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Daniel Keyes

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Message par chrysta Ven 31 Mar - 7:28

Daniel Keyes
Né en 1927, mort en 2014

psychologique - Daniel Keyes Avt_da10

Daniel Keyes est un chercheur universitaire en psychologie et auteur.

Il s’est engagé dans la marine marchande à l’âge de 17 ans avant de reprendre ses études, jusqu’à l’obtention d’un diplôme en psychologie.

Après une première expérience dans l’édition (chez Marvel Stories), il écrit plusieurs scénarios pour des comics publiés par Marvel, puis par EC Comics (1955-1956). C’est finalement vers l’enseignement qu’il s’oriente, puisqu’il devient professeur d’anglais, de littérature américaine et d’écriture à l’Université de l’Ohio en 1966, professeur émérite en 2000.

En parallèle, Keyes s’essaie à l’écriture, en publiant en 1959 la nouvelle "Des fleurs pour Algernon" (Flowers for Algernon) et en 1966 le roman du même titre dont le succès ne se démentira jamais : considéré comme un classique, ce livre a été traduit à ce jour dans près de trente pays, vendu à 5 millions d’exemplaires et adapté au cinéma et au théâtre, ce qui vaudra à son auteur une réputation internationale.
"Des fleurs pour Algernon" remporta le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960 et le prix Nebula du meilleur roman en 1966.

Passionné par une affaire de personnalité multiple de Billy Milligan qui a fait la une de tous les journaux américains de la fin des années 1970, Daniel Keyes s'en est emparé pour construire un thriller psychologique absolument fascinant, résultat de mois de rencontres et d'entretiens avec tous les protagonistes de l'histoire... parmi lesquels les 24 personnalités de Billy Milligan - "The Minds of Billy Milligan" (1981) - traduit sous les titres "Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités" (1982) et "Les mille et une vies de Billy Milligan" (2007).


Bibliographie

Série Billy Milligan:
- Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités, Balland, 1982 ((en) The Minds of Billy Milligan, 1981)
Réédité par Calmann-Lévy en 2007 sous le titre Les Mille et Une Vies de Billy Milligan
- Les Mille et Une Guerres de Billy Milligan, Calmann-Lévy, 2009 ((en) The Milligan Wars, 1986)

Romans indépendants
- Des fleurs pour Algernon, J'ai lu, 1972 ((en) Flowers for Algernon, 1966)
- The Touch, 1968
- The Fifth Sally, 1980

Nouvelles :
- Des fleurs pour Algernon, 1959 ((en) Flowers for Algernon, 1959)
- Le Miroir humain, 1960 ((en) Crazy Maro, 1960)
- Le Procès de la machine, 1964 ((en) A Jury for Its Peers, 1963)

Essais :
- Unveiling Claudia, 1986
- Algernon, Charlie et moi, J'ai lu, 2011 ((en) Algernon, Charlie, and I: A Writer's Journey, 2000)
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Message par chrysta Ven 31 Mar - 7:30

psychologique - Daniel Keyes 41hsfu10

Quand la police de l'Ohio arrête l'auteur présumé de trois, voire quatre viols de jeunes femmes, elle croit tenir un cas facile : les victimes reconnaissent formellement le coupable, et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Pourtant, ce dernier nie farouchement. Ou bien il reconnaît les vols, mais pas les viols. Son étrange comportement amène ses avocats commis d'office à demander une expertise psychiatrique. Et c'est ainsi que tout commence… On découvre que William Stanley Milligan possède ce que l'on appelle une personnalité multiple, une affection psychologique très rare qui fait de lui un être littéralement « éclaté » en plusieurs personnes différentes qui tour à tour habitent son corps. Il y a là Arthur, un Londonien raffiné, cultivé, plutôt méprisant, et puis Ragen, un Yougoslave brutal d'une force prodigieuse, expert en armes à feu. Et bien d’autres. En tout, vingt-quatre personnalités d'âge, de caractère, et même de sexe différents. L'affaire Billy Milligan a fait la une des journaux américains, fascinés par ce cas et par la lutte qu’ont menée les psychiatres et Billy lui-même pour essayer de « fusionner » en un seul individu ses 24 personnalités. Quant au livre, construit comme un véritable drame shakespearien, il est le résultat de mois et de mois de rencontres et d'entretiens entre Daniel Keyes et… Ragen, Arthur, Allen et les autres. Une lecture absolument fascinante, bientôt adaptée au cinéma par Joel Schumacher (Chute libre, Phone Game.) "...


