Julie Wolkenstein
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Julie Wolkenstein
Julie Wolkenstein, née Julie Poirot-Delpech en 1968 à Paris, est une écrivaine française. Elle est la fille de l'académicien Bertrand Poirot-Delpech et, par sa mère, la petite-fille de l'industriel français Maurice Jordan. Elle est maître de conférences en littérature comparée à l'université de Caen. Elle a écrit une thèse sur Henry James.
Œuvres
Romans
Juliette ou la Paresseuse, P.O.L, 1999,
L’Heure anglaise, P.O.L, 2000,
Colloque sentimental, P.O.L, 2001,
Happy End, P.O.L, 2004,
L’Excuse, P.O.L, 2008,
Adèle et moi, P.O.L., 2013,
Le Mystère du tapis d'Ardabil, P.O.L,
Les Vacances, P.O.L, 2017,
Essais
La Scène européenne : Henry James et le romanesque en question, Paris, Éditions Honoré Champion, coll. « Bibliothèque de littérature générale et comparée », 2000,
Les Récits de rêves dans la fiction, Paris, éditions Klincksieck, 2006,
wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
Les vacances
Prix des Deux magots
Paul, jeune thésard travaillant sur Eric Rohmer, et Sophie, universitaire retraitée spécialisée dans la Comtesse de Ségur se retrouvent par hasard à l'Institut des Mémoires de l'Edition Contemporaine de Caen pour consulter les archives relatives au premier long-métrage de Rohmer, Les petites filles modèles, film jamais fini, disparu, méconnu… Entre recherches Google, rencontres éclairantes et pauses-cigarettes, chacun va approfondir sa connaissance de lui-même, où les liens avec leur travail émergent les uns après les autres.
C'est un livre tendre, léger et ludique, qui ne se prend absolument pas au sérieux. A travers cette recherche désespérée de points de détails sans intérêts, les deux héros arrivent finalement à l’essentiel : eux-mêmes, dans une accumulation d’observations loufoques, de détails quotidiens magnifiés, et de coïncidences astucieusement multipliées. Ce sont de vrais personnes , avec leurs incohérences, pas des héros de roman tout d'un bloc et cela les rend réellement proches du lecteur.
Un bon moment plein d'humour et de subtilité.
mots-clés : #humour #identite
Prix des Deux magots
Paul, jeune thésard travaillant sur Eric Rohmer, et Sophie, universitaire retraitée spécialisée dans la Comtesse de Ségur se retrouvent par hasard à l'Institut des Mémoires de l'Edition Contemporaine de Caen pour consulter les archives relatives au premier long-métrage de Rohmer, Les petites filles modèles, film jamais fini, disparu, méconnu… Entre recherches Google, rencontres éclairantes et pauses-cigarettes, chacun va approfondir sa connaissance de lui-même, où les liens avec leur travail émergent les uns après les autres.
C'est un livre tendre, léger et ludique, qui ne se prend absolument pas au sérieux. A travers cette recherche désespérée de points de détails sans intérêts, les deux héros arrivent finalement à l’essentiel : eux-mêmes, dans une accumulation d’observations loufoques, de détails quotidiens magnifiés, et de coïncidences astucieusement multipliées. Ce sont de vrais personnes , avec leurs incohérences, pas des héros de roman tout d'un bloc et cela les rend réellement proches du lecteur.
Un bon moment plein d'humour et de subtilité.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
merci topocl ! de l'humour, ça fait du bien ! (nbe de pages ?)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Julie Wolkenstein
350.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
je note pour plus tard (mais j'ai "les vacances" dans ma pal)
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Julie Wolkenstein
L’excuse
Lise, fraîchement retraitée vient prendre possession de la maison qu’un ancien amant lui a laissée en héritage, des années après sa mort. Le fameux Nick y a laissé trois boites, soigneusement remplies de documents, sensés lui donner les clés sur ce qui c’est passé...et lui témoigner son amour de façon posthume. Enquête.
Tout ceci serait d’une grande banalité sans l’intelligence, l’érudition et la malice de Julie Wolkenstein, par ailleurs spécialiste de James.
Car la vie de Lise est un copier-coller, un siècle plus tard, de l’intrigue de Portrait de femme, d’Henry James. Et Nick n’a eu de cesse d’en manipuler l’intrigue, au grand bénéfice de leur amour, qui au bénéfice des deux amants, s‘est épanoui au lieu de rester enfoui bien recouvert par les conventions sociales.
Quel livre jubilatoire ! Qui va et vient, avec une belle intelligence narrative croisée de légèreté, entre le roman et la vrai vie, construit comme un jeu, un défi à la lectrice...
