Len Deighton
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Len Deighton
Len Deighton est né à Londres en 1929. Photographe de la RoyalAir Force dès l'âge de dix-sept ans, il a occupé,après sa démobilisation de 1949, plusieurs petits emplois avant d'obtenir une bourse d'étude du Royal College of Art. Graphiste et illustrateur, Deighton a par la suite gravi les échelons du métier jusqu'à devenir directeur artistique d'une maison de publicité en 1969... non sans avoir fait, entre temps, quelques fois le tour du monde en bateau.
Son premier roman, The Ipcress File, publié en 1962, lui a valu un succès immédiat. Depuis, il n'a cessé de publier des romans d'espionnage, s'imposant comme l'un des grands maîtres du genre. Cette renommée ne l'a pas empêché de varier ses écrits et de publier aussi des romans historiques, des essais sur la Deuxième guerre mondiale, et même quelques livres de cuisine.
source : http://alire.com/Auteurs/Deighton.html[/quote]
Bibliographie:
Romans
Série Espion sans nom (Harry Palmer) :
- The Ipcress File (1962)
- Horse Under Water (1963)
- Funeral in Berlin (1964)
- Billion Dollar Brain (1966)
- Spy Story (1974)
- Yesterday's Spy (1975)
- Twinkle, Twinkle, Little Spy (1976)
Série Bernard Samson :
- Berlin Game (1983)
- Mexico Set (1984)
- London Match (1985)
- Winter (1987)
- Spy Hook (1988)
- Spy Line (1989)
- Spy Sinker (1990)
- Faith (1994)
- Hope (1995)
- Charity (1996)
Autres romans :
- An Expensive Place to Die (1967)
- Only When I Larf (1968)
- Bomber (1970)
- Close-Up (1972)
- SS-GB - Nazi Occupied Britain (1978)
- XPD (1980)
- Goodbye, Mickey Mouse (1982)
- Mamista (1991)
- City of Gold (1992)
- Violent Ward (1993)
- Sherlock Holmes and the Titanic Swindle (2006)
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Re: Len Deighton
SS-GB
Angleterre, 1941. Londres est occupé par l'armée nazie. Churchill est mort, le roi George croupit au fond d'une cellule et la loi martiale terrorise le pays. Douglas Archer, commissaire à Scotland Yard, se voit confier une enquête de la plus haute importance : le Dr Spode, brillant physicien qui travaillait pour les nazis, a été assassiné et retrouvé avec d'étranges brûlures sur les bras. Et si ce meurtre était le signe avant-coureur de bouleversements autrement plus graves ? Et si le monde était sur le point de changer pour toujours ? SS-GB, un classique de l'uchronie, à (re)découvrir d'urgence !
Ca pouvait promettre et j'étais content de relire un peu en anglais et puis mes précédentes lectures de l'auteur m'avaient bien plu ! Malheureusement bien que ça reste assez efficace ça sent les grosses ficelles et la projection historique marche seulement plus ou moins. Le positionnement du flic intègre qui travail pour l'occupant n'est pas complètement exploitée et les psychologies dans l'ensemble sont rudimentaires.
Curiosité sans prise de tête mais pas mécontent d'avoir passé la dernière page. Dommage.
mots-clés : #deuxiemeguerre #polar #sciencefiction
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Re: Len Deighton
je passe ! merci Animal !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
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Re: Len Deighton
Par contre j'avais beaucoup apprécié Un ciel pour bombardiers dont la lecture ne remonte pas à si longtemps. B17-G lu peu après m'avait paru bien fadasse en comparaison (c'est très différent certes mais... )
![polar - Len Deighton 26000110](https://i.servimg.com/u/f68/11/29/17/81/26000110.jpg)
Un ciel pour bombardiers
Roman ou docu-fiction comme on dirait aujourd'hui ?
En 250 pages Len Deighton entreprend de nous faire vivre une journée fictive de Juin 1943 inspirée par une dure réalité. Comme le titre et les premières pages le laissent deviner l'apothéose de cette journée sera un bombardement de nuit sur l'Allemagne.
