Julio Cortázar
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Re: Julio Cortázar
Bon, il faut savoir qu'il est mène une attaque en règle contre le véganisme, et qu'il est en conflit avec son sosie, qui courtise ses admiratrices...
Suspendu à une racine au-dessus du vide, je me laissai choir sur un replat de la falaise et, de là, plongeai dans le torrent qui grondait tente mètres plus bas… Or je tiens à préciser que je fais moi-même les cascades dans mes autofictions.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Pour en revenir aux Cronopes, pourquoi pas "bouffonnerie" (au moins partiellement), comme dans Bartleby ?
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Tristram- Messages : 14941
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Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Il y a de ça ! (mais je n'ai pas lu Bartleby). Ou "art de vivre" ? 

Quasimodo- Messages : 5431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 27
Re: Julio Cortázar
Je relis Bartleby : voir, à venir, sur le fil Melville ! Et après, celui de Vila-Matas.
"Art de vivre", je ne sais pas...
"Art de vivre", je ne sais pas...
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
(c'était une plaisanterie, même si le cronope est mon modèle)
Quasimodo- Messages : 5431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 27
Re: Julio Cortázar
Vous savez quoi ?
Cette nuit en allumant ma radio je suis tombée sur :
Une vie, une oeuvre - Julio Cortázar 1H30 -
Tristam , Quasimodo et tous ceux qui aiment Julio , vous allez adorer !
Elle est excellente cette émission !
Et je n'ai plus qu'une envie : m'offrir "Marelle" !
Mais faut que je le mérite .
Cette nuit en allumant ma radio je suis tombée sur :
Une vie, une oeuvre - Julio Cortázar 1H30 -
Tristam , Quasimodo et tous ceux qui aiment Julio , vous allez adorer !
Elle est excellente cette émission !

Et je n'ai plus qu'une envie : m'offrir "Marelle" !

Mais faut que je le mérite .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Julio Cortázar
J'ai écouté l'émission, ça situe un peu, et j'en reviens avec des qualificatifs pour ses contes (et Quasimodo) : pataphysique ? incongru ? J'ai bien peur que la question reste ouverte... pas réductible à un seul mot, Cortázar !
J'ai apprécié (mais non sans une certain dépit) "les librairies toujours ouvertes dans la rue Corrientes, même en pleine nuit" à Buenos Aires...
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Super églantine, je vais écouter ça ! (pour Marelle, je le lis bientôt - cet été du moins -, peut-être qu'on se croisera).

Tristram a écrit:j'en reviens avec des qualificatifs pour ses contes (et Quasimodo) : pataphysique ? incongru ?

Quasimodo- Messages : 5431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 27
Re: Julio Cortázar
Pages inespérées

Ensemble de courts récits (dont des cronopes) hormis une nouvelle d'une cinquantaine de pages.
Ouvrage distrayant avec de belles réflexions mais trop sporadiques. un joli style, une belle écriture mais parfois peut être trop simple à mon goût.
Les personnages sont très bien pensés, bien construits surtout ceux de la nouvelle hôpital blues qui fut ma préférée.
il demeure que je n'ai été qu'amusé et je dois attendre davantage des livres que je lis car je ne fus pas entièrement séduit.
mots-clés : #nouvelle

Ensemble de courts récits (dont des cronopes) hormis une nouvelle d'une cinquantaine de pages.
Ouvrage distrayant avec de belles réflexions mais trop sporadiques. un joli style, une belle écriture mais parfois peut être trop simple à mon goût.
Les personnages sont très bien pensés, bien construits surtout ceux de la nouvelle hôpital blues qui fut ma préférée.
il demeure que je n'ai été qu'amusé et je dois attendre davantage des livres que je lis car je ne fus pas entièrement séduit.
mots-clés : #nouvelle
Hanta- Messages : 1591
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 35
Re: Julio Cortázar
Je ne savais pas qu'il existait d'autres histoires de cronopes. Une bonne journée qui commence ! 
Je ne les ai pas lus, mais peut-être que Marelle ou Les armes secrètes te conviendraient mieux. On m'en a toujours parlé comme plus substantiels que les (très) courts textes.

