Samuel Johnson
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Samuel Johnson
source : WikipédiaSamuel Johnson (aussi connu sous le nom de Dr Johnson), est l'un des principaux auteurs de la littérature anglaise. Poète, essayiste, biographe, lexicographe, traducteur, pamphlétaire, journaliste, éditeur, moraliste, polygraphe, il est aussi un critique littéraire réputé. Ses commentaires sur Shakespeare, en particulier, sont considérés comme des classiques. Son extrême popularité tient surtout à son œuvre majeure, le Dictionary of the English Language, publié en 1755 après neuf années de travail et considéré comme le dictionnaire britannique de référence jusqu'en 1928, mais aussi à la biographie que lui a consacrée James Boswell, La Vie de Samuel Johnson, qui a fait date dans le domaine de la biographie. C'est de cet ouvrage monumental que proviennent nombre de bons mots prononcés par Johnson, mais aussi beaucoup des commentaires et réflexions qui ont valu à Johnson d'être « l'Anglais le plus souvent cité après Shakespeare ».
Johnson était grand et robuste, mais ses gestes bizarres et ses tics déroutaient ceux qui le rencontraient pour la première fois. La vie de Samuel Johnson et d'autres biographies de ses contemporains décrivent le comportement et les tics de Johnson avec tant de détails que l'on a pu diagnostiquer ultérieurement qu'il avait souffert du syndrome de Gilles de la Tourette, inconnu au xviiie siècle.
Samuel Johnson est enterré à l'abbaye de Westminster, à Londres.
Bibliographie :
Ouvrages traduits en français
- Morceaux choisis du Rambler, ou du Rodeur ; Ouvrage dans le genre du Spectateur, Lottin, 1785.
- Le Paresseux (The Idler), Allia, 2000
- Histoire de Rasselas prince d'Abyssinie (Rasselas), Desjonquères, 1994
- Voyage dans les Hébrides (A Journey to the Western Islands of Scotland), La Différence, 200
- L'Art de l'insulte et autres effronteries (anthologie), Anatolia, 2007
Dernière édition par Dreep le Sam 12 Déc - 11:57, édité 2 fois
Dreep- Messages : 1539
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Re: Samuel Johnson
Le Paresseux
Samuel Johnson a écrit de nombreux textes, de genres divers, dont les articles pour le compte du Universal Chronicle dans lesquels l'écrivain balance entre le sérieux et la grosse blague, entre inventions et doctrine morale. Des ignorants bibliomanes, des hommes disposant de tout sauf de temps, de femmes oisives ou ne sachant où se placer peuplent ce qu'on pourrait appeler ses billets d'humeur. Samuel Johnson invente des lecteurs qui lui écrivent pour rompre avec la solitude de ses réflexions. Mais on ne sort pas souvent de cette monotonie de la pensée, rarement nouvelle, ou seulement par des petites choses touchantes par ce qu'elles révèlent de la société, ou d'autres, tellement saugrenues qu'elles ont l'air d'être réelles.
Samuel Johnson a écrit de nombreux textes, de genres divers, dont les articles pour le compte du Universal Chronicle dans lesquels l'écrivain balance entre le sérieux et la grosse blague, entre inventions et doctrine morale. Des ignorants bibliomanes, des hommes disposant de tout sauf de temps, de femmes oisives ou ne sachant où se placer peuplent ce qu'on pourrait appeler ses billets d'humeur. Samuel Johnson invente des lecteurs qui lui écrivent pour rompre avec la solitude de ses réflexions. Mais on ne sort pas souvent de cette monotonie de la pensée, rarement nouvelle, ou seulement par des petites choses touchantes par ce qu'elles révèlent de la société, ou d'autres, tellement saugrenues qu'elles ont l'air d'être réelles.
Samuel Johnson a écrit:Mais on a justement objecté à ces solitaires spéculatistes que s'ils sont heureux, c'est uniquement par leur inutilité; que le monde est une vaste république dans laquelle tous les individus sont obligés de s'entraider par leur travail respectif; qu'attendu que tous les efforts réunis ne sont pas capables de garantir de la misère, personne n'a le droit d'être inutile et se livrer à une philosophie oisive ou à des plaisirs solitaires.
Dreep- Messages : 1539
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Age : 31
Re: Samuel Johnson
Encore un auteur méconnu, et sur un thème revenu d'actualité... Ça a l'air bref, et je me laisserais bien tenter (une fois de plus)...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15597
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Localisation : Guyane
Re: Samuel Johnson
120 pages, chez Allia !
