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Zoé Valdés

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Message par Cliniou Lun 4 Sep - 14:32

Zoé Valdés
Née en 1959

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Romancière, poète et scénariste, Zoé Valdés est née le 2 mai 1959 à La Havane, l’année même où Fidel Castro prit le pouvoir à Cuba.  
Elle a fait ses études à l’Institut supérieur de pédagogie « Enrique José Varona » jusqu’en 4e année. Elle a suivi les cours de la faculté de philologie de l’université de La Havane jusqu’en 2e année. Elle a étudié à l’Alliance française de Paris. Elle a travaillé de 1984 à 1988 à la délégation de Cuba à l’UNESCO à Paris et aux services culturels de la mission de Cuba à Paris. Elle a été, de 1990 à 1995, sous-directrice de la revue Cine Cubano et scénariste à l’Institut cubain des arts et de l’industrie cinématographiques (ICAIC).
Après la publication de son ouvrage Le Néant quotidien, mal perçu par le régime cubain, elle s’exile le 22 janvier 1995, à Paris, où elle réside depuis. Elle est docteur honoris causa de l’université de Valenciennes3. Elle écrit pour Ecodiario de El Economista, en Espagne, El Universal de Caracas, et Libertad Digital, à Madrid.
Auteure de plus d’une vingtaine d’ouvrages, elle tisse des histoires emplies de nostalgie, de rage et de tristesse. En janvier 1995, après la publication en France de son roman Le néant quotidien qui décrivait la grande dépression cubaine de ces années là, elle est contrainte à l’exil, pour insoumission au régime castriste, accompagnée de son conjoint, le réalisateur Ricardo Vega et de sa fille, Luna. Elle avait déjà vécu en France puisqu’elle faisait partie de la délégation cubaine à l'UNESCO (1983-1988), puis de l'Office culturel de Cuba à Paris. Elle a aussi dirigé une revue cinématographique, Cine cubano . Elle réside actuellement en France et bénéficie de la double nationalité, française et espagnole. Son premier livre écrit hors de Cuba en 1998 s’intitule Café nostalgia , un café qui existe vraiment à Miami, lieu d’exil obligé des Cubains, et qui a donné son nom à un groupe de musiciens.qui enregistra « la bande originale » de ce roman afin que l’on puisse danser en lisant ou inversement. En 2011, elle fait renaître son personnage Yocandra, son double, dans un roman Le paradis du néa nt reprenant par personnage interposé le long et douloureux voyage vers l’exil. Ses ouvrages restent imprégnés des parfums et des sons de son île natale contrebalançant une écriture crue parfois féroce.

Bibliographie traduite en français :

[*]Sang bleu, trad. Michel Bibard, Actes Sud, 1993
[*]La Sous-développée, Actes Sud, 1996
[*]Le Néant quotidien, Actes Sud, 1995
[*]La Douleur du dollar, Actes Sud, 1997
[*]Café Nostalgia, Actes Sud, 1999
[*]Trafiquants de beauté, Actes Sud, 2001
[*]Un trafiquant d'ivoire, Quelques pastèques et autres nouvelles (extraits), Librio, 2004
[*]Cher premier amour, Actes Sud, 2000  
[*]Le Pied de mon père, Gallimard, 2000
[*]Soleil en solde, Mille et une nuits, 2000
[*]Ilam perdu, Mercure de France, 2001
[*]Miracle à Miami, Gallimard, 2002
[*]Louves de mer,  Gallimard, 2005
[*]L'Éternité de l'instant, Gallimard, 2005  
[*]Les Mystères de la Havane, Calmann-Lévy, 2002  
[*]Danse avec la vie, Gallimard, 2009
[*]L'Ange bleu, Éditions Hermann, 2012
[*]Le Roman de Yocandra, Éditions Jean-Claude Lattès, 2012
[*]La Nuit à rebours, Éditions Arthaud, 2013
[*]La Chasseuse d'astres, Éditions Jean-Claude Lattès, 2014
[*]La femme qui pleure, Éditions Arthaud, 2015
[*]La Havane, mon amour. Editorial Stella Maris, 2015.

Poésie traduite en français
[*]Compartiment fumeurs, Actes Sud, 1999
[*]Les Poèmes de la Havane, illustrations de Jorge Camacho, éd. Antoine Soriano, 1997
[*]Une habanera à Paris (anthologie), Gallimard, 2005


( source: France Inter et wikipédia)
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Message par Cliniou Lun 4 Sep - 14:42

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La Douleur du Dollar

Note de l'éditeur:
Voici l’histoire d’une femme, la Môme Cuca, abandonnée par l’homme de sa vie qui, pour tout souvenir, lui a laissé une fille et… un dollar. Mais c’est aussi — et surtout —, des années prérévolutionnaires à nos jours, de la nonchalance à l’exubérance, de l’espérance à l’incertitude puis à la résistance d’un peuple, l’histoire de La Havane — ville peinte ici dans toutes ses contradictions, sa violence et sa sensualité.
Composée dans l'exil, l'oeuvre de Zoé Valdès est sans doute le plus bel hommage que la romancière puisse rendre à son île, son pays perdu, tragique et tant aimé.

