Pat Conroy
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Pat Conroy
Pat Conroy, né le 26 octobre 1945 à Atlanta, dans l'État de Géorgie, mort le 4 mars 2016 à Beaufort en Caroline du Sud, est un auteur à succès de romans et d'autobiographies.
Écrivain du Sud des États-Unis, Pat Conroy est l’aîné d’une fratrie de sept enfants. Son père, Donald Conroy, un irlandais de Chicago, était pilote de chasse. Sa mère, Frances « Peggy » Peek, à qui il doit son amour pour la littérature, était originaire d’Alabama
Juste après son diplôme, Pat Conroy retourna dans son ancien lycée de Beaufort, sa ville d’adoption en Caroline du Sud, pour y enseigner l’anglais et la psychologie.
En 1969, il épousa Barbara Bolling Jones, veuve de la guerre du Vietnam, et adopta ses deux filles, Melissa et Jessica. Leur troisième fille Megan naquit un an plus tard.
Cette même année, il fut nommé enseignant en primaire sur l’île retirée de Daufuskie en Caroline du Sud auprès d'enfants noirs défavorisés . Il s’investit corps et âme dans sa mission d’enseignant mais fut remercié à la fin de l’année en raison de ses méthodes non conventionnelles, de ses positions contre les châtiments corporels et de ses conflits avec l’administration scolaire.
Après cet épisode, Pat Conroy se consacra uniquement à l’écriture.
Le Grand Santini sort en 1976. Pour ce roman, l’auteur s’est directement inspiré de son enfance et de sa relation difficile avec son père, homme violent et maltraitant. Si le livre est officiellement une fiction, le titre du livre est le surnom exact de son père pilote de chasse. La parution de ce livre provoqua un séisme dans la famille et dans la vie personnelle de Pat Conroy. L’auteur connut une grave dépression et divorça de Barbara. Le Grand Santini fut également adapté à l’écran en 1979.
Pat Conroy se remaria en 1981 avec Lenore Fleischer et s’installa à Rome, où naquit Susannah, sa quatrième fille. Il y acheva l’écriture du Prince des Marées, immense succès littéraire considéré comme son chef-d’œuvre. Le livre fut adapté à l’écran en 1991 par Barbra Streisand à la fois réalisatrice, productrice et actrice.
1998 est marquée par la mort de son père et par son mariage avec l’écrivaine Cassandra King, avec laquelle il vécut jusqu'à sa mort.
En 2014, il prend la casquette d’éditeur et lance la série Story River Books chez University of South Carolina Press.
Diagnostiqué deux mois plus tôt d’un cancer du pancréas, Pat Conroy s’est éteint le 4 mars 2016 dans sa maison de Fripp Island, en Caroline du Sud.
Wikipedia abrégé
Œuvre
Romans
1976 : The Great Santini (Le Grand Santini)
1980 : The Lords of Discipline (non traduit)
1986 : The Prince of Tides (Le Prince des marées)
1995 : Beach Music
2002 : My Losing Season (Saison noire)
2009 : South of Broad (Charleston Sud)
2013 : The Death of Santini, the Story of a Father and his Son (La mort de Santini, l'histoire d'un père et de son fils)
Autres livres
1972 : The Water Is Wide (Conrack.)
1970 : The Boo (non traduit, recueil de nouvelles et de textes divers)
1999 : The Pat Conroy Cookbook : Recipes of My Life (non traduit)
2010 : My Reading Life (non traduit)
Dernière édition par topocl le Sam 2 Sep - 9:54, édité 1 fois
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8140
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 63
Localisation : Roanne
Re: Pat Conroy
La mort de Santini

Il faut saluer ce livre à la présentation élégante, agréable à l’œil et au toucher , qui semble être la première production d'un éditeur bordelais : Le Nouveau Pont.
