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Horacio Quiroga

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Message par Armor Mer 18 Oct - 0:49

Horacio Quiroga
(1878-1937)

social - Horacio Quiroga Quirog10

Horacio Quiroga, né à Salto Oriental (Uruguay) en 1878 et mort à Buenos Aires (Argentine) en 1937, est un écrivain uruguayen.

L'existence entière d'Horacio Quiroga est placée sous le signe du tragique. Alors qu'Horacio n'a que trois mois, son père se tire une balle dans la tête, sans que l'on puisse déterminer s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident. Le beau-père et la première femme d'Horacio Quiroga, Ana Maria Cires, se suicideront  tous deux. Enfin, Quiroga tuera par accident son meilleur ami Federico Ferrando alors qu'il manipulait un pistolet.
Son oeuvre sera évidemment profondément marquée par ces drames successifs.

En 1900, Horaco Quiroga entreprend un voayage à Paris, où il ne reste que trois mois, faute d'argent. Il retourne en Argentine, et s'installe avec sa jeune épouse âgée de 15 ans à San Ignacio, dans la province reculée de Misiones, au beau milieu forêt tropicale.
En 1916, il retourne à Buenos Aires, où sont publiés ses ouvrages les plus connus: Cuentos de amor de locura y de muerte (1916), Cuentos de la selva (1918), El Salvaje (1918) et Anaconda (1921).

À partir des années 1920, Quiroga gagne une renommée internationale, et est traduit notamment aux États-Unis et en France.

Atteint d'un cancer de la prostate, il met fin à ses jours dans un hôpital de Buenos Aires en 1937.

Ouvrages traduits en français :

Recueils de contes et nouvelles
- Contes d'amour, de folie et de mort (Cuentos de amor de locura y de muerte, 1917) : Page 1
- Anaconda (Anaconda, 1920) : Page 1, 2
- Le désert (El desierto, 1924)
- Les exilés (Los desterrados, 1926)
- Au-delà (Más allá, 1935)

Nouvelles extraites de recueils
- La guerre des jacarés, (extraite du recueil Contes de la forêt vierge)
- Histoires d'animaux
- Le spectre ; suivi de La poule égorgée (La poule égorgée fait partie du recueil Contes d'amour, de folie et de mort)
- Le Dévoreur d'hommes (littérature jeunesse)

Littérature jeunesse
- Contes de la forêt vierge (Cuentos de la selva, 1918)
- Lettres d'un chasseur et autres contes (Cartas de un cazador, 1922-1924)
- Le dévoreur d'hommes

source : Wikipédia

Maj le 16/09/2019
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Message par Armor Mer 18 Oct - 1:00

social - Horacio Quiroga 419n6d10

Contes d’amour, de folie, et de mort

Le titre annonce d’emblée la couleur. Et le premier conte, La poule égorgée, se charge d’enfoncer le clou : il y aura en effet beaucoup de folie et de mort, dans ce livre, et l’amour n’ira jamais sans l’un ou l’autre…

Ces contes (que je qualifierais plutôt de nouvelles), ont été écrits sur une période de quinze ans, et sont selon moi assez inégaux. Celui qui ouvre le recueil, La poule égorgée, est tout bonnement abominable. Tout y est outré, déformé. Atroce. Je crois que je n'aurais pas tenu si le reste avait été à l’avenant...
Pour résumer grossièrement, je dirais que certains contes, mettant en scène des animaux ou des petits bourgeois en mal de sensations fortes, m'ont paru longuets. D’autres (les bateaux suicides, La mort d’Isolde), m’ont semblé un peu surfaits, par le fond comme par la forme ; j'avais le sentiment de les avoir déjà lus. J’ai préféré l’auteur dans des textes plus courts et tranchants, à la réalité crue. Et puis j’ai été marquée, forcément, par sa dénonciation du statut des forestiers -la plupart du temps indiens guarani -, quasiment réduits en esclavage par les propriétaires des exploitations. Pour ceux-là, la nature, l’ivresse ou la musique sont les seuls échappatoires possibles.. A moins qu’il ne s’agisse de mirages ?

