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Mariusz Wilk

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Message par tom léo Mar 8 Aoû - 7:41

Mariusz Wilk
né en 1955


nature - Mariusz Wilk Avt_ma10

Mariusz Wilk est un journaliste, essayiste, écrivain voyageur polonais, né le 19 janvier 1955 à Wrocław (en allemand : Breslau), en Silésie, Pologne). Ses essais relatent son expérience de vie durant de nombreuses années dans les régions de la mer Blanche, de la presqu'île de Kola, de Zaonejie, de Carélie, à l'ouest de la Russie d'Europe.

Après des études de littérature polonaise à l'Université de Wrocław, entre 1977 et 1981, Wilk travaille pour des journaux d'oppositions au régime communiste encore en place en République populaire de Pologne jusqu'en 1989. Il est emprisonné pendant 7 mois pour son engagement actif au sein du syndicat Solidarność dans lequel il est attaché de presse de Lech Wałęsa1, président du syndicat.

En 1984, il publie "Konspira, Solidarité clandestine" qui le fait connaître en Pologne.

Après la chute du gouvernement polonais et la nomination de Lech Wałęsa comme président de la 5e République populaire de Pologne, en 1990, alors que la Pologne est libérée de l'emprise de l'URSS. Wilk commence une carrière de journaliste.

La suite de sa vie se confond avec ses reportages qui décrivent ses pérégrinations en Russie puis son expérience vécue sur place dans le Grand Nord.

Avant de se fixer en Russie, il part comme correspondant du Quotidien de Gdansk. Il traverse les pays baltes, l'Ukraine, le Kazakhstan et la Sibérie.

Wilk est un écrivain culte en Pologne et en Russie. Ses articles sont publiés par la revue Kultura en France.

En 2006, il est décoré de la Croix d'Officier de l'Ordre Polonia Restituta, le deuxième plus haut grade d'ordre civil polonais.

Livres en français :

Le Journal d'un Loup, 1999 : Page 1
La Maison au Bord du Lac de L'Oniégo [« Dom nad Oniego »], 2007 : Page 1
Dans les Pas du Renne, 2009
Portage, 2010
Dans le Sillage des Oies Sauvages, 2013 : Page 1
La Maison du vagabond [« Dom włóczęgi »], 2016

màj le 4/11/2017
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Message par tom léo Mar 8 Aoû - 7:48

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Le journal d’un loup


Original : Wilczy Notes. Zapiski sołowieckie 1996-1998 (Polonais)

Né en 1955 à Wroclaw/Pologne, Mariusz Wilk était entre autre très tôt actif dans le mouvement de « Solidarnosc ». Puis il travaillait comme reporter à Moscou, Berlin, les Etats-Unis. Un jour il sentait le besoin d’une distance et atterrissait, un peu par hasard, sur les Îles très reculés des Solovki, dans la Mer blanche, dans l’Extrême Nord de la Russie. C’est de là il commença à écrire régulièrement des articles pour le journal polonais « Kultura ».

Les semaines se prolongent en années et il se laisse toucher non pas plus comme un pur étranger, mais comme de l’intérieur, comme par empathie par les réalités de la Russie dans ces contrées lointaines des centres virevoltantes comme St. Petersbourg ou Moscou. Malgré ses origines polonaises (qui connaît l’histoire…) il arrive de devenir tout proche des gens, si souvent abandonnés par un pouvoir trop occupé par d’autres soucis. C’est de l’optique de ces lieux –là, qu’il regarde, observe et commente les développements de ce pays. Mais jamais cela devient une exercice d’enseignement sec, même si il nous fait partager une quantité de pensées et réflexions sur la culture, la foi et l’histoire de ce pays. Il part de la réalité concrète sur ces Ïles de Solovki, lieu si fameux dans l’histoire de la Russie, et cela à double titre : Cette île est historiquement et spirituellement célèbre pour son monastère fondé au XVème siècle, lieu qui a bien rayonné au-delà des environs. De l’autre côté, ce même lieu est devenu le premier « GOULAG » de l’Union soviétique, au tout début des années 20. C’est par ailleurs de là que Soljenitsyne a pris le titre de son investigation sur les camps : « Archipel de Goulag », c’était d’abord cet archipel de quelques îles dans la Mer blanche.

