Ron Rash
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Ron Rash
Ron Rash, est un écrivain, poète et nouvelliste américain, auteur de romans policiers.
Né à Chester, il est élevé et passe son enfance dans la petite ville de Boiling Springs, en Caroline du Sud.
Il étudie à l'université Gardner–Webb et à l'université de Clemson, où il obtient respectivement un baccalauréat et une maîtrise en littérature anglaise. Il devient ensuite enseignant. Il est aujourd'hui professeur ordinaire ("distinguished professor") en études Appalaches, dans le département de langue anglaise de la West Carolina University (WCU).
Sa carrière d'écrivain s'amorce en 1994 avec la publication d'un premier recueil de nouvelles, puis d'un recueil de poésie en 1998.
Lauréat de plusieurs prix littéraires aux États-Unis, il publie Un pied au paradis (One Foot in Eden), son premier roman policier, en 2002. Serena, paru en 2008 aux États-Unis et traduit en 2011 en France, est transposé au cinéma par Susanne Bier en 2014 sous le même titre .
Ron Rash vit actuellement à Asheville en Caroline du Nord.
Source wikipedia
Œuvre en français
Romans
- Un pied au paradis (One Foot in Eden, 2002)
- Le chant de Tamassee (Saints at the River, 2004)
- Le Monde à l'endroit (The World Made Straight, 2006): Pages 1
- Serena (Serena, 2008) : Pages 1
- Une terre d'ombre (The Cove, 2012) : Pages 1
- Par le vent pleuré (The Risen, 2016) : Pages 1
Recueils de nouvelles
- Incandescences (Burning Bright, 2010)
màj le 26/09/2018
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ron Rash
Le monde à l’endroit
Dans les Appalaches, ceux qui cultivent le tabac vivent pas loin de la misère, ceux qui s'y refusent partent à la dérive. Travis, 17 ans, élevé par un père qui ne cherche qu’à le mater, rejeté par le système scolaire, cache son intelligence en traînant avec ses copains, conduisant son pick-up, travaillant au magasin du coin ; il s'épanouit au contact d'une nature sauvage, et pratique la pêche comme un sacerdoce. Un jour, une bibliothécaire lui a passé quelques livres, semant une petite graine…
Le destin le fait rencontrer Leonard un dealer paumé, buveur de bière, tireur d’élite, qui traîne derrière lui une toxicomane et on le verrait bien partir sur un mauvais chemin, ce gamin qui sait être alternativement réfléchi et impulsif . Le mobile home de Leonard est bourré de livres, son passé plutôt chargé , et il va mener peu à peu Travis sur les chemins de la connaissance et de l’estime de soi. Ils partagent une fascination répulsion sur les ravages que la guerre de Sécession a semés et qui continuent à marquer les esprits, et nous partageons leurs sentiments à travers les extraits datant de 1863 du journal d’un médecin qui l’a vécue, que Ron Rash nous livre par petits morceaux intercalés entre les chapitres.
Ca a l’air simple , comme ça, mais ça ne l’est pas . Les vieux fantômes les rattrapent, la fatalité n’a pas dit son dernier mot, la vie est un perpétuel danger
Et puis il y a la nature, une nature omniprésent et fascinante qui est le recours de chacun , dans des descriptions superbes de précision et de lumière. Elle est à elle seule un personnage, le seul personnage non torturé de ce roman bien noir. Et on se dit qu’elle est la seule gagnante.
Récup 2012
mots-clés : #nature #polar
Dans les Appalaches, ceux qui cultivent le tabac vivent pas loin de la misère, ceux qui s'y refusent partent à la dérive. Travis, 17 ans, élevé par un père qui ne cherche qu’à le mater, rejeté par le système scolaire, cache son intelligence en traînant avec ses copains, conduisant son pick-up, travaillant au magasin du coin ; il s'épanouit au contact d'une nature sauvage, et pratique la pêche comme un sacerdoce. Un jour, une bibliothécaire lui a passé quelques livres, semant une petite graine…
Le destin le fait rencontrer Leonard un dealer paumé, buveur de bière, tireur d’élite, qui traîne derrière lui une toxicomane et on le verrait bien partir sur un mauvais chemin, ce gamin qui sait être alternativement réfléchi et impulsif . Le mobile home de Leonard est bourré de livres, son passé plutôt chargé , et il va mener peu à peu Travis sur les chemins de la connaissance et de l’estime de soi. Ils partagent une fascination répulsion sur les ravages que la guerre de Sécession a semés et qui continuent à marquer les esprits, et nous partageons leurs sentiments à travers les extraits datant de 1863 du journal d’un médecin qui l’a vécue, que Ron Rash nous livre par petits morceaux intercalés entre les chapitres.