Apparement, Horacio Quiroga est régulièrement comparé à Maupassant. Si je peux comprendre cette comparaison par certains aspects, Quiroga n’a pas, selon moi, ce qui fait tout le génie de Maupassant : le sens du « basculement », de la phrase lapidaire qui change tout, qui remet tout en perspective. Et puis, les personnages de Quiroga, tracés à grands traits, réduits à leur amour fou, leur folie, leurs outrances, manquent de finesse, quand Maupassant a le don d'installer des êtres infiniment complexes. C’est peut-être cela qui m’a le plus manqué durant cette lecture, de sentir toute l’humanité de ces hommes au bord du gouffre.

Restée relativement en retrait, je ne retiendrai donc aucune nouvelle en particulier. Et pourtant, c’est un recueil qui laisse une impression durable. Il y a la patte de l’auteur, tout d’abord ; un style, une plume. Et puis cet univers étrange, en demi-teinte, qui, lorsqu’il ne sombre pas dans le fantastique, navigue sans cesse aux frontières d'une réalité nimbée d’une aura inquiétante et désespérée.
Enfin, je ne puis penser à ces contes d’amour, de folie et de mort sans immédiatement visualiser la nature uruguayenne, omniprésente, oppressante. Ce ne sont que serpents tueurs, fourmis dévoreuses, miel paralysant et marécages impénétrables... La promesse d’aventure et de liberté que cette nature-là semble parfois porter n’est qu’illusoire : toujours, l’homme se retrouve dompté, réduit à sa triste insignifiance. Comme avalé. Effacé.
Et c’est ce désespoir, je crois, cette lutte vaine et acharnée, contre la nature, contre la mort, contre la vie-même, que je retiendrai.


mots-clés : #fantastique #nature #nouvelle #social
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Message par Tristram Mer 18 Oct - 1:49

Merci Armor ; à noter que "serpents tueurs, fourmis dévoreuses, miel paralysant et marécages impénétrables" ne sont pas des contes : on peut en rencontrer, même en Guyane (profonde). Il y a un fond de témoignage (abeilles qui ont butiné des fleurs hallucinogènes, matabunda ou migration de fourmis affamées et autres incidents divers) sous la présentation "dramatique" qui en est faite par Quiroga. Idem, on retrouve la condition inhumaine des forestiers dans l'histoire très récente (orpaillage, etc.)

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Message par Bédoulène Mer 18 Oct - 7:55

cela me parait intéressant, de plus le complément de Tristram, je vais noter

merci à vous deux

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Message par Dreep Jeu 19 Oct - 12:49

J'ai lu ce livre à la fin de l'année dernière, comme je vois qu'il y en a plusieurs que cet auteur intéresse, je vous fais part des impressions que j'avais écrites à la va-vite... :

social - Horacio Quiroga 51wkr510

Anaconda

Les dix-huit nouvelles d'Anaconda (1921) s'enchaînent si bien que le tout, malgré tout composite, pourrait former un récit qui suit lentement son cours. Dix-huit étranges nouvelles qui circulent en rond, et on se trouve à bord, avec Quiroga qui nous racontent les hommes comme un personnage de Conrad. Là-dessus, la dix-neuvième nouvelle change totalement d'univers mais pas la sensibilité. La lecture d'Anaconda est comme un jeu sur le sens et sur les mots, mais laisse en morceaux, c'est difficile de dire ce qui s'est passé, ou comment. On baigne dans ce qui est à la fois étrange et familier.