Quelques fois ses visions, ses descriptions prendront une allure apocalyptique, comme par exemple quand il parle de ce fléau qu’est l’alcoolisme ou les désastres écologiques… D’un coup l’animal humain n’est pas loin, purement historique, mais tout proche. Et pourtant… Qui connaît la Russie comme Wilk s’y laissait prendre, y discerne une force d’attraction qui peut dérouter dans son étrangeté ; mais qui ne nous lâche plus.

C’est un livre très varié de par ses sujets, idées, analyses, impressions évoqués, qui pourra donner des nouveaux perspectives à chaque russophile ancien et nouveau sur ce pays fascinant. Ayant été moi-même infecté par ce virus de l’amour pour ce pays, et ayant visité avec bonheur et respect cet archipel proche du Cercle polaire, je trouve dans les pages de Wilk mes impressions confirmées et nourries. Dans CE genre précis, avec cette lucidité et cet amour pour la Russie, j’ai rien trouvé de comparable.

Entre-temps Wilk est en train de se confirmer comme un explorateur/voyageur dans la meilleure tradition…

Il faut dire que les éditions « Noir sur blanc » ont eu une main magnifique en nous présentant Mariusz Wilk !


mots-clés : #campsconcentration #voyage #insularite
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Message par Bédoulène Mar 8 Aoû - 8:39

merci Tom Léo pour tes découvertes toujours intéressante.

je viens de mettre dans ma tablette la maison du vagabond

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Message par topocl Mar 8 Aoû - 16:58

Le journal d'un loup

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Le livre est en deux parties, d'abord « Notes de Solovki » (1996+1998), sorte de carnets d'une résidence, puis Le Kanin Nos, bref récit d'une exploration en bateau contre vents et tempêtes, sans autorisations, dans la mer Blanche et l’océan glacial arctique(1995).

Mariusz Wilk est donc un journaliste polonais qui a vécu 10 ans dans le îles Solovki et  en a tiré au fil des années, des articles pour la revue polonaise en exil en France, Kultura, qui sont réunis ici.
Il ne faut donc pas attendre une étude exhaustive et objective, une progression dans la réflexion,c'est plutôt une accumulation de points de vue, un partage de connaissances, de réflexions et de ressentis, qui n' épuise pas  son sujet, mais  le traite de façon subjective, voire parcellaire, en tant que Mariusz Wilk.

Cela donne donc un livre d'un intérêt  inégal - selon l'intérêt qu'on peut porter à la littérature russe du XIe siècle, ou au diverses sectes de l'église orthodoxe – abordant des sujets classiques ou inhabituels,  et qui ne répond pas à toutes les questions du lecteur. L'essentiel apporte quand même un point de vue intéressant, de magnifiques descriptions de nature dans un style alternativement littéraire ou technique.

Les apports historiques sur cet archipel glacé, hôte d'un prestigieux monastère dont les moines assuraient, contre avantages, le rôle de gardiens de prison pour les opposants au tsar, puis du premier camps de travail forcé d'Union Soviétique sont assez épars et survolés. Plus intéressante la description des habitants et de la vie actuelle (on est à la fin des années 90, on émerge de l'URSS) dans ce territoire de misère, d'alcoolisme, d'ordures de délinquance et d'assistanat non abouti qui préfère se remettre à la protection de Dieu qu'à celle de l'Administration. Une espèce de journal de voyage immobile, en quelque sorte. La description des us et coutumes actuels est si sordide et glaçante (à tous les sens du mot) qu'on peut se questionner sur les motivations de l'auteur à y vivre, mais voila ce qu'il répond.

