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Ricardo Piglia

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Message par Exini Mar 6 Déc - 22:16

Ricardo Piglia
(Né en 1941)


Ricardo Piglia Piglia10

Ricardo Emilio Piglia Renzi (Adrogué, province de Buenos Aires, 24 novembre 1941) est un écrivain argentin.

Ricardo Piglia a étudié l'Histoire à l'Université nationale de La Plata. Puis il a travaillé pendant une décennie dans des maisons d'édition de Buenos Aires, y a dirigé la Série Noire, célèbre collection de romans policiers qui a publié Dashiell Hammett, Raymond Chandler, David Goodis et Horace McCoy. "J'ai commencé à lire des policiers presque comme une suite naturelle de mon intérêt pour la littérature américaine. On lit Fiztgerald puis Faulkner et rapidement on rencontre Hammett et David Goodis. Plus tard, entre 1968 et 1976, j'ai lu des policiers par nécessité professionnelle, comme directeur de collection".
Piglia est aussi critique et essayiste. Il a écrit des essais sur Roberto Arlt, Borges, Sarmiento, Macedonio Fernández et sur d'autres écrivains argentins. Depuis 1977 il a été professeur invité dans diverses universités des États-Unis dont celles de Harvard et Princeton où il travaille actuellement. Il a composé avec le musicien Gerardo Gandini l'opéra La ciudad ausente, basé sur son propre roman et joué pour la première fois en 1995 au Teatro Colón à Buenos Aires. Son œuvre a été traduite en plusieurs langues, notamment en anglais, français, italien, allemand et portugais.

Oeuvres traduites en français :

  • Faux Nom (nouvelles, 1975)
  • Respiration artificielle (roman, 1980)
  • Rencontre à Saint-Nazaire (nouvelle, 1989)
  • Argent brûlé (roman, 1997)
  • La ville absente (roman, 1992)
  • Le dernier lecteur (essai, 2005)
  • Cible nocturne (roman, 2010)


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Message par Exini Mar 6 Déc - 22:18

Ricardo Piglia Livre_12

"Argent brûlé" de Ricardo PIGLIA

1965, Buenos Aires. Gaucho Dorda, "Bébé" Brignone, Mereles "le corbeau" et une poignée d'autres gangsters vont attaquer le fourgon menant le salaire des fonctionnaires municipaux à la mairie. Malito dirige les opérations et a tout organisé. Après le braquage sanglant, les bandits vont quitter le pays mais veulent doubler les civils qui les ont renseignés et qui vont les aider à s'extrader. S'ensuit une traque entre ces derniers et le commissaire Silva sur le territoire uruguayen.

Malgré le synopsis (et la couverture), ce livre n'a pas grand chose à voir avec le roman noir. Il est tiré d'un fait divers qui se déroule durant les années troubles (1955 à 1983) durant lesquels péronistes et militaires se disputent le pouvoir. Ceci est palpable durant la première partie et le début de la fuite. Les gangsters fuient l'Argentine pour garder le butin, mais surtout pour échapper aux tortures et sévices dont presque chacun a déjà été victime.

L'auteur instille un climat d'attente, de violence et de peur utilisant tour à tour le style romancé, journalistique et administratif (rapports), répétant parfois la même scène plusieurs fois sous ces différentes formes.
Lu ainsi, ça peut paraître rébarbatif, mais l'auteur jongle avec ces styles et ces répétitions pour intensifier l'ambiance, la ralentir lors des moments d'attente, la rendre plus poisseuse si le besoin s'en fait sentir.

Les personnages, et ceux des "jumeaux" particulièrement (appelés ainsi non parce qu'ils sont frères mais qu'ils se comprennent sans rien dire) Gaucho Dorda et "Bébé" Brignone sont étudiés (c'est le mot) en profondeur.

La partie de l'attaque finale pour la capture du groupe dure près de 70 pages - le tiers du livre à peu près. Si ça peut paraître long, c'est que l'arrestation dura près de 15 heures, et l'écriture décrit ainsi tour à tour l'attente, la peur puis la folie des assiégés. Mais elle n'oublie pas l'extérieur et les réflexions, les tactiques et tentatives des policiers, l'attroupement des curieux, l'intervention des médias près à tout pour arracher la meilleure audience. C'est aussi à ce moment là qu'on en apprend le plus sur les personnages principaux, empêtrés dans leurs angoisses personnelles, obsessionnelles.

Sans être un roman incontournable, c'est un livre qui tient en haleine non pas dans le suspense, mais plutôt dans l'attente de cette fin que l'on sait inéluctable.

"Sous les feux des camions et des torches électriques, dans la zone éclairée par la lumière des projecteurs pour que les voyous ne puissent pas s'échapper par les fenêtres, gisaient sur le trottoir la dépouille de ces deux garçons morts et du troisième, blessé au ventre. Plutôt que deux jeunes morts, on eut dit (selon le chroniqueur d'"El Mundo"), sortis d'une bétonneuse, des débris d'os, de bouts d'intestins et de tissus qui pendouillaient, dont il était impossible de supposer qu'ils étaient dotés de vie. Car ceux qui meurent blessés par des balles ne meurent pas proprement comme dans les films de guerre, où les blessés font une pirouette élégante avant de s'effondrer, tout entiers, comme des poupées de cire. Non, ceux qui meurent dans une fusillade sont déchiquetés par les balles et des morceaux de leurs corps restent éparpillés sur le sol, comme les restes d'un animal à la sortie de l'abattoir"

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mots-clés : #criminalite #regimeautoritaire
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