Horacio Quiroga a écrit:– Mais cet accent vous va très bien. Je connais beaucoup de Mexicains qui parlent notre langue, on ne ne croirait pas... Ça n'est pas la même chose.
– Vous êtes écrivain ? reprit Stowell.
– Non, répondis-je.
– C'est dommage, parce que vos remarques nous seraient d'une grande valeur, d'autant qu'elles viennent de très loin, d'une autre race.
– C'est ce que je pensais, appuya Miss Phillips. Votre littérature prendrait un nouveau souffle avec un peu plus de parcimonie dans l'expression.
– Et dans les idées, dit Burns. C'est ce qui manque le plus, par là-bas. Dolly est très calée dans cette branche.
– Et vous, vous écrivez, lui demandais-je en me tournant vers elle.
– Non ; je lis dès que j'ai un moment... Je connais assez bien, pour une femme, ce que l'on écrit en Amérique du Sud. Ma grand-mère était du Texas.
Je lis l'espagnol, mais je ne le parle pas.
– Et vous aimez ?
– Quoi ?
– La littérature latine d'Amérique
Elle sourit.
– Sincèrement ? Non.
– Et celle de l'Argentine ?
– En particulier ? Je ne sais pas... Tout se ressemble tellement... Tout est si mexicain !

Mots-clés : #aventure #fantastique #nouvelle
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Message par Armor Jeu 19 Oct - 14:05

J'ai vraiment l'impression que cet auteur a plusieurs facettes, et que je n'ai vu que la plus sombre d'entre elles.
Barcarole disait sur le fil des lecteurs du mois qu'elle avait aimé Anaconda et son côté divertissant. L'extrait que tu proposes, Dreep, va aussi dans ce sens et m'intrigue encore plus, du coup.
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Message par Quasimodo Ven 20 Oct - 11:23

Merci pour ce beau commentaire, je vais me le programmer pour bientôt Very Happy
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Message par Quasimodo Lun 26 Mar - 21:36

Contes d'amour de folie et de mort

social - Horacio Quiroga Contes10


Epuisant. J'ai la sensation d'être passé par une succession d'états fiévreux et hallucinatoires; d'avoir longtemps erré par une forêt obscure et sauvage qui entendait me garder captif; ou plutôt de sortir, grelottant, d'une tourbière dans laquelle je m'étais englué.
Quelqu'un a-t-il un rhume, une écharde dans le doigt ? Ce n'est pas bon. Chez Quiroga, c'est même une condamnation à mort.
Le drame vient d'un non-dit qui corrompt, d'un trouble constitutif de l'écriture même, une frustration qui étouffe les personnages comme de l'intérieur : une fièvre qui couve lentement, infecte, et détruit sans que rien ne puisse être expliqué ni ne soit résolu.
Les hommes sont animalisés, et la compassion à leur égard est presque interdite. @Armor, tu trouves que les caractères manquent de complexité. Peut-être ! c'est une monstruosité nue qui est révélée, un dépouillement des qualités d'être humain, les personnages paraissent souvent des valeurs immuables qui participent à ce tableau de cauchemar.

Le recueil est d'une profonde unité, duquel les divers arcs se rejoignent et s'agrègent en un espace compact. Ambiguïté, hallucination, dégénération, stérilité; un peu d'espoir (bien peu).
C'est une grande écriture, sobre, essentielle. Celle de Goethe me fait penser à une sève irriguante, celle de Quiroga à un fruit décomposé. Tantôt on pressent des parentés avec Sabato, tantôt les contours de Kafka se dessinent; parfois, au-delà de la sécheresse, se modulent des accents d'un romantisme sombre (quoique sans délit de lyrisme exacerbé).

Il faut plutôt être en forme, mais je le trouve incontournable.


mots-clés : #fantastique #mort #nature #nouvelle
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Message par Bédoulène Lun 26 Mar - 22:31

Quasimodo je te lirai plus tard car j'ai le livre dans ma pal

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Message par Quasimodo Mar 27 Mar - 11:34

Ah ! J'ai hâte de savoir ce que tu en penses !
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Message par Bédoulène Mar 27 Mar - 15:35

aïe ! Smile j'avais commandé le numérique sur amazon mais suite à mauvaise manip il n'est pas arrivé jusqu'à ma tablette, mais je vais réessayer (je trouve que c'est plus facile avec les epub de la F..c

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Message par bix_229 Mar 27 Mar - 15:54

Contes d' mouur etc...
Je suis venu, j' ai lu. J' en fus fourbu.
Trop impressionnable je suis ! Neutral
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Message par Tristram Mar 27 Mar - 16:25

Curieux pour moi de lire vos réactions aux Contes : je les avais lus dans le cadre de mon intérêt pour la région amazonienne, mais si j'étais sensible à l'aspect disons "dramatique" de cette approche, ça ne m'a pas choqué par rapport à ce que j'en connais...