…De notre gratitude, en effet ; c'est bien grâce à Melnitsa que je suis ici, c'est au cours de notre première promenade que m'est venue subitement l'idée de venir habiter ici. Au moins quelques années, pour voir l'hiver dans le Grand Nord, une aurore boréale, et me retrouver. J'avais déjà vécu à pas mal d'endroits : en Europe centrale, en Amérique du Nord, et dans les monts d'Or aux environs de Klodzko en Pologne ; à New York, sur la Cinquième  avenue ; aux chantier navals de Gdansk, pendant la grève de 1980 ; près du mur de Berlin au moment de sa destruction ; à la Maison-Blanche de Moscou, pendant le putsch, et sur une plage déserte de Soukhoumi, pendant la guerre entre les Abkhazes et les Géorgiens. Dans le tumulte des événements, toujours entouré, jamais seul, il m'était difficile de me concentrer, de faire le point, alors qu'ici, aux Solovki, même la nature, grâce à l'ascèse de ses formes et de ses couleurs, serait favorable à l'isolement et la concentration. Là-bas, le bruit des médias, le vacarme, les tchin-tchin et  la parlotte ; ici la forêt, le silence des pierres et l'horizon désert. Alors, pourquoi ne pas faire une pause ici, ne serait-ce que quelques temps ?

Mais il ne faut pas oublier qu'il se décrit lui-même comme un taiseux, un solitaire : « J'existe. Je suis seul. », et qu'il y a peu de chances qu'il nous livre toutes ses motivations. Ou l'explication est-elle peut-être dans la deuxième partie, cette folle expédition dans une sublime nature, mais sauvage et impitoyable, cette humanité partagée de l'extrême, qui donne « le sentiment d'une limite, de la limite du monde, de la vie . De la réalité. » Cette terre qui «  a surgi devant nous comme si elle venait d'être créée à l'instant ».

Il s'agit donc plus de « Mariusz Wilk aux îles Solovki » que d'un traité encyclopédique sur la question. Mais cela, le titre l'annonçait déjà. Je dirais donc que c'est un livre intéressant si on  s'intéresse au fameux archipel, mais sans doute pas le meilleur moyen pour en faire la connaissance.

Enfin il faut bien reconnaître que Mariusz Wilk a une fâcheuse tendance à évoquer avec mépris  l'apport des autres écrivains/explorateurs/reporters/intellectuels sur ce qu'il considère comme  « son » sujet. Comme si lui seul, au prétexte qu'il y a vécu plusieurs années, était autorisé à s'exprimer, que son expérience était seule valable « Chalamov avait tord de dire que les fleurs du Grand Nord ne sentent rien. ». C'est assez irritant.

Si l'on en croit mon passeport, je suis toujours un étranger, mais, vivant parmi eux depuis un bon moment, je suis devenu l'un des leurs. Car on te reçoit d'une manière quand tu habites à l'hôtel, que tu as un udostoviériénié binostannovo korrespondenta,une carte de presse de correspondant étranger, beaucoup de « backs », de billets verts, et l'immunité que te confère l'accréditation ;et d'une autre quand tu sarcles toi-même ta kartochka,que tu es capable de poser des filets, l'hiver, sous la glace, et de ne pas te perdre dans la toundra. Ici, dans le Grand Nord, la vie n'est pas une plaisanterie, les conditions qui règnent sont très difficiles, la nature elle-même met l'homme à l'épreuve. Quant aux autres, ils ne peuvent que confirmer que l'un des leurs, comme Ioura, le moujik assis dans un coin de la cuisine.

Commentaire récupéré.

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Message par Jack-Hubert Bukowski Mer 9 Aoû - 5:56

J'avais eu une mauvaise impression de Mariusz Wilk qui se trouve bien résumée dans cette citation de topocl :

«Enfin il faut bien reconnaître que Mariusz Wilk a une fâcheuse tendance à évoquer avec mépris  l'apport des autres écrivains/explorateurs/reporters/intellectuels sur ce qu'il considère comme  « son » sujet. Comme si lui seul, au prétexte qu'il y a vécu plusieurs années, était autorisé à s'exprimer, que son expérience était seule valable»

Il faudrait que j'essaie de lire quelque chose d'autre qui sorte de ces travers de son parcours... car à ce qu'il me semble, si c'est le livre que j'ai lu, Dans le sillage des oies sauvages m'avait pour ainsi dire «sauvagement» rebuté... Tu es très persévérant pour essayer de nous faire lire Wilk, TomLeo... Wink


Dernière édition par Jack-Hubert Bukowski le Mer 9 Aoû - 9:03, édité 1 fois
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Message par tom léo Mer 9 Aoû - 7:53

Je comprends très bien de quoi vous parlez: cette forme de regard un peu (beaucoup) de mépris de Wilk... Pas seulement envers d'autres explorateurs (cela je le ressentais moins), mais envers ceux qui sont "confortablement assis" en Occident etc. Il y a un écart entre d'un coté quelqu'un qui vit de sa plume et alors de ses auditeurs, et puis ses jugements faciles. Je suis entièrement d'accord. Et cela va en s'empirant, à mon avis, de livre en livre.

