Thomas Mann
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Re: Thomas Mann
Pareil pour moi .Arturo a écrit:mais je m'étais plutôt endormi sur la fameuse montagne magique... Je retenterai un jour, mais je ne suis pas convaincu que Mann soit tellement un écrivain qui me convienne. Ça changera peut-être à l'avenir, mais le type de roman fleuve, grande fresque, ça ne m'attire guère depuis quelques temps.
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Thomas Mann
La mort à Venise
La mort à Venise fait un petit peu penser à L’Immoraliste. Mais l’attitude des deux personnages face à la maladie — le Michel de Gide et le Gustav de Thomas Mann — s’opposent complètement. Au lieu de se botter les fesses, au lieu de fuir, Gustav s’enlise progressivement dans son désir inassouvi, dans une forme de sommeil se muant tranquillement en agonie. Pourtant son orgueil est toujours là, il est toujours le vieux professeur, l’écrivain de renom récemment honoré d’une particule. Son moi un peu casse-pieds trébuche, se dissout peu à peu, le texte se détache peu à peu de son personnage, Thomas Mann décrit seulement ce que Gustav observe sur toute la longueur de la nouvelle : la mer, les gondoles, les plages populeuses, un jeune garçon, un fantasme, un rêve. Oui tout cela est intériorisé, mais c’est comme si le contenu persistait en l’état alors que le contenant se désagrège. Comme si le vase pouvait fondre et l'eau rester.
La mort à Venise fait un petit peu penser à L’Immoraliste. Mais l’attitude des deux personnages face à la maladie — le Michel de Gide et le Gustav de Thomas Mann — s’opposent complètement. Au lieu de se botter les fesses, au lieu de fuir, Gustav s’enlise progressivement dans son désir inassouvi, dans une forme de sommeil se muant tranquillement en agonie. Pourtant son orgueil est toujours là, il est toujours le vieux professeur, l’écrivain de renom récemment honoré d’une particule. Son moi un peu casse-pieds trébuche, se dissout peu à peu, le texte se détache peu à peu de son personnage, Thomas Mann décrit seulement ce que Gustav observe sur toute la longueur de la nouvelle : la mer, les gondoles, les plages populeuses, un jeune garçon, un fantasme, un rêve. Oui tout cela est intériorisé, mais c’est comme si le contenu persistait en l’état alors que le contenant se désagrège. Comme si le vase pouvait fondre et l'eau rester.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Thomas Mann
Livre que je viens juste de commencer, après avoir revu le film de Visconti
ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Thomas Mann
Un très court livre : une veuve de la cinquantaine, Rosalie von Tümmler tombe amoureuse du jeune homme américain à qui elle a demandé de donner des cours de langue à son fils, un adolescent. Rosalie aime la Nature et est bouleversée par la beauté du jeune homme et ce qu'il provoque en son coeur car chez elle c'est le coeur qui domine, pas la raison. Contrairement à sa fille Anna, affligée d'une boiterie et qui a été humiliée par l'homme qu'elle pensait avoir conquis. Aussi la jeune fille lorsque Rosalie se confie à elle tente de la détourner de l'attraction que le jeune homme - Ken - exerce sur elle. Anna et son frère aussi d'ailleurs se sont aperçus du lien qui se créé entre Rosalie et Ken et qu'ils réprouvent. Nous sommes dans les années 30 à Dusseldorff dans un milieu bourgeois.
Un retour de menstrues, inattendues à son âge, provoque chez Rosalie le sentiment que le destin, la Nature lui offre à nouveau ce sentiment d'être une "femme complète". Aussi lors d'une sortie de la famille avec Ken, Rosalie avoue son amour au jeune homme, lequel l'attendait et tous deux se donne RV pour concrétiser leurs sentiments. Hélas ce retour de menstrues n'était que le signe physiologique de la grave maladie qui emportera Rosalie.
***
Au tout début de ma lecture j'étais réticente au discours de Rosalie qui encensait la maternité et la souffrance des femmes - notamment lorsque sa fille souffrait lors de ses menstrues - les femmes étaient faites pour souffrir. Mais j'ai poursuivi et j'ai beaucoup apprécié les échanges et les rapports entre Anna la fille et Rosalie.
La Nature est bien présente aussi.
\Mots-clés : #amour #relationenfantparent
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Mann
Je ne connaissais pas, je vais peut-être le lire !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Thomas Mann
tu t'engages sur un court temps ! et j'aimerais te lire sur cette lecture
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Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Mann
Alors je note !
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Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Thomas Mann
Le Mirage
Incipit :
Le style de cette novella, alourdi de circonlocutions, donne un ton dérisoire, notamment aux dialogues.
Incipit :
Ménopausée, Rosalie est fervente de la nature, tandis qu’Anna, pied-bot, est une peintre plus portée sur l’intellection. Ken Keaton, le professeur d'anglais d’Édouard, est un jeune Américain athlétique et féru d’histoire européenne. Rosalie s’éprend de lui, et le retour de ses règles est pour elle signe que « la nature se prononce en faveur de mon sentiment ». Devenue sa confidente, Anne discute avec elle de « l’entente voulue entre le corps et l’âme », de la prédominance du physique ou du psychique l’un sur l’autre. En fait, Rosalie a un cancer généralisé…« Au cours des années 20 de notre siècle, à Düsseldorf sur le Rhin, Mme Rosalie von Tümmler, veuve depuis plus d’une décennie, vivait avec sa fille Anna et son fils Édouard, dans l’aisance sinon le luxe. »
Le style de cette novella, alourdi de circonlocutions, donne un ton dérisoire, notamment aux dialogues.
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Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Thomas Mann
je comprends ce que tu dis au sujet des circonlocutions, mais je pense qu'à cette époque et dans ce milieu bourgeois, la fille ne voulait aborder la conversation de manière abrupte, non ?
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Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Mann
Tu as raison, mais je pensais plus au ton employé par Mann !
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Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Thomas Mann
ok !
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Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Mann
je n'ai pas le courage de faire un commentaire sur Les Buddenbrook mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
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Bédoulène- Messages : 21889
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