Citation du jour
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Re: Citation du jour
"Dans la Taïga, il n'y a pas de témoin." (V. K. Arseniev, Dersou Ouzala)
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
Bonjour Barcarole ! Content de te retrouver (après trois jours sans Internet). Tu connais la grande question suivante : les arbres font-ils du bruit en tombant dans la forêt, quand il n'y a personne ?
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
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Re: Citation du jour
Hello Tristram, je n'avais pas vu ton message !
Non je ne connais pas cette question sur le bruit des arbres.
Tu veux dire que ma citation est une lapalissade ? Pourtant un frisson m'a parcourue en la lisant !
J'imagine que si les arbres font du bruit à eux tout seuls quand il n'y a pas un rat...
(Chez moi non plus il n'y a pas de témoin !)
Non je ne connais pas cette question sur le bruit des arbres.
Tu veux dire que ma citation est une lapalissade ? Pourtant un frisson m'a parcourue en la lisant !
J'imagine que si les arbres font du bruit à eux tout seuls quand il n'y a pas un rat...
(Chez moi non plus il n'y a pas de témoin !)
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
Dans Fargue, les vivants marchent, et le plus souvent pesamment. Que leur mouvement s'emporte, c'est le signe d'une panique qui peut aller jusqu'à la dissolution dans le jeu des apparences : une forme de femme en cheveux passe très vite et tourne, comme un lambeau de fumée que le vent chasse. Mais si la soucieuse machine humaine se meut lentement, elle n'est pas nécessairement plus heureuse : Rien qui bouge à ses vitres. Un boutiquier maussade y tourne et pèse. Il y a aussi une lenteur qui ne veut pas dire pesanteur et hostilité, qui se veut au contraire impondérable, étant pure tendresse, et chagrin bien gardé [...]
À la rencontre de Léon-Paul Fargue, Henri Thomas
À la rencontre de Léon-Paul Fargue, Henri Thomas
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2492
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Citation du jour
Pas du tout, Barcarole, ta citation sur la forêt (boréale) sans témoin m'a directement ramentu ce sujet de réflexion : un arbre qui tombe ne fait-il du bruit que s'il y a quelqu'un pour l'entendre tomber ?, autrement dit le bruit de l'arbre qui tombe existe-t-il s'il n'est pas entendu ?
C'est une façon de se demander si ce qui n'est pas perceptible est réel (est-ce que le monde existe quand je ne suis pas là pour le voir _ quand je dors par exemple ?)
C'est la question classique : faut-il qu'il y ait un observateur pour que le bruit de la chute soit une réalité ?, soit le problème de l'interaction entre observateur et phénomène observé, cf. le principe d'incertitude de Werner Heisenberg (il y a action lorsqu’on croit simplement observer) ; relire Niels Bohr, et Schrödinger avec son paradoxe du chat mis en boîte _ bref, se mettre à la physique quantique.
Des physiciens tatillons disent aussi que pour parler de bruit, il faut un tympan pour l'entendre (l'oreille crée le son en transformant les vibrations/ ondes provoquées dans l'air par l'arbre qui tombe)...
La dernière fois que j'ai vu cette question, il me semble que c'est dans Légendes d’automne, de Jim Harrison. En tout cas, j'y pense parfois en forêt, me faisant discret pour entendre tomber des arbres sans qu'ils sachent que je suis là _ et ça arrive !
C'est une façon de se demander si ce qui n'est pas perceptible est réel (est-ce que le monde existe quand je ne suis pas là pour le voir _ quand je dors par exemple ?)
C'est la question classique : faut-il qu'il y ait un observateur pour que le bruit de la chute soit une réalité ?, soit le problème de l'interaction entre observateur et phénomène observé, cf. le principe d'incertitude de Werner Heisenberg (il y a action lorsqu’on croit simplement observer) ; relire Niels Bohr, et Schrödinger avec son paradoxe du chat mis en boîte _ bref, se mettre à la physique quantique.
Des physiciens tatillons disent aussi que pour parler de bruit, il faut un tympan pour l'entendre (l'oreille crée le son en transformant les vibrations/ ondes provoquées dans l'air par l'arbre qui tombe)...