Néanmoins je me retrouvais dans beaucoup de ses observations. Il voit des choses dont on ne parle pas. Et y appartient alors aussi justement des trucs qu'ignorent le grand public. Pour cette dimension là, je trouvais une vraie boîte de trésor dans ses remarques.

Pour les Solovki: j'y étais, et j'ai remarqué cette atmosphère dont il parle. Derrière l'atmosphère de déclin, de poubelles, de ..., comment discerner autre chose? Nous, on associe avec certaines impressions certains jugements. Beaucoup de Russe "voient", perçoivent autrement. Et il est vrai que Wilk s'approche de cette autre forme de perception. Peut-être lié avec un certain mépris? Je peux m'imaginer qu'il est tout brave quand on passerait prendre un Vodka avec lui...

(Petite anecdote en passant: j'ai passé sur les Solovki au port, partiellement délabré: du matériel en rouille, des débris de verre, des bouts de feraille... un vrai desastre. Mes amis russes disaient quelque chose comme "Ô, que c'est beau!")

Peut-être la lecture de n'importe quel livre nous invite à nous dépasser dans nos premières impressions? Je suis aussi sceptique, voir fâché avec certains cotés de chez Wilk. Mais cela n'empêche pas... Aimer alors un livre dans le cadre des possibilités de l'auteur, de sa personnalité? De ce qu'il a compris?! J'essaie de tirer un max de profit de chaque lecture.
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Message par Bédoulène Mer 9 Aoû - 7:58

" J'essaie de tirer un max de profit de chaque lecture."

c'est un bon principe Tom Léo !

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Message par topocl Mer 9 Aoû - 8:20

JHB, il est des livres comme des gens, qui cumulent côte à côte qualités et défauts. Tout dépend du dosage, de l'équilibre, de nos attentes, de ce qu'on est prêts à pardonner, ou pas.

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Message par Jack-Hubert Bukowski Mer 9 Aoû - 9:08

Tout à fait, topocl. Au moins, TomLeo a l'humilité d'admettre les défauts et appréciations que nous pouvons avoir à propos de Mariusz Wilk. Il n'y a pas uniquement de littérature qui se fait avec des bons sentiments... le matériau d'une inspiration s'étoffe de données brutes. Comme Wilk est un écrivain voyageur, nous pouvons avoir là le compte-rendu de ses expériences et de ses humeurs. Libre à nous de l'apprécier ou non...
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Message par tom léo Mer 9 Aoû - 22:03

Même si nous ne partagions pas la même appréciation, j'importe encore un autre commentaire...:

La maison au bord de l'Oniégo


(Originale : “Dom nad Oniego” , Polonais)

Voilà que je veux vous présenter le deuxième tome (traduit en français) du « Journal du Nord ». Après avoir découvert le premier tome « Journal d’un loup » je ne pouvais faire autrement que de continuer ces lectures sur le Nord et la Russie..

Après son temps passé sur les iles Solovki dans la Mer Blanche, Mariusz Wilk acheta en 2003 une maison centenaire, énorme et en bois au bord du lac Oniégo, pareillement dans le Nord de la Russie. Quand il y déménagea, c’était une ruine sans électricité avec 37 fenêtres et portes (très agréable dans l’hiver russe, s’ils ne sont pas un peu étanches…). Alors l’écrivain est aussi ouvrier et doit y pourvoir. De nouveau Wilk réussit le coup de nous parler de son point de vue géographiquement assez isolé de la Russie ancienne et d’aujourd’hui, de la Carélie et ses problèmes et beautés. Il parle des chanteurs vagabonds, de l’hiver dur et son poêle russe, et l’explosion de l’été.

