Pétrarque
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Pétrarque
Francesco Petrarca, en français Pétrarque (Arezzo, 20 juillet 1304 - Arquà, 19 juillet 1374), est un érudit, poète et humaniste florentin. Avec Dante Alighieri et Boccace, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne.
Plus que Dante avec Béatrice, Pétrarque est passé à la postérité pour la perfection de sa poésie qui met en vers son amour pour Laure. Pour beaucoup, l'ensemble de sa gloire, l'essentiel de sa renommée, la portée de son influence, tant stylistique que linguistique, tiennent uniquement à un volume, son immortel Canzoniere dans lequel il rénova la manière des écrivains du « dolce stil novo ».
C'est dans cette œuvre majeure qu'il « se présente comme une sorte de Janus regardant à la fois vers le passé et l'avenir, l'antiquité et la chrétienté, la frivolité et le recueillement, le lyrisme et l'érudition, l'intérieur et l'extérieur ».
Il est également l'homme qui, durant ses nombreux voyages, a retrouvé les Correspondances de Cicéron jusqu'alors perdues. Ces dernières sont à l'origine de la volonté de Pétrarque de publier ses propres lettres.
source wikipédia
Bibliographie traduite sélective :
Le canzoniere (poésie)
La vie solitaire
L'ascension du Mont-Ventoux
Voyage à la Fontaine de Vaucluse
Africa
Les oeuvres amoureuses de Pétrarque (Le triomphe de l'Amour)
Invité- Invité
Re: Pétrarque
Voilà un auteur lointain, qui me parle directement, comme s'il était un contemporain.
J'aime ses réflexions, souvent empreintes de stoïcisme, et de sagesse.
Dans son ascension du Ventoux (très court) :
J'ai pris beaucoup de plaisir l'hiver dernier à lire La vie solitaire, éloge du recueillement, de la méditation, de l'étude, du repli (un peu la démarche de A rebours, de Huysmans, en moins flamboyant ; austère, ou alors : simple).
A noter également qu'il cite beaucoup d'auteurs latins, (ses textes sont d'ailleurs traduits du latin), comme Cicéron.
J'aime ses réflexions, souvent empreintes de stoïcisme, et de sagesse.
Dans son ascension du Ventoux (très court) :
Pétrarque a écrit:Combien ont la chance de ne se laisser détourner ni par la crainte des souffrances, ni par la soif des plaisirs ?
J'ai pris beaucoup de plaisir l'hiver dernier à lire La vie solitaire, éloge du recueillement, de la méditation, de l'étude, du repli (un peu la démarche de A rebours, de Huysmans, en moins flamboyant ; austère, ou alors : simple).
Pétrarque, La vie solitaire a écrit:La solitude sans culture est un exil certain, une prison, un chevalet de torture ; ajoutez-lui la culture, elle devient la patrie, la liberté, le plaisir.
A noter également qu'il cite beaucoup d'auteurs latins, (ses textes sont d'ailleurs traduits du latin), comme Cicéron.
Invité- Invité
Re: Pétrarque
Je vais citer un ancien. Je sais pas si Fanciouille se manifestera, mais j'ai réussi à mettre la main sur Canzoniere de Pétrarque. Je sens bien que je ne regretterai pas d'y revenir périodiquement.
132
Si ce n'est Amour, qu'est-ce que je sens?
Mais si c'est Amour, Dieu, quel est l'objet?
S'il est bon, pourquoi son effet me nuit?
S'il est mauvais, pourquoi un si doux mal?
Je brûle de désir, pourquoi pleurer?
Je jouis de plaisir, pourquoi me plaindre?
Vivante mort, ô mal délicieux,
Tu peux tout sur moi, mais je te refuse.
Et si je t'accepte, à tort je me plains.
Entre ces vents contraires, je navigue
Sur un esquif, sans gouvernail, au large,
Si pauvre de science, et si lourd d'erreurs,
Que je ne sais pas ce à quoi j'aspire,
Je tremble en été, je brûle en hiver.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Pétrarque
Il y a quelque chose qui me plaît bien dans les vers de Pétrarque. Je vous propose une autre lecture :
230
J'ai pleuré, je chante à présent que ce
Vivant soleil ne dissimule plus
La lumière du ciel où l'Amour pur
Montre sa force douce et sa vertu,
D'où coule un tel fleuve de larmes pour
Raccourcir la toile de mon destin,
Dont ni pont, ni gué, ni rames, ni voiles,
Ni aile ou plume ne se sauveraient.
Mes pleurs avaient creusé un lit profond,
Si large aux rives éloignées entre elles,
Qu'en pensée même je ne peux les joindre.
Pitié m'envoie ni laurier ni palmier
Mais l'olivier. Le temps se rassérène,
Sèche mes larmes, et veut que je vive.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Pétrarque
Il y a tant à lire dans le Canzoniere. Je vous propose une autre sélection :
345
Amour et douleur ont poussé ma langue
Aux calomnies et plaintes prohibées,
Disant d'elle que brûlant j'ai chantée,
Ce qui, si c'était vrai, serait bien triste.
La bienheureuse aurait dû apaiser
Mon coeur troublé, mon coeur se consoler,
La voyant se confondre avec celui
Qu'elle eut toujours vivante dans son coeur.
Je m'apaise ainsi et je me console,
Et ne voudrais plus la voir en Enfer
Où je veux mourir et vivre sans elle.
Car je la vois avec l'oeil intérieur
Plus belle s'envolant vers les anges
Au pied de mon et son maître éternel.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
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