Liseuse

j'ignorais la "micro histoire" je lirai donc ton commentaire Pinky

Bonjour Pinky, merci de m'accueillir !
Ce que tu expliques de la "micro-histoire" je pense le comprendre et c'est assez fascinant....C'est une procédure qui se prête admirablement à ce qui est ma "partie" le littéraire....
Aujourd'hui où nous avons du mal avec l'Histoire, il suffit de voir autour de soi les débats parfois venimeux sur ce sujet, cette analyse du passé offre un peu d'oxygène;

Je suis passionnée d'histoire, j'ai toujours ( par rapport à ma matière) défendu son très grand intérêt; je suis de cette génération ( qui ne se posait pas de question) et qui a étudié dans le Lagarde et Michard ( on est en train d'y revenir d'ailleurs ! ) en reliant sereinement esthétiques, courants d'idées et littérature; lorsque j'ai débuté on faisait encore ainsi; les choses ont commencé à évoluer au fur et à mesure des courants d'idées répandus par la linguistique, et alors, le concept " d'Ecriture" a balayé cette façon d'analyser diachronique; pendant un bon moment, une dizaine d'années, le seul mot d'histoire littéraire faisait bondir les IPR; et puis, et puis, là, les programmes ont ré introduit la notion et on en reparle en long et en large..... c'est la vie !

Si j'ai bien compris la démarche de la "micro-histoire" de nombreux documents dans les journaux et les médias, actuellement, utilisent ce procédé, en partant de l'expérience personnelle, d'un vécu ( durant la seconde ou même la première guerre, par exemple) pour envisager de façon autre un épisode de l'Histoire ( que tu définis comme les annales) ? c'est assez passionnant, je lis beaucoup de romans situés durant ces deux périodes de guerre, cela me fascine....Je parlerai de ces livres dans les fils dédiés à leurs auteurs....

Si j'ai bien compris la démarche de la "micro-histoire" de nombreux documents dans les journaux et les médias, actuellement, utilisent ce procédé, en partant de l'expérience personnelle, d'un vécu

En fait, c'est un peu plus compliqué que cela, il s'agit de faire une étude de cas très en détail : un livre entier, en croisant les sources. Il s'agit donc de privilégier la singularité pour comprendre les logiques d'action des protagonistes dans leur monde culturel différent du nôtre. Je vais reprendre Le Fromage et les vers de Ginzburg, ce sera un exemple qui permettra de mieux comprendre la démarche qui est théorisée en Italie.
J'ai évoqué l'école des Annales qui est une école historique née en 1929 avec en particulier Lucien Febvre et Marc Bloch. Je ne développe pas car cela compliquerait encore les choses. Juste pour dire que ce sont des prises de position fortes des historiens sur leur métier et que les démarches comme en littérature se situent les unes par rapport aux autres.

je vous lis et essaie de comprendre (c'est pas gagné !)

Oui, en effet, c'est différent de ce que j'avais cru comprendre..... ( je vais te dire comme Bédoulène, "c'est pas - encore- gagné ! " ) je viens de commander Le fromage et les vers de Carlo Ginsburg, je ne suis pas trop versée dans le XVIème siècle, surtout en Italie, je vais lire wikipédia d'abord pour me donner une idée générale;

J'ai posé les pieds par terre en lisant "croiser les sources" ça je comprends, ensuite je vais voir comment ça peut se concrétiser avec des exemples.....Lucien Febvre, j'ai étudié en Fac, il y a longtemps avec Amour sacré, amour profane sur L'Heptameron de Marguerite de Navarre, je dois l'avoir encore dans mes étagères, je vais vérifier; j'avais été très impressionnée par la notion de "mentalité collective" qui - l'exemple pris - ne se choquait pas d'aller communier à la messe, juste après une partie de jambes en l'air.... j'ai gardé en tête ce concept de mentalité collective, et c'est un domaine qui me fascine, QUI sont les gens des siècles passés pour autant que nous puissions le savoir, au moins un peu; c'est ce qui m'attire chez Marie de Sévigné, cette plongée dans l'intèriorité d'une femme du XVIIème....


J'arrête ici, pour ne pas me mélanger les paluches avant d'avoir relu tout ça un peu, et ne pas souler tout le monde !

Je suis un peu effrayé par la "mentalité collective", qui est indubitable. Tout ce qui dépasse et conduit l'individu à son insu, mouvements de foule, insurrections, lynchages, etc. On se demandera un jour comment nous avons pu supporter la pollution publicitaire du consumérisme à notre époque, par exemple...

Oui, je comprends bien ça, en effet...personnellement, ce qui m'effraye ( et sans cesse je m'interroge "est-ce que c'était comme ça "avant" ?) donc ce qui me frappe c'est l'agressivité, l'hostilité ambiante.....c'est incroyable ! partout, tout le temps, les gens se dressent sur leurs ergots, s'insultent, prennent mal ou au premier degré des remarques innocentes, défendent bec et ongles des jugements lapidaires, critiquent.... bref, la mauvaise humeur est généralisée
Maintenant "les mentalités collectives" sont à la grogne, à la ronchonnerie.....

il est difficile ( je pense ?) de définir une mentalité collective lorsqu'on y est plongé.....Il faut, il me semble, avoir un peu de recul, aussi je réfléchis avant de définir "notre" mentalité collective, là, maintenant;
Mais une chose est certaine : les gens sont mécontents, inquiets, réclament DU BON SENS, et presque à l'unanimité des changements vers une vie plus simple ;

je comprends que Tristram soit effrayé par la mentalité collective mais aussi il serait bon que pour "du bon sens" comme tu le dis E-L pour certain sujet il serait bon qu'il y en ait une : pour l'écologie (protection et conservation du Vivant) le réchauffement climatique....

Oh, chère Bédoulène, du bon sens, il en faut partout, partout.....moins d'égoïsme, de recherche de confort, ( à quoi bon ces maisons "connectées" avec tout qui fonctionne sur télécommande ! aller à pieds faire des courtes courses, diminuer la taille des piscines - dont souvent les gens ne se servent pas ! etc..)
Nous n'aimons pas mon fils et moi vivre de façon "compliquée" mais en observant les voisins souvent nous sommes songeurs... autour de notre maison, il y a 3 piscines... eh bien cet été, aucune n'a été utilisée.....
Du bon sens on en a eu par force lors du covid..... eh bien, je me dis ( sauf pour imposer évidemment de rester cloitré chez soi) qu'imposer un peu des restrictions de temps en temps.....