Lise Marzouk
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topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Lise Marzouk
Si
On a diagnostiqué chez Solal, le fils de Lise Marzouk, à 10 ans, un lymphome. Il a subi de lourds traitements, puis a été déclaré en rémission. Grande victoire de ceux qui ont su lutter, aider, accompagner, mais une victoire qui n'oublie pas les dégâts collatéraux : les autres enfants laissés morts en chemin, les blessures de la maladie, de la peur, des partenaires maladroits voire malveillants, la menace qui rôde toujours.
Lise Marzouk écrit ce texte, qui n’est intitulé ni récit, ni roman,et où alternent habilement des parties avec « je » et des parties avec « Lise », elle », . il s'agit d'une espèce de journal de sa façon de combattre, refusant obstinément tous les Si pouvant évoquer un éventuel échec. C'est écrit avec beaucoup de lucidité, d'humilité aussi, cette rage de vaincre qui l'a tenue.
Lise Marzouk brandit cette épreuve comme une victoire pour la petite fille qu'elle a été, branche fragile d'une famille qui lui demandait trop et ne lui offrait pas assez. Bien sûr elle se serait bien passée de cette psychothérapie par l'épreuve, mais elle en est ressortie grandie. Anéantie, meurtrie, transformée à jamais, sachant l'ignominie du monde, mais grandie.
Lise Marzouk est agrégée de lettres, son texte en pâtit d'un certain maniérisme, des anaphores pesantes, des choix de vocabulaires élaborés ou de tournures pesantes, des passages qui apparentent à l’exercice littéraire. Malgré ces maladresses, - que ne pardonnera-t'on à cette jeune femme que le destin n'a pas épargnée - son récit n'en est pas moins attachant, bouleversant plutôt. La lectrice ou lle lecteur ne manquera pas de s'interroger sur sa capacité à tenir un tel cap face à l'inacceptable douleur, mais saura, en tout cas, qu'une autre l'a fait (beaucoup d'autres, en fait), que cela est possible.
Mots-clés : #autofiction #pathologie #relationenfantparent #temoignage
On a diagnostiqué chez Solal, le fils de Lise Marzouk, à 10 ans, un lymphome. Il a subi de lourds traitements, puis a été déclaré en rémission. Grande victoire de ceux qui ont su lutter, aider, accompagner, mais une victoire qui n'oublie pas les dégâts collatéraux : les autres enfants laissés morts en chemin, les blessures de la maladie, de la peur, des partenaires maladroits voire malveillants, la menace qui rôde toujours.
Lise Marzouk écrit ce texte, qui n’est intitulé ni récit, ni roman,et où alternent habilement des parties avec « je » et des parties avec « Lise », elle », . il s'agit d'une espèce de journal de sa façon de combattre, refusant obstinément tous les Si pouvant évoquer un éventuel échec. C'est écrit avec beaucoup de lucidité, d'humilité aussi, cette rage de vaincre qui l'a tenue.
Lise Marzouk brandit cette épreuve comme une victoire pour la petite fille qu'elle a été, branche fragile d'une famille qui lui demandait trop et ne lui offrait pas assez. Bien sûr elle se serait bien passée de cette psychothérapie par l'épreuve, mais elle en est ressortie grandie. Anéantie, meurtrie, transformée à jamais, sachant l'ignominie du monde, mais grandie.
Lise Marzouk est agrégée de lettres, son texte en pâtit d'un certain maniérisme, des anaphores pesantes, des choix de vocabulaires élaborés ou de tournures pesantes, des passages qui apparentent à l’exercice littéraire. Malgré ces maladresses, - que ne pardonnera-t'on à cette jeune femme que le destin n'a pas épargnée - son récit n'en est pas moins attachant, bouleversant plutôt. La lectrice ou lle lecteur ne manquera pas de s'interroger sur sa capacité à tenir un tel cap face à l'inacceptable douleur, mais saura, en tout cas, qu'une autre l'a fait (beaucoup d'autres, en fait), que cela est possible.
Mots-clés : #autofiction #pathologie #relationenfantparent #temoignage
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Lise Marzouk
merci topocl, mais me semble que la lecture est éprouvante, donc choisir le bon moment.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Lise Marzouk
Ce n'est peut-être pas pour moi (trop éprouvant justement). Cependant j'en avais lu du mal sur internet et je m'attendais à pareil traitement, tu sembles lui rendre meilleure justice !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Lise Marzouk
Est-ce cet article que tu avais lu, Quasimodo?
clic
je le trouve injuste, juste quelqu'un qui a envie de descendre Gallimard et s'acharne sur un livre.
je ne vois pas pourquoi il parle de déni
Il y a des défauts dans ce livre. mais bon, je ne crois pas qu'on puisse lire un tel livre, qui témoigne d'une chose si dure, avec les mêmes exigences qu'un livre "plus banal".