Qu’est-ce que ce serait bien, si on présentait la littérature au collège-lycée ainsi, entremêlée de fiction, de jeux de pistes (et encore, j’ai sans doute, ne connaissant ni James ni le livre laissé passer plein de clins d’œils, de parallèles, de plagiats revendiqués etc.) !
Mais, me direz-vous, en roman, c’est peut-être un peu artificiel ? Que nenni ! C’est un vrai roman, extrêmement original, brillant, drôle, haletant, mélancolique, incarné jusque dans l’invraisemblance passagère, avec ce qu’il faut de sensuel et doux pour contrebalancer le côté délicieusement à la fois. Et drôle, aussi. Une réflexion sur le destin, un roman d’amour raffiné, un polar sans crimes ni flics, une rêverie sur la littérature et le vie. Une perle !
Lise, fraîchement retraitée vient prendre possession de la maison qu’un ancien amant lui a laissée en héritage, des années après sa mort. Le fameux Nick y a laissé trois boites, soigneusement remplies de documents, sensés lui donner les clés sur ce qui c’est passé...et lui témoigner son amour de façon posthume. Enquête.
Tout ceci serait d’une grande banalité sans l’intelligence, l’érudition et la malice de Julie Wolkenstein, par ailleurs spécialiste de James.
Car la vie de Lise est un copier-coller, un siècle plus tard, de l’intrigue de Portrait de femme, d’Henry James. Et Nick n’a eu de cesse d’en manipuler l’intrigue, au grand bénéfice de leur amour, qui au bénéfice des deux amants, s‘est épanoui au lieu de rester enfoui bien recouvert par les conventions sociales.
Quel livre jubilatoire ! Qui va et vient, avec une belle intelligence narrative croisée de légèreté, entre le roman et la vrai vie, construit comme un jeu, un défi à la lectrice...
Qu’est-ce que ce serait bien, si on présentait la littérature au collège-lycée ainsi, entremêlée de fiction, de jeux de pistes (et encore, j’ai sans doute, ne connaissant ni James ni le livre laissé passer plein de clins d’œils, de parallèles, de plagiats revendiqués etc.) !
Mais, me direz-vous, en roman, c’est peut-être un peu artificiel ? Que nenni ! C’est un vrai roman, extrêmement original, brillant, drôle, haletant, mélancolique, incarné jusque dans l’invraisemblance passagère, avec ce qu’il faut de sensuel et doux pour contrebalancer le côté délicieusement à la fois. Et drôle, aussi. Une réflexion sur le destin, un roman d’amour raffiné, un polar sans crimes ni flics, une rêverie sur la littérature et le vie. Une perle !
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
il est peut-être préférable de lire le livre de James auparavant ? (quand j'aurais dégotté le livre)
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Julie Wolkenstein
Ça met l'eau à la bouche
Quasimodo- Messages : 5461
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Re: Julie Wolkenstein
Pas lu le livre de James, jamais lu James. ça ne gêne pas, même si c’est encore mieux de l’avoir lu avent sans doute.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
Adèle et moi
En triant les archives au décès de son père, Julie Wolkenstein trouve 20 pages écrites par une vague tante inconnue, retraçant la biographie d’Adèle, arrière-grand-mère de l’autrice. Celle qui a construit la maison de Normandie que Julie aime tant, celle qui comme Julie s’est toujours trouvée (un peu) en marge dans cette famille de la grande bourgeoisie avec mariages arrangés, cousins multiples, argent facile. Celle en laquelle elle finit par tant se retrouver.
Il n‘en fallait pas moins pour que Julie se lance dans ce gros roman, heureusement aidée par des photos, journaux, correspondances qui alimentent la biographie toute en nuances de cette femme pleine de contradiction, surprenante, parfois libre ou parfois arrogante, se mariant à 20 ans contre l’avis de son tuteur, cachant à 70 ans son « inavouable » passion pour le cinéma, rebelle ou soumise selon les cas aux diktats de son milieu, mais en portant à sa façon colérique le drapeau, cachant un obscur secret de filiation qui la place à part….
Il n’en fallait pas plus pour me séduire, avec aussi en prime la verve malicieuse de julie Wolkenstein, sa façon de plaisanter gentiment son héroïne, son milieu, mais aussi sa lectrice, d’interroger sans en avoir l’air la littérature, la réalité, les mensonges et la fiction.
En triant les archives au décès de son père, Julie Wolkenstein trouve 20 pages écrites par une vague tante inconnue, retraçant la biographie d’Adèle, arrière-grand-mère de l’autrice. Celle qui a construit la maison de Normandie que Julie aime tant, celle qui comme Julie s’est toujours trouvée (un peu) en marge dans cette famille de la grande bourgeoisie avec mariages arrangés, cousins multiples, argent facile. Celle en laquelle elle finit par tant se retrouver.