Oui, il y a les diaires, les récits de voyages et de pays écrits sur les routes du monde. Et puis il y a ce livre de Wilk qui semble bouger un peu moins (même s’il connaît la région parfaitement) et qui est même isolé dans un lieu lointain. Pourtant combien poignantes sont ses descriptions du Nord et ses impressions à partir de son poste d’observation ! Il parle de ses rencontres avec des vrais originaux du pays et à travers ses lectures avec des « proches en esprit », soit Miller, Gombrowicz ou Kawabata. Ses récits sur l’histoire et la culture de la Russie, sur Poutine et la catastrophe écologique en Carélie sont toujours intéressantes et sans sécheresse. Du milieu de son « isolement » il développe une vue sur le monde qui pourrait bien relativiser pour nous telle ou telle opinion. Toujours il me semble qu’il a à dire quelque chose, et ceci pas seulement par rapport à des lieux géographiques éloignés, mais même sur l’être humain, donc sur nous-mêmes !

Grande recommandation !
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Message par bix_229 Jeu 10 Aoû - 16:38

La Maison au bord de l' Oniego

Mariusz Wilk, si j'ai bien compris, a d'abord essayé de changer la sociétépolonaise -la sienne- en militant dans le syndicat Solidarnosc.
Puis il est parti vivre dans le Grand Nord russe, les Iles Solovki, dans la Mer Blanche, puis la Carélie.

Je comprends Wilk quand il exalte les paysages sans limites qu'il voit de sa maison au bord de l'Oniégo.
Du contact qu'il a avec la nature brute et les éléments que sont l'air, l'eau et le feu. Et le silence.
Quand il parle de son retrait du monde dans un but d'isolement volontaire, de contemplation et de réflexion.
Et quand il cherche les derniers vestiges du chamanisme.

Pourtant sa vision positive est constamment battue en brèche par la réalité meme qu'il décrit.
Les forets sont abattues et pillées par des voleurs sans scrupule, tout comme les minerais :
vanadium, uranium...
Les autochtones sont tout aussi cupides mais ont moins de moyens de pillage ou de destruction.

Alors j'ai du mal à comprendre qu'il se sente à l'aise dans un milieu oùla population dans son ensemble est aculturée,
dissoute dans l'ennui, par les rigueurs du climat ; et surtout par l'alcoolisme et le suicide.
J'ai du mal à comprendre quand il semble nier la nature expansionniste de la Russie, y compris vis à vis de son propre pays,
 la Pologne.
Et je ne comprends plus du tout quand il déclare son admiration pour Poutine sous prétexte que la pratique le judo lui
donne de la maitrise sur lui meme !
Je peux saisir l'objet de sa quete spirituelle, mais j'ai du mal à la sentir dans un tel contexte.

Récupéré

Je me souviens que Wilk avait été plutot contesté sur d' autres plans sur Parfum.
Pour rmon compte, il m' a laissé une impression plutot désagréable et négative. B
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Message par Jack-Hubert Bukowski Jeu 10 Aoû - 17:24

Puisque je vous ai parlé de mon analyse précédemment, je la rapatrie vite fait…


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Dans le sillage des oies sauvages

Bon, j'en arrive à ma critique sur Wilk et Dans le sillage des oies sauvages : tout d'abord, Mariusz Wilk se dit russe de langue polonaise. Il doit en résulter une différence de sensibilités poétiques mais qu'importe. Je vois plus Wilk comme un géopoète. Il s'adonne au voyage et aux réflexions. Dans le cas de ce livre précis, j'ai presque regretté de ne pas être passé par l'original, Kenneth White. Je trouve le livre un peu mal ficelé. Mais bon, si je dois en croire le résumé de vos interventions sur ses derniers livres, c'est une tendance qui se suit.

Outre mon appréhension face à l'écrivain et mon parti-pris pour Kenneth White, j'ai remarqué tout comme certains d'entre vous l'ont indiqué plus haut dans le fil que Mariusz Wilk avait tendance à gloser sur les canons de la littérature. Dans ce cas précis, il en beurre épais sur Melville, White et quelques autres. Gloser, c'est bien... il faut encore que le style te sauve... à ce trait, Wilk a beaucoup de chemin à faire pour arriver à la cheville d'un Enrique Vila-Matas par exemple... selon cette perspective, il semble s'écarter un peu de la géopoésie mais bon, son ouvrage littéraire est assez inconsistant. J'aime bien sûr la partie «récit de voyage», ses réflexions sur la vie et tout... mais le mélange ne s'harmonise pas assez bien je dirais.