Billy Milligan est connu aux états unis pour son procès surmédiatisé dans les années 70, procès qui a attisé maintes controverses et haines,  car il est le premier à plaider non coupable pour cause de personnalité multiple, cela à une époque à laquelle la maladie mentale était difficilement admise. Daniel Keyes, pour écrire ce livre, a rencontré Billy et les protagonistes de cette affaire pendant plus de 16 ans.

Ce livre est une plongée dans cette affaire qui a défrayé les chroniques, nous faisant rencontrer d’abord Billy au travers des yeux de ceux qui l’ont rencontré autour de son procès pendant de nombreux mois (notamment avocats et psychiatres). La première partie nous fait en effet découvrir le « cas » Milligan au travers de leurs yeux, leurs doutes, leur scepticisme, leur adhésion… En tous les cas au travers de tout ce que peut susciter la rencontre avec un homme qui présente de multiples personnalités, qui sont chacune comme des personnes distinctes s’ignorant l’une l’autre ( ou quasiment ), et apparaissant de manière impromptu.
Cela produit des situations étranges, non seulement pour l’observateur, mais également et surtout pour le principal intéressé, ce que Keyes nous fait découvrir dans la seconde partie de ce récit qui traite essentiellement de l’histoire de Billy depuis son enfance et jusqu’à son arrestation en 1975.

La troisième partie se concentre sur l’après procès et sur des rouages judiciaires complexes, à la prise en soin « psychiatrique » hospitalière de l’époque, à la perception qui y existait de la maladie mentale et aux traitements infligés, mais aussi aux haines et passions attisées par le cas Billy.

Ce récit m’a fortement intéressée car il développe un trouble relativement peu connu, et rare sous cette forme, qu’est le trouble dissociatif de la personnalité, ou trouble de personnalités multiples. Développer 2 ou 3 personnalités qui se « méconnaissent » l’une l’autre était quelque chose dont j’avais notion, mais développer de bien plus nombreuses personnalités, je pensais cela du domaine purement fictionnel.
Il me semble également que les folies que cette affaire suscite, l’incompréhension, la haine, sont un sujet toujours actuel quand l’Homme est confronté à l’incompréhensible et donc à la peur, a besoin de boucs émissaires, de reprendre le contrôle. Cette affaire a agité médias, foules et communauté judiciaire et médicale pendant des années.

Pour revenir à Billy, on le découvre d’abord sous le filtre d’yeux externes, observant ses changements perceptibles, commençant à connaître certaines de ses personnalités. On se confronte en même temps dès le début au scepticisme de certains qui le rencontre, ou à leur complète adhésion à croire ce qu’ils entrevoient. Cela avec en fond le procès et la question de déterminer si, oui ou non, Billy simule ou souffre réellement de ce trouble. Ce qui revient à le déterminer responsable des crimes dont il est accusé ou irresponsable.

La seconde partie m’a paru assez longue par moment. Si elle a un grand intérêt car elle permet de rencontrer Billy au travers de son histoire, de percevoir l’apparition progressive de ses personnalités, de mieux comprendre leur fonction, et aussi d’appréhender le début de traitement pour les « fusionner », il est parfois difficile à mon sens de s’y accrocher par le changement fréquent de personnalité qui vient casser d’une certaine manière le processus d’identification au personnage. On passe d’un personnage à un autre, chacun est certes une part de Billy mais des parts très différentes, et, au-delà des personnages principaux, les apparitions des autres donnent le sentiment de se trouver avec des inconnus non investis affectivement. Donc ce sentiment de lâcher – reprise dans l’affect donne une impression bizarre, et la longueur est justement liée je pense au morcellement du personnage vu qu’on a souvent le sentiment de le perdre. Tout en même temps, c’est aussi une manière très juste de faire percevoir ce que peut vivre et ressentir Billy qui perd le temps constamment du fait de l’amnésie qu’il a de la prise de contrôle de l’une ou l’autre de ses personnalités.