La dernière fois que j'ai vu cette question, il me semble que c'est dans Légendes d’automne, de Jim Harrison. En tout cas, j'y pense parfois en forêt, me faisant discret pour entendre tomber des arbres sans qu'ils sachent que je suis là _ et ça arrive !
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Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Citation du jour
je profite aussi de tes explications Tristram, merci !
"Je m'aperçois que je me suis peu étendu jusqu'ici sur le paysage. C'est l'occasion de tâcher de m'expliquer, une fois pour toutes, sur mes rapports avec la nature, en général. Si je ne trouve jamais rien, ou à peu près, à en dire ni à lui dire, c'est sûrement pour les mêmes raisons profondes qui vous font demeurer coi dans l'intimité d'un être bien-aimé. On reste là, muet -- comme un peu engourdi -- mais bourré de sentiments intransmissibles et dans une pareille qualité de silence. C'est lorsqu'on se tait qu'on a le plus à dire."
Poussières de la route de Henri Calet
"Je m'aperçois que je me suis peu étendu jusqu'ici sur le paysage. C'est l'occasion de tâcher de m'expliquer, une fois pour toutes, sur mes rapports avec la nature, en général. Si je ne trouve jamais rien, ou à peu près, à en dire ni à lui dire, c'est sûrement pour les mêmes raisons profondes qui vous font demeurer coi dans l'intimité d'un être bien-aimé. On reste là, muet -- comme un peu engourdi -- mais bourré de sentiments intransmissibles et dans une pareille qualité de silence. C'est lorsqu'on se tait qu'on a le plus à dire."
Poussières de la route de Henri Calet
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
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Age : 79
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Re: Citation du jour
Tristram, ce que tu dis sur la présence-absence, là/pas là, me fait penser aussi au jeu de la bobine de Freud, dans Au-delà du principe du plaisir, ce jeu dit du For-Da qu'il a observé en regardant son petit-fils jouer lorsque sa mère s'absentait de longs moments. La bobine est attachée à une ficelle, qu'il lance sous son lit ou derrière les rideaux (il prononce "for" : loin, pas là) et qu'il tire pour la faire revenir (il prononce "da" : là). La disparition et la réapparition de la bobine représentent symboliquement pour Freud, donc pour l'enfant, le départ et le retour de sa mère, pour supporter l'attente du retour du réel.
J'aime beaucoup ton verbe se ramenter : "je me suis ramentu".
J'aime beaucoup ton verbe se ramenter : "je me suis ramentu".
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
« Pourquoi donc, me dis-tu, les charlatans qui écrivent des contes ou riment des chansons, avec d’obtus naturalistes, ont-ils prodigué si légèrement à la fauvette cette réputation de joliesse et de bonne grâce dont elle jouit aux yeux de ceux qui sont incapables de voir clair ? Son chant n’a rien d’autant délicieux qu’on le croit. Son nom tout seul arrive à peindre bien la maligne bête qu’elle est dans la réalité, hors du monde imaginaire bâti par les poètes. En effet, me dis-tu encore, ne suffit-il pas de prononcer à haute voix ces trois mots “le furet, la fouine et la fauvette…” pour apercevoir aussitôt toute la fourberie, tout le caractère implacablement cruel et carnassier de cet oiseau de proie ? À tes pieds, cherchant quelque vestige de celle que tu avais perdue, tu ramassas le petit heaume ; et roulé dans ton mouchoir où tu aurais voulu chaude et vivante enfermer la guerrière qu’il avait coiffée, tu le portas chez toi. […] Et maintenant ta vie est devenue cette chose pitoyable. »
André Pieyre de Mandiargues, « Clorinde », dans Soleil des loups, Gallimard, coll. « L’Imaginaire ».
André Pieyre de Mandiargues, « Clorinde », dans Soleil des loups, Gallimard, coll. « L’Imaginaire ».
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
Ce jeu dit du For-Da s'apparente en effet à notre arbre en tant que perception, et aussi représentation et "assimilation" du phénomène. Peut-être l'enfant l'évoque-t-il pour agir sur le retour de sa mère ?
J'ai lu de Mandiargues avec intérêt à une époque (qui doit être assez lointaine puisque je ne retrouve guère de citations...)