Résumé:

La jeune Cuca Martínez (surnommée Cuquita, « cocotte », Caruquita, ou la Niña, « la Môme »), issue d'un milieu très modeste, quitte à seize ans sa ville natale de Santa Clara et se rend, avec toute sa pudeur et ses principes, à  la Havane chez une amie de sa marraine où elle travaillera comme femme de ménage. Elle partage sa chambre avec la Mechunga et la Puchunga, deux bisexuelles qui deviennent ses amies. Un jour qu'elles s’apprêtent à sortir au cabaret le Montmarte, elles habillent la timide Môme et l'emmènent avec elles; Cuca y fera la rencontre de Juan Pérez, dit le Ouane, avec qui elle échangera son premier baiser. Premier baiser qui va tellement l'ébranler qu'elle va se sauver en courant. Convaincue qu'il est l'homme de sa vie, Cuca va l'attendre fidèlement (alors qu'il ne connait même pas son adresse...) durant huit ans, jusqu'à ce que le hasard leurs permette de se retrouver de nouveau au Montmartre. Ils vivent un amour fulgurant mais la Révolution change les choses : Juan, qui travaille pour la mafia, doit quitter brusquement Cuca et Cuba pour rejoindre les USA. Avant son départ, il donne à la jeune femme, alors enceinte, un billet d'un dollar et lui demande de le conserver précieusement dans l'attente de son retour.
Cuca accouche d'une fille, María Regla, sans jamais perdre l'espoir d'un retour du Ouane. María Regla est une enfant de la révolution, nourrie à l'école de message de propagande : elle hait son père, devient journaliste pour le pouvoir castriste, et communique peu avec sa mère. Cuca, de son côté, vieillit tout en tentant de survivre dans sa misère à La Havane.
Dans les années 1990, Juan Pérez, devenu riche et ayant fondé une famille à Miami, est sommé par son chef mafieux de rendre le billet d'un dollar sous peine de voir sa famille américaine avoir de sérieux ennuis. Il revient donc à Cuba où il va retrouver Cuca toujours aussi amoureuse de lui et faire la connaissance de sa fille Maria Regla. Ensemble ils chercheront le billet….

Ce que j'en dis:

Le style de Zoé Valdès risque d'en déranger certains qui la targueront d'être vulgaire. C'est une erreur. Le langage est cru, réaliste, familier,c'est celui de la rue: c'est tranché, direct et sensuel. Il y a le sexe, les larmes et le rire. C'est le cri dans le tréfonds, c'est un amour avec toutes ses contradictions.Ce sont les yeux ouverts face au désespoir. Aucune niaiserie ni mièvrerie, on mord dans sa lèvre jusqu'au sang.

Par rapport à la structure du roman, dès le départ on sait que le narrateur est le cadavre
1ère phrase du roman: “Ce n'est pas moi qui ait écrit ce roman. Moi, c'est le cadavre.”

dont la “petite voix”, la Geminette Criquette vient parfois confirmer ou infirmer ce qui est écrit et ainsi caricaturer le politiquement correct.

La peinture est vive, au couteau pour dépeindre avec intransigeance les incompétences et la corruption des politiques, la misère, le délabrement.

Le rythme est soutenu, L'écriture agile, incisive et aussi terriblement poétique, car Zoé Valdès est aussi poète. De nombreux jeux de mots avec les sobriquets viennent agrémenter le côté sarcastique et ironique de certaines situations.

Je suis d'accord avec l'éditeur: c'est un bel hommage à Cuba.

Lisez Zoé !

Mon prochain roman sera le Néant Quotidien


mots-clés : #conditionfeminine #lieu #revolution #sexualité #violence
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Message par animal Lun 4 Sep - 20:21

J'avais calé sur Sang Bleu il y a bientôt dix ans. L'impression de me passer un mixer dans la cervelle ? Il faudrait que je remette la main dessus voir.

