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Dominique Fabre

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Message par topocl Mer 10 Avr - 9:10

Dominique Fabre
Né en 1960


nostalgie - Dominique Fabre Proxy113

Dominique Fabre, né en novembre 1960 à Paris, est un écrivain français.
De famille d’accueil en internat, Dominique Fabre grandit dans un milieu difficile où la littérature est un luxe et les livres se font rares. C’est donc en autodidacte acharné qu’il se passionne pour les lettres et pousse la porte de khâgne après le bac, avant d’obtenir une maîtrise de philosophie à l’université de Nanterre. Le diplôme en poche, il commence à envoyer des manuscrits à quelques maisons d´édition, tout en vivotant de petits boulots, d’abord en France, puis en Nouvelle-Orléans où il s’installe à l’âge de 23 ans. De retour en France, alors qu’il est correcteur pour le Journal du textile, le jeune écrivain trouve auprès des habitués d’une cafétéria le modèle de Pierre Lômeur, personnage chômeur auquel il consacre son premier roman ‘Moi aussi un jour, j’irai loin’ (paru en 1995). Ses ouvrages suivants, Fantômes (2001), Mon quartier (2002) ou encore La Serveuse était nouvelle (2005), seront eux aussi dédiés aux anonymes, aux petites gens, auxquels l’auteur donne la parole, toujours pour évoquer les écorchures qui rythment la vie des laissés-pour-compte. L’absence du père, la famille d'accueil, la banlieue : l’enfance de l’écrivain rejaillit elle aussi au fil des textes, d’une simplicité et d’une poésie rares, notamment dans J’attends l’extinction des feux (2008) et J'aimerais revoir Callaghan (2010).  

Œuvres

   • Moi aussi un jour j'irai loin, 1995
   • Ma vie d'Edgar, 1998
   • Celui qui n'est pas là, 1999
   • Fantômes, 2001 : Page 1
   • Mon quartier, Fayard, 2002
   • Pour une femme de son âge, Fayard, 2003
   • La serveuse était nouvelle, Fayard, 2005
   • Le Perron, Cadex, 2006
   • Les Types comme moi, Fayard, 2007 : Page 1
   • J’attends l'extinction des feux, Fayard, 2008
   • Les Prochaines Vacances, Le Chemin de fer, 2008
   • Avant les monstres, Cadex, 2009
   • J’aimerais revoir Callaghan, Fayard, 2010
   • Il faudrait s'arracher le cœur, L'Olivier, 2012
   • Des nuages et des tours, L'Olivier, 2013
   • Photos volées, L'Olivier, 2014 : Page 1
   • Je t’emmènerai danser chez Lavorel, Fayard, 2014
   • La Mallette, Cénomane, coll. « Mots-manbules », 2014
   • En passant (vite fait) pat la montagne, Guérin, 2015
   • Les Soirées chez Mathilde, L'Olivier, 2017
   • Le grand détour, Éditions Light Motiv, 2018
   • Les enveloppes transparentes, Éditions de l'Attente, 2018
   • Je veux rentrer chez moi, Stock, 2019
Source le figaro

màj 10/04/2019

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Message par bix_229 Mer 10 Avr - 13:00

nostalgie - Dominique Fabre Fabre10


Dominique Fabre : Fantomes. - Le Serpent à plumes, 2001

Ce roman est la suite logique de Ma vie d'Edgar, tous deux inspirés de la vie de l'auteur.
J'ai beaucoup aimé ces deux livres. Et aussi ce type d'écrivain qui parle si bien de ces enfants un peu "différents", qui ont des "courts circuits" dans la tête... Et de gros besoins d'affection inassouvis.
Edgar enfant, puis Edgar ado, vit avec sa mère Isabelle, qu'on appelait encore une fille-mère en 1975, parce qu'elle n'avait pas de mari.
D'enfance en adolescence, Edgar cherche son père, puis un père. Et il quête aussi l'affection de sa mère. Désespérément. En vain. Faute de les trouver et de pouvoir en parler, Edgar frôle des abîmes de désespoir. Il le dit souvent : je n'ai pas l'impression d'être vivant.
De chez sa mère à la pension et retour, tel est son parcours sans espoir. Edgar broie du noir. Il rêve souvent, se parle à lui même, mais il trouve l'adolescence ennuyeuse, interminable et il n'a n'a pas vraiment envie de connaitre la suite.

Il y a eu des parenthèses heureuses pourtant, la famille d'accueil tellement chaleureuse, mais parenthèse seulement. Alors Edgar rêve à ce qu'il n'a pas : un père présent, une mère complice, rieuse et affectueuse. Une petite amie.

Dominique Fabre connait la douleur d'Edgar et il en parle avec la sobriété et la retenue de ceux qui savent. Et pour avoir cette simplicité-là, il faut du temps et du talent.