Côté Québec, je trouvais que Wilk plaquait ses lunettes, badigeonnait du Melville ici et là et se faisait le touriste du tourisme. Je l'ai trouvé un peu «exotique» dans sa façon de procéder. Bancal en somme... si ce n'était pas des réflexions sur la géopoésie, j'aurais vite refermé le livre je pense bien.

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Message par tom léo Jeu 23 Mai - 8:08

Dans les pas du renne

nature - Mariusz Wilk 97828810


(avec des éléments de la présentation de l'éditeur)

Avide de découvrir la vie du peuple mystérieux des Saamis - ou Lapons -, Mariusz Wilk a séjourné parmi eux sur la presqu'île de Kola à partir de Décembre 2005, dans le Grand Nord russe. Il en a fait connaissance pendant son séjour sur les îles Solovki (raconté dans « Le Journal d ‘un loup »), à travers les vestiges de leur présence, il y a des millénaires : des labyrinthes mystérieux …Ils constituent probablement le plus ancien peuple nomade de l’Europe. Assoiffé de rencontres et de découvertes, il raconte son arrivée dans la ville de Lovoziéro, ses explorations de la toundra et des montagnes environnantes, et ses longues marches guidées par les pâtres de rennes. Il mêle à ses réflexions des détails sur la vie quotidienne des Saamis, sédentarisés de force par le pouvoir soviétique, et leurs tentatives de préserver malgré tout leurs traditions, leur mythologie et leurs croyances chamanistes. Pour illustrer leur riche imaginaire, l'auteur va jusqu'à nous rapporter une légende saami, Le Conte de la piste écarlate. Les rennes sauvages sont une véritable clé pour comprendre l'âme saami. En suivant leurs traces, Wilk se fraie son propre chemin, cette voie que chacun doit découvrir pour soi-même. L'écrivain voyageur s'aventure dans les antichambres de l'autre monde, dans des paysages qui recueillent les rêves de la Terre, où l'on partage ses propres rêves avec le frère renne. Mais dans cette description de la relation entre l’animal et l’homme, vécu autrefois par les Saamis, on se demande à quel point un retour à ces sources paraissent/deviennent aujourd’hui artificiel. Car il y avait bien eu un éloignement de l’ancienne culture. Est-ce que un retour, même souhaitable, est encore possible ? Est-ce qu’il y a encore des vrais détenteurs de rites etc ?

J’étais ravi de retrouver Mariusz Wilk dans la suite de ses récits précédents, présentés en haut. Oui, il est vrai qu’il y a un fond d’apocalypse ressenti dans certains passages, comme par exemple quand il décrit les conséquences de la sédentarisation forcée des Saamis sous Staline : un nombre incroyable n’arrivait pas à s’y adapter, commettait du suicide ou mourrait de perte de vitalité…

Peut-être est-il normal que Wilk lui-même est devenu aussi un peu, disons, extravagant, sinon même marginal. Il est vrai que nous avons de la peine des fois de comprendre comment on peut s’immerger dans un univers apparemment si déprimant en grande partie. Cela est mystérieux… Et peut s’élever des réactions, des voix un peu « jugeant », par exemple l’Européen « moyen ». Cela est d’un coté compréhensible, d’un autre pas souhaitable.


