Federico Garcia Lorca
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Re: Federico Garcia Lorca
La rose
ne cherchait pas l'aurore :
presque éternelle sur sa branche,
elle cherchait autre chose.
La rose
ne cherchait ni science ni ombre :
confins de chair et de songe,
elle cherchait autre chose.
La rose ne cherchait pas la rose.
Immobile dans le ciel
elle cherchait autre chose.
Arturo- Messages : 3921
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 34
Localisation : Par-delà le bien et le mal
Re: Federico Garcia Lorca
Il a vraiment sa tonalité particulière, Lorca, même au travers de la traduction.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 11967
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 64
Localisation : Guyane
Re: Federico Garcia Lorca
C'est vrai et je l'apprécie, mais parfois il a une certaine tendance à l'emphase.@Tristram a écrit:Il a vraiment sa tonalité particulière, Lorca, même au travers de la traduction.
Je pense à Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías.
bix_229- Messages : 13568
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Federico Garcia Lorca
Toujours dans le Romancero gitano:
(traduction proposée, celle de Line Amselem, in Complaintes Gitanes, édition bilingue, publiées chez Allia - 2017)
Preciosa, pleine de peur, entre
dans la demeure que possède
Monsieur le consul des Anglais,
bien au-dessus de la pinède.
Saisis de frayeur à ces cris
trois carabiniers viennent voir,
les bonnets vissés sur la tête,
entourés dans leur capes noires.
L’Anglais propose dans un verre
du lait tiède pour Preciosa,
et une coupe de genièvre
que la Gitane ne boit pas.
Pendant qu’en pleurant elle explique
sa mésaventure à ces gens,
on sent dans les tuiles d’Ardoise
le vent qui mord furieusement.
Entrer dans la demeure du consul comme accomplir un destin d'élévation, mais qu'on pressent tragique.
La borne à la frayeur et aux cris n'en est pas une, ce sont ces inquiétants carabiniers, encapés de noir, comme de mauvais augure, jamais ou si peu souvent du côté des gitans.
Pas loin de penser à une connotation érotique dans la boisson proposée par le consul anglais et que refuse Preciosa.
Jolie correspondance entre les pleurs de Preciosa et le vent qui mord furieusement.
Mots-clés : #poésie
4ème et dernière partie de Preciosa y el aire a écrit:Preciosa, llena de miedo,
entra en la casa que tiene,
más arriba de los pinos,
el cónsul de los ingleses.
Asustados por los gritos
tres carabineros vienen,
sus negras capas ceñidas
y los gorros en las sienes.
El inglés da a la gitana
un vaso de tibia leche,
y una copa de ginebra
que Preciosa no se bebe.
Y mientras cuenta, llorando,
su aventura a aquella gente,
en las tejas de pizarra
el viento, furioso, muerde.
(traduction proposée, celle de Line Amselem, in Complaintes Gitanes, édition bilingue, publiées chez Allia - 2017)
Preciosa, pleine de peur, entre
dans la demeure que possède
Monsieur le consul des Anglais,
bien au-dessus de la pinède.
Saisis de frayeur à ces cris
trois carabiniers viennent voir,
les bonnets vissés sur la tête,
entourés dans leur capes noires.
L’Anglais propose dans un verre
du lait tiède pour Preciosa,
et une coupe de genièvre
que la Gitane ne boit pas.
Pendant qu’en pleurant elle explique
sa mésaventure à ces gens,
on sent dans les tuiles d’Ardoise
le vent qui mord furieusement.
Entrer dans la demeure du consul comme accomplir un destin d'élévation, mais qu'on pressent tragique.
La borne à la frayeur et aux cris n'en est pas une, ce sont ces inquiétants carabiniers, encapés de noir, comme de mauvais augure, jamais ou si peu souvent du côté des gitans.
Pas loin de penser à une connotation érotique dans la boisson proposée par le consul anglais et que refuse Preciosa.
Jolie correspondance entre les pleurs de Preciosa et le vent qui mord furieusement.
Mots-clés : #poésie
Aventin- Messages : 1732
Date d'inscription : 10/12/2016
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains de la péninsule Ibérique
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