Il n‘en fallait pas moins pour que Julie se lance dans ce gros roman, heureusement aidée par des photos, journaux, correspondances qui alimentent la biographie toute en nuances de cette femme pleine de contradiction, surprenante, parfois libre ou parfois arrogante, se mariant à 20 ans contre l’avis de son tuteur, cachant à 70 ans son « inavouable » passion pour le cinéma, rebelle ou soumise selon les cas aux diktats de son milieu, mais en portant à sa façon colérique le drapeau, cachant un obscur secret de filiation qui la place à part….
Il n’en fallait pas plus pour me séduire, avec aussi en prime la verve malicieuse de julie Wolkenstein, sa façon de plaisanter gentiment son héroïne, son milieu, mais aussi sa lectrice, d’interroger sans en avoir l’air la littérature, la réalité, les mensonges et la fiction.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
merci topocl, je vois que tu l'apprécies cette auteure ! (j'ai l'un de ces livres dans ma pal, les vacances) un jour peut-être !
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Julie Wolkenstein
L'heure anglaise
Années 10, le monde est encore clément.
Edward fait demi-tour sur le quai de la gare, renonce à sa journée de travail à Londres et revient tendrement surprendre ce qui se passe dans son délicieux cottage quand il n’est pas là.
Ce même jour, Suzan, sa femme prévoit de le rejoindre exceptionnellement au travail où bien sûr il n’est pas.
Pérégrinations de chacun, pensées vagabondes, retour sur une vie de couple et de famille, commune et singulière…
Rien de scabreux malgré cette intrigue qui pourrait être vaudevillesque, mais le plaisir de ce quiproquo gentil, la vie de chacun qui s’égraine, les mystères qui persistent au sein d’un couple et le cimentent, la vie qui passe avec ses émotions, ses surprises…et toujours, à la fin, ce petit retournement nostalgique.
On retrouve bien là tout ce que j’ai aimé jusque là chez Julie Wolkenstein, sa malice, sa délicatesse, ses recoupements, son amour de James, ses pirouettes entre réel et fiction, pour un roman toujours charmant ; un peu moins abouti, sans doute (c’est son deuxième roman), mais tout est là, et j’aime ces livres piquants et tendres, faits de petites choses, de sentiments décryptés, de clin d’œils à la littérature et au souvenir de ceux qui ne sont plus.
Années 10, le monde est encore clément.
Edward fait demi-tour sur le quai de la gare, renonce à sa journée de travail à Londres et revient tendrement surprendre ce qui se passe dans son délicieux cottage quand il n’est pas là.
Ce même jour, Suzan, sa femme prévoit de le rejoindre exceptionnellement au travail où bien sûr il n’est pas.
Pérégrinations de chacun, pensées vagabondes, retour sur une vie de couple et de famille, commune et singulière…
Rien de scabreux malgré cette intrigue qui pourrait être vaudevillesque, mais le plaisir de ce quiproquo gentil, la vie de chacun qui s’égraine, les mystères qui persistent au sein d’un couple et le cimentent, la vie qui passe avec ses émotions, ses surprises…et toujours, à la fin, ce petit retournement nostalgique.
On retrouve bien là tout ce que j’ai aimé jusque là chez Julie Wolkenstein, sa malice, sa délicatesse, ses recoupements, son amour de James, ses pirouettes entre réel et fiction, pour un roman toujours charmant ; un peu moins abouti, sans doute (c’est son deuxième roman), mais tout est là, et j’aime ces livres piquants et tendres, faits de petites choses, de sentiments décryptés, de clin d’œils à la littérature et au souvenir de ceux qui ne sont plus.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
Tentant...
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
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Re: Julie Wolkenstein
C'est noté.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Julie Wolkenstein
Et si tu lisais Portrait de femme ?topocl a écrit:Pas lu le livre de James, jamais lu James. ça ne gêne pas, même si c’est encore mieux de l’avoir lu avent sans doute.
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Julie Wolkenstein
merci topocl (j'avais noté précédemment mais toujours pas lu Portrait de femme)
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Julie Wolkenstein
Je l'ai ramené hier de la médiathèque !bix_229 a écrit:Et si tu lisais Portrait de femme ?topocl a écrit:Pas lu le livre de James, jamais lu James. ça ne gêne pas, même si c’est encore mieux de l’avoir lu avent sans doute.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
Colloque sentimental
Ann Hellbrown est une obscure autrice du XIXème et quelques spécialistes se retrouvent dans un colloque autour de cette femme attachante et de son œuvre dans son ancien manoir au bord de la mer. Chacun·e a ses propres raisons, pas toujours scientifico-littéraires, d’assister à cette session. Ils vont s’observer, trouver leurs affinités et finalement tous s’unir pour résoudre cette question : Pourquoi Ann a-t’elle cessé d’écrire après la mort de son mari ? Et a-t’elle bien effectivement cessé d’écrire ?