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Message par Quasimodo Sam 31 Mar - 10:18

Alors cette ambiance, ce n'est pas absolument propre à Quiroga ? C'est toujours étonnant la différence de réception des lectures. Ca aussi ça devrait pouvoir nourrir un fil !
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Message par Tristram Sam 31 Mar - 13:08

Je me suis mal exprimé : je ne parlais pas de l'ambiance, mais des faits, comme la matabunda, le miel enivrant : j'ai lu les Contes plus dans un aspect documentaire que dans un esprit littéraire, ce qui fausse ma lecture. Sinon, Quiroga se rattache à toute une flopée d'auteurs du type "enfer vert", qu'ils soient plus dans le témoignage ou dans la fiction.

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Message par Quasimodo Lun 2 Avr - 9:16

Ah oui, je comprends mieux. Je me demande si ce n'est pas le pur aspect dramatique qui m'a impressionné... décor compris, et tout réel qu'il soit !
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Message par Invité Mer 4 Sep - 11:38

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J'ai lu vos appréciations, suite à ma lecture de Contes d'amour de folie et de mort.

Eh bien, je suis assez circonspect. Me demandant à quel point suis-je habitué à l'obscurité ?
Car je n'ai pas été vraiment choqué par cette lecture. Je dois même dire que j'en ai toujours été à distance. Peut-être du fait de cette écriture simple et du format très court.
Je suis d'accord avec Armor, je vois mal la ressemblance avec Maupassant.
Ici c'est davantage le côté exotique qui attire, mais même là je suis resté sur ma faim. Comme l'impression de toujours survoler et ne jamais m'immerger.
J'ai bien aimé néanmoins le conte avec les ouvriers perdus dans un quotidien abrutissant, avec juste le milieu hostile comme décor, celui des hommes et de la forêt. ça m'a un peu fait penser, bizarrement, aux racontars arctiques de Riel, autre milieu hostile, propice à la solitude.

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Message par Armor Mer 4 Sep - 15:33

Eh bien il semblerait que nos avis convergent énormément, si ce n'est qu'apparemment j'ai l'âme plus sensible que toi. Razz
J'ai moi aussi eu cette sensation de mise en retrait durant la lecture, et les nouvelles qui m'ont marquée sont également celles sur le quotidien des forestiers dans une nature hostile. Quelques mois plus tard, c'est définitivement cette ambiance-là qui me reste en mémoire.

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Message par Quasimodo Sam 14 Sep - 14:47

Armor a écrit:Eh bien il semblerait que nos avis convergent énormément, si ce n'est qu'apparemment j'ai l'âme plus sensible que toi. Razz
Moi aussi ! social - Horacio Quiroga 1390083676

Je me souviens d'une matière à la fois sauvage et corrompue; de trajectoires déformées par les pulsions destructrices; d'une fièvre qui couve au fond de chacun des textes, qui travaille souterraine, et les contamine peu à peu.
Je trouve ces textes très sombres, chargés de choses répugnantes, qu'on n'ose pas sortir tout à fait de la tourbe, comme chez Michaux et Kafka. C'est peut-être ce qui en rend la lecture aussi délicate, ce qui les rend aussi fascinants.
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Message par Tristram Sam 14 Sep - 15:24

A noter qu'il s'agit d'une façon (assez répandue) d'imaginer la forêt équatoriale, même quand on la connaît : c'est le topos, presque inévitable, du fiévreux enfer vert et des monstres boueux.

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