Ce livre est intéressant par cet exemple de la clinique psychiatrique peu orthodoxe et peu fréquent. On perçoit le trouble de Billy, comment sa personnalité a pu en arriver à se fragmenter ainsi, et comment le travail a été de remettre en lien les différentes personnalités. On peut-aussi se sentir d’une certaine manière à sa place : que ressentirions nous en vivant cela ? Comment cela peut être déstabilisant, mais aussi comment cela est un moyen de défense contre l’insupportable, l’indicible et la douleur. Par contre il est difficile de s’identifier réellement à ce personnage à multiples facettes, d’où je pense aussi la difficulté et le sentiment de certaines longueurs.  Ce livre soulève aussi la question des pathologies psychiatriques, et de comment elles attisent certaines peurs dans la société, comment elles suscitent différentes émotions. Billy en effet fait peur, est diabolisé...même parmi les soignants. Ce livre soulève aussi la difficulté de diagnostic, les  divergences de perception et opinions au sein du corps médical et comment cela peut impacter la perception d’une personne malade et sa prise en charge, ce jusqu’à ne pas l’entendre et répéter sur elle des violences juste par incompréhension, peur, conflit d’opinion et d’intérêt.

Un sentiment général du coup partagé. Je suis contente d’avoir découvert cette œuvre, elle m’a donné envie de lire d’autres choses à ce propos, mais disons que c’est plus dans une dimension purement d’intérêt pour cette pathologie. Mais j’admets que certaines longueurs font que je suis mitigée quant au fait de dire que j’ai aimé, autant que la difficulté à vraiment ressentir des émotions, sauf quand il s’agit de la manière dont Billy est malmené à différents moments de sa vie.

mots-clés : #criminalite #documentaire #pathologie
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Message par Bédoulène Ven 31 Mar - 11:00

abordable aux non initiés Chrysta ?

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par chrysta Ven 31 Mar - 13:54

Oui bien sur, c'est un roman basé sur l'histoire de ce jeune homme. C'est totalement grand public.
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Message par Bédoulène Ven 31 Mar - 16:00

merci ! ça me fait penser au polar lu dans la LC

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Message par Tristram Ven 31 Mar - 16:03

Pour mémoire, L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde a été écrit par Robert Louis Stevenson et publié en janvier 1886... Comme quoi la littérature peut présenter des éclairages nouveaux...

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Message par chrysta Ven 31 Mar - 16:25

La nuance étant peut être la dimension "réelle" de l'histoire de Billy.
Dr Jekyll et Mr Hyde reste une fiction il me semble
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Message par Tristram Ven 31 Mar - 16:35

C'est bien ce que je voulais souligner, l'antériorité de la fiction sur la réalité scientifique du cas.

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Message par chrysta Ven 31 Mar - 17:10

Ok Wink
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Message par Invité Ven 27 Avr - 13:02

Des fleurs pour Algernon (roman) :

psychologique - Daniel Keyes Bm_10510

Voilà un des titres phares de la SF, en tout cas un qui revient assez souvent il me semble.
Eh bien, M. Keyes n'a pas usurpé sa réputation avec ce roman magistral, qui est un véritable tour de force, tant par la forme que par le fond.
Un livre bouleversant, je dirais.

