CCCOD

CCCOD de son nom complet Centre de Création Contemporaine Olivier Debré. Un beau bâtiment tout neuf, une des pièces maîtresses de la reconstruction de la rue nationale à Tours. Artère marchande et déambulatoire dont les bâtiments  vieillissant ont disparu ou disparaissent pour laisser place à de nouveaux commerces et hôtels. Mais aussi et l'inauguration était au printemps l'ancienne école des beaux arts est remplacée par ce CCCOD.

Qui remplace aussi le CCC "perdu" pas loin de la gare dans un quartier où pas grand monde ne passait.

Le bâtiment est joli, vous aurez d'autres photos de la chose, et les façades autour ont bénéficié (pas toutes) d'un rafraîchissement qui leur va bien et... et oui, j'ai fini par y mettre les pieds, à l'intérieur aussi. Pas le genre de geste dont je suis convaincu à l'avance mais ce n'est pas une raison.

En fait ce sont des espaces d'expositions temporaires, le centre n'ayant pas de fonds propres, des roulements en décalé sont prévus. Pour ma visite au programme Olivier Debré et la Norvège, de jeunes artistes Norvégiens, un autre petit espace avec une sélection/organisation par des étudiants en art et le miroir d'huile de Per Barclay.



Et ça c'est une Loire et le plus grand format proposé. Très moderne et brut mais aussi très lumineux le bâtiment est agréable. Étonnamment les oeuvres de Debré exposés sont surtout de plus petits formats. Pas trop mon truc, impression d'une pratique très systématique ces oeuvres "floues" sur le fil de la figuration m'évoquent surtout les petites huiles du grand père Édouard Debat-Ponsan et un travail de coloriste surtout qui n'est pas forcément "bidon".

Les oeuvres des jeunes norvégiens font très stéréotypes, force objets du quotidien, vidéo, "message", impression de formatage par un cursus, d’hermétisme teinté de nonchalance ... la moue dubitative est de rigueur ? Mais l'accueil est sympathique et quelqu'un est là pour répondre non seulement aux questions mais aussi faire le pas vers vous et entamé le dialogue et expliquer sans forcer de message ou de leçon. Ce n'est pas mon truc mais j'ai sincèrement apprécié ces minutes d'échange.

De la sélection des étudiants, "alter climax" j'ai revu ? (mais vues où ?) de petits assemblages aux allures de gravures qui mélangent un aspect à l'ancienne de paysage avec des structures d'immeubles modernes, le reste video ou photo n'a pas trop retenu mon attention.


Cyprien Gaillard, Belief in the Age of Disbelief, 2005

Le miroir d'huile la profondeur et l'aspect mouvant produisent un sacré effet.

Visite à distance pour un lieu incontournable ou pas encore ou pas tout à fait de la ville. J'y retournerai volontiers et me demande si je ne vais pas prendre le pass à l'année ?

Site web (qui rame comme pas possible) : cccod.fr

quelle technique la photo ?

Quelle photo ?

ben en fait le tableau !

Moi qui pensais que le CCCOD était en grande partie consacré à la peinture d'Olivier Debré, je suis un peu déçu. C'est un artiste que j'aime beaucoup, surtout en grand format Ceci dit, si ce centre vous permet de voir de l'art contemporain de qualité, c'est une bonne chose.
Totalement hors sujet : le petit faucheux existe toujours à Tours ?

Je suis allé prendre un abonnement annuel pour forcer ma curiosité, on verra... j'en ai profité pour voir les petits bouts de films/interviews de Debré mais ça ne dit pas grand chose de son travail, dommage. Il y a plus de grands formats au musée des beaux arts, je ne sais pas ce qu'il y aura après la Norvège.

Et le Petit Faucheux, où je ne suis toujours pas allé, existe toujours.

Deuxième visite "sérieuse" pour l'expo Lee Ufan.

Petit retour côté Debré pour l'échauffement mais ce n'était pas le jour, plutôt le jour où on se dit "pourquoi tout cet espace ne servirait-il pas à exposer autre chose ?", donc j'ai fait vite...

Lee Ufan donc, artiste coréen de renommée internationale et deux petits films pour se mettre dedans. Un dans son atelier au Japon où on le voit à l'oeuvre et citer Heidegger et expliquer son minimalisme, sa volonté de ne pas trop en faire ou en dire pour laisser le dialogue entre le spectateur et l'oeuvre se faire, avec une notion d'air et d'espace (sur les toiles tout l'espace n'est pas exploité). Un autre sur son exposition installation au Château de Versailles en 2014 avec une part belle faite aux jardins. Grande arche métallique, espace, jardin zen moderne, plaques de métal et gros rochers...

L'espoir renaît et on s'imagine ce qu'il faut de curiosité pour attaquer le plat de résistance, six espaces sombres de part et d'autre d'une galerie au sol recouvert de gravier blanc...

Échantillons :






Et ? déception de retrouver les mêmes motifs que dans les petits films, à croire que du concept à l'indigence il n'y a qu'un pas. On ne peut pas dire que l'expérience est désagréable en soi mais si on pense à l'artisanat d'un jardin zen, à d'autres choses encore, d'autres gestes... L'épure étouffe sous la pauvreté et/du discours.

Bordel. Pas le genre d'expo qui vous pique et vous donne la pêche !

Ce n'est que le concept qui compte ? Les roches aussi sont importées ?

(je me croirais dans un rêve de Jodorowsky avec ces échantillons ! )

bonne question pour les cailloux.