Cela me ramentois que ce verbe est à tout le monde, depuis près d'un siècle (et j'aimerais le voir revivre). Le Robert dit :
J'ai lu de Mandiargues avec intérêt à une époque (qui doit être assez lointaine puisque je ne retrouve guère de citations...)
Cet extrait se rapporte un peu aussi au problème de l’arbre qui tombe et du For-da ; on a beaucoup prié et incanté à travers les âges pour que le soleil revienne à l'aube, au printemps...« Un premier point que les sables nous ont appris, et sur lequel je voudrais attirer l’attention, est que les heures du jour s’écoulent dans l’attente de la nuit, qui demeure dans notre conscience comme un but que nous ne cessons jamais d’espérer ou d’appréhender, tandis que le cours du temps semble aboli pendant les veillées nocturnes, et que le retour du soleil est devenu problématique, pas plus certain qu’indispensable. En d’autres termes, le jour ne saurait être massif comme est la nuit, qui remplit l’espace et le temps de son grand corps élémentaire, par l’effet d’une sorte de cristallisation immédiate et sans bornes. Telle est la leçon désertique. »
André Pieyre de Mandiargues, « La nuit illuminée » in « Deuxième Belvédère »
Cela me ramentois que ce verbe est à tout le monde, depuis près d'un siècle (et j'aimerais le voir revivre). Le Robert dit :
ramentevoir [YamRtBvwaY] v. tr. [CONJUG. décevoir]
ÉTYM. V. 1175; de r(e)-, et anc. franç. amenteveir (v. 1160), amentevoir (v. 1175) « rappeler au souvenir », de a-, et menteveir ou mentevoir (xiie) « rappeler, retracer, mentionner », calque du bas lat. (in) mente habere « songer à… », de mens, mentis « esprit » et habere « avoir ».
¨ Vx ou littér. Remettre (qqch.) en mémoire (à qqn); rappeler* au souvenir. | Ramentevoir qqch. à qqn. — (xve). Pron. | Se ramentevoir : se souvenir.
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Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Citation du jour
Je l'adore Mandiargues, un écrivain précieux (dans tous les sens du terme).
Invité- Invité
Re: Citation du jour
Tristram a écrit:Ce jeu dit du For-Da s'apparente en effet à notre arbre en tant que perception, et aussi représentation et "assimilation" du phénomène. Peut-être l'enfant l'évoque-t-il pour agir sur le retour de sa mère ?
L'enfant veut, à travers le jeu, agir sur le retour de sa mère, en avoir la maîtrise car, dit Freud, "pour ce qui est du jeu de l'enfant, nous croyons comprendre que si l'enfant reproduit et répète un événement même désagréable, c'est pour pouvoir, par son activité, maîtriser la forte impression qu'il en a reçue, au lieu de se borner à la subir en gardant une attitude purement passive".
J'en resterai au sujet de l'arbre qui fait du bruit même lorsqu’il est seul, sans approfondir plus le parti-revenu du jeu de la bobine !
Je ramentevrai ça !
Arturo a écrit:Je l'adore Mandiargues, un écrivain précieux (dans tous les sens du terme).
Pieyre de Mandiargues, très beaux textes, moi idem, je l’ai lu il y a un bail !
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
Mandiargues, oui il y a des auteurs qui disparaissent avec leur époque.
Je me souviens qu' il avait introduit en France un excellent écrivain italien,
Tommaso Landolfi, comme lui, intemporel et attiré par le fantastique.
Je me souviens qu' il avait introduit en France un excellent écrivain italien,
Tommaso Landolfi, comme lui, intemporel et attiré par le fantastique.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Citation du jour
En tant que Sourd, cette question de la perception - ou non - du son m'intéresse en soi même si en même temps, non. Je dirais qu'il y a ici, si je peux m'exprimer en ces termes, un effet de distorsion de la perception. Pouvons-nous dire que c'est un effet dissociatif...? Je ne saurais pas le dire avec ce sens de l'énigme propre à un sens poétique.