C'est l'histoire d'un arriéré mental, qui va devenir le cobaye de scientifiques, qui suite à des expériences et tests sur une souris, relatifs à l'accroissement du QI, ont décidé de passer à l'étape supérieure : l'homme.
Le livre est en fait présenté sous formes de comptes rendus du personnage principal : Charlie. Et on suit son évolution, les premières pages sont bourrées de fautes d'orthographe et de conjugaison, puis progressivement, suite au succès de l'expérience, Charlie, comme Algernon (la souris), va connaître une fulgurante croissance de son intelligente.
Keyes développe au sein de son récit, l'air de rien, beaucoup de problématiques intéressantes : le rapport entre intelligence et adaptation à la société, et aux autres ; le lien entre intelligence et bonheur, intelligence et cynisme, lucidité.
Ce qui est poignant, c'est qu'on avance pas à pas, et le personnage est très touchant : tout ce qu'il souhaite c'est d'être aimé, d'avoir sa chance, il a la naïveté de penser qu'en devenant intelligent il le deviendra. Le plus dur est lorsque le voile des illusions tombe.
C'est aussi un beau livre sur le rapport aux handicap mental, et sur le regard que l'on porte sur les déficients mentaux.

Je comprends que l'une des grandes raisons d'aller au collège et de s'instruire, c'est d'apprendre que les choses auxquelles on a cru toute sa vie ne sont pas vraies, et que rien n'est ce qu'il paraît être.


mots-clés : #pathologie #sciencefiction #science

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Message par Tristram Ven 27 Avr - 16:02

Tu me ramentois une lecture éloignée, mais excellente. Ce roman de 1966 ne semble pas avoir vieilli, en tout cas il anticipait sur bien des questions actuelles. Je crois me souvenir du dénouement, mais il faudrait que je le relise.

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Message par Invité Ven 27 Avr - 17:51

Non ça n'a pas vieilli, car Keyes n'est pas parti dans un monde futuriste. Il se focalise sur l'évolution du personnage et non de la société.
Je n'ai pas voulu trop dévoiler l'intrigue, et de ce qu'il advient ensuite de Charlie. (mais évitez de lire la quatrième de couv' du J'ai Lu que j'ai mis en image ! psychologique - Daniel Keyes 486671555 )

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Message par colimasson Lun 30 Avr - 17:39

Merci pour ton résumé Arturo. Je vais m'y mettre prochainement. Et je ne lirai pas la 4e de couverture ! (heureusement que je l'ai oubliée depuis le temps)
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Message par chrysta Lun 30 Avr - 18:05

Arturo a écrit:Des fleurs pour Algernon (roman) :

psychologique - Daniel Keyes Bm_10510

Voilà un des titres phares de la SF, en tout cas un qui revient assez souvent il me semble.
Eh bien, M. Keyes n'a pas usurpé sa réputation avec ce roman magistral, qui est un véritable tour de force, tant par la forme que par le fond.
Un livre bouleversant, je dirais.

C'est l'histoire d'un arriéré mental, qui va devenir le cobaye de scientifiques, qui suite à des expériences et tests sur une souris, relatifs à l'accroissement du QI, ont décidé de passer à l'étape supérieure : l'homme.
Le livre est en fait présenté sous formes de comptes rendus du personnage principal : Charlie. Et on suit son évolution, les premières pages sont bourrées de fautes d'orthographe et de conjugaison, puis progressivement, suite au succès de l'expérience, Charlie, comme Algernon (la souris), va connaître une fulgurante croissance de son intelligente.
Keyes développe au sein de son récit, l'air de rien, beaucoup de problématiques intéressantes : le rapport entre intelligence et adaptation à la société, et aux autres ; le lien entre intelligence et bonheur, intelligence et cynisme, lucidité.
Ce qui est poignant, c'est qu'on avance pas à pas, et le personnage est très touchant : tout ce qu'il souhaite c'est d'être aimé, d'avoir sa chance, il a la naïveté de penser qu'en devenant intelligent il le deviendra. Le plus dur est lorsque le voile des illusions tombe.
C'est aussi un beau livre sur le rapport aux handicap mental, et sur le regard que l'on porte sur les déficients mentaux.