Du petit matin jusqu'à la nuit nous alternons entre tranches de vies des équipages britanniques de ces gros bombardiers Lancaster et tranches de vie allemandes des pilotes de la chasse de nuit, d'un responsable de station radar ou du maire d'une petite ville sans enjeu stratégique.
D'un côté comme de l'autre, l'auteur montre des personnalités diverses et le mélange des classes et des rangs dues à la vie militaire. Personnalités diverses et motivations diverses entre ceux qui y croient, ceux qui font avec et se retrouvent à "faire leur boulot" pour la famille, les camarades, emportés et contraints par les circonstances.
Héros, presque héros ou hommes ordinaires avec leurs défauts et leurs faiblesses ? On trouve aussi des déceptions politiques ou humaines et puis en filigrane avant de devenir omniprésente, la peur.
Une peur supplantée seulement par le bombardement lui-même. Avec la totale, préparatifs, décollage, navigation, interceptions, bombardements, hasards, erreurs et actes désespérés. Dans un rythme de plus en plus rapide on passe des uns aux autres et c'est de plus en plus effrayant.
Pour ainsi dire rien ne se passe comme prévu, et ce que l'auteur semble dire c'est que c'est malheureusement trop ordinaire et représentatif. Et les détails tragiques, horribles, dans les avions ou au sol sous les bombes (et alors que la cible n'est même pas l'objectif) rencontrent des chiffres.
On est en fait assez loin du docu-fiction comme on l'entend aujourd'hui, il ne s'agit pas non plus de mauvais esprit préventif comme dans La Bombe, le fameux documentaire de Peter Watkins, plus dans une volonté de raconter ce qui apparaît comme une surréaliste aberration. J'ai retrouvé le point d'interrogation de la lecture de Fighter, moyens colossaux, pertes immenses et inutiles, drame omniprésent. Centaines de vies perdues dans l'histoire guerrière et l'histoire tout court. Le mélange effrayant de l'impensable avec le dérisoire.
Choquant car sans détours mais aussi efficace car il y a cette volonté de raconter et de rendre vivant. Le genre de lecture qui pourrait être alimentaire mais qui laisse des traces durables et profondes, qui fait réfléchir, apprend ou révèle des choses.
Mais horrible et choquant. Centaines d'avions et d'hommes, un mélange sophistiqués de bombes en quantité industrielles, des heures de bombardement. Les chances de survie infimes des hommes embarqués dedans et en-dessous. Glaçant. Fou.
(Récup)
![polar - Len Deighton 26000110](https://i.servimg.com/u/f68/11/29/17/81/26000110.jpg)
Un ciel pour bombardiers
Roman ou docu-fiction comme on dirait aujourd'hui ?
En 250 pages Len Deighton entreprend de nous faire vivre une journée fictive de Juin 1943 inspirée par une dure réalité. Comme le titre et les premières pages le laissent deviner l'apothéose de cette journée sera un bombardement de nuit sur l'Allemagne.
Du petit matin jusqu'à la nuit nous alternons entre tranches de vies des équipages britanniques de ces gros bombardiers Lancaster et tranches de vie allemandes des pilotes de la chasse de nuit, d'un responsable de station radar ou du maire d'une petite ville sans enjeu stratégique.
D'un côté comme de l'autre, l'auteur montre des personnalités diverses et le mélange des classes et des rangs dues à la vie militaire. Personnalités diverses et motivations diverses entre ceux qui y croient, ceux qui font avec et se retrouvent à "faire leur boulot" pour la famille, les camarades, emportés et contraints par les circonstances.
Héros, presque héros ou hommes ordinaires avec leurs défauts et leurs faiblesses ? On trouve aussi des déceptions politiques ou humaines et puis en filigrane avant de devenir omniprésente, la peur.
Une peur supplantée seulement par le bombardement lui-même. Avec la totale, préparatifs, décollage, navigation, interceptions, bombardements, hasards, erreurs et actes désespérés. Dans un rythme de plus en plus rapide on passe des uns aux autres et c'est de plus en plus effrayant.
