Moritz Thomsen

La sensibilité à fleur de peau de Thomsen lui permet d'exprimer avec immensément de clarté et de rigueur la complexité des relations humaines. Avec la perception de la perte et de l'incompréhension...

très juste Avadoro, merci !

La ferme sur le rio Esmeraldas

Moritz Thomsen dévoile dans ce roman, à travers son expérience vécue, une empathie souvent poignante teintée d'amertume. Comme le souligne topocl dans son commentaire, son projet de ferme dans la jungle équatorienne se heurte à une réalité qui lui échappe, avec de nombreuses désillusions. Mais la sensation d'échec est aussi pour lui la source d'une perpétuelle reconstruction, et reflète une lucidité particulièrement intense dans son humilité.

Thomsen montre dans La ferme sur le rio Esmeraldas l'étendue de sa curiosité, et sa sensibilité marque chaque rencontre malgré le poids du passé, et l'obstacle d'une estime de soi toujours remise en cause. Les chapitres composent autant de portraits qui surprennent, fascinent et déroutent : un très beau voyage jusque dans ses impasses, même si l'écriture n'a pas la puissance évocatrice et la densité de Mes deux guerres.