Jean Cocteau
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Jean Cocteau
Jean Cocteau 1889 - 1955
Jean Cocteau passe une enfance rythmée par les réceptions données par son grand-père qui, soucieux de l'avenir de son petit-fils, l'initie à l'art. Agé de 19 ans, il fait la connaissance de Raymond Dargelos, un camarade de lycée, qui le bouleverse par sa beauté. Il en fera le héros des Enfants terribles. Arpentant les rues de Paris, Jean Cocteau, véritable dandy, devient une des figures à la mode du Tout-Paris. Sa rencontre avec Serge de Diaghilev va bouleverser son parcours artistique. Cocteau renie ses oeuvres passées, pourtant tant convoitées, et entame une carrière anticonformiste. Malgré un parfum de scandale, son oeuvre est souvent couronnée de succès. Jean Cocteau s'essaie à la poésie, au théâtre, à la critique mais se fait aussi graphiste et cinéaste avec notamment La Belle et la Bête( Un des acteurs est Jean Marais avec qui il eut une relation célèbre) pour lequel il reçoit le prix Louis Delluc. Ajoutons encore à la palette variée de ses talents ceux de dessinateur et de peintre. Jean Cocteau est élu à l'Académie française le 3 mars 1955.
Bibliographie :
- Pour accéder à la bibliographie de cet écrivain prolifique, cliquer ici ::
- Poésie :
1909 : La Lampe d'Aladin
1910 : Le Prince frivole
1912 : La Danse de Sophocle
1919 : Ode à Picasso - Le Cap de Bonne-Espérance
1920 : Escale - Poésies (1917-1920)
1922 : Vocabulaire
1923 : La Rose de François - Plain-Chant
1925 : Cri écrit
1926 : L'Ange Heurtebise
1927 : Opéra
1934 : Mythologie (publié avec dix lithographies de Giorgio De Chirico)
1939 : Énigmes
1941 : Allégories
1945 : Léone
1946 : La Crucifixion
1948 : Poèmes
1952 : Le Chiffre sept - La Nappe du Catalan (en collaboration avec Georges Hugnet)
1953 : Dentelles d'éternité - Appoggiatures
1954 : Clair-obscur
1958 : Paraprosodies
1961 : Cérémonial espagnol du Phénix - La Partie d'échecs
1962 : Le Requiem
1968 : Faire-Part (posthume)
Romans et récits
1919 : Le Potomak (édition définitive 1924)
1923 : Le Grand Écart - Thomas l'imposteur
1928 : Le Livre blanc
1929 : Les Enfants terribles
1940 : La Fin du Potomak
2012 : La Croisière aux émeraudes (posthume)
Théâtre, musique et ballet
1912 : Le Dieu bleu, musique de Reynaldo Hahn, chorégraphie de Michel Fokine, décors et costumes de Léon Bakst
1917 : Parade, musique d'Erik Satie, chorégraphie de Léonide Massine, décors et costumes de Pablo Picasso
1921 : Les Mariés de la tour Eiffel, musique de Georges Auric, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre
1921 : Le Gendarme incompris critique bouffe de Jean Cocteau et Raymond Radiguet, musique Francis Poulenc, mise en scène Pierre Bertin, Théâtre Michel
1922 : Antigone
1924 : Les Biches, musique de Francis Poulenc, chorégraphie de Bronislava Nijinska, décors et costumes de Marie Laurencin
1924 : Roméo et Juliette
1926 : Orphée
1930 : La Voix humaine
1934 : La Machine infernale
1936 : L'École des veuves A.B.C.
1937 : Œdipe-roi.
