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Joe Sacco

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Message par topocl Ven 9 Juin - 16:31

Joe Sacco
Né en 1960


Joe Sacco Indgex10
Joe Sacco, né le 2 octobre 1960 sur l'île de Malte, est un auteur de bandes dessinées et journaliste travaillant aux États-Unis.

Peu après sa naissance, sa famille émigre en Australie, puis part s'installer à Los Angeles alors qu'il a douze ans. Il commence des études de journalisme mais passe une maîtrise d'art à l'université de l'Oregon en 1981.
Passionné de bande dessinée, il se fait connaître avec des comics underground dont Yahoo et War Junkie, où il aborde l’actualité du moment avec la guerre du Golfe (on retrouve ces pages dans Journal d’un défaitiste). Il créé l’événement en 1993 avec Palestine, une nation occupée, première bande dessinée reportage de près de 300 pages. Ses reportages suivants le conduiront en Bosnie durant la guerre en ex-Yougoslavie. De cette expérience, plusieurs livres paraissent dont Gorazde, Le fixer et Derniers jours de guerre.
Multipliant les reportages plus courts pour différents journaux comme The New York Times Magazine, Time, Harper’s et The Guardian, Joe Sacco retourne en Palestine en 2003 afin de réaliser une longue bande dessinée documentaire (six ans de travail), Gaza 1956 (Prix Regards sur le monde 2011, Prix France Info de la bande dessinée d'actualité 2011, Prix du magazine Lire 2010). Passionné de musique rock et particulièrement par les Rolling Stones, auxquels il envisage de consacrer un livre, on lui doit également Le rock et moi.

L'œuvre de Joe Sacco n'a pas d'équivalent dans le monde de la bande dessinée et évoque plutôt le parcours des « journalistes-aventuriers du début du XXe siècle ». Toujours soucieux de montrer l'humain derrière les grands événements, Joe Sacco permet à ses lecteurs de décrypter l'actualité.

Publications

Palestine : une nation occupée, Vertige Graphic, Paris, 1996
Palestine : dans la bande de Gaza, Vertige Graphic, Paris, 1996
Soba : une histoire de Bosnie, Rackham, Montreuil, 2000
Le Rock et moi, Rackham, Montreuil, 2002
Gorazde : la guerre en Bosnie orientale, 1993-1995, Rackham, Montreuil, 2004
Journal d'un défaitiste, Rackham, Montreuil, 2004
The fixer : une histoire de Sarajevo, Rackham, Montreuil, 2005
Derniers jours de guerre : Bosnie 1995-1996, Rackham, Montreuil, 2006
Gaza 1956, en marge de l'histoire, Futuropolis, 2010
Palestine Editeur Rackham. Premier trimestre 2010
Reportages, Futuropolis, 2011, (recueil regroupant différents reportages en Palestine, Irak, Inde, Caucase, Malte réalisés pour la presse internationale)
Jours de destruction Jours de révolte, avec Chris Hedges, Futuropolis, 2012
La grande guerre Futuropolis 2014

Wikipedia/Fururopolis

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Message par topocl Ven 9 Juin - 16:34

La grande guerre - Le premier jour de la bataille de la Somme

  Joe Sacco 112 Joe Sacco 212


 
wikipedia a écrit: Bataille de la Somme
   Date : du 1er juillet au 18 novembre 1916
   Lieu : Somme (fleuve), Picardie, France
   Issue : Indécise (retraite tactique allemande de 64 km)
   (...)
   Pertes :    420 000 Britanniques (213 000 blessés et 206 000 morts ou disparus)
                203 000 Français (136 000 blessés et 67 000 morts ou disparus)
                437 000 Allemands (au minimum)(dont 170 000 tués)


   La Bataille de la Somme désigne une confrontation opposant les Britanniques et les Français aux Allemands en 1916 lors de la Première Guerre mondiale, dont ce fut l'une des batailles les plus sanglantes.

   Conçue en décembre 1915, par Joffre, commandant en chef des armées françaises, l'offensive de la Somme dut être amendée du fait du déclenchement de la Bataille de Verdun, le 21 février 1916. Foch fut chargé par Joffre de sa mise en œuvre. Les Français, qui devaient fournir l'effort principal, durent le confier aux Britanniques.

   C'est la première offensive conjointe franco-anglaise. Les forces britanniques lancèrent là leur première opération d’envergure, et tentèrent avec les troupes françaises de percer à travers les lignes allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km proche de la Somme, au nord de la France, dans un triangle entre les villes d'Albert du côté britannique, Péronne et Bapaume du côté allemand.

   Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de l'histoire (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus.

   La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l'armée britannique, une véritable catastrophe, avec 58 000 soldats mis hors de combat dont 19 240 morts. La bataille prit fin le 18 novembre 19163.