Je ne les ai pas lus, mais peut-être que Marelle ou Les armes secrètes te conviendraient mieux. On m'en a toujours parlé comme plus substantiels que les (très) courts textes.
Quasimodo- Messages : 5431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 27
Re: Julio Cortázar
Commentaire sur Marelle, le champion du méandreux ; bonne introduction à ce qui n'est pas le plus mauvais livre sur lequel gloser...
http://www.fricfracclub.com/ffc/julio-cortzar-marelle
http://www.fricfracclub.com/ffc/julio-cortzar-marelle
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
l'as-tu lu marelle ?
si oui es-tu d'accord avec cette analyse ?
si oui es-tu d'accord avec cette analyse ?
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20016
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Julio Cortázar
Diantre ! Je n'ai pas cité de Marelle ?!
Oui, le petit commentaire de François Monti convient _ comme tant d'autres pourraient le faire : c'est à lire (et, pour moi, à relire).
Tout à fait le type de l'excellent bouquin, novateur et hapax, sur lequel on peut discuter à longueur de nuits en bonne compagnie.
J'en ai des pages comme ça.« "Ma force est dans ma faiblesse, pensa Oliveira. Les grandes décisions, je les ai toujours prises avec des masques de fuite." La majeure partie de ses entreprises (hentreprises) se terminaient, not with a bang but a whimper ; les grandes entreprises, les bangs sans retour étaient des morsures de rats pris au piège, rien de plus. Le reste tournait cérémonieusement en rond et se résolvait dans le temps ou dans l’espace ou par le comportement, sans violence, par fatigue – comme la fin de ses aventures sentimentales – ou par une longue retraite, comme on va voir moins souvent un ami, qu’on lit moins souvent un poète, qu’on va moins souvent à un café, dosant délicatement l’oubli pour ne pas se blesser. »
Julio Cortázar, « Marelle », chapitre 90
« “La musique perd la mélodie, la peinture perd l’anecdote, le roman perd la description” […]
"Le roman qui nous intéresse n’est pas celui qui place les personnages dans une situation, mais celui qui place une situation dans les personnages. »
Julio Cortázar, « Marelle », chapitre 115
« L’intuition d’un paradis introuvable : il ne se peut pas que nous soyons ici pour ne pas pouvoir être. »
Julio Cortázar, « Marelle », chapitre 18
« …] il y a d’immenses zones que je n’ai jamais atteintes, et ce que l’on n’a pas connu c’est ce que l’on n’est pas. »
Julio Cortázar, « Marelle », chapitre 84
Oui, le petit commentaire de François Monti convient _ comme tant d'autres pourraient le faire : c'est à lire (et, pour moi, à relire).
Tout à fait le type de l'excellent bouquin, novateur et hapax, sur lequel on peut discuter à longueur de nuits en bonne compagnie.
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Tu n'as donc plus en tête les poèmes de Mallarmé, cet expert !?
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Tristram- Messages : 14941
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Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Fin d’un jeu

I
Continuité des parcs
N’accusez personne
Le fleuve
Les poisons
La porte condamnée
Les ménades
II
L’idole des Cyclades
Une fleur jaune
Dîner d’amis
La fanfare
Les amis
Le mobile
Torito
III
Récit sur un fond d’eau
Après le déjeuner
Axolotl
La nuit face au ciel
Fin d’un jeu
Le premier texte, très bref, Continuité des parcs, est une fort savoureuse variation sur la suspension consentie de l'incrédulité du lecteur.
Une fleur jaune traite de la réincarnation, ici avant même la mort, tandis que Dîner d’amis présente un astucieux décalage temporel.
Ces nouvelles appartiennent souvent au genre fantastique, mais renouvelé par un auteur intelligent et fort habile (bien qu’elles fassent partie des premiers textes publiés de Julio Cortázar) ; elles font parfois penser à Borges, à Mandiargues aussi, avec un zeste de surréalisme.
Mots-clés : #nouvelle

I
Continuité des parcs
N’accusez personne
Le fleuve
Les poisons
La porte condamnée
Les ménades
II
L’idole des Cyclades
Une fleur jaune
Dîner d’amis
La fanfare
Les amis
Le mobile
Torito
III
Récit sur un fond d’eau
Après le déjeuner
Axolotl
La nuit face au ciel
Fin d’un jeu
Le premier texte, très bref, Continuité des parcs, est une fort savoureuse variation sur la suspension consentie de l'incrédulité du lecteur.
Dans Les ménades l’humour le dispute à la satire en un superbe crescendo de délire, un texte parmi quelques autres qui varient autour de la mythologie.« L’illusion romanesque le prit presque aussitôt. Il jouissait du plaisir presque pervers de s’éloigner petit à petit, ligne après ligne, de ce qui l’entourait, tout en demeurant conscient que sa tête reposait commodément sur le velours du dossier élevé, que les cigarettes restaient à portée de sa main et qu’au-delà des grandes fenêtres le souffle du crépuscule semblait danser sous les chênes. »
Une fleur jaune traite de la réincarnation, ici avant même la mort, tandis que Dîner d’amis présente un astucieux décalage temporel.
Ces nouvelles appartiennent souvent au genre fantastique, mais renouvelé par un auteur intelligent et fort habile (bien qu’elles fassent partie des premiers textes publiés de Julio Cortázar) ; elles font parfois penser à Borges, à Mandiargues aussi, avec un zeste de surréalisme.
« …] à l’heure des nostalgies, lorsque nous nous laissons corrompre par ces absences que nous appelons souvenirs et qu’il nous faut combler, à force de mots et d’images, un abîme insatiable. »
Mots-clés : #nouvelle
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Tristram- Messages : 14941
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Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Livre de Manuel