Je comprends que l'une des grandes raisons d'aller au collège et de s'instruire, c'est d'apprendre que les choses auxquelles on a cru toute sa vie ne sont pas vraies, et que rien n'est ce qu'il paraît être.


mots-clés : #pathologie #sciencefiction #science

C'est un livre que j'ai lu il y a plusieurs années et que j'avais beaucoup aimé. Le personnage de Charlie, dans toutes ses évolutions est vraiment superbement bien fouillé
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Message par Tristram Lun 5 Déc - 12:42

Des fleurs pour Algernon

psychologique - Daniel Keyes Des_fl10

Charlie Gordon est un attardé mental de trente-deux ans qui travaille dans la boulangerie Donner (recueilli par charité, afin de lui éviter l’asile), et suit les cours de lecture et d’écriture de Miss Kinnian. Il est motivé et s’efforce d’apprendre ; l’examinateur Burt Selden lui fait passer des tests psychologiques dans le cadre desquels il doit écrire des comptes rendus.
« Je veu devenir un télijen si ils peuvent men donné la posibilité. »

« Si on est intelligent on peut avoir des tas d’amis pour parler et on ne se sans plus tout seul tout le temp. »
Il rencontre à cette occasion Algernon, une souris de laboratoire qui lui montre comment passer un labyrinthe… Algernon a été opérée, et Charlie l’est à son tour par l’équipe des Pr Nemur, psychologue, et Dr Strauss, chirurgien neuropsychiatre.
Il fait alors des progrès en orthographe (?!), s’agace de ne pas constater d’amélioration de son intelligence, de devoir écrire ses comptes rendus, d’être toujours battu à la course par Algernon. Il commence à se rappeler ses rêves et à apprendre, sans en prendre conscience.
« 6 avril. Aujourd’hui, j’ai appris la virgule, qui est, virgule (,) un point avec, une queue, Miss Kinnian, dit qu’elle, est importante, parce qu’elle permet, de mieux écrire, et elle dit, quelqu’un pourrait perdre, beaucoup d’argent, si une virgule, n’est pas, à la, bonne, place. J’ai un peu d’argent, que j’ai, économisé, sur mon salaire, et sur ce que, la Fondation me paie, mais pas beaucoup et, je ne vois pas comment, une virgule, m’empêche, de le perdre.
Mais, dit-elle, tout le monde, se sert des virgules, alors, je m’en servirai, aussi. »
Il réalise que ses collègues de travail, qu’il croyait ses amis, se moquent de lui.
« C’est parce que je suis si bête et que je ne sais même pas quand je fais quelque chose de bête. Les gens pensent que c’est amusant quand une personne pas intelligente ne peut pas faire des choses comme eux ils peuvent. »
Le docteur Strauss :
« Plus tu deviendras intelligent, plus tu auras de problèmes, Charlie. Ta croissance mentale va dépasser ta croissance émotionnelle. »

« Il dit qu’un Q.I. indique jusqu’où peut aller votre intelligence comme les chiffres sur un verre à mesurer. Encore faut-il emplir le verre avec quelque chose. »

« Le Dr Strauss dit que cela signifie que j’ai atteint un point où mon subconscient tente de bloquer mon conscient pour l’empêcher de se rappeler. C’est un mur entre le présent et le passé. Parfois le mur résiste et parfois il s’effondre et je peux me souvenir de ce qui est derrière lui. »
Des souvenirs de son enfance traumatique reviennent à Charlie, notamment sur l’autre sexe ; mais les personnes, comme ses parents, y apparaissent avec un « visage [qui] n’est qu’un masque vide ».
« J’avais franchi un nouveau stade, et la colère et les soupçons étaient mes premières réactions au monde qui m’entourait. »
Il repasse le test de Rorschach, et au lieu d’y chercher des images ou de refuser de dire des mensonges, il imagine.
Son entourage, qui constate son évolution sans en connaître la cause, éprouve de l’inquiétude, et même du ressentiment à son égard.
« Tout le monde semble avoir un peu peur de moi. »
Parallèlement à son trouble vis-à-vis des femmes, il devient pudique par rapport à son intimité en songeant que ses comptes rendus sont lus par d’autres. Son entendement comme sa sensibilité s’affinent.
« Maintenant, je comprends que l’une des grandes raisons d’aller au collège et de s’instruire, c’est d’apprendre que les choses auxquelles on a cru toute sa vie ne sont pas vraies, et que rien n’est ce qu’il paraît être. »

