articles sur la séparation des pouvoirs dans un blog et le Quotidien du peuple avait répondu par un éditorial affirmant qu’en Chine, les branches législatives, exécutives et judiciaires ne pourraient jamais fonctionner séparément. Zhongtian avait rétorqué que dans un système à parti unique, tant qu’il était admis que les intérêts du Parti se plaçaient au-dessus de la loi, tout débat au sujet de la réforme juridique ne pouvait être qu’une mascarade. À la suite de cela, Zhongtian avait été invité par la Sécurité intérieure à « prendre une tasse de thé », l’équivalent d’un avertissement sérieux délivré en personne. L’intellectuel avait continué à publier ses articles et il se retrouvait maintenant victime de « problèmes fiscaux », du moins d’après les sources d’Internet. »
Les chants rouges de Mao reviennent à la mode, qui avaient annoncé la révolution culturelle. Son père, sur la tombe duquel Chen est venu se recueillir, en avait beaucoup souffert en tant que penseur confucéen ; et l’immobilier funéraire est aussi gagné par l’inflation d’une finance corrompue.
Chen assiste à une hallucinante séance de dédicace en tant que traducteur de T. S. Eliot, organisée par un Gros-Sous dans une boîte de nuit (appartenant à un certain Shen, qui bénéficie de hautes protections), où il manque de se faire arrêter par la brigade des crimes sexuels de Shanghai.
« Les assassinats politiques de ce type étaient généralement d’une efficacité redoutable. »
Ayant échappé à ce coup monté, Chen va voir Nuage Blanc, puis Vieux Chasseur. Ce dernier occupe sa retraite de policier en aidant un détective, qui traite surtout des flagrants délits d’adultère à l’instigation des épouses ou des ernai, « secondes femmes », qui peuvent faire pression en menaçant de lancer une chasse à l’homme en publiant des photos sur Internet.
« Les flics travaillent pour le Parti et les détectives privés pour les individus. C’est pour ça que le terme est encore banni des médias. À l’agence, nous sommes obligés d’utiliser une autre appellation : Conseil et enquête. Le conseil couvre un champ infini. Nous n’avons pas de licence, mais nous ne sommes pas non plus dans l’illégalité. En gros, c’est comme pour le commerce du sexe. On peut appeler ça un salon de coiffure, un karaoké, un salon de pédicure, ou n’importe quoi, tant qu’on ne dit pas ce qui s’y passe vraiment. »
L’action se passe essentiellement à Suzhou, ville qui fut célèbre pour son opéra (et ses nouilles), où Chen s’est retiré pour veiller à la rénovation de la tombe paternelle. Il enquête pour Qian, une chanteuse devenue ernai de Sima, directeur du Bureau de liaison avec l’étranger, puis évincée, et qui veut poursuivre ses études à l’étranger pour faire revivre cet opéra traditionnel.
Vieux Chasseur est le père de l’inspecteur Yu, adjoint et ami de Chen promu à sa position (et mari de Peiqin) ; il manie la digression et l’allusion, caractéristiques de l’opéra de Suzhou qu’il admire, à la narration lente (et dorénavant démodée) :
« Dans la Romance des trois royaumes, le général Liu Bei se trouve dans la capitale en compagnie du premier ministre Cao. Irrité par Liu qu’il considère comme un rival potentiel, Cao veut se débarrasser de lui. Alors Liu lui fait part de son intérêt pour les légumes du jardin, comme un homme ordinaire, un homme fragile même, qui laisse soudain tomber sa coupe de vin en entendant le tonnerre éclater. Après cet incident, Cao cesse de prendre Liu au sérieux et ce dernier réussit à fuir loin de la capitale.
– C’est donc ce que Chen essaie de faire, coupa Peiqin. Il fait semblant d’être faible, de baisser les bras, de ne se soucier de rien en dehors du chantier de Suzhou. Mais pensez-vous vraiment que les autres vont le laisser en paix ? »
Tandis que Chen change de carte SIM, Vieux Chasseur utilise un enregistreur, et Peiqin se renseigne sur Internet : les nouvelles technologies sont assimilées par la population.
Qian est tuée. Yu retrouve le cadavre de Liang, « cadre du Parti véreux », qui fut l’objet d’un shuanggui (détention initiée par la Commission de contrôle de la discipline du Parti en dehors de la voie légale) suite à sa dénonciation sur Internet, avait disparu et a été tué. Chen échappe à un attentat.
Les « cadres nus » sont ceux qui font émigrer leur famille et leur compte en banque à l’étranger.
« « Un dragon bleu et un tigre blanc de bout en bout ! poursuivit-elle. Il se prend pour un dragon, un candidat au trône. » Dans l’imagerie populaire, l’expression « tigre blanc » était une image obscène utilisée pour décrire une femme sans poils pubiens. Selon la superstition, une telle femme portait malheur aux hommes. Quant au « dragon bleu »… Dans la Chine ancienne, l’empereur était perçu comme l’incarnation d’un dragon. Seul le « dragon bleu » était censé pouvoir dompter le « tigre blanc » sans attirer sur lui le mauvais sort. »
Le dragon bleu, c’est Liang, et le tigre blanc, c’est Wei, sa femme, victimes de Kai, avocate « ambitieuse, avare et orgueilleuse, issue d’une famille de princes rouges », et femme de Lai, le secrétaire du Parti de Shanghai, instigateur du retour des chants rouges.