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Message par tom léo Sam 30 Nov - 12:15

nature - Mariusz Wilk 41hqxz10

Dans le sillage des oies sauvages


Originale : Lotem gesi (Polonais, 2012)
Traduction française: Laurence Dyèvre, 2013

CONTENU :
(4ème de couverture) a écrit:"Si le voyageur finit toujours par revenir de ses voyages, le vagabond, lui, poursuit inlassablement son chemin." Dans le sillage des oies sauvages est une plongée dans la vie nue, depuis la Carélie jusqu'au Labrador canadien. C'est aussi la quête d'un rapport au monde dans lequel c'est le chemin qui fait l'homme, et non l'inverse.
Wilk nous raconte d'abord le lieu où il a choisi de vivre, le hameau de Konda, qui se dédouble dans le miroir du lac Oniego. Jour après jour, il se rend dans la ville la plus proche, Petrozavodsk, pour flâner, causer, étudier de longues heures à la bibliothèque.
Dans la deuxième partie, il accomplit ce rêve ancien d'aller au Labrador sur les traces de l'écrivain-voyageur Kenneth White. En voiture, en bateau, à pied, avec deux amis, il y confronte ses souvenirs de lecture et la réalité contemporaine - à la fois bouleversante, à la faveur de vraies rencontres, et lourdement défigurée par l'industrie et le tourisme.
Et c'est ainsi, après un retour précipité en Russie, que s'amorce le troisième mouvement : un vagabondage immobile, une maison de bois comme un bateau que la tempête malmène, avec les signaux des e-mails et les rares visites qui rompent l'isolement. Ces pages résonnent du rire de Martoucha, sa fille, dont la présence lumineuse conforte Wilk dans la recherche d'une façon juste de vivre.

REMARQUES :
Je suis apparemment abonné pour les livres de Mariusz Wilk qui exercent malgré tout une fascination sur moi. Ici donc il s'agit de la continuation du « Journal du Nord » même s'il parle d'autres lieux que jusqu'à maintenant, voir aussi du festival des Etonnants Voyageur à Saint Malo au début du livre. Mais pour lui il s'agit pas juste d'une localisation géographique, mais d'un état d'esprit, d'une attitude intérieure. Donc on retrouve une certaine atmosphère de fond des livres déjà mentionnés dans ce fil.

Entre-temps Wilk – les années racontées ici vont à peu près de 2007 à 2011 – se trouve une vingtaine d'années dans le Nord de la Russie. Il est en dehors du monde occidentale, dans lequel ce "vieux loup" se sent de plus en plus mal à l'aise. Voyageant aujourd'hui par exemple pour la promotion de ses livres etc, on a l'impression qu'il se réjouit de retrouver sa tanière.

Dès le début Wilk se pose la question du « voyage, vagabondage ». Lui, il met en avant le vagabondage et ses valeurs à la suite d'un Kenneth White qu'il citera sans interruptions spécialement dans la deuxième partie du livre. Une façon de « voyager » justement autre : sans instrumentaliser le voyage, le finaliser trop tôt, mais en gardant en tête que c'est « le chemin qui nous fait, et pas nous le chemin ». Dans cette attitude il se mettra dans une parenté d'esprit avec certains d'autres « voyageurs » (j'utilise quand même ce mot) que nous avons partiellement déjà évoqués dans le forum: Vassili Golovanov, Wolfgang Büscher, Kenneth White, Paolo Rumiz... Chez eux on trouve un lien fort entre des lieux géographiques et une poèsie apparentée, donc une « géopoètique ».

Dans la première partie on trouve Wilk flanant dans la ville à coté de chez lui. Des études, des lieux, des personnes rencontrés devinnent des occasion de partir en expédition intérieure pour éclairer ceci ou cela. On retrouve en cela (et dans tout le livre) cette façon d'écrire si passionant : partir d'une observation pour nous parler d'une réalité plus ou moins cachée.

Dans la deuxième partie Wilk et deux amis sont dans les traces de Kenneth White et son voyage au Labrador canadien décrit dans le livre de celui-ci « La route bleue ». Ils vont faire 6600 km en voiture et 2200 km en bateau. Personnellement je trouvais cette partie la moins forte et même la plus « agaçante » : il s'agit presque d'un voyage sponsorisé, très organisé où chaque minute, chaque étape est prévu en avance (p.ex. les correspondances à prendre etc) . Ceci me paraissait pas naturel. Il cite avec emphase tous les deux ligne mon « Ken, Kenneth, White » etc et son voyage si exceptionnel, mais paraît lui-même comme un prisonnier de ses conditions de voyage bien plus comfortables. Il est est proche d'être lui-même celui qu'il critique bien trop volontiers chez les autres, « les touristes ».