1938 : Les Parents terribles
1940 : Les Monstres sacrés
1940 : Le Bel Indifférent
1941 : La Machine à écrire
1943 : Renaud et Armide. L'Épouse injustement soupçonnée
1944 : L'Aigle à deux têtes
1946 : Le Jeune Homme et la Mort, ballet de Roland Petit
1948 : Théâtre I et II
1951 : Bacchus
1960 : Nouveau théâtre de poche
1962 : L'Impromptu du Palais-Royal
1963 : Ballett Theater ouvrage collectif: Jean Cocteau - Carl Orff - Rudolf Betz, Werner Egk - Hermann Frieb
1971 : Le Gendarme incompris (posthume, en collaboration avec Raymond Radiguet)
Critique
1913 : Notes sur les ballets de Jean Cocteau in Arsène Alexandre, L'Art décoratif de Léon Bakst
1918 : Le Coq et l'Arlequin
1920 : Carte blanche
1922 : Le Secret professionnel
1926 : Le Rappel à l'ordre - Lettre à Jacques Maritain
1930 : Opium
1932 : Essai de critique indirecte
1935 : Portraits-Souvenir
1937 : Mon Premier voyage (Tour du monde en 80 jours)
1943 : Le Greco
1947 : Le Foyer des artistes - La Difficulté d'être
1949 : Lettres aux Américains - Reines de la France
1951 : Jean Marais - Entretiens autour du cinématographe (avec André Fraigneau)
1951 : Jean Marais par Jean Cocteau, Calmann-Lévy
1952 : Gide vivant
1953 : Journal d'un inconnu. Démarche d'un poète
1955 : Colette (discours de réception à l'Académie royale de Belgique) - Discours de réception à l'Académie française
1956 : Discours d'Oxford
1957 : Entretiens sur le musée de Dresde (avec Louis Aragon) - La Corrida du 1er mai
1959 : Poésie critique I
1960 : Poésie critique II
1962 : Le Cordon ombilical
1963 : La Comtesse de Noailles, oui et non
1964 : Portrait souvenir (posthume ; entretien avec Roger Stéphane)
1965 : Entretiens avec André Fraigneau (posthume)
1973 : Jean Cocteau par Jean Cocteau (posthume ; entretiens avec William Fielfield)
1973 : Du cinématographe (posthume). Entretiens sur le cinématographe (posthume)
Poésie de journalisme 1935-1938 (posthume)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Cocteau
Les enfants terribles
Ce petit roman fait partie des livres que j'ai lus et relus, adulés, conseillés, prêtés. J'y reviens 20 à 30 ans plus ; les quelques afféteries de Cocteau, une certaine emphase, un côté pompeux, comme s'il se prenait trop au sérieux (la jeunesse c’est… et c'est bien de l'enfance de…), que j’y ai décelés cette fois-ci, n'ont pas suffi à gâcher mon plaisir d’autrefois.
Un frère et une sœur, jeunes adolescents orphelins, se construisent un monde fantasque et passionné à l'abri des adultes, des obligations et de l'ordinaire. Pris d'orgueil dans leur relation mortifère mêlée d'adoration et de rejet, ils vivent dans un capharnaüm enchanté, un trésor qui leur est commun. Dans ce huis clos étouffant, follement poétique, qui ne répond à aucune rationalité, quelques être fascinés tâchent de pénétrer, mais tout le monde s'y brûlera les ailes.
Ce livre nous parle du monde de l'enfance, de l’impossibilité de se quitter, de l'amour qui ne sait plus s'il aime soi-même ou l'autre. On y trouve une violence de sentiments, une poésie romantique, une magie tragique et folle.
(commentaire rapatrié)
mots-clés : #contemythe #fantastique
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Localisation : Roanne
Re: Jean Cocteau
Carte Blanche
Dans l'édition Mermod (Lausanne, 1952), que je vous recommande !
Sa fraîcheur couplée à un dandysme histrionnant, agaçant certains, envoûtant d'autres se retrouve dans cet ouvrage de 1919.
Il s'agit d'une compilation de chroniques hebdomadaires qu'il tenait dans le journal "Paris-Midi" et pour lesquelles, ainsi qu'il s'en explique en préface, son directeur lui avait donné carte blanche.
Richement illustré: En plus des dessins de l'auteur, dont ce portrait de Picasso et Stravinsky:
Picasso, Derain, Van Dongen, Utrillo, Gris, Man Ray, Dufy, Braque, De la Fresnaye (une oeuvre comme "souvenirs de guerre", ci-dessous, excellent tableau cubiste que je ne connaissais pas):
Illustration sonore aussi, vous ne manquerez pas de le lire en écoutant ceux dont il est question, Satie, Poulenc, Fauré, Milhaud, Stravinsky etc...
Et poétique: Apollinaire, Max Jacob...
