Histoire du blues chanté

Oui, désolée, Tristram, de venir polluer ce fil, mais ZZ Top, cela parle de Blues et je me suis dit...

Tu peux supprimer le message si tu penses que c'est mieux...

Voilà le lien pour le revoir : https://www.arte.tv/fr/videos/086905-000-A/zz-top-that-little-ol-band-from-texas/

Super, merci Kashmir je vais pouvoir regarder ça bientôt

Perso j'accepte ZZ Top, Kashmir !
Ils connaissent et apprécient le blues.
Un tube comme La Grange aurait pu etre chanté par John Lee Hooker
himself.

Désolé Kashmir, je ne voulais pas du tout dire que ZZ Top était déplacé dans ce fil !! (et merci pour le lien !)

un lien

https://www.arte.tv/fr/videos/086905-000-A/zz-top-that-little-ol-band-from-texas/

Bédoulène, le lien était au dessus dans le message !

Merci Bix, cela m'ennuyait de mettre mon grain de sel sur ce fil mais pour moi ZZ Top = Blues. Voilà.

Animal, c'est un chouette moment, ce documentaire...

Tristram : ne sois pas désolé, c'est moi qui le suis. J'ai souvent crainte de ne pas faire comme il faut, en fait.

Rassures-toi : je fais très souvent de travers, et cela ne me dérange pas du tout.

@ kashmir, j'ai oublié de changer de page et vu qu'il n'y était pas dans ton 1er message

Retour en arrière sur la piste des anciens bluesmen.

Mississippi John Hurt né en 1892 en fait partie.
Au début de sa vie, il est rémouleur, travailleur saisonnier.
On disait de lui qu' "il avait quelque chose d'assoupi, mais aussi l'air
malicieux, épanoui en douceur."


Conteur, musicien bénévole il engrange récits et chants.
Né avec le blues il lui fera une part dans son répértoire de ballades,
chants de travail, spirituals ou ragtime songs exprimant le groupe
plus que l'individu.
En 1928 il enregistre une douzaine de faces.
Leur interprétation à la fois scrupuleuse et hautement pesonnelle
et d'un naturel absolu.
La Dépression le revoie à la terre pensant 35 ans. Il recommence en
1963 et connait une gloire tardive grace au revival du folk et du blues.

Une parenthèse pour parler d'un syle de guitare blues.
Certains chanteurs, comme Robert Johnsonutilisaient un cul de bouteille
qu'ils enfilaient sur la majeur de leur main et faisaient glisser sur les cordes (Slide)
Ceci pour obtenir et accentuer des effets de glissando.

Exemple :

merci Bix ! un cul ou un cou ?

Bédoulène a écrit:merci Bix ! un cul ou un cou ?

En fait, ce serait plut un col de bouteille qu'on se passe au doigt, le majeur mais pas forcément.
C'était une technique primitive qu'on a remplacé par un outil.

Dans le mode de représentation phonétique actuel de la prononciation, on ne fait plus la différence entre un cul et un cou, les deux voyelles étant indistinctement notées "u".

Peut-être le plus ancien bluesman de tous.
Au passage des ages, à la croisée des mémoires se tenait Leabelly.
La chance voulut pour lui, pour nous, qu'en prison, il fut visité par des folkloristes en quête de traces du passé populaire, du grand parler de ceux dont la parole n'avait jamais été admise dans la société blanche.
Les Lomax, père et fils eurent une action révolutionnaires en tant que folkloristes de la Librairie du Congrès à Washington.
Ce sont des trésors qu'ils ont enregistré et sauvé de l'oubli.

Né sur une plantation, Leadbelly apprend très tot à jouer de l'accordéon des airs cajuns. Il rencontre le grand bluesman Blind Lemon Jefferson et fait équipe avec lui un moment.
Il aborde tous les répertoires ; il semble un conservatoire sans limite des traditions populaires, plein d'allant et de verve.
Un voix puissante aux timbres variables accompagnée sur une guitare agile et rythmiquement inébranlable.
Ses enregistrements sont un témoignage exceptionnel sur ses sources multiples et ses formes archaïques.
Denis Constant Martin, op. cit.

Une autre parenthèse.
Bien avant l'électrification de leur instrument, les guitaristes de blues eurent la
possibilité d'amplifier le son grace à un système de résonateurs métalliques.
Dès les années 30 une guitare dite National fut mise au point.
Une autre marque nommée Dobro, devint célèbre au point de désigner la guitare
elle-meme.
Un exemple avec un célèbre bluesman, Blind Willie Joohnson.

Le chanteur -guitariste ou non- est souvent accompagné par un hamoniciste.
L'Harmonica était un instrument bon marché et les Noirs en tirèrent des sons
stupéfiants.
Un exemple pour illustrer un duo, chanteur/guitariste, accompagné par un
harmoniciste.
Ils forment une osmose parfaite et presque incroyable.
Le chanteur, Mississippi Fred McDowell, n'est pas du tout assez connu. Pour moi, il fait partie de mes

3 ou 4 chanteurs préférés.
Il utilise aussi le slide et sa sonorité est unique.

Il est accompagné par l'harmoniciste, Johnny Woods.

Kashmir, si tu passes par là, ce blues-là, il est pour toi !
J'aurais pu en passer d'autres, mais Mississippi Fred McDowell, c'est un peu la quintessence de ce que j'aime dans le blues.
Voix, jeu de guitare avec bottleneck...

… Et pour faire bonne mesure, un autre blues qui met en valeur la voix de MFM et la complémentarité idéale de son accompagnateur Johnny Woods à l'harmonica.

Bix, pour le Blues !!

Les puristes tiquent à l'évocation du blues en langue française, pourtant il y a de bien jolis passages chez des Bill Deraime, Paul Personne ou encore chez Benoît Blue Boy, qui traîne son blues depuis un bon demi-siècle, et se fait un peu plus rare sur scène, âge oblige.