De retour à Konda, au lac d'Onega, certaines choses changent pour notre auteur. La naissance de sa fille provoque des sentiments bien tendres, émouvants. Et lié avec ces changements les pensées de voyager de plus en plus « immobile », état d'esprit dont parlaient des anciens : on n'a pas besoin de se mouvoir extérieurement pour être en route. Cela mène vers un silence intérieur plus grand, et il va citer certains poètes, mystiques. Maintenant ce sont aussi d'autres qui viennent vers lui, et il raconte dans cette troisième partie des rencontres, des voisins, mais aussi une tempête et les réparations néccessaires à la maison... Le livre se termine avec un séjour en Crimée mentionné, mais pas décrit.

Wilk est beaucoup trop intéressant pour ne pas prêter attention à ce nouveau livre. Il trouve toujours des nouvelles pistes de réflexions, des esquisses de portraits, des citations, des lectures qui nous font réfléchir. Mais je ne peux m'empêcher de mentionner cette tension intérieure qui l'habite et qui lui fait dire des choses d'une manière trop abrupte et définitive comme s'il a l'abonnement sur la vérité éternelle. Il se range volontiers dans une tradition à coté des grands voyageurs mentionnés et devient – je répète un avis des derniers livres, aussi des reflexions d'Arabella en partie – lui-même un peu méprisant envers le « gros » de la foule. Attitude que nous tous pourraient nourrir des fois, se croyant plus ceci ou cela, mais attitude somme toute un peu simpliste et hautain.

Donc, à mon avis il devrait être (devenir) dans ses jugements un peu plus fins pour rester credible ou ne pas blesser trop les autres. Des fois on pourrait preque penser qu'il vit de ceux (il vend quand même ses livres) qu'il mèprise... Pour le dire avec des mots plus spirituels (?) - attitude qu'il revendique en quelque sorte – j'attendrais un retenu plus grande, une humilité plus grande. Finalement la critique généralisée envers la civilisation occidentale et ses vues de foi sont un coup envers soi-même et ne peuvent pas exprimer toute notre dette, d'où on vient finalement. Ces coups de moulins de l'auteur me paraissent des fois infantins, voir amusants.

Ceci dit nous voulons et nous pouvons nous laisser interroger par ce qui lui semble important. Et la lecture restera, avec ces remarques dans le cœur, intéressante et enrichissante (pour moi).
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Message par Tristram Sam 30 Nov - 12:41

Ce récit autobiographique (si j'ai bien compris) n'est pas le plus satisfaisant de Mariusz Wilk, un écrivain que je n'ai pas encore lu, mais qui me tente bien quand même.
Tu as lu La Maison du vagabond, Tom ?
Kenneth White, écrivain que je connais mal, mériterait aussi son fil.

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Message par animal Sam 30 Nov - 12:47

Expérience tiède avec Kenneth White, la posture probablement.

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Message par Tristram Sam 30 Nov - 13:03

Sa dimension théorique est intéressante.
« Une carte est un système. Comme dit le logicien, elle n’est jamais le territoire - mais elle peut le suggérer, elle peut nous y initier et nous permettre de le dépasser (pour aller vers les abstractions vivantes).
Et chaque langue, bien sûr, est une carte.
La carte, jamais terminée, d’un monde en émergence. »
Kenneth White, « Le Plateau de l'Albatros, Introduction à la géopoétique »

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Message par tom léo Sam 30 Nov - 15:49

Tristram a écrit:Ce récit autobiographique (si j'ai bien compris) n'est pas le plus satisfaisant de Mariusz Wilk, un écrivain que je n'ai pas encore lu, mais qui me tente bien quand même.
Tu as lu La Maison du vagabond, Tom ?

Oui, je l'ai lu comme tout ce qui avait été publié de lui. En général je dirais - au moins de ma lecture - que le premier tome de ce diaire du Nord m'avait le plus fasciné, parlant surtout des Solovki. Plus tard, aussi avec votre aide, j'ai vu de plus en plus sa forme trop sûr de lui-même, prenant de haut d'autres visions que la sienne. Cela reste quelque part - pour moi - toujours intéressant, mais il faut garder ses distances...
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