   Le Bilan de cette bataille fut, sur le plan militaire, peu convainquant. Les gains de territoires pour les Alliés furent modestes, une douzaine de kilomètres vers l'est tout au plus, le front ne fut pas percé. Les combats usèrent les adversaires, sans vainqueurs ni vaincus.

   (...)

   La mémoire collective des Français n'a pas gardé trace de la Bataille de la Somme tandis que celle-ci tient une large place dans la mémoire collective des Britanniques, des Canadiens, des Australiens et des Néo-Zélandais. Le 1er juillet est une journée de commémoration sur les principaux lieux de mémoire du Commonwealth dans le département de la Somme de même que l'ANZAC Day, le 25 avril.
   (...)

   [Une] préparation d'artillerie [eut lieu pendant la semaine précédent l'attaque]

   L'artillerie, y compris des canons à longue portée sur voie ferrée de 380 et 400 mm, atteignit des sommets de puissance destructrice.

   Ayant la maîtrise du ciel, les Alliés détruisirent les Drachen allemands. Les Britanniques disposent de 185 appareils chargés de patrouiller et de bombarder, les Français en ont 215 et les Allemands seulement 129.

   La préparation d'artillerie, initialement prévue pour cinq jours, débute le 24 juin par des tirs de réglage et de destruction. Elle s'intensifie à partir du 26 par un bombardement général et continu des lignes allemandes. En une semaine, l'artillerie britannique tire 1 732 873 coups. Les tranchées allemandes des premières lignes sont presque totalement détruites, mais les abris souterrains sont intacts.

   Le 28, l'offensive est reportée de 48 heures à cause du mauvais temps. Il tombe les premiers jours une moyenne de cinq obus pour chaque soldat allemand.

   L'échec britannique du 1er juillet 1916

   Le 1er juillet au matin, c'est par un beau temps et clair que commence le bombardement final des alliés. À partir de 6 h 25, les tirs d'artillerie atteignent une cadence de 3 500 coups par minute, produisant un bruit si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.
   Jeune soldat allemand engagé dans la bataille de la Somme, photo de 1916

   À 7 h 30, au coup de sifflet, l'infanterie britannique franchit les parapets baïonnette au canon et part à l'assaut des tranchées adverses. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement. Ordre avait été donné aux hommes de ne pas courir. En fait, le commandement anglais craignait que les troupes ne perdissent le contact en courant et en se dispersant. Persuadé que les défenses allemandes avaient été anéanties par les tirs d'artillerie, il exigea que les hommes avancent au pas.

   Les Allemands les accueillirent avec des tirs de mitrailleuses qui les fauchèrent en masse. Les officiers étaient facilement repérables et furent particulièrement visés. On estime à 30 000 le nombre des victimes (tués et blessés) dans les six premières minutes de la bataille . Les Allemands sont stupéfaits de voir les soldats britanniques venir au pas.

   À midi, l’état-major britannique annula l'ordre de marcher au pas, et retint les vagues d’assaut suivantes. Lorsque les Britanniques parvinrent aux tranchées allemandes, ils furent trop peu nombreux pour résister à une contre-attaque.

   De leur côté, les Français atteignirent tous leurs objectifs et ne purent progresser davantage du fait, en autre, de l'échec britannique.

      Voilà ce que nous raconte Joe Sacco, journaliste et illustrateur plus habitué aux conflits contemporains, dans une fresque de 7 mètres de long, présentée sous la forme d'un leporello. Illustration à la précision obsédante, aux détails scrupuleux, grâce à un vaste travail d'investigations (lectures diverses, rencontre avec des historiens , collecte de quelques 700 photos dans les archives britanniques) puis huit mois accroché à sa planche à dessin, avec comme référence première la Tapisserie de Bayeux .

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Tout est dans le détail : la moindre arme, le moindre équipement sont le reflet méticuleux de la réalité. Mais tout est aussi dans la vue d'ensemble, ce fourmillement de Tommies donne une vue particulièrement impressionnante de l'ampleur des combats, du nombre des hommes engagés, des blessés et des morts, de la petitesse de l'homme face à la grande machine guerrière. De la vanité et de l'épouvante de tout cela, en fait.

Pas un mot sur le dessin lui-même - cette affaire se passe de commentaires, mais un livret explicatif d'accompagnement – les légendes donnent de l'ampleur à l’illustration, permettent d'approfondir la compréhension.

Joe Sacco 411

Magnifique témoin d'une mémoire centenaire qui se refuse de s'éteindre, objet éditorial impressionnant de beauté et d'invention, parole d'un homme face à l’horreur, tout cela fait de ce livre un objet assez unique, à regarder , poser puis reprendre.

Joe Sacco 510

Commentaire récupéré

mots-clés : #bd #premiereguerre

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