En refermant ce petit trésor de pétulance, vous conviendrez (ou pas) que l'immédiat après-guerre était quand même, à Paris, d'une rare effervescence créatrice. Et vous sourirez (toujours ou pas) en lisant des espoirs placés par Cocteau dans le cinéma, et ce que cette forme d'expression artistique est devenue (voir la dernière phrase de ce lien).
Ai-je aimé ce livre ?
Cela ne se discute pas !
Mais, au-delà de celui-ci, toutes les ambiances suggérées ou carrément pointées, surtout musicales et picturales pour ce qui me concerne, sont exceptionnelles.
(Commentaire du 12 mai 2013, rapatrié)
mots-clés : #creationartistique
Aventin- Messages : 1984
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Re: Jean Cocteau
Roméo et Juliette
Image trouvée ici : http://whereshakespearetalks.blogspot.com/2014/06/romeo-et-juliette-by-jean-cocteau-co.html
Image trouvée ici : http://whereshakespearetalks.blogspot.com/2014/06/romeo-et-juliette-by-jean-cocteau-co.html
Rapatriée de "Nos lectures du mois", cette brève réaction à la fin de ma lecture. Ce n'est certes pas un compte-rendu, mais pourquoi refuser d'alimenter (si peu que ce soit) un fil déjà ouvert ? Cette petite note pourrait d'ailleurs en appeler d'autres, si malgré celle-ci je me laisse tenter par un cycle des pièces de Cocteau.
Roméo et Juliette, de Cocteau, n'est qu'un vulgaire succédané de la pièce de Shakespeare, réécrite apparemment dans une perspective de concentration qui reste purement velléitaire. Des images d'une poésie vieillotte et étonnamment peu convaincue d'elle-même se mêlent à un langage familier dépourvu de toute aspérité. Il n'y reste plus rien de Shakespeare, on n'y trouve d'ailleurs qu'un stérile reflet du grand Cocteau.
En résumé : pas de Shakespeare, pas de Cocteau, pas de propos, pas de style, pas de drame : il y a de quoi être bien fâché.
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Jean Cocteau
j'avais été moyennement emballé par la Machine infernale et les Enfants/parents terribles.
Un peu plus par La difficulté d'être (qui ne semble pas figurer dans la bibliographie wikipédiesque).
Je reviendrai à Cocteau, sans doute dans un premier temps à travers son cinéma.
Un peu plus par La difficulté d'être (qui ne semble pas figurer dans la bibliographie wikipédiesque).
Je reviendrai à Cocteau, sans doute dans un premier temps à travers son cinéma.
Invité- Invité
Re: Jean Cocteau
J'ai été très emballée par Les enfants terribles, même si j'entends la critique de Topocl sur le côté parfois pompeux de ces phrases formulées comme des axiomes alors qu'elles sont au contraire toutes dépendantes du huis clos de cette chambre folle.
Mais j'ai adoré cet univers vénéneux !
Je serais très curieuse de voir l'adaptation de Melville, je m'étais fait un film un peu "Boulevard du crépuscule" pour le côté étouffant et opiacé du texte et je constate après un tour sur google images que le réalisateur a pris un autre parti !
Mais j'ai adoré cet univers vénéneux !
Je serais très curieuse de voir l'adaptation de Melville, je m'étais fait un film un peu "Boulevard du crépuscule" pour le côté étouffant et opiacé du texte et je constate après un tour sur google images que le réalisateur a pris un autre parti !
Loin de rendre pénible la mémoire de leur mère, les circonstances fabuleuses de sa mort la servirent beaucoup. La foudre qui l'avait atteinte laissait d'elle une image macabre, sans le moindre rapport avec la mère qu'ils regrettaient. En outre, chez des êtres si purs, si sauvages, une absente, pleurée par l'habitude, risque de perdre vite sa place. Ils ignorent les convenances. L'insitinct animal les pousse et l'on constate le cynisme filial des animaux. Mais la chambre exigeait de l'inouï. L'inouï de cette mort protégeait la morte comme un sarcophage barbare et allait lui donner par surprise, de même que l'enfance conserve le souvenir d'un événement grave à cause d'un détail saugrenu, la place d'honneur au ciel des songes.
Baleine- Messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2017
Re: Jean Cocteau
Je dois avoir ce DVD qui traîne sur une étagère. Ce pourrait être l'occasion de le regarder.
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Jean Cocteau
je l'ai vu mais souvenir un peu trop lointain... étrangeté ?
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