L’ensemble du livre tourne – entr’autres – autour du « déclin moral généralisé dû à la corruption effrénée » de la « société harmonieuse »…
Comme d’habitude rehaussé d’extraits de poèmes et de proverbes (ainsi que de plats raffinés), ce polar donne surtout un aperçu (apparemment renseigné) sur la Chine du XXIe siècle, et l’intrigue est très bien ficelée.

\Mots-clés : #corruption #polar #politique

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Message par Tristram Sam 12 Aoû - 13:03

Il était une fois l'inspecteur Chen

QIU Xiaolong - Page 2 V_book10

Dans son préambule, Qiu Xiaolong rappelle qu’au début de la Révolution culturelle, dans les années cinquante, la « critique révolutionnaire de masse des ennemis de classe » du peuple caractérisait la dictature du prolétariat, et raconte comme son propre père, considéré comme un capitaliste, fut alors victime des Gardes rouges (récit de dégradation impitoyable qui à lui seul vaut la lecture).
Le roman lui-même commence comme Chen Cao, étudiant juste après la fin de la Révolution culturelle (et encore dans l’ombre de sa famille « noire »), prépare un mémoire sur Eliot (comme Xiaolong) dans la bibliothèque de Pékin, où travaille la ravissante Ling. Puis il devient policier, un peu par hasard, et s’engage dans sa première enquête, qui le replonge dans son passé (et la cité de la Poussière Rouge à Shanghai). Cette enquête, qui réunit les principales caractéristiques des romans de Xiaolong (la société chinoise contemporaine, la cuisine et la poésie chinoises), est plus un support (presque un prétexte) à évoquer les séquelles de la Révolution culturelle et ses iniques aberrations discriminatoires. C’est certes un polar, mais aussi et peut-être surtout un témoignage, à la fois historique et personnel.
« Monsieur » Fu a été assassiné ; Chen se renseigne, notamment lors des « conversations du soir » au quartier. L’homme fut accusé de capitalisme pour avoir ouvert un petit commerce de fruits de mer avant la campagne d’éradication des « Quatre Vieilleries » (« Vieilles idées, vieille culture, vieilles coutumes et vieilles habitudes »), et sa femme mourut à cause des bijoux où le couple avait placé ses gains :
« « Ensuite, elle a dû rester debout dans la rue, un tableau noir autour du cou avec son nom barré au-dessus de la phrase : Pour ma résistance contre la Révolution culturelle, je mérite de mourir des milliers de morts. Plus tard dans la nuit, pendant son supplice, elle est tombée et s’est cogné la tête contre l’évier commun. Elle ne s’est jamais réveillée. »
Fu, qui était délaissé de tous y compris ses enfants, reçut de l’État une compensation financière pour ces spoliations (après la réforme du camarade Deng Xiaoping), qui le rendit riche. Il prit une bonne, Meihua, qui lui concoctait de bons petits plats.
Cette affaire résolue, plusieurs autres sont rapidement narrées, autant d’étapes dans la carrière de l’intègre inspecteur. Autant de nouvelles aussi, qui illustrent la corruption dans une société qui combat officiellement la décadence et l’indécence dans une politique hostile à l’étranger, aux intellectuels. Également des souvenirs de jeunesse de Xiaolong (sans surprise, grand appétit pour la gastronomie et les livres, notamment occidentaux et à l’index), avec son amitié pour Lu le Chinois d’outre-mer, devenu un de ses personnages récurrents.
Cet ouvrage constitue un prequel des enquêtes de l’inspecteur Chen publiées auparavant, narrant sa jeunesse en la rapprochant de l’histoire de son auteur et de son pays d'origine. Il peut difficilement être lu uniquement comme un polar, et je comprends qu’Armor ait été déçue à sa lecture.

\Mots-clés : #autobiographie #discrimination #ecriture #historique #polar #politique #regimeautoritaire #revolutionculturelle #temoignage

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Message par Tristram Sam 3 Fév - 11:11

Chine retiens ton souffle

QIU Xiaolong - Page 2 Chine_10

Shanghai, « la Perle de l’Orient », la cité de la réussite économique, et son smog. Chen, qui est placardisé, doit enquêter en tant que « conseiller » sur un meurtrier en série avec Yu (et sa femme Peiqin) ; de plus, il doit se renseigner (à l’instigation de Zhao, son vieux protecteur du Parti à Pékin) sur « un groupe d’activistes [qui] doit se réunir secrètement à Shanghai afin de mettre en place un plan d’action », et auquel appartient Shanshan, sa liaison dans Les Courants fourbes du lac Tai, devenue une influente militante écologiste. Pour être « l’inspecteur solitaire qui manœuvre dans l’ombre », Chen compte s’inspirer de « l’ouvrage classique intitulé Les 36 Stratagèmes ».
On retrouve nombre de personnages des romans précédents, en plus d’allusions à ceux-ci, et les mêmes ingrédients (de cuisine, mais aussi les références littéraires classiques).
« Le présent est, quand on y pense/ déjà le passé… »
Une piste de masques antipollution remonte jusqu’à un veuf qui accomplit le rituel des sept-sept, un repas fastueux offert hebdomadairement pendant les sept semaines qui suivent son décès à un être cher, tandis que Shanshan, qui va sortir un documentaire accablant pour les industries pétrolières, est visée par une sextape : croissance économique à tout prix versus préservation de l’écosystème.
Il y a effectivement une sorte d’épuisement de la veine de Xiaolong, mais je trouve toujours de l’intérêt – et du plaisir – à sa lecture.

\Mots-clés : #ecologie #polar #politique #regimeautoritaire

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