Jeanne Benameur
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Jeanne Benameur
Jeanne Benameur est une écrivaine française née le 12 juillet 1952 à Ain M'lila en Algérie d'un père algérien et d'une mère italienne. Dernière d'une famille de quatre enfants, elle passe de l'Algérie à la France métropolitaine avec sa famille en raison des violences liées à la guerre d'Algérie. Elle a cinq ans et demi quand elle arrive à La Rochelle. Deux langues ont bercé son enfance : l'arabe, langue maternelle de son père mais également celle de son premier environnement, et le français. Elle réintroduit les sonorités et les rythmes de ces langues dans son écriture.
Très tôt, elle écrit « de petites histoires, des contes, des pièces de théâtre », des poèmes. Elle suit les cours du conservatoire d'art dramatique puis elle effectue des études de lettres à Poitiers, où elle suit aussi des cours de philosophie et d'histoire de l'art. Elle est pendant un temps élève du conservatoire de chant. Après l'obtention du CAPES, elle est professeure de lettres : d'abord à Mauzé-sur-le-Mignon, puis en banlieue parisienne. Ce n'est qu'à partir de 2000 qu'elle se consacre entièrement à l'écriture. Elle a publié pour la première fois en 1989 aux Éditions Guy Chambelland des textes poétiques, puis chez divers éditeurs : d'abord chez Denoël en littérature générale, et, depuis 2006, chez Actes Sud. Pour la littérature jeunesse, elle publie aux éditions Thierry Magnier. Elle a été également directrice de collection chez Actes Sud junior pour la collection D'Une Seule Voix et chez Thierry Magnier pour Photoroman jusqu'en septembre 2013.
Parallèlement à son travail d'écrivaine, elle anime régulièrement des ateliers d'écriture, notamment en milieu carcéral.
Bibliographie
Romans et nouvelles
- La Peine perdue, P. Olivier, 1991
- Samira des quatre-routes, ill. Catherine Lachaud, Flammarion-Père Castor, 1992,
- Adil cœur rebelle, Flammarion-Père Castor, 1994,
- Pourquoi pas moi ?, ill. Robert Diet, Hachette Jeunesse, 1997 ;
- Une histoire de peau, et autres récits, Hachette Jeunesse, 1997,
- Ça t'apprendra à vivre, Seuil Jeunesse », 1998,
- Quitte ta mère, Éditions Thierry Magnier, 1998,
- Edouard et Julie c'est pour la vie, avec Alain Korkos, Thierry Magnier, 1999,
- Les Demeurées, Denoël, 1999 ;
- Le Petit Être, Illustrations Nathalie Novi, Thierry Magnier, 2000,
- Si même les arbres meurent, Éditions Thierry Magnier, 2000,
- Et si la joie était là ?, Éditions de La Martinière, 2001,
- Travaille, travaillons travaillez, Hachette Jeunesse, 2001,
- Un jour, mes princes sont venus, Denoël, 2001,
- La Boutique jaune, Éditions Thierry Magnier, 2002,
- Valentine remède, Thierry Magnier, 2002,
- Les Mots des autres, avec Arno Bertina, Patrick Bouvet, et al., FRMK, 2002
- Comme on respire, Éditions Thierry Magnier, 2003,
- Les Mains libres, Denoël, 2003 ;
- Prince de naissance, attentif de nature, illustrations Katy Couprie, Thierry Magnier, 2004,
- Une heure, une vie, Thierry Magnier, 2004 ;
- Les Reliques, Denoël, 2005
- Passagers : La tour bleue d'Etouvie, Le Bec en l'Air, 2006, (avec des photos de Gaël Clariana, Mickaël Troivaux et Stephan Zaubitzer)
- Présent ?; Denoël, 2006 ;
- Le Ramadan de la parole, Actes Sud Junior, 2007
- Lave les ombres, Actes Sud, 2008 ;
- Les Insurrections singulières, Actes Sud, janvier 2011,
- Je vis sous l'œil du chien (suivi de) L'Homme de longue peine, Actes Sud-Papiers, 2012
- Profanes, Actes Sud, 2012,
- Je vis sous l’œil du chien suivi de L’Homme de longue peine, Actes Sud, janvier 2013,
- Pas assez pour faire une femme, Thierry Magnier, 2013,
- Otages intimes, Actes Sud, 2015,
- L’Enfant qui, Actes Sud, 2017
Poésie et théâtre
- Naissance de l'oubli, Guy Chambelland, 1987
- Fille d'Ulysse, France Culture, 1989 (théâtre)
- Sous la paupière d'Eurydice, France Culture, 1989
- Une bouffée de Lilas, Les Feuillets roses, 1991
- Petites rives. La Géographie absent. Notre nom est une île : Triptyque poétique, chorégraphique de Carol Vanni, Atelier de la danse J. Robinson, 1991
- L'Histoire, Les Feuillets roses, 1992
- Marthe et Marie, peintures Anne Slacik, L'Entretoise, 1999
- Notre nom est une île, Bruno Doucey, 2011
- Il y a un fleuve, Editions Bruno Doucey, 2012,
- De bronze et de souffle, nos cœurs, Bruno Doucey, 2014
- La Géographie absente, Bruno Doucey, 2017
- L'exil n'a pas d'ombre, Bruno Doucey, 2019
Source Wikipedia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jeanne Benameur
Otages intimes
Après des mois passés dans le noir , otage à la merci de ses ravisseurs, Etienne est enfin libre : « Je rentre ». C'est dans le village de son enfance, réfugié auprès de sa mère, rejouant le temps de l'enfance, qu'il va reconstruire une espérance.