Guerre du Viêt-Nam, révoltes étudiantes, discussions théoriques sur une ère nouvelle, onanismes, bébé, pingouin turquoise ou relations triangulaires, mais de quoi parle ce bouquin ? Le Livre de Manuel est conçu autour d’un nouveau-né et pour lui. L’idée directrice est éminemment tristram-shandéenne : Manuel est la raison d’être de ce livre mais il en est quasiment absent (sauf quand il se touche la nouille) il ne se définit que par ce que les personnages font pour lui, le langer, le nourrir, et surtout lui créer son livre à base de collages et d’articles de presse. Manuel, contrairement à Shandy cette fois, n’est pas même un narrateur (seulement un futur lecteur… là, tout de suite, on se sent visé, est-ce que le livre que les personnages sont en train de fabriquer est celui qu’on va lire ?). Manuel est un bébé, rien qu’un être éternellement en devenir, tandis que le livre existe sans lui en un sens, avec tout ce que ses parents et amis-de-parents ont traversé. Du coup, le Livre de Manuel est conçu à une dizaine de mains complètement libres, sans que l’intéressé n’ait voix au chapitre. Les idées, les mots de ces personnages explosent sur ces pages, ainsi que leurs anxiétés personnels et leurs préoccupations, mêlés au désordre mondial de leur génération. Le livre a une structure complètement éclatée, des voix bavardes ― conversant ou soliloquant ― se mélangent dans un flux parfois agaçant, parfois fascinant.

Guerre du Viêt-Nam, révoltes étudiantes, discussions théoriques sur une ère nouvelle, onanismes, bébé, pingouin turquoise ou relations triangulaires, mais de quoi parle ce bouquin ? Le Livre de Manuel est conçu autour d’un nouveau-né et pour lui. L’idée directrice est éminemment tristram-shandéenne : Manuel est la raison d’être de ce livre mais il en est quasiment absent (sauf quand il se touche la nouille) il ne se définit que par ce que les personnages font pour lui, le langer, le nourrir, et surtout lui créer son livre à base de collages et d’articles de presse. Manuel, contrairement à Shandy cette fois, n’est pas même un narrateur (seulement un futur lecteur… là, tout de suite, on se sent visé, est-ce que le livre que les personnages sont en train de fabriquer est celui qu’on va lire ?). Manuel est un bébé, rien qu’un être éternellement en devenir, tandis que le livre existe sans lui en un sens, avec tout ce que ses parents et amis-de-parents ont traversé. Du coup, le Livre de Manuel est conçu à une dizaine de mains complètement libres, sans que l’intéressé n’ait voix au chapitre. Les idées, les mots de ces personnages explosent sur ces pages, ainsi que leurs anxiétés personnels et leurs préoccupations, mêlés au désordre mondial de leur génération. Le livre a une structure complètement éclatée, des voix bavardes ― conversant ou soliloquant ― se mélangent dans un flux parfois agaçant, parfois fascinant.
"Il faudra que j’aille passer une nuit dans cet hôtel, que j’écoute dans le noir la rumeur de Montmartre céder lentement au silence, le dernier autobus sur le pont résonnant, la suspension au-dessus de la mort, le balcon aspiré par cet autre fracas immobile et secret que la vie estompe avec les mots, l’amour, un oubli obstiné."
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Julio Cortázar
« Elle a accepté d'aller sur le balcon, nous avons regardé les tombes stupides, l'ignoble perpétuation du grand scandale. »
Julio Cortázar, Libro de Manuel
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Julio Cortázar
Ah Tristram, le passage que tu cites doit se trouver juste après ou juste avant celui que je cite moi-même

Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Julio Cortázar
Oui, c'est la mention du balcon qui m'a fait faire le rapprochement...
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Tristram- Messages : 14941
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Amérique Centrale, du Sud et des Caraïbes
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