On retrouve là les thèmes chers à Julie Wolkenstein : la littérature et son impact sur notre vie de tous les jours, la transmission, une figure féminine qui a du chien, une maisons qui regroupe tout le monde. Et sa malice, sa façon de gentiment taquiner ses savants personnages, comme ses lecteurs. Ca part un peu mou, comme ce colloque qui s’enlise, puis cette énigme littéraire devient peu à peu assez réjouissante.
Ann Hellbrown est une obscure autrice du XIXème et quelques spécialistes se retrouvent dans un colloque autour de cette femme attachante et de son œuvre dans son ancien manoir au bord de la mer. Chacun·e a ses propres raisons, pas toujours scientifico-littéraires, d’assister à cette session. Ils vont s’observer, trouver leurs affinités et finalement tous s’unir pour résoudre cette question : Pourquoi Ann a-t’elle cessé d’écrire après la mort de son mari ? Et a-t’elle bien effectivement cessé d’écrire ?
On retrouve là les thèmes chers à Julie Wolkenstein : la littérature et son impact sur notre vie de tous les jours, la transmission, une figure féminine qui a du chien, une maisons qui regroupe tout le monde. Et sa malice, sa façon de gentiment taquiner ses savants personnages, comme ses lecteurs. Ca part un peu mou, comme ce colloque qui s’enlise, puis cette énigme littéraire devient peu à peu assez réjouissante.
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topocl- Messages : 8395
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Re: Julie Wolkenstein
merci topocl !
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Re: Julie Wolkenstein
Et toujours en été
Julie Wolkenstein écrit le roman de lsa maison familiale, en Bretagne, ses pièces et aménagements, le vieux coffre, le papier peint qui a changé, ...qu’elle met plutôt astucieusement en scène sous la forme d’un escape game. Cette procédure maligne et pétillante lui autorise des allers et retours temporels, de petites énigmes plus tard résolues, une fantaisie qui échappe à la linéarité d’un récit ordinaire.
Les lieux, bien sûr, ramènent à des souvenirs, à des vies qui ne sont plus (son père, son frère), sans pour autant tomber dans l’anecdote, plutôt dans la silhouette, et à des vies qui sont encore bien là : de génération en génération les constantes familiales sont réaménagées par les plus jeunes.
Il y a une belle légèreté qui cache l’émotion authentique liée aux absents, qui, bien qu’ils ne fassent que passer, constituent bien clairement la fondation du récit.
Cette légèreté astucieuse parfois, constitue bien, au fil des livres, la marque de Julie Wolkenstein. Par moments, avec ses parenthèses, ses pirouettes, cette façon de s’adresser à la lectrice, ses moqueries (des êtres et du destin), affectueuses et déconcertantes, elle ne manque pas de s’approcher de Christine Montalbetti, autre autrice P.O.L, ce qui n’est pas pour me déplaire...
Julie Wolkenstein écrit le roman de lsa maison familiale, en Bretagne, ses pièces et aménagements, le vieux coffre, le papier peint qui a changé, ...qu’elle met plutôt astucieusement en scène sous la forme d’un escape game. Cette procédure maligne et pétillante lui autorise des allers et retours temporels, de petites énigmes plus tard résolues, une fantaisie qui échappe à la linéarité d’un récit ordinaire.
Les lieux, bien sûr, ramènent à des souvenirs, à des vies qui ne sont plus (son père, son frère), sans pour autant tomber dans l’anecdote, plutôt dans la silhouette, et à des vies qui sont encore bien là : de génération en génération les constantes familiales sont réaménagées par les plus jeunes.
Il y a une belle légèreté qui cache l’émotion authentique liée aux absents, qui, bien qu’ils ne fassent que passer, constituent bien clairement la fondation du récit.
Cette légèreté astucieuse parfois, constitue bien, au fil des livres, la marque de Julie Wolkenstein. Par moments, avec ses parenthèses, ses pirouettes, cette façon de s’adresser à la lectrice, ses moqueries (des êtres et du destin), affectueuses et déconcertantes, elle ne manque pas de s’approcher de Christine Montalbetti, autre autrice P.O.L, ce qui n’est pas pour me déplaire...
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