C'est beau superbement écrit, et le parcours douloureux d’Étienne ne manque pas de remuer le lecteur.
Celui-ci n'en note pas moins une certaine tendance au poncif (ah ! Ces généralités sur les mères !), une symbolique un peu poussive ( ceux qui restent et ceux qui partent, l'enfermement d'Etienne qui se libère lors de l'envol d'Enzo), une résolution simpliste de la situation. Ca en est pathétique à force de sobriété bien-pensante : les personnages qui aident Etienne dans sa reconquête sont tellement raisonnables, ont toujours tellement le mot juste, tout s'emboîte tellement bien....En filigrane, cette idée qu'on est tous l'otage de quelqu'un a quelque chose d'à la fois démonstratif et creux (qu'est ce que cela peut bien vouloir dire, en fait?) .
Si ces défauts n'arrivent pas à complètement gâcher cette histoire de vie et de mort, de guerre et de paix, c'est grâce à la prose emportée, exigente et lyrique à la fois de Jeanne Benameur.
recup 2015
Après des mois passés dans le noir , otage à la merci de ses ravisseurs, Etienne est enfin libre : « Je rentre ». C'est dans le village de son enfance, réfugié auprès de sa mère, rejouant le temps de l'enfance, qu'il va reconstruire une espérance.
C'est beau superbement écrit, et le parcours douloureux d’Étienne ne manque pas de remuer le lecteur.
Celui-ci n'en note pas moins une certaine tendance au poncif (ah ! Ces généralités sur les mères !), une symbolique un peu poussive ( ceux qui restent et ceux qui partent, l'enfermement d'Etienne qui se libère lors de l'envol d'Enzo), une résolution simpliste de la situation. Ca en est pathétique à force de sobriété bien-pensante : les personnages qui aident Etienne dans sa reconquête sont tellement raisonnables, ont toujours tellement le mot juste, tout s'emboîte tellement bien....En filigrane, cette idée qu'on est tous l'otage de quelqu'un a quelque chose d'à la fois démonstratif et creux (qu'est ce que cela peut bien vouloir dire, en fait?) .
Si ces défauts n'arrivent pas à complètement gâcher cette histoire de vie et de mort, de guerre et de paix, c'est grâce à la prose emportée, exigente et lyrique à la fois de Jeanne Benameur.
recup 2015
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Jeanne Benameur
Les insurrections singulières
Encombré par ses parents médiocres assommés par le quotidien et le travail, son frère prof ( mon Dieu!), Antoine est un recalé de la vie, entre déprime et rage au cœur. Dans le même temps sa compagne le vire et son usine délocalise au Brésil, car ses copains ont bêtement voulu d’un militantisme soft alors que lui, le grand rageux, aurait bien pris le patron en otage. Tout est noir, il comprend vraiment pourquoi il a voulu fuguer à 8 ans.
Sous l’impulsion de Marcel, un octogénaire bouquiniste (donc forcément un homme de sagesse), ils partent voir comment ça se passe, justement, au Brésil. Et oui, ça se passe bien : Antoine y trouve la fraternité et le sens de la vie en même temps que l’amour. Et il découvre même que son père est un type mieux qu’il ne croyait grâce à un petit carnet que celui-ci lui a confié.
C'est une crise de la quarantaine jouée sur le mode adolescent. J’ai trouvé ça extrêmement trop sérieux, plein de poncifs ( le travail n’est pas tout dans la vie, il faut aller au bout de ses passions) et de morale simpliste (il suffit de partir, d’oser tout quitter). Du Coelo amélioré.
Bon, tout cela est trop méchant pour ce livre que je n’ai finalement trouvé qu’indigeste. Et je sais que kashmir a aimé, donc, si tu pouvais en dire quelques mots, kashmir, ça rétablirait l’équilibre .
