Pierre Adrian
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Pierre Adrian
Pierre Adrian
né en 1991
né en 1991
Pierre Adrian est un écrivain français. Il a grandi en région parisienne. Il étudia l’Histoire et le Journalisme. Amateur de football et de cyclisme, il devient chroniqueur dans le magazine L'Équipe en novembre 2016.
Œuvres :
- La Piste Pasolini, sélectionné sur les listes des Prix Renaudot et Décembre 2015. Il est couronné en 2016 par deux prix littéraires : le Prix des Deux-Magots 2016 et le Prix François-Mauriac de l’Académie française.
- Des âmes simples, 2017.
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Pierre Adrian
La piste Pasolini
Originale: Français, 2015
On parle de qui ?
Pier Paolo Pasolini est un écrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien, né le 5 mars 1922 à Bologne, et assassiné dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, sur la plage d'Ostie, près de Rome. Voir aussi le fil créé :
https://deschosesalire.forumactif.com/t1431-pier-paolo-pasolini?highlight=pasolini
Mais là on parle de PPP comme réalisateur. Il semble que pour beaucoup il excelle (encore plus?) dans la domaine de la poèsie et des articles (proches de pamphlets...)
CONTENU :
Quarante ans après sa mort, Pasolini éclate par sa dérangeante actualité. Pierre Adrian a mené une enquête personnelle, poétique et engagée. À 23 ans, il part pour l'Italie sur les traces d'un écrivain et réalisateur insaisissable et fascinant : Pier Paolo Pasolini. Du "Frioul vide et infini" aux errances dans Rome et ses "nuits sans frein", il hume, palpe cette vie à fleur de peau, à rebours de tous les clichés.
Magnifique quand il provoque la société, Pasolini n'a cessé de bousculer les idées reçues. Quarante ans après son assassinat, il reste vivant au point de nous brûler. Premier détracteur des téléviseurs et de la vie quotidienne, il s'attaque à la société de consommation, loue les joies du football et de la vie pastorale, s'insurge contre la tiédeur bourgeoise, les sentiments institués, et s'acharne à tout désacraliser. Pour s'approcher davantage du sacré.
Un récit de voyage au plus près de Pasolini, une enquête incarnée, mais aussi la quête d'un frère, d'un maître, d'un " meneur d'âmes, meneur de nos petites âmes paumées du nouveau siècle ".
REMARQUES :
Il s’agit pas ici d’une biographie distanciée, un rammassis de données objectives, mais d’un dialogue très personnel, poètique, engagé du jeune auteur avec la personne de PPP. Il voit en lui un « maître » qui nous a encore quelque chose à dire aujourd’hui. Et son cheminement, voyage à travers l’Italie au début de l’année 2015, dans les traces du génir, s’apparente à une confirmation d’intuitions, une initiation. Il aimerait tellement nous faire découvrir l’extrême actualité des interrogations de PPP. Et sa propre personne en est pour ainsi dire un témoin, un « actualisateur ».
Adrian est fasciné par cet homme inclassifiable : désacralisateur et au même moment pleine d’admiration pour, par exemple, la personne du Christ. Dénonciateur des méfaits de la société de consommation et poussé dehors du PC dont il faisait parti. Doux et aimé comme prof dans ses jeunes années, et puis expulsé pour ainsi dire, mis à l’écart à cause de sa homosexualité… Un homme dans des antagonismes, mais dans une vraie recherche qui fascine.
Ainsi il échappe à toutes catégorisations et est en lui-même l’homme comme mystère. Adrian en parle, pas passivement dans une distance, mais activement, touché, mû : il nous le rend proche et fascinant !
Un livre splendide qui fait nous remarquer un jeune auteur qu’il faudra suivre...
Extraits :
… tu dois savoir ceci : dans les enseignements que je te donnerai, je te pousserai – il n’y a pas le moindre doute – à toutes les désacralisations possibles, au manque total de respect pour tout sentiment institué. Mais le fond de mon enseignement consistera à te convaincre de ne pas craindre la sacralité et les sentiments, dont le laïcisme de la société de consommation a privé les hommes en les transformant en automates laids et stupides, adorateurs de fétiches. (PPP)
… la magnifique habitude de notre vie. Celle de se lever avec le jour, prêt à tout. Le son des loches à heures fixes, les jeunes enfants qui courent autour de la maison, la mère qui déjà s’affaire au ménage. J’aime à croire qu’un poète, lorsqu’il se lève, est joyeux. Il connaît la béatitude. Il reconnaît que la vie est forlidable, et que chaque jous est une nouvelle vie qu’on projette . (PA)
L’intelligence de sa condition humaine, on ne l’acquiert que lorsqu’on est en danger, qu’on vit tourmenté par le doute qui est la certitude d’être dans le vrai ; donc tu devrais simplement agir, en étant implacablement sévère avec toi-même, et puis on verra, le temps te donnera raison ou tort. (PPP)
Les hommes cherchent toujours à l’extérieur d’eux-mêmes la raison de leurs échecs spirituels ; ils ne veulent jamais se convaincre que a cause en est toujours et uniquemment leur faiblardise, leur manque de caractère et d’intelligence. Il existe un dilettantisme de la foi comme il y a un dilettantisme du savoir.
Gramsci, fondateur du PC italien
mots-clés : #biographie #creationartistique
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Pierre Adrian
Personnage intéressant que Pasolini, un homme qui ne marche pas dans la trace des autres...
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Pierre Adrian
Que reviennent ceux qui sont loin
Trentenaire ayant parcouru le vaste monde, le narrateur revient dans la grande maison familiale bretonne pour un retour aux sources salvateur.
On a déjà lu cent fois - parfois en mieux - ces descriptions de jours heureux à la plage, de pluie qui n’arrête personne, de flâneries familiales et retrouvailles, cette nostalgie des souvenirs qui remontent.
Et si un élément perturbateur survient à la page 169, fort tragique, il n’a pas suffi à me faire dépasser cette impression de clichés sur l’enfance perdue et retrouvée.
Trentenaire ayant parcouru le vaste monde, le narrateur revient dans la grande maison familiale bretonne pour un retour aux sources salvateur.
On a déjà lu cent fois - parfois en mieux - ces descriptions de jours heureux à la plage, de pluie qui n’arrête personne, de flâneries familiales et retrouvailles, cette nostalgie des souvenirs qui remontent.
Et si un élément perturbateur survient à la page 169, fort tragique, il n’a pas suffi à me faire dépasser cette impression de clichés sur l’enfance perdue et retrouvée.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
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