Hubert Selby Junior

La violence des polars noirs est stylisée on peut faire avec quand on a l'habitude.
Exemple La Moisson rouge de Dashiell Hammett.
Meme chose pour les western, sauf dans mon cas pour Peckinpah.
Mais le polar lui meme fait désormais de la surenchère pour essayer de coller à la réalité et capter
l'attention tout simplement.
Et je déteste.
Mais on peut vouloir éviter la violence physique dans les livres comme dans la vie.
Sauf que ce n'est pas toujours un choix, loin s'en faut.
Le fait qu'elle fasse partie de la vie n'est en rien une garantie dans pas mal de cas.
Il y a aussi la différence de sensibilité, d'émotivité...

Quand la violence est stylisée dans un polar, elle n'est plus une fin en soi.
Ladite surenchère est effectivement un procédé d'attraction, les jeux du cirque gagnent en violence, mais je me demande parfois quels sont ses lecteurs, et s'ils existent vraiment...
En tout cas, capter l'attention oui, mais coller à la réalité je ne crois pas ; dans les faits, je pense que nous vivons dans une société de moins en moins violente "physiquement", même s'il est difficile d'apprécier, à cause justement des discours ambiants.
J'ai eu la chance d'observer l'évolution sur quelques décennies en revenant de façon épisodique en France, ce qui a fait ressortir les changements : j'ai notamment été surpris de constater un évident assagissement global des mœurs. Un moyen de vérifier serait peut-être de comparer le traitement de faits divers aujourd’hui placés sous le feu des projecteurs (ou montés en épingle) par les médias et les politiciens.

Que la violence soit moins grande qu'au Moyen Age ou meme plus récemment, tous nos
historiens nous l'apprennent.
Mais peu de gens le savent. Et l'on ne croit que ce qu'on voit, ou plutot ce que les medias
nous répètent et aussi les gouvernements qui ne peuvent régner  que si l'insécurité
imprègne les esprits.
Il n'empeche que la plupart des gens croient que ce que leur assènent les médias.
Et puis, quand meme, la violence serait moins importante, elle n'est quand pourtant
pas tolérable, du fait qu'elle elle frappe toujours les populations les plus faibles, les plus,
démunies.
Ainsi pour les victimes des conflits internationaux permanents, victimes aussi de la violence
des éléments, du climat.
Enfin, celles éternelle des individus les plus faibles, les enfants, les femmes, les migrants,
SDF, les minorités ethniques et sexuelles.
Violence contre la nature, l'environnement, les animaux au point de menacer la survie des
espèces.
A l'époque où on vit, on ne peut se contenter de proclamer que la violence est moins grande
qu'aux siècles précédents mais plutot s'étonner qu'elle perdure avec autant d'intensité et
d'injustice.
"Assagissement des moeurs" ? vraiment je n'y crois pas.

Tristram a écrit:
j'ai notamment été surpris de constater un évident assagissement global des mœurs.

Tu peux expliquer?

Ça n'a pas valeur statistique, mais il me semble que là où un coup de poing serait parti il y a quarante ans, aujourd'hui personne ne s'y risquerait, et surtout que cela serait à l'origine d'une réaction sociale bien plus conséquente.

euh! le maire agressé ne serait peut-être pas du même avis !

C'est bien ce que je dis, la preuve en est que cela passe dans les médias !

oui mais les coups partent ! (de tous côtés)