Le Grand Santini, ce descendant d'Irlandais héros du Marin Corps, qui a terrorisé sa femme et ses sept enfants à force de violences et d'humiliation, Pat Conroy l'a déjà présenté sous forme de fiction, pour ceux que ont lu Le grand Santini en tout cas. Et voilà qu'après sa mort l'auteur revient sur ce père rejetant et fascinant, sur ses origines, et sur tout ce que ce comportement maltraitant, cet amour mal exprimé, cet égocentrisme destructeur ont engendré : les enfants aux diverses pathologies psychiatriques (et parmi eux deux écrivains, mais c’est bien cher payé), le divorce qui l'a enfin calmé, la relation fusionnelle du clan, et l'amour curieusement indéfectible que tous continuent à lui porter jusque sur son lit de mort.
C'est un sacré clan, cette famille Conroy, composée d'êtres déchirés, passionnés, emportés. Un clan où haine et amour font plus que se tenir par la main, mais s’enchevêtrent l'une l'autre. Cette fusion explosive m'a été d'autant plus difficile à appréhender , que l'auteur reste (avec brio) totalement dans le factuel, dans un récit parfois un peu brouillon. Il n'explique rien (ne craignez p les longues explications psychologiques), ne donne pas les clés en évitant curieusement de raconter les bons moments. Sans doute n'ai-je ni l'esprit militaire, ni la foi qui ont servi de ciment à ces êtres à la dérive, et cela explique que j'ai été plus intéressée que passionnée par ce récit. Cela restera pour moi un témoignage saisissant sur ce que l'âme humaine a de pire et de meilleur, comment cela s'entremêle en chacun de nous, êtres complexes et souffrants.

Il faut saluer ce livre à la présentation élégante, agréable à l’œil et au toucher , qui semble être la première production d'un éditeur bordelais : Le Nouveau Pont.
Le Grand Santini, ce descendant d'Irlandais héros du Marin Corps, qui a terrorisé sa femme et ses sept enfants à force de violences et d'humiliation, Pat Conroy l'a déjà présenté sous forme de fiction, pour ceux que ont lu Le grand Santini en tout cas. Et voilà qu'après sa mort l'auteur revient sur ce père rejetant et fascinant, sur ses origines, et sur tout ce que ce comportement maltraitant, cet amour mal exprimé, cet égocentrisme destructeur ont engendré : les enfants aux diverses pathologies psychiatriques (et parmi eux deux écrivains, mais c’est bien cher payé), le divorce qui l'a enfin calmé, la relation fusionnelle du clan, et l'amour curieusement indéfectible que tous continuent à lui porter jusque sur son lit de mort.
C'est un sacré clan, cette famille Conroy, composée d'êtres déchirés, passionnés, emportés. Un clan où haine et amour font plus que se tenir par la main, mais s’enchevêtrent l'une l'autre. Cette fusion explosive m'a été d'autant plus difficile à appréhender , que l'auteur reste (avec brio) totalement dans le factuel, dans un récit parfois un peu brouillon. Il n'explique rien (ne craignez p les longues explications psychologiques), ne donne pas les clés en évitant curieusement de raconter les bons moments. Sans doute n'ai-je ni l'esprit militaire, ni la foi qui ont servi de ciment à ces êtres à la dérive, et cela explique que j'ai été plus intéressée que passionnée par ce récit. Cela restera pour moi un témoignage saisissant sur ce que l'âme humaine a de pire et de meilleur, comment cela s'entremêle en chacun de nous, êtres complexes et souffrants.
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Flore Vasseur
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Re: Pat Conroy
Je le lirai si je le trouve à la médiathèque un jour..
En fait, Le prince des marées est un roman qui m'avait beaucoup marquée , je savais que c'était d'inspiration autobiographique, mais il est toujours difficile de savoir à quel point.
En fait, Le prince des marées est un roman qui m'avait beaucoup marquée , je savais que c'était d'inspiration autobiographique, mais il est toujours difficile de savoir à quel point.
Marie- Messages : 640
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