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Samuel Johnson
Tu nous déniches toujours des curiosités, Dreep.
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
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Re: Samuel Johnson
Le Paresseux
Sélection de chroniques parues hebdomadairement dans la presse. Le premier de ces « essais périodiques » donne son titre au pseudo-journal de Samuel Johnson comme au recueil, mais le thème de la paresse ne réapparaît guère par la suite ; l’auteur y convie (avec humour) ses lecteurs à lui envoyer des lettres qu’il prétend publier plus loin.
\Mots-clés : #essai
Sélection de chroniques parues hebdomadairement dans la presse. Le premier de ces « essais périodiques » donne son titre au pseudo-journal de Samuel Johnson comme au recueil, mais le thème de la paresse ne réapparaît guère par la suite ; l’auteur y convie (avec humour) ses lecteurs à lui envoyer des lettres qu’il prétend publier plus loin.
La dissipation oiseuse était déjà d’actualité au XVIIIe siècle, avant sa démultiplication par les réseaux sociaux numérisés :« Pour que la définition soit juste, la paresse doit être le caractère non seulement général, mais particulier de l’homme ; or l’homme est peut-être le seul être que l’on puisse appeler paresseux. Comment ? Parce qu’il fait à l’aide des autres ce qu’il pourrait faire par lui-même ; parce qu’il sacrifie ses devoirs et ses plaisirs à l’amour du repos. »
Inflation en boucle des citateurs, alors que le nombre d'idées originales est limité :« On sait très bien que le passé ne revient plus, et qu’un moment perdu l’est pour jamais. Or le temps est de toutes les propriétés celle qu’il faut le plus garantir contre l’invasion : mais pourquoi tant d’hommes s’arrogent-ils le droit de perdre le temps qui appartient aux autres ?
Cette usurpation est si générale que l’on passe une très petite partie de l’année à la fantaisie. Il est rare de faire ce que l’on s’était proposé de faire, et d’obtenir ce que l’on désirait : la vie est continuellement ravagée par des brigands. L’un nous ravit une heure, l’autre un jour ; celui-ci cache son larcin en nous pressant de travailler, celui-là nous endort par son amusante et perfide conversation. Ces vols se succèdent par mille vicissitudes de tumulte et de tranquillité, jusqu’à ce qu’ayant tout perdu, nous n’avons plus rien à perdre. […]
Si nous avons des égards pour les autres, nous devons supporter leurs folies. Quiconque ne peut prendre sur lui de se dérober à la société doit sans murmure payer un tribut de son temps à une multitude de tyrans : au fainéant qui donne des rendez-vous et n’y vient jamais ; au consultant qui demande des avis pour ne point les suivre ; au fanfaron qui sollicite des éloges ; au mécontent qui ne se lamente que pour exciter la pitié ; au spéculateur qui met tout son bonheur à fatiguer ses amis d’espérances, que tous, excepté lui, savent être chimériques ; à l’économiste qui parle de marché et d’arrangements ; au politique qui prédit le destin des batailles et la rupture des alliances ; à l’usurier qui compare ses différents fonds, et au bavard qui parle uniquement parce qu’il aime à parler. »
« Mais ceux qui remplissent le monde de livres ont rarement pour objet de plaire et d’instruire ; souvent ils n’ont d’autre besogne que d’avoir des monceaux de livres devant eux, d’en extraire un tiers sans y joindre aucune de leurs pensées et sans pouvoir juger si les matières qu’ils dérobent ne sont pas elles-mêmes des compilations. »
« On a remarqué qu’une société corrompue a beaucoup de lois : je crois qu’il est également vrai qu’un siècle ignorant a beaucoup de livres. Quand les trésors des antiques connaissances sont ignorés, quand les auteurs originaux sont oubliés, les compilateurs et les plagiaires s’empressent à nous donner ce que nous possédons déjà et s’illustrent en mettant devant nos yeux ce que notre lenteur nous avait caché. »
« Obliger tout homme qui écrit à dire des choses nouvelles, c’est vouloir réduire les auteurs à un très petit nombre ; obliger les plus fertiles génies à dire uniquement des choses nouvelles, c’est vouloir réduire les volumes immenses à quelques pages ; mais néanmoins la répétition devrait avoir ses bornes ; on devrait cesser de remplir les bibliothèques des mêmes pensées diversement exprimées, et des mêmes livres diversement décorés. »
\Mots-clés : #essai
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15597
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Samuel Johnson
pas trop tentée sur celui-ci ! donc merci pour les extraits Tristram
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21081
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