« Même dans les contes de fées, il faut qu’il y ait des règles. Les détails doivent être cohérents et s’articuler entre eux. Ce genre de film est mensonger. Les scènes ne s’enchaînent qu’arbitrairement parce que le scénariste, ou le réalisateur, ou je ne sais qui, a voulu y introduire quelque chose qui ne va pas avec le reste. Et cela n’a pas de sens. »
Charlie commence à remettre en cause les diverses formes d’autorité. Alice Kinnian l’aide dans son éveil moral (il est révolté par la malhonnêteté), l’amène à prendre une décision par lui-même et à avoir confiance en soi ; il en est amoureux, avec une grande part d’immaturité.
Il lit énormément, pratique tout spécialement la libre association d’idées, et trouve dorénavant rudimentaires les étudiants qu’il enviait… Bientôt, il ne trouve plus d’interlocuteurs valables, même parmi les professeurs.
« Les sujets qui m’absorbent le plus, en ce moment, sont l’étymologie des langues anciennes, les ouvrages les plus récents sur le calcul des variations et l’histoire hindoue. C’est étonnant, la manière dont des choses sans lien apparent, s’enchaînent. J’ai atteint un autre « plateau » et maintenant les courants des diverses disciplines semblent s’être rapprochés comme s’ils jaillissaient d’une source unique.
C’est étrange, mais lorsque je suis dans la cafétéria du collège et que j’entends les étudiants discuter d’histoire, de politique ou de religion, tout cela me semble terriblement puéril.
Je n’ai plus aucun plaisir à débattre sur un plan aussi élémentaire. Les gens se froissent quand on leur montre qu’ils n’abordent pas les complexités du problème, ils ne savent pas ce qui existe au-delà des apparences superficielles. Il en est de même au niveau supérieur et j’ai renoncé à toute tentative de discuter de ces choses avec les professeurs de Beekman. »
Parvenu « à ce stade de l’adolescence où le fait d’être près d’une femme, de penser à l’amour sexuel, provoque l’anxiété, la panique et même des hallucinations », il mesure son attardement émotionnel.
Il suscite la peur et la haine chez ses collègues qui se sentent maintenant inférieurs à lui, et Donner doit le renvoyer de la boulangerie où il se sentait chez lui : il est devenu étrange, « pas normal ». Il n’est plus chaleureux, n’étant plus docile ; il devient impatient, voire condescendant, et vraiment hors du commun. On doit même l’inciter à employer un langage simple (accessible) dans ses comptes rendus (afin qu’ils soient compris) …
« Il m’a rappelé que le langage est parfois un obstacle au lieu d’un moyen de communication. Il y a quelque ironie à me retrouver ainsi de l’autre côté de la barrière intellectuelle. »
Terrifié par un vol aérien qui l’emmène à Chicago pour être présenté au congrès de l’International Psychological Association, il a un flashback qui lui apprend que sa motivation pour devenir intelligent lui vient de sa mère, qui n'a jamais accepté son handicap et le livrait à divers médecins (et charlatans). Il s’insurge contre le Pr Nemur, qui le considère comme un cobaye et sa créature (et promeut la génération d’un être humain supérieur) : il a toujours été un être humain, même s’il est devenu en trois mois un génie plein de savoir, qui surpasse les autres (il parle une multitude langues, ce qui lui permet de lire ce qui n’est pas encore traduit).
« Suis-je un génie ? Je ne le pense pas. Pas encore en tout cas. Comme dirait Burt, en parodiant les euphémismes du jargon des éducateurs, je suis exceptionnel – terme démocratique utilisé pour éviter les étiquettes infamantes de doué ou de faible (qui signifièrent brillant ou attardé), mais dès qu’exceptionnel commencera à avoir quelque signification pour quelqu’un, on le changera. Il semble que la règle soit de n’utiliser une expression que tant qu’elle ne signifie rien pour personne. Exceptionnel s’entend aussi bien pour un extrême que pour l’autre, si bien que j’ai été exceptionnel toute ma vie. »
Lors de la conférence, Charlie est le seul à percevoir l’erreur des chercheurs :
« Les conclusions de Nemur étaient donc prématurées. Car aussi bien pour Algernon que pour moi, il faudrait davantage de temps pour savoir si la modification persisterait. »
Il s’enfuit avec Algernon. Il se sent observé par (l’autre) Charlie qui existe toujours, dans son passé, et son présent (dissociation grandissante) ; mais il parvient à surmonter sa peur des femmes avec Fay, une peintre vive, ouverte et indépendante ; ils sortent ensemble danser et boire, bien qu’il soit pris par le temps : Algernon montre de plus en plus les signes d’un comportement « désordonné » … De retour au labo, où dorénavant il poursuit les recherches sur cette régression, Charlie visite l’asile Warren, où il pourrait terminer ses jours. Il découvre la faille dans l’hypothèse de travail de Nemur et Strauss ; de plus en plus seul, il observe ses premiers signes d’instabilité émotionnelle et de perte de mémoire. Algernon meurt, et à la dissection elle révèle une dégénérescence cérébrale ; il l’enterre, et dépose des fleurs sur sa tombe. Scène poignante lorsqu’il revoit sa mère et sa jeune sœur. Il cesse psychothérapie et tests, ne poursuivant que son journal, documentant jusqu’au bout son processus de désagrégation mentale.
« C’est le déclin. J’ai des envies de suicide pour en finir avec tout maintenant que j’ai encore le contrôle de moi-même et conscience du monde qui m’entoure. Mais alors, je pense à Charlie qui attend à la fenêtre. Je n’ai pas le droit de lui enlever sa vie, je ne l’ai qu’empruntée pour un moment et maintenant, je dois la lui rendre. »