Un arbre qui tombe est matériel, mais cette matérialité n'existe que dans le fait d'ouïr et de percevoir phénoménologiquement cette incidence du monde réel. Il y a plusieurs effets du réel. Dans le langage écrit, il y a plus souvent qu'autrement des effets de réel sonore. Pour ma part, il s'agit d'un état des faits qui est indépendant de ma volonté. Je n'ai pas tendance à me dissocier d'un tel ordre de pensée, mais je ferai nécessairement un écart au moment d'assumer mon agir poétique comme seul le ferait un poète sourd, même si je m'exile ce faisant de la contrée des langues signées pour trouver refuge dans l'écrit.
Un arbre qui tombe est matériel, mais cette matérialité n'existe que dans le fait d'ouïr et de percevoir phénoménologiquement cette incidence du monde réel. Il y a plusieurs effets du réel. Dans le langage écrit, il y a plus souvent qu'autrement des effets de réel sonore. Pour ma part, il s'agit d'un état des faits qui est indépendant de ma volonté. Je n'ai pas tendance à me dissocier d'un tel ordre de pensée, mais je ferai nécessairement un écart au moment d'assumer mon agir poétique comme seul le ferait un poète sourd, même si je m'exile ce faisant de la contrée des langues signées pour trouver refuge dans l'écrit.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2492
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Citation du jour
Si tu ne l'as pas déjà lu, tu pourrais t'intéresser entre autres à Maurice Merleau-Ponty, La phénoménologie de la perception ; ou encore à Jacques Derrida par exemple.
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
« Kâli est abjecte. Elle a perdu sa caste divine à force de se livrer aux parias, aux condamnés, et son visage baisé par les lépreux s’est recouvert d’une croûte d’astres. Elle s’étend contre la poitrine galeuse des chameliers venus du Nord, qui ne se lavent jamais, à cause des grands froids ; elle couche sur des lits de vermine avec des mendiants aveugles, elle passe de l’embrassement des Brahmanes à celui des misérables, race infecte, souillure de la lumière, qu’on charge de baigner les cadavres ; et Kâli étalée dans l’ombre pyramidale des bûchers s’abandonne sur leurs cendres tièdes. Elle aime aussi les bateliers, qui sont rudes et forts ; elle accepte jusqu’aux Noirs qui servent dans les bazars, plus battus que des bêtes de sommes ; elle frotte sa tête contre leurs épaules écorchées par le va-et-vient des fardeaux. Triste comme une fiévreuse qui ne parviendrait pas à se procurer d’eau fraîche, elle va de village en village, de carrefour en carrefour, à la recherche des mêmes délices mornes. »
Marguerite Yourcenar, « Kâli décapitée », dans Nouvelles orientales, Gallimard, coll. « L'Imaginaire ».
Marguerite Yourcenar, « Kâli décapitée », dans Nouvelles orientales, Gallimard, coll. « L'Imaginaire ».
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 69
Localisation : Tours
Re: Citation du jour
Nous gardons les questions en réserve parce que nous memes, nous ne faisons que
les redouter et tout à coup il est trop tard pour les poser.
Thomas Bernhard : Le Froid. - Gallimard
les redouter et tout à coup il est trop tard pour les poser.
Thomas Bernhard : Le Froid. - Gallimard
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Citation du jour
Sur les hauteurs andines, la lumière transperce les éléments : l’homme domine l’horizon et lui fait enfin la culbute ; ses yeux boivent la clarté et l’univers entier le pénètre.
José Maria Arguedas les Fleuves Profonds
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Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Citation du jour
Les personnages de Tolstoï peuvent traverser les frontières ; ceux de Dickens peuvent agrémenter des vignettes publicitaires. Mais on n'est pas davantage tenu de choisir entre l'un et l'autre qu'entre une saucisse et une rose. Leurs raisons d'être sont fort différentes.
George Orwell, Charles Dickens
_________________
Keep on keeping on...
Re: Citation du jour
Haha, bien dit ! (mais qui donc est la saucisse ?)
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Citation du jour
« J'ay ce jourd'huy, qui est le dernier et de May et de moy, hors ma maison à grande fatigue et difficulté chassé un tas de villaines, immondes et pestilentes bestes, noires, guarres, fauves, blanches, cendrées, grivolées : les quelles laisser ne me vouloient à mon aise mourir [… »
François Rabelais, « Le Tiers Livre », chapitre XXI
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Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
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