Fabien Toulmé

FABIEN TOULMÉ est né en 1980 à Orléans.
Lecteur de bande dessinée classique franco-belge (Tintin, Lucky Luke, Astérix) dès son plus jeune âge, il commence à dessiner à 7-8 ans. Il suit des études d’ingénieur en génie civil et urbanisme, puis il voyage à l’étranger (Brésil, Bénin, Guyane, Guadeloupe) pendant dix ans pour son travail. Suite à des rencontres avec des dessinateurs brésiliens, il rentre en France en 2008 avec l’envie de se consacrer à la BD. Il publie quelques histoires sur le Web puis dans des magazines (Psikopat). Il participe au feuilleton en ligne Les Autres Gens, créé par Thomas Cadène, et aux collectifs Vivre dessous (Manolosanctis) et Alimentation Générale (Vide Cocagne). En 2012, il se rend au Festival d’Angoulême où il propose aux Éditions Delcourt de raconter la naissance de sa fille Julia, porteuse d’une trisomie 21 non détectée pendant la grossesse. Ce n’est pas toi que j’attendais sort en 2014 et remporte un grand succès public et critique.

 source : Delcourt

Oeuvres

2014 : Ce n'est pas toi que j'attendais
2015 :  Axolot (coloriste et dessinateur)
2016 :  We are the 90's (dessinateur)
2017 : Gaston (HS) (dessinateur et scénariste)
2017 : Les deux vies de Baudoin (scénariste, coloriste, dessinateur)
2017 L'atelier Mastodonte (scénariste, coloriste, dessinateur)
2017 : VENIUM - la grande histoire du poison (scénariste, coloriste, dessinateur)

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Ce n'est pas toi que j'attendais



coloriste : Mistablatte


Une BD que j'ai lu ce matin mais qui me laisse tiédasse comme un café loupé. Souvent j'essaie de lire ces BD de format livre, qui se font beaucoup je crois, à présent, d'auteurs récents, et souvent je suis tiède comme un café loupé en les refermant. Bien sûr c'est un thème louable, aborder ce qu'il y a de difficile éventuellement à accueillir un enfant trisomique au coeur de ses espoirs de parent, et puisqu'il encourage plutôt, au final, à être confiant et heureux de cette arrivée au foyer, j'applaudis, mais est-ce que c'est ça la bd moderne ? un récit illustratif et naturaliste d'un quotidien ? On dirait que tout le défaut de notre époque, ce narcissisme étroit et ses analyses étroites elles-aussi, leur absence d'épaisseur historique et éthique, culturelle et que sais-je encore se retrouve dans la BD que j'aborde, toujours par hasard en médiathèque. Bof et re-bof. Et ces bobines minimalistes proches des émoticônes qui voudraient traduire un style , non vraiment c'est pour moi trop léger. Mais ces temps-ci je n'ai que le mot de littérature populaire à la bouche, plutôt en coeur (la bouche), aussi ne puis-je nier que cette BD a cette qualité.
One shot grosse flemme, donc.
En fait on ne peut pas être toujours auteur, dessinateur , et bon scenariste et metteur en scène à la fois. C'est vrai pour toute forme d'expression. Voilà.

Le scénar bon sang. Et la construction. La traduction picturale. Hein.

Nadine a écrit:Ce n'est pas toi que j'attendais


.

j'entends tes critiques, Nadine, mais , sans en faire un truc génial, j'avais bien aimé la douceur de cette BD. ce père désemparé, qui voit ses plus beau espoirs s’effondrer et qui peu à peu se reconstruit grâce à la tendresse de cette petite fille pas comme les autres. Il parle de quotidien, de choses très douces et ordinaires, c'est normal qu'il ne sorte pas la grosse artilllerie.

Vos deux avis contraires (?) me donnent envie d'en savoir un peu plus. Ta critique Nadine, bien que tout en retenue, m'aurait rejeté très loin de cette BD, sans l'avis de topocl. Alors, méfiant et curieux, je vais essayer de la dégoter en bibliothèque.

Des copains m'ont dit "elle est geniale", ça a peut-être contribué à ma déception.
Tu nous diras.
C'est toujours une bonne idée par contre d'encourager à vivre la différence, à mon avis en tous cas. L'auteur ne prétend pas transmettre un tas d'élément, il raconte son parcours d'un an vers cette découverte, si j'ai trouvé ça trop peu, ma foi.. c'est qu'il y en a d'autres qui ne trouvent pas grâce à mes yeux, il faudra que je réfléchisse là dessus et que j'argumente à meilleur escient ce qui me dérange, la prochaine fois.

Les deux vies de Baudouin

Confronté à la mort, Baudouin, qui a toujours fait les choix du faible et s'est construit une vie routinière qui ne lui donne aucune satisfaction, arrive à prendre sur lui et remporter tous les défis.

Il y a bien cette douceur qui semble la marque de fabrique de Toulmé, cette gentillesse.

Mais qui, ici, pour moi, frise la naïveté. Ben oui, les gars, y'a qu'à changer, y'a qu'à faire autrement, tout est simple!!! Envoyez tout balader et changez!!!
Et si tout n'était pas si simple, justement ?
Agacée je suis.
(même si l’astuce scénaristique finale donne un peu de piquant à l'affaire)

J'avais lu "l'odyssée d’Hakim", avec la très mauvaise impression de lire une mauvaise copie de "l'arabe du futur" de Sattouf, avec des dessins un peu trop ressemblant, les mêmes gros aplats de couleurs, même colorimétrie, et puis l'histoire en Syrie....drôle de coïncidence tout de même.

Il y a une forte pression de l'air du temps, tant sur les formes que sur les thèmes...

C'est....bien dommage. Après sans vouloir le dédouaner, je n'ai lu que le tome 1, peut être que les tomes suivants auraient pu me faire changer d'avis.