Ca a l’air simple , comme ça, mais ça ne l’est pas . Les vieux fantômes les rattrapent, la fatalité n’a pas dit son dernier mot, la vie est un perpétuel danger
Et puis il y a la nature, une nature omniprésent et fascinante qui est le recours de chacun , dans des descriptions superbes de précision et de lumière. Elle est à elle seule un personnage, le seul personnage non torturé de ce roman bien noir. Et on se dit qu’elle est la seule gagnante.
Le temps frais donnait toujours un aspect plus net aux montagnes, comme si elles étaient découpées au ciseau dans du papier à dessin. Le paysage tel un destin. Leonard avait gardé cette formule en tête depuis des années, sont pourtant réussir à se souvenir de son contexte, ni savoir d'où elle sortait. Mais il savait ce que cela signifiait ici, le sentiment de l'enfermement, des limites humaines.
Mais c'était agréable, aussi, d’être simplement dans un pick-up qui n'allait nulle part. De ne pas avoir à faire quelque chose sinon être assis et sentir le soleil
Récup 2012
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ron Rash
Une terre d'ombre
Ca part plutôt d'une bonne idée.
1918, une petite ville de Caroline du Sud pétrie d'ostracisme et de superstitions (un vallon maudit, une jeune fille traitée comme une sorcière parce qu'elle a une tache de naissance). La fin de la guerre est proche, et l'ambiance est à la haine des boches, à l'adulation des soldats/héros, au mépris de ceux qui ont choisi de ne pas se battre.
Sur ce tissu historique assez original, un inconnu mystérieux et une histoire d'amour.
Seulement, les gens sont vraiment gentils, les méchants sont vraiment méchants, les amoureux très amoureux. Les dialogues sont nombreux et assez faiblichons. Ron Rash fait le choix de dévoiler une partie du mystère mais pas tout, ce qui est assez bancal. Et on trouve quelques idées du genre: qu'importent dix ans de malheur si l'on à dix minutes de bonheur.
L'énumération de ces défauts donne sans doute une image exagérément mauvaise du livre, qui se laisse lire sans déplaisir profond, c'est simplement un roman moyen.
Recup 2014
Ca part plutôt d'une bonne idée.
1918, une petite ville de Caroline du Sud pétrie d'ostracisme et de superstitions (un vallon maudit, une jeune fille traitée comme une sorcière parce qu'elle a une tache de naissance). La fin de la guerre est proche, et l'ambiance est à la haine des boches, à l'adulation des soldats/héros, au mépris de ceux qui ont choisi de ne pas se battre.
Sur ce tissu historique assez original, un inconnu mystérieux et une histoire d'amour.
Seulement, les gens sont vraiment gentils, les méchants sont vraiment méchants, les amoureux très amoureux. Les dialogues sont nombreux et assez faiblichons. Ron Rash fait le choix de dévoiler une partie du mystère mais pas tout, ce qui est assez bancal. Et on trouve quelques idées du genre: qu'importent dix ans de malheur si l'on à dix minutes de bonheur.
L'énumération de ces défauts donne sans doute une image exagérément mauvaise du livre, qui se laisse lire sans déplaisir profond, c'est simplement un roman moyen.
Recup 2014
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Flore Vasseur
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Re: Ron Rash
Serena
Quand Pemberton ramène Serena, sa récente épouse au camp de base de son exploitation forestière, ils sont jeunes, beaux, arrogants, sûrs de leur amour et de leur puissance. Dénués de tout scrupule, ils dirigent d'une poigne de fer l'entreprise d’abatage qui dévaste la nature sauvage de Caroline du Nord, au mépris de toute humanité vis à vis de leurs employés interchangeables en cette année 1930 où tant de chômeurs rôdent sur les chemins. Mais peu à peu , d’impitoyable, Serena devient une froide exterminatrice sans autre affect qu'elle-même, toute dévolue à sa fortune et sa gloire. C'est là que Pemberton, tout en restant un amoureux éperdu, commence à se dire qu'"Elle est folle".
Le portait de ce couple diabolique est l’occasion de parler de la crise de 1929, du travail de l'abattage des arbres et des enjeux sociaux et écologique qui y affèrent. Cet aspect est finalement plus intéressant que l'engrenage de folie meurtrière de l'impassible Serena, auquel manquent le panache et le suspense qui l'auraient rendu crédible et haletant.