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Message par topocl Mer 10 Avr - 16:20

Photos volées

nostalgie - Dominique Fabre 41xkst10

C’est l’histoire d’un quinquagénaire avancé qui n’a pas réussi grand-chose dans la vie. Mal aimé par sa mère célibataire, son mariage s’est délité dans la souffrance de l’enfant non venu. Photographe de profession, il a dû abandonner son métier pour un travail de bureau sans intérêt, et le voila licencié. C’est comme un grand vide que viennent combler des visites amicales, des bières solitaires à la terrasse de cafés, des ballades, souvent nocturnes, le long de la Seine, des rencontres à Pôle Emploi; il reprend quelques photos ; il ressort son stock de milliers de photos qu’il classe et regarde, sa vie se déroule par petits bouts au gré des images, le passé répond au présent, la vie avance à tous petits pas au fil des mois.

Il y a une petite musique douce–amère dans ce bouquin, dont j’ai longtemps cru qu’il était l’image d’un désenchantement hésitant avec le désespoir, mais où au fil des pages, des petits moments, de la bienveillance de tous et de la modestie du héros, la douceur va finir par l’emporter, au moins pour un temps, et, un temps, c’est déjà ça.

On suit sans discontinuer la pensée de Jean, qui va et vient, fait des détours, rappelle des choses oubliées ou des souvenirs obsédants, observe des détails cocasses ou sans intérêt (ah ! l’importance du détail!) , s’intéresse aux autres - qui le lui rendent, un peu – et  se contente finalement de ce peu là, qui pour lui est beaucoup.

Les photos qu’il avait un temps reléguées sont la preuve que sa vie, si ordinaire, n’en était (est) pas moins une vie singulière, irremplaçable. Ce ne sont pas  les illusions perdues de la jeunesse, car il en avait finalement peu, d’illusions. C’est la vie qui passe avec son cortège de bons et de mauvais moments, l’idée que trois ans de bonheur justifient bien tout le reste, sans doute, et que le reste est finalement vivable, peut-être même un peu plus par moments, c’est déjà ça.

Le mot clé "couverture ridicule" n'existe pas?
Mots-clés : #contemporain #nostalgie #solitude

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Message par bix_229 Mer 10 Avr - 16:40

nostalgie - Dominique Fabre 51jyxu10

LES TYPES COMME MOI

Dominique Fabre a commencé par parler de gamins et d' ados qui lui ressemblaient beaucoup... Un peu paumés, un peu déboussolés, un peu différents... En quête éperdue d' affection.
A présent il parle de types comme lui, comme nous, enfin peut-être...
En tout cas des gens de peu, des gens sans histoire... C' est ce qu' il dit le narrateur. Et comme eux, il ne hausse jamais le ton. Toujours au bord de l' émotion, de l' épanchement. Comme eux, il n' pas les mots pour le dire ni l' occasion de l' exprimer. Et ce genre de souffrance silencieuse est parfois terrible à vivre et pire encore, à décrire.

La vie passe, le narrateur a 54 ans. Il a déjà raté beaucoup de choses. Et il se répète de plus en plus souvent qu' il est trop tard. Trop tard en tout cas pour avoir une seconde chance d' aimer.
D' aimer d' amour. Il y a en lui une félure qui grandit chaque jour, où s' engouffrent le stress au travail, la mélancolie, la solitude. Il a pourtant un fils qu' il aime et qui est une part de lui-même, tout comme Marc-André son meilleur ami. Et puis un jour apparaît Jean, un autre ami d' enfance, qui lui, a tout raté. Jean n' a plus que ses souvenirs d' enfance, celui de la petite amie qu' il a connue ado, et puis sa mère qui vieillit à Marseille. Et quelques photos. Il refuse d' aller plus loin et gâche volontairement les dernières chances qu' on lui offre. Au lieu d' avancer, il régresse et décide d' aller retrouver sa mère.

Le narrateur lui, fait la connaissance de Marie qu'il a rencontrée sur Internet et qui est malade, mais qu' il aime bientôt. Et qui l' aime aussi. Ainsi renaît une vie qui semblait s' éteindre. Une vie précaire, mais réelle.

On est contents pour lui.

Que voulez-vous, ces histoires de type comme lui, j' aime. Parce que les types comme lui, ce sont peut-être les meilleurs d' entre nous.

- Marie lisait beaucoup. Quand j' arrivais elle dormait souvent aussi. Dès qu' elle a pu se relever après l' opération, elle s' est occupée d' elle, de se maquiller, elle ne voulait pas se laisser faire.
Je suis allé au rez de chaussée du Printemps avec un tube de rouge à lèvres, elle voulait que je lui trouve le même. ça m' a bien plu de faire ça. Elle mettait du parfum, le Chanel 5 elle supportait encore.
- Je ne sens pas la maladie, c' est vrai ? Tu ne mentirais pas ?
Ses copines passaient presque chaque jour...Je les voyais débarquer avec des fleurs ou des bonbons. Quand elles partaient, Marie donnait tout ça aux infirmières, aux aides soignantes qui nettoyaient les couloirs et les chambres. Peu à peu, à la voir vivre comme ça, presque à la dérobée, je me disais qu' elle était une vraie chance pour moi.




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Message par églantine Mer 10 Avr - 22:29

topocl a écrit:Photos volées

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Le mot clé "couverture ridicule" n'existe pas?
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