« J’ai fini de courir dans le labyrinthe. »
Il ne comprend plus les livres qu’il a aimés. Irritation, progressive perte de l’attention. Alice, qu’il avait dépassée, est de nouveau à son niveau, et ils parviennent à s’aimer – pour un temps. Soucis de coordination, fatigue et paresse. Télévision :
« Pourquoi est-ce que je regarde toujours la vie à travers une fenêtre ?
Et quand tout est fini, je suis écœuré de moi-même ; il me reste si peu de temps pour lire, écrire et réfléchir, et je devrais éviter de m’intoxiquer le cerveau avec ces niaiseries malsaines qui visent l’enfant en moi. Surtout quand l’enfant qui est en moi reconquiert mon cerveau. »
Il accuse la malchance, et recourt de nouveau à une patte de lapin (je me souvenais curieusement de ce retour de superstition à près d’un demi-siècle de ma première lecture de ce livre). Il refuse qu’on ait pitié de lui comme il a souffert qu’on rie de lui.
Il revient travailler chez Donner, et retrouve ses amis. Puis il suit sa résolution de retourner à l'asile Warren. Excipit :
« P. S. : Si par hazar vous pouvez mettez quelques fleurs si vous plait sur la tombe d’Algernon dans la cour. »
Sans conjecturer sur la validité scientifique des fines observations psychologiques de Keyes (y compris concernant les personnages autres que Charlie), ce livre déjà lu adolescent demeure pour moi une formidable leçon d’empathie et d’humanité.

\Mots-clés : #psychologique

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Message par Bédoulène Lun 5 Déc - 13:50

une lecture qui demande peut-être plus d'attention ?