Quand Pemberton ramène Serena, sa récente épouse au camp de base de son exploitation forestière, ils sont jeunes, beaux, arrogants, sûrs de leur amour et de leur puissance. Dénués de tout scrupule, ils dirigent d'une poigne de fer l'entreprise d’abatage qui dévaste la nature sauvage de Caroline du Nord, au mépris de toute humanité vis à vis de leurs employés interchangeables en cette année 1930 où tant de chômeurs rôdent sur les chemins. Mais peu à peu , d’impitoyable, Serena devient une froide exterminatrice sans autre affect qu'elle-même, toute dévolue à sa fortune et sa gloire. C'est là que Pemberton, tout en restant un amoureux éperdu, commence à se dire qu'"Elle est folle".
Le portait de ce couple diabolique est l’occasion de parler de la crise de 1929, du travail de l'abattage des arbres et des enjeux sociaux et écologique qui y affèrent. Cet aspect est finalement plus intéressant que l'engrenage de folie meurtrière de l'impassible Serena, auquel manquent le panache et le suspense qui l'auraient rendu crédible et haletant.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ron Rash
le monde à l'endroit semble le plus réussi ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Ron Rash
C'est mon ressenti en tout cas.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Ron Rash
Par le vent pleuré
Ron Rash retrouve un cadre familier puisque l'intrigue se déroule dans une ville isolée des Appalaches, mais la tonalité empreinte de noirceur du roman se révèle à partir du quotidien tragique d'un fait-divers. La vie de deux frères a été bouleversée à la fin des années 60 par la rencontre d'une jeune fille promettant brièvement une euphorie, une liberté, une transgression...jusqu'à sa brutale disparition. Et la découverte macabre des restes du corps, plusieurs décennies plus tard, révèle autant de non-dits et de rancoeurs enfouies.
Par le vent pleuré marque par l'expression d'une cruauté en forme de détresse, mais j'ai trouvé l'écriture de Rash trop proche d'un brillant exercice de style. Le détachement éprouvé vis-à-vis des protagonistes est à la fois cohérent et surjoué, insistant trop souvent sur une dimension iconique qui fige le récit.
Avadoro- Messages : 1405
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 39
Re: Ron Rash
merci Avadoro !
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Ron Rash
Ron Rash, longtemps en sommeil dans ma mémoire et dans mes listes.
Je vais passer à l'acte !
Peut etre des nouvelles pour commencer.
Je vais passer à l'acte !
Peut etre des nouvelles pour commencer.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ron Rash
Serena
J'étais curieuse de découvrir cet auteur, qui est réputé être le mentor de David Joy, au talent immense.
Je suis d'accord avec topocl. Certes, il y a de belles pages sur la nature, la férocité des exploiteurs, le bons sens des exploités (les bûcherons), la réalité politique rurale, cupide et lâche.
Mais quelque chose m'a semblé artificiel.
Comme ce couple, tout à fait mauvais : les propriétaires des forêts, qui n'ont ni âme, ni émotion. Je trouve le personnage de Serena assez improbable. Un calcul et une froideur pareils sont trop entiers pour être crédibles. Quant au mari, vraiment ectoplasmique...
Pourtant il émane un certain charme de ce livre. Comme une sensation de grands espaces, de belles espèces animales, une lueur dans le coeur de certains personnages. Il y a du grandiose ! Des allégories bibliques aussi.
Peut-être a-t-il un peu manqué de conscience humaine au milieu des arbres abattus, paysages désolants à visualiser pour le lecteur sensible.
Et pourtant, ce point là est bien réaliste, hélas.
Je continuerai avec un autre livre de RR. Il a des choses à me faire ressentir, j'en suis certaine.
J'étais curieuse de découvrir cet auteur, qui est réputé être le mentor de David Joy, au talent immense.
Je suis d'accord avec topocl. Certes, il y a de belles pages sur la nature, la férocité des exploiteurs, le bons sens des exploités (les bûcherons), la réalité politique rurale, cupide et lâche.
Mais quelque chose m'a semblé artificiel.
Comme ce couple, tout à fait mauvais : les propriétaires des forêts, qui n'ont ni âme, ni émotion. Je trouve le personnage de Serena assez improbable. Un calcul et une froideur pareils sont trop entiers pour être crédibles. Quant au mari, vraiment ectoplasmique...
Pourtant il émane un certain charme de ce livre. Comme une sensation de grands espaces, de belles espèces animales, une lueur dans le coeur de certains personnages. Il y a du grandiose ! Des allégories bibliques aussi.
Peut-être a-t-il un peu manqué de conscience humaine au milieu des arbres abattus, paysages désolants à visualiser pour le lecteur sensible.
Et pourtant, ce point là est bien réaliste, hélas.
Je continuerai avec un autre livre de RR. Il a des choses à me faire ressentir, j'en suis certaine.
Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Ron Rash
merci Tatie, je ne connais pas encore cet auteur mais j'ai des livres en attente dans ma PAL, donc un jour peut-être !
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Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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