Pour ainsi dire rien ne se passe comme prévu, et ce que l'auteur semble dire c'est que c'est malheureusement trop ordinaire et représentatif. Et les détails tragiques, horribles, dans les avions ou au sol sous les bombes (et alors que la cible n'est même pas l'objectif) rencontrent des chiffres.
On est en fait assez loin du docu-fiction comme on l'entend aujourd'hui, il ne s'agit pas non plus de mauvais esprit préventif comme dans La Bombe, le fameux documentaire de Peter Watkins, plus dans une volonté de raconter ce qui apparaît comme une surréaliste aberration. J'ai retrouvé le point d'interrogation de la lecture de Fighter, moyens colossaux, pertes immenses et inutiles, drame omniprésent. Centaines de vies perdues dans l'histoire guerrière et l'histoire tout court. Le mélange effrayant de l'impensable avec le dérisoire.
Choquant car sans détours mais aussi efficace car il y a cette volonté de raconter et de rendre vivant. Le genre de lecture qui pourrait être alimentaire mais qui laisse des traces durables et profondes, qui fait réfléchir, apprend ou révèle des choses.
Mais horrible et choquant. Centaines d'avions et d'hommes, un mélange sophistiqués de bombes en quantité industrielles, des heures de bombardement. Les chances de survie infimes des hommes embarqués dedans et en-dessous. Glaçant. Fou.
Jusqu'à l'invention du radar, on ne soupçonnait pas le nombre de volatiles qui sillonnaient le ciel dans le noir. Cette nuit-là, une centaine de mouettes poussées dans les terres par la tempête, gagnaient les villages de pêcheurs de l'Ijsslemeer où séchaient les filets chargés de succulents résidus de poissons. Huit d'entre elles entrèrent en collision avec Katze cinq. Deux furent sectionnées par les hélices, trois furent happées par les moteurs et réduites en bouille, deux s'ouvrirent comme un œuf sur le bord des ailes et ce fut celle qui passa par la fenêtre entrouverte qui fit les plus gros dégâts. Elle n'avait plus ni ailes ni tête quand elle entra dans le cockpit et ce fut à peine une demi-livre de boule sanglante qui frappa Kokke au visage, plus un millier de plumes. Mais cette demi-livre projetée à 350 kilomètres à l'heure arracha les deux yeux du pilote, lui fractura le crâne, le nez, la pommette et lui disloqua la mâchoire. Impossible de faire la différence entre les restes de la mouette et le visage de Kokke. Il perdit instantanément connaissance, mais un réflexe venu de loin ordonna à ses mains de tirer sur le manche et elles tirèrent. Ni l'observateur ni le radar ne comprirent ce qui s'était passé, dans ce cockpit envahi de plumes blanches. Kokke se mourait, scientifiquement il était déjà mort, mais il maintenait l'avion avec la force d'un vivant.
Cela ne servit à rient. Il n'avait pas attaché son fil de radio à sa combinaison et la prise, débranchée sous le choc, avait glissé au sol et s'était engagée dans le trou par lequel passait le manche, coinçant celui-ci. Pour faire monter l'avion, il eût fallu pouvoir réduire sur l'instant la solide fiche de radio à l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.
(Récup)
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Re: Len Deighton
merci Animal pour ton ressenti sur les deux livres et les raisons de ta déception sur le premier.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Len Deighton
Ouais, merci. Je vais parler de lui à mon ascendant.
Nadine- Messages : 4883
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Len Deighton
Le premier que j'ai lu était Winter et il m'a pas mal impressionné, ça raconte en Allemagne entre par dessus les deux guerres les trajectoires divergentes de deux frères avec des compromis, des aveuglements et surtout une tentative de vision contextualisée du dérapage vers le nazisme pour certaines personnes.
Son bouquin sur la Bataille d'Angleterre (Fighter ?), qui n'est pas un roman, m'a marqué aussi. Des faits et des chiffres pour faire froid dans le dos et se poser beaucoup de questions.
Son bouquin sur la Bataille d'Angleterre (Fighter ?), qui n'est pas un roman, m'a marqué aussi. Des faits et des chiffres pour faire froid dans le dos et se poser beaucoup de questions.
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