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Message par Tristram Lun 5 Déc - 13:59

Je ne suis pas psy (comme Keyes l'était), c'est pourquoi je suis prudent sur la validité scientifique, mais en tout cas c'est un superbe roman ! Chrysta d'ailleurs était du même avis.

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Message par Bédoulène Lun 5 Déc - 14:23

sur que Chrysta est à même d'apprécier

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Message par simla Dim 7 Mai - 6:36

Des fleurs pour Algernon, génial ! Je l'ai lu il y a très longtemps mais il m'a marquée !
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Message par simla Lun 8 Mai - 6:13

psychologique - Daniel Keyes CVT_Les-mille-et-une-vies-de-Billy-Milligan_3871


Quand la police de l'Ohio arrête l'auteur présumé de trois, voire quatre viols de jeunes femmes, elle croit tenir un cas facile : les victimes reconnaissent formellement le coupable, et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Pourtant, ce dernier nie farouchement. Ou bien il reconnaît les vols, mais pas les viols. Son étrange comportement amène ses avocats commis d'office à demander une expertise psychiatrique. Et c'est ainsi que tout commence…

On découvre que William Stanley Milligan possède ce que l'on appelle une personnalité multiple, une affection psychologique très rare qui fait de lui un être littéralement « éclaté » en plusieurs personnes différentes qui tour à tour habitent son corps. Il y a là Arthur, un Londonien raffiné, cultivé, plutôt méprisant, et puis Ragen, un Yougoslave brutal d'une force prodigieuse, expert en armes à feu. Et bien d’autres. En tout, vingt-quatre personnalités d'âge, de caractère, et même de sexe différents.

L'affaire Billy Milligan a fait la une des journaux américains, fascinés par ce cas et par la lutte qu’ont menée les psychiatres et Billy lui-même pour essayer de « fusionner » en un seul individu ses 24 personnalités. Quant au livre, construit comme un véritable drame shakespearien, il est le résultat de mois et de mois de rencontres Keyes et…entre Daniel Keyes et… Ragen, Arthur, Allen et les autres


Pas mal ce livre. Loin de son chef-d'oeuvre ( à mon sens) "Des fleurs pour Algernon" mais intéressant.

A vrai dire, quand j'entame ce genre de livre qui se penche avec complaisance sur le sort du coupable au lieu de prendre plutôt en considération celui des victimes, ça m'agace....

Mais en ce qui concerne ce cas précis, je dois dire que si c'est un peu long et confus, un malade mental doté de 24 personnalités d'âges, de sexe, de caractère différents....et bien que je me sois embrouillée à certains moments...ah oui...qui est celui-là déjà ?? c'est quand même intéressant sur le fond et on se prend à s'apitoyer sur le sort de ce malheureux jeune homme, peintre très brillant par ailleurs, je suis allée voir ses tableaux, beaucoup de talent  !!!

Une personnalité dissociée, c'est rare, mais ça peut arriver, nul doute que ce cas a fait le bonheur des cliniciens....et ce fut aussi la foire d'empoigne entre les égos de chacun....psy ou pas, les humains sont tous pareils Wink

Bref, au début, j'ai douté, et puis pourquoi pas ? Une enfance brisée (un beau-père qui l'a violé et menacé de mort à plusieurs reprises) sur une personnalité fragile, ça peut occasionner le réflexe de se protéger en s'inventant un autre univers et une autre personnalité, là, évidemment, 24, c'est énorme !

Un peu laborieux à lire, mais on finit par s'y laisser prendre, et, au final, c'est triste cette histoire....on ne peut que plaindre ce jeune homme passé par la case prison, trimballé d'un hôpital psychiatrique à un autre, avec des méthodes de soins plus ou moins discutables....

Au final, il a été libéré après une dizaine d'années passées en hôpitaux psychiatriques, et il est mort en 2017 d'un cancer du pancréas ....

Je partage assez l'avis de Chrysta qui en avait fait la critique en 2017 sur ce site.

Voilà....pas très réjouissant, mais je n'ai pas lâché l'affaire néanmoins....ça en valait la peine ... Smile
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