A vrai dire j'y allais à reculons, car je l'ai connue enfant, Lise Marzouk, petite sœur d'une de mes copines; Et je savais qu'elle n'épargnait pas sa famille, et ça me mettait plutôt mal à l'aise. C'est aair quelle ne l'épargne pas; c'est vrai aussi que ce n’est peut-être aussi que sa vérité et son vécu (mais je sais que au moins certains faits sont vrais), revus et corrigés par l'exacerbation de sensibilité que déclenche forcément une pareille épreuve; mais je ne l'ai pas trouvée profitant de la situation...Et ce n'est qu'une petite partie de tout ce qu'il y a dans ce livre.
Les reproches que je ferais au livre, c’est le style parfois érudit, voire élitiste. un positionnement parfois un peu donneur de leçons, auto-satisfait, mais pas toujours, je dis bien parfois. Et ma foi, si c’est ainsi qu’elle arrive à s'en sortir, ça ne me dérange pas tant que ça.Les auteurs sont comme les gens avec lesquels on vit, ils ont droit à leur défaillances, pourvu qu'ils soient sincères.
Ces remarques sont accessoires par rapport à la densité du témoignage, à la réflexion, car il y en a une contrairement à ce que dit l'auteur/rice de 'l’article.
clic
je le trouve injuste, juste quelqu'un qui a envie de descendre Gallimard et s'acharne sur un livre.
je ne vois pas pourquoi il parle de déni
Le fait de partir en se disant que son fils guérira, ce n'est pas du déni, c’est le seul moyen de survivre et affronter l'épreuve, je croisfemme de lettres a écrit: partant du principe que le malheur est forcément indicible, jamais elle ne tente même d’y réfléchir, se réfugiant systématiquement — et volontairement, dans une sorte de servitude intellectuelle volontaire — dans le déni. Ce roman est un monument dressé en hommage au déni et à la dissociation : son titre même, « si », est tiré d’une réplique que la mère donne aux phrases commençant par « et s’il ne guérit pas… » : « Il n’y a pas de si ! »
Il y a des défauts dans ce livre. mais bon, je ne crois pas qu'on puisse lire un tel livre, qui témoigne d'une chose si dure, avec les mêmes exigences qu'un livre "plus banal".
A vrai dire j'y allais à reculons, car je l'ai connue enfant, Lise Marzouk, petite sœur d'une de mes copines; Et je savais qu'elle n'épargnait pas sa famille, et ça me mettait plutôt mal à l'aise. C'est aair quelle ne l'épargne pas; c'est vrai aussi que ce n’est peut-être aussi que sa vérité et son vécu (mais je sais que au moins certains faits sont vrais), revus et corrigés par l'exacerbation de sensibilité que déclenche forcément une pareille épreuve; mais je ne l'ai pas trouvée profitant de la situation...Et ce n'est qu'une petite partie de tout ce qu'il y a dans ce livre.
Les reproches que je ferais au livre, c’est le style parfois érudit, voire élitiste. un positionnement parfois un peu donneur de leçons, auto-satisfait, mais pas toujours, je dis bien parfois. Et ma foi, si c’est ainsi qu’elle arrive à s'en sortir, ça ne me dérange pas tant que ça.Les auteurs sont comme les gens avec lesquels on vit, ils ont droit à leur défaillances, pourvu qu'ils soient sincères.
Ces remarques sont accessoires par rapport à la densité du témoignage, à la réflexion, car il y en a une contrairement à ce que dit l'auteur/rice de 'l’article.
Dernière édition par topocl le Sam 3 Nov - 8:28, édité 1 fois
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Lise Marzouk
Cette phrase me fait rebondir (mon ascendant peau de balle sans doute, aucun rapport avec l'auteure que je ne connais même pas, et autant que je sache nous ne vivons pas ensemble) : les auteurs sincères sont peut-être dans l'air du temps, mais si eux aussi n'ont plus le droit de se montrer retors, qui le pourra ?Topocl a écrit:Les auteurs sont comme les gens avec lesquels on vit, ils ont droit à leur défaillances, pourvu qu'ils soient sincères.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Lise Marzouk
C'est juste : il y en a de toutes sortes, des auteurs, et il est bon aussi que certains soient manipulateurs, plaisantins, roués, évidemment menteurs, entr'autres. Mais du moment qu'il sous-titre "roman", tout est permis ! Et un auteur peut parfaitement se montrer pénible, illisible, imbuvable, malhonnête (et trouver des lecteurs)... On pourrait citer nombre de bons écrivains insincères, intéressés, voire pire !
Cette remarque est en marge du fil, d'ailleurs Topocl a bien précisé :
Cette remarque est en marge du fil, d'ailleurs Topocl a bien précisé :
Lise Marzouk écrit ce texte, qui n’est intitulé ni récit, ni roman
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Lise Marzouk
C'était précisément cet article, topocl. Merci pour ces commentaires vraiment éclairants !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Lise Marzouk
Il y a une critique très positive de ce livre dans Le Monde
ArenSor- Messages : 3366
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
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