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John Muir

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Message par Tristram Mer 24 Nov - 12:51


John Muir


(1838 – 1914)

John Muir John_m10

John Muir (né le 21 avril 1838 et mort le 24 décembre 1914) est un écrivain américain, né en Écosse. Il fut l'un des premiers naturalistes modernes, militant de la protection de la nature. Ses lettres, essais, et livres racontent ses aventures dans la nature et la vie sauvage, notamment dans les montagnes de la Sierra Nevada en Californie ; très lus à son époque, ils sont encore très populaires aujourd'hui. Son action a contribué à sauver la vallée de Yosemite et d'autres espaces sauvages. Le Sierra Club, qu'il a fondé, est à ce jour une des plus importantes organisations de protection de l'environnement des États-Unis. Ses écrits et sa philosophie ont fortement influencé la naissance du mouvement écologiste moderne.

Ouvrages (traduits en français)
• Stickeen, trad. Rose-Marie Vassallo, Flammarion, 1982.
• Voyages en Alaska, trad. Jean-Yves Prate et Michel Le Bris, Hoëbeke, 1992 ; rééd. Petite Bibliothèque Payot, 1995.
• Un été dans la Sierra, trad. Béatrice Vierne, Hoëbeke, 1997 ; rééd. 2014.
• Pensées sur la montagne, trad. Jean Duval, La Brèche, 2004.
• Souvenirs d'enfance et de jeunesse, trad. André Fayot, postface Bertrand Fillaudeau, José Corti, coll. Domaine Romantique, 2004.
• Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde, trad. André Fayot, José Corti, coll. Domaine Romantique, 2006.
• Journal de voyage dans l'Arctique, José Corti, coll. Domaine Romantique, 2008.
• Célébrations de la nature, José Corti, coll. Domaine Romantique, 2011.
• Forêts dans la tempête : et autres colères de la nature (sept courts chapitres extraits de diverses publications de Muir), éditions Payot, collection « Petite bibliothèque Payot », 2019

(Wikipédia)

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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Mer 24 Nov - 12:58

Forêts dans la tempête et autres colères de la nature

John Muir Forzot11

Sept morceaux choisis de John Muir, qui témoignent de son sens de l’observation (et de la description), à la fois précise, érudite et enthousiaste.
Grimpé sur un sapin de Douglas dans la Sierra Nevada pour y admirer la danse des arbres dans une tempête :
« Les cimes élancées battaient et tournoyaient dans le courant passionné, ployant et tourbillonnant, en avant, en arrière et en rond, traçant d’indescriptibles combinaisons de courbes verticales et horizontales, tandis que je m’agrippais, les muscles bandés, tel un goglu des prés sur un roseau. »

« Nous tous, arbres comme êtres humains, parcourons la Voie lactée ; pour autant, jamais jusqu’à ce jour de tempête, il ne m’était venu à l’esprit que les arbres, ballottés par le vent, sont des voyageurs, dans le sens ordinaire du terme. Ils entreprennent de nombreux voyages, pas très longs, il est vrai ; cependant, les nôtres, nos petits allers-retours, ne sont guère plus que des balancements d’arbres − et nombre d’entre eux bien moins. »
Il retrace les effets d’un « ange des puits du désert », « nuage-fontaine » d’un « orage rempli d’éclairs et de pluie » sur le désert, puis raconte la tempête de neige endurée avec placidité en avril sur le mont Shasta :
« Les sensations ordinaires du froid ne sont que peu représentatives de ce qui est éprouvé après une dépense physique soutenue, associée à un manque de nourriture et de sommeil, ainsi qu’au fait de se retrouver soumis à un vent glacial mouillé avec des vêtements détrempés. La vie est alors perçue comme un feu susceptible de se consumer tantôt vite tantôt lentement, et extrêmement facile à éteindre. »
Comment redescendre rapidement d’une montagne sur une avalanche, qu’est-ce que les « avalanches d’arbres », le compte rendu d’un tremblement de terre, et enfin, formidable, une étude in situ d’un incendie de forêt :
« Autre spectacle grandiose et intéressant, les feux au sommet des plus grands arbres vivants, s’embrasant au-dessus des branches vertes à une hauteur de soixante mètres peut-être, entièrement coupés des feux au sol, pareils à des balises de signalisation sur des tours de guet. Depuis un certain point de vue, il m’était arrivé d’en apercevoir parfois une douzaine ou plus, ceux au loin ressemblant à de grandes étoiles brillant au-dessus du toit de la forêt. Au départ, je ne parvenais pas à imaginer comment s’allumaient ces faisceaux de séquoias, mais la toute première nuit, tandis que je me promenais, entre attente et observation, j’eus à maintes reprises l’occasion de voir la chose se faire. L’écorce épaisse et fibreuse des vieux arbres est marquée par de profonds sillons presque continus, dont les côtés sont agrémentés d’extrémités broussailleuses provenant des fibres brisées par le gonflement du tronc. Quand il vient lécher le pied des arbres, le feu remonte ces sillons fibreux en traînées de flammes frémissantes d’une teinte bleu pâle qui se chamaillent pour se frayer un chemin dans un chuchotement grave jusqu’au haut du tronc ; ce dernier qui, dans la sécheresse de l’été indien, abrite peut-être feuilles, brindilles, écorces de pommes de pin rongées par les écureuils, graines, s’embrase alors rapidement. Ces traînées de lumière, les plus beaux jets de flammes qu’il m’ait jamais été donné de voir, ne durent qu’une minute ou deux, mais ces grands faisceaux brûlent avec une intensité variable pendant des jours et des semaines, projetant des étincelles comme une fontaine de gouttelettes, tandis que, de temps à autre, une pluie de charbons rougeoyants s’abat sur les branches, suivie parfois, dans un effet saisissant, d’un gros morceau calciné d’un poids pouvant atteindre une demi-tonne. »
Non seulement un des pionniers, cette fois de l’exploration de la wilderness et du nature writing mais, si j’en crois ces textes, un des meilleurs écrivains !