Mots-clés : #amour #mondedutravail #voyage
Encombré par ses parents médiocres assommés par le quotidien et le travail, son frère prof ( mon Dieu!), Antoine est un recalé de la vie, entre déprime et rage au cœur. Dans le même temps sa compagne le vire et son usine délocalise au Brésil, car ses copains ont bêtement voulu d’un militantisme soft alors que lui, le grand rageux, aurait bien pris le patron en otage. Tout est noir, il comprend vraiment pourquoi il a voulu fuguer à 8 ans.
Sous l’impulsion de Marcel, un octogénaire bouquiniste (donc forcément un homme de sagesse), ils partent voir comment ça se passe, justement, au Brésil. Et oui, ça se passe bien : Antoine y trouve la fraternité et le sens de la vie en même temps que l’amour. Et il découvre même que son père est un type mieux qu’il ne croyait grâce à un petit carnet que celui-ci lui a confié.
C'est une crise de la quarantaine jouée sur le mode adolescent. J’ai trouvé ça extrêmement trop sérieux, plein de poncifs ( le travail n’est pas tout dans la vie, il faut aller au bout de ses passions) et de morale simpliste (il suffit de partir, d’oser tout quitter). Du Coelo amélioré.
Bon, tout cela est trop méchant pour ce livre que je n’ai finalement trouvé qu’indigeste. Et je sais que kashmir a aimé, donc, si tu pouvais en dire quelques mots, kashmir, ça rétablirait l’équilibre .
Mots-clés : #amour #mondedutravail #voyage
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jeanne Benameur
tu es bien aussi dans ta version méchante !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jeanne Benameur
Je l'avais acheté à une bourse aux livres et depuis il dort dans une PAL mais je crois que je le porterai dans la boîte à livres la prochaine descente à la ville .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Jeanne Benameur
Ah, oui... !
Topocl, je ne vais pas répondre pied à pied à ta critique : lire est comme écouter de la musique , certains aiment Mozart, d'autres écoutent avec ravissement Led Zep et cela donnent des avis divergents ! - j'aime les deux, personnellement, autant et pour des raisons différentes. -
Ce qui m'a frappé dans ton commentaire, par contre, c'est que tu sembles avoir le même avis sur l'écriture de Jeanne Benameur et celle d'Erri de Luca. Le style n'est pas pour te plaire... et c'est drôle parce que je les trouve proches et aime les lire autant l'un que l'autre.
Ils ont choisi une position révoltée, parfois placide, c'est parfois leur choix de vie et de s'intéresser aux autres, ceux qu'on ne voit pas - les gitans, les handicapés, les déracinés, les désespérés - du coup, ils énoncent peut-être des poncifs comme tu dis, mais je trouve que cela peut être salvateur...
Ne lis pas Les demeurées - et c'est dommage, parce que c'est un très beau livre - ou Les mains libres - un de mes préférés : tu vas ronchonner !
Topocl, je ne vais pas répondre pied à pied à ta critique : lire est comme écouter de la musique , certains aiment Mozart, d'autres écoutent avec ravissement Led Zep et cela donnent des avis divergents ! - j'aime les deux, personnellement, autant et pour des raisons différentes. -
Ce qui m'a frappé dans ton commentaire, par contre, c'est que tu sembles avoir le même avis sur l'écriture de Jeanne Benameur et celle d'Erri de Luca. Le style n'est pas pour te plaire... et c'est drôle parce que je les trouve proches et aime les lire autant l'un que l'autre.
Ils ont choisi une position révoltée, parfois placide, c'est parfois leur choix de vie et de s'intéresser aux autres, ceux qu'on ne voit pas - les gitans, les handicapés, les déracinés, les désespérés - du coup, ils énoncent peut-être des poncifs comme tu dis, mais je trouve que cela peut être salvateur...
Ne lis pas Les demeurées - et c'est dommage, parce que c'est un très beau livre - ou Les mains libres - un de mes préférés : tu vas ronchonner !
Invité- Invité
Re: Jeanne Benameur
Mon idée était que tu t'exprimes après moi, car oui, je vois bien que ce livre ne me correspond pas mais qu'il serait dommage de s'en tenir à mon avis; je sais qu'il est assez culte pour pas mal de gens, "salvateur", même peut-être pour certain,donc j'aime mieux que le fil ait des opinions divergeantes plutôt que de rester sur la mienne.
Et rassure-toi, je n'en lirai pas d'autre !
Et rassure-toi, je n'en lirai pas d'autre !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jeanne Benameur
J'aime bien vous lire toutes les deux avec vos regards différents . Merci .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
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