Lise Gaignard
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Lise Gaignard
Lise Gaignard est psychanalyste et chercheuse en psychologie du travail.
Elle a travaillé douze ans en psychiatrie, dans les cliniques de psychothérapie institutionnelle de la Chesnaie puis de La Borde, ensuite en maison d’arrêt et auprès de déficients profonds. Installée comme psychanalyste en ville depuis vingt ans, elle a soutenu une thèse sur la place du travail dans la cure psychanalytique.
multitudes.net
quatrième de couverture a écrit:« Ce livre parle de notre voisin de palier, de la femme au comptoir ou derrière le guichet ; il parle de nous, de notre monde ordinaire, avec nos mots, ceux de tous les jours. Des mots qui ne prennent pas de gants, directs sur ce monde banal et cruel. Rien de spectaculaire, rien que l’ordinaire. Mais des drames, des gens qui craquent ou qui meurent, sans que ralentisse le cirque infernal, “comme si de rien”. Ceux qui parlent, d’ailleurs, étaient à fond dans le circuit, jusqu’au pépin… Quelque chose est arrivé qui les a mis hors course, les yeux dessillés. C’est ce moment de la prise de conscience, quand ils envisagent leur compromis-sion dans le système néolibéral à s’en rendre malade, que Lise Gaignard saisit ici sur le vif. »
(Extrait de la Préface de Pascale Molinier)
Editions d'une
Un livre dur, direct et sans solution apparente. Une suite de témoignages ponctuels, notes d'un ou deux entretiens, de travailleuses et travailleurs de milieux très divers. Un panorama d'une belle partie de ce qui peut déconner, "foutre le camp", régresser ou je ne sais quoi dans notre belle société et d'abord des drames individuels. Plus que du ras le bol, des trop pleins, des impasses, de la rage, du désespoir, une impossibilité du sens dans le travail.
Chacun(e) y va de la description de son travail et de ce qui ne va plus : collègues, moyens, consignes, pression... sentiment d'injustice, de peur et d'être empêché de faire son travail "bien" ou simplement comme il devrait être fait. Ce qui va de s'y sentir reconnu (pas au sens de devenir roi du monde mais simplement d'exister normalement) au respect des individus ou de normes de sécurité, ou de la loi.
La constante c'est la perte de repère, le sentiment d'échec, d'incapacité. Échec de qui pourrait on lire entre les lignes ? Car ces gens qui n'ont pu continuer temporairement ou plus veulent le faire leur travail. Donc c'est dur et on peut s'y reconnaître, plus ou moins, souvent, toujours un peu au moins.
Nouvelles modes de management et leurs novlangues, engrenage d'une démission personnelle et collective qui aboutit à ces situations, tout ça pour essayer de remplir le contrat ?
Ils sont concrets ces témoignages sur deux ou trois petites pages, des coups de poing à l'estomac.
Difficile d'arriver à une idée arrêtée à la fin tellement c'est multiple dans les personnalités : faisons attention ? Pourquoi en arriver à un rapport conflictuel à son travail (plus qu'aux gens qui l'habitent) ? ... Pourquoi en être à un rapport conflictuel au travailleur ? Pourquoi l'enjeu n'est-il plus seulement le travail mais la personne, sa supposée inadaptabilité comme une faillite personnelle ?
Ca fait peur au royaume des fausses économies de bout de chandelle et de la joie obligatoire...
Mots-clés : #mondedutravail #temoignage
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Keep on keeping on...
Re: Lise Gaignard
la syndicaliste qui est en moi pense que c'est intérêssant, utile une telle lecture.
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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