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Message par Cliniou Lun 4 Sep - 20:31

Je n'ai pas lu "Sang bleu", assez surréaliste de ce que l'on m'a dit.
Et c'est un de ses premiers romans....
Après, reste à savoir ce que l'on cherche dans une lecture, et pour ma part la force qu'elle dégage avec sa féminité sauvage me plaît, m'enchante sur la portée de la prise de liberté d'expression. Et assurément, Mme Valdés ne plaît pas à tout le monde.
Merci de ta réponse, Animal.
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Message par Cliniou Lun 15 Jan - 14:30

Le Néant Quotidien:

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Extraits:
"Elle a faim et rien à manger. Son estomac comprend très bien qu'il doit résister. Dans son île, chaque parcelle du corps avait dû apprendre à résister. Le sacrifice était le cadre quotidien, ainsi que le néant. Mourir et vivre: un seul et même verbe, comme rire, par exemple. A ceci près qu'elle riait pour ne pas mourir de l'excès de vie obligatoire."

"Je meurs, je me meurs. Il ne peut pas m'arriver tant de choses à la fois. Pourtant, on dirait que rien ne m'est jamais arrivé, comme si je faisais toujours la même chose depuis ma naissance: me taire, éclater, pleurer. Me taire, éclater, pleurer. J'ai mis fin à ma passivité. La mélancolie est ma révolte, la grève dont je suis capable pour revendiquer l'indépendance de ma tristesse face à la tristesse collective, pour obtenir la réduction de mon temps d'angoisse salariée. Payée avec le salaire du devoir. Comme si le devoir permettait d'acheter, par exemple, du sucre, ou du pétrole..."


Résumé:
C'est l'histoire d'une jeune fille, d'abord prénommée Patria par un père syndicaliste et une mère amoureuse du Che, tout exaltés qu'ils étaient à la voir naître le lendemain de la fête du 1er mai 1959, mais qui changera son prénom pour Yocandra.
L'adolescente grandit dans La Havane des années 70 où le désanchantement commence à prendre la place du rêve, où les mouchards se cachent à tous les coins de rue, où la faim noue l'estomac. Passionnée de poésie, elle va être séduite par Le Traitre, homme plus âgé qu'elle, qui se dit écrivain et philosophe mais dont on attend toujours les premières lignes. Très vite, elle quittera le berceau familial, s'installera avec lui, l'épousera, voyagera en Europe grâce à lui et finira par divorcer de ce macho cubain dont enfin elle voit les limites.
La vie continue rythmée par les pannes d'électrivité; Yocandra obtient un travail pour une revue littéraire qui n'a pas les moyens d'éditer de magazines;  elle tombe amoureuse d'un autre homme, plus jeune, baptisé Le Nihiliste, qui sous des dehors différents reste un homme cubain avec ses qualités et sa lâcheté.
Durant ses trente années, Yocandra voit ses amis chers partir par cette mer qui est à la fois symbole de liberté et de prison. Mais, avec toute sa fierté d'être cubaine, elle persiste à aimer, à rester optimiste et libre dans son néant quotidien.

Ce que j'en dis:
Tout petit livre tantôt sarcastique, révolté,tantôt plein de tendresse.
Comme toujours Valdès nous emporte dans son souffle chaud et humide des tropiques.
Comme toujours, de son trait incisif, elle nous fait vibrer, elle nous provoque mais surtout,
elle nous attendrit face à cet immense amour de son île.


mots-clés : #regimeautoritaire #viequotidienne
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Message par topocl Lun 15 Jan - 14:31

Est-ce une fiction?

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Message par Cliniou Lun 15 Jan - 16:49

oui.
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Message par topocl Lun 21 Juin - 16:31

Un amour grec

Suite à des amours éphémères avec un marin grec à l’âge de 16 ans, Zê est une mère célibataire reniée par son propre père,  entièrement dévouée à son fils Petros. Celui-ci devient le musicien folk le plus célèbre du pays, et l’emmène à l’un de ses concerts en Grèce où elle va enfin trouver l’amour et le sens de la vie.

Cette histoire est gnangnan et banale, rien n’est approfondi, ni les sentiments, ni les psychologies, ni les situations ...C’est la description au fil des décennies d’une société cubaine enfermée dans le totalitarisme et le machisme, et n’a rien à envier à sa grande sœur soviétique, qui donne un semblant d’originalité au récit.

Et cela n’est certainement pas sauvé le style de son auteure, qui fait une large part aux dialogues, entre platitude, bons sentiments et poésie surfaite, et peut écrire : " Être femme, c’est aussi savoir juste posséder l’instant, se l’accaparer ". Ah bon ???

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Message par Bédoulène Lun 21 Juin - 16:54

Tristram va-t-il être de l'avis de topocl sur ce qu'est une femme ? conditionfeminine - Zoé Valdés 3933839410

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Tristram Lun 21 Juin - 17:08

Je découvre le fil grâce au post négatif de Topocl, et vais l'oublier aussi vite, n'ayant pas trouvé d'exemplaire de Le Néant quotidien.
Topocl a écrit:" Être femme, c’est aussi savoir juste posséder l’instant, se l’accaparer ". Ah bon ???
Bien vu : ça, c'est l'homme.

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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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