\Mots-clés : #aventure #nature

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Message par Bédoulène Mer 24 Nov - 18:21

merci Tristram bien sur cela m'interesse !

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Message par Tristram Mer 24 Nov - 18:39

Et je parierais que tu n'es pas la seule !...

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Message par bix_229 Mer 24 Nov - 19:41

J'ai lu deux livres de lui et je recommande aussi
Voyages en Alaska, trad. Jean-Yves Prate et Michel Le Bris, Hoëbeke, 1992 ; rééd. Petite Bibliothèque Payot, 1995.
•Un été dans la Sierra, trad. Béatrice Vierne, Hoëbeke, 1997
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Message par Tristram Lun 14 Fév - 10:49

Préserver les solitudes − Parcs et forêts de l’Ouest sauvage

John Muir Przose11

Premier chapitre de Our National Parks, 1901, lui-même un recueil d’articles de John Muir, qui promeut avec un lyrisme enthousiaste la préservation des espaces naturels, comme la réserve de la Sierra.
Extrait :
« Relativement à son poids une fois sec, le bois du Douglas est peut-être plus costaud que celui de tout autre grand conifère du pays. Sa robustesse, sa durabilité, son élasticité le rendent parfaitement adapté pour les bateaux, les piles, et comme bois d’œuvre massif en général, mais sa dureté et sa tendance à se déformer, une fois débité en planches, le rendent impropre à l’ouvrage délicat. Il est connu sous le nom de pin d’Oregon dans les marchés aux bois de Californie. Lors de son abatage dans les meilleures forêts autour de Puget Sound, nombre de longs et minces fûts sont mis de côté comme mats ; ils sont d’une qualité tellement supérieure qu’ils sont réclamés par quasiment tous les chantiers navals du monde. Il est intéressant de suivre leur destin : abattus, écorcés et traînés jusqu’à la mer, ils sont dressés à nouveau comme mât et vergue sur les navires, équipés de racines de fer et de feuillage de toile, décorés de drapeaux et envoyés en mer, où dans un mouvement satisfait ils traversent gaiement toutes les latitudes et longitudes de la prairie-océan, chantant et oscillant, sensibles à ces mêmes vents qui les agitaient dans leur forêt. Après s’être tenus à un endroit pendant des siècles, ils vont autour du monde comme des touristes, croisant de nombreux amis de leur vieille forêt natale ; certains voyagent comme eux, d’autres se retrouvent la tête en bas dans des ports boueux soutenant les plateformes des quais, les derniers remplissent toutes sortes de rôles visibles et invisibles dévolus aux bois durs. »
Accompagné d’une présentation de Thierry Paquot, qui étudie le concept de « solitudes » (sauvages), de « la solitude (wilderness) la moins perturbée possible par les agissements, souvent malveillants, des humains. » La notion de « sauvageté » est évoquée, qui selon le Wiktionnaire signifie en écologie le « caractère d’un espace naturel que l’homme laisse évoluer sans intervenir », et par extension « un espace que l’homme laisse évoluer sans intervenir ».

\Mots-clés : #ecologie #nature

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Message par Bédoulène Lun 14 Fév - 10:59

intéressant, non ?

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Message par Tristram Lun 14 Fév - 11:01

Tout à fait !

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