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Friedrich von Schiller

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Friedrich von Schiller Empty Friedrich von Schiller

Message par Dreep Jeu 15 Déc - 23:13

Friedrich von Schiller

Friedrich von Schiller 800px-11

(1759 - 1805)

Biographie :

Johann Christoph Friedrich Schiller est né en 1759 à Marbach am Neckar, dans le Saint-Empire romain germanique, d’un père militaire dans les armées du Wurtemberg. Quelques années plus tard, vers 1766, sa famille s’installe à Louisbourg et y reste jusqu’en 1780. Bien qu’il passe son enfance et sa jeunesse dans une certaine pauvreté, il attire l’attention du duc de Wurtemberg, Charles-Eugène, qui lui propose d'intégrer les rangs de l'établissement qu'il a créé, la Karlsschule. En 1773, Schiller commence à étudier le droit puis, à partir de 1775, la médecine.

En 1780, il écrit son Diplomarbeit (travail de diplôme) et devient médecin militaire à Stuttgart. En 1781, il publie Les Brigands anonymement et ses relations avec le duc de Wurtemberg se tendent. En 1782, Schiller, médecin militaire, se retrouve en détention quelques jours à Asperg pour cause d’éloignement non autorisé (presque de la désertion). Il était allé assister à Mannheim, ville de l'Électorat de Palatinat, à la représentation de sa pièce Les Brigands sans autorisation.

En 1783, il travaille comme bibliothécaire et obtient un contrat jusqu’en 1785 comme poète de théâtre à Mannheim au service de l'électeur Charles-Théodore de Bavière. Pendant quelques années, il déménage souvent : Leipzig et Dresde (Électorat de Saxe), puis Weimar (Duché de Saxe-Weimar), sous la protection du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach, où il rencontre pour la première fois Goethe en 1788. Demeurant dans le duché, à la fin de cette année, il décroche une place de professeur d’histoire et philosophie à Iéna où il s’installe l’année suivante. Il écrit des œuvres historiques. Il sympathise alors avec un autre personnage célèbre de son temps : Wilhelm von Humboldt.

En 1790, il épouse Charlotte von Lengefeld (1766-1826) (sœur de Caroline von Beulwitz), avec qui il aura quatre enfants. En 1791, il devient pensionnaire du prince Frédéric-Christian II de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg. En 1794, Goethe le pousse à écrire pour le journalisme satirique. Il réprouve également l'adultère et le remariage de sa belle-sœur avec son ami Wilhelm von Wolzogen.

En 1798, il apprend que depuis six ans, le 26 août 1792, la France de la Révolution française lui a accordé la citoyenneté française, à la suite de ses nombreux écrits contre les tyrans.

En 1799, il retourne à Weimar où Goethe le convainc d’écrire de nouvelles pièces de théâtre. Il prend avec Goethe la direction du théâtre de la Cour ducale qui se place très vite à la pointe de la scène théâtrale allemande, permettant une renaissance du genre dramatique. En 1802, il est anobli : la particule von est ajoutée à son nom. Il reste à Weimar jusqu’à sa mort de la tuberculose, à l'âge de 45 ans.

Bibliographie :

Poésie

1776 : Le Soir
1777 : Le Conquérant
1780 : Élégie sur la mort d’un adolescent.
1785 : Ode an die Freude) chantée dans le quatrième et dernier mouvement de la Symphonie n° 9 de Beethoven et devenue l'Hymne officiel de l'Union européenne (Hymne à la joie)
1786 : L'histoire du monde est le tribunal du monde
1789 : Les Dieux de la Grèce, Les Artistes
1795 : L’Image voilée de Saïs
1797 : Ballades, Xénies (écrit avec Goethe)
1799 : Les Mots de l’illusion parlant du Droit, du Bonheur et de la Vérité
1802 : Cassandre
Date inconnue : L’ancienne Pompéi est ressuscitée

Essais

1777 : Sur les relations de la nature bestiale de l’homme avec sa nature mentale
1784 : Le Théâtre considéré comme une institution morale
1792 : De la cause du plaisir que nous prenons aux objets tragiques
1793 : Sur la grâce et la dignité, Fragment sur le sublime, Du pathétique
1795 : Sur la poésie naïve et sentimentale, Sur l’éducation esthétique de l’homme (dans Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme), Sur les limites du beau, Sur le danger des mœurs esthétiques et Sur l'utilité morale des mœurs esthétiques
1797 : Sur la poésie épique et dramatique (écrit avec Goethe)
1798 : Du sublime

Théâtre

1781 : Les Brigands (Die Räuber) qui inspira l’opéra I masnadieri de Giuseppe Verdi
1782 : La Conjuration de Fiesque de Gênes (Die Verschwörung des Fiesco zu Genua) qui inspira l'opéra Fiesque d’Édouard Lalo et le film muet italien La congiura dei Fieschi de Ugo Falena
1783 : Cabale et Amour ou Intrigue et Amour (Kabale und Liebe - Ein bürgerliches Trauerspiel) qui inspira l’opéra Luisa Miller de Giuseppe Verdi
1787 : Don Carlos (Don Karlos, Infant von Spanien) qui inspira l’opéra homonyme de Giuseppe Verdi
1797 : L’Almanach des Muses (Musenalmanach)
1799 : Wallenstein qui inspira l'œuvre symphonique homonyme de Vincent d'Indy
1800 : Marie Stuart (Maria Stuart) qui inspira l’opéra Maria Stuarda de Gaetano Donizetti
1801 : La Pucelle d'Orléans (Die Jungfrau von Orléans) qui inspira l’opéra Giovanna d'Arco de Giuseppe Verdi, l’opéra homonyme de Piotr Ilitch Tchaïkovski et le poème symphonique Jeanne d'Arc de Moritz Moszkowski.
1803 : La Fiancée de Messine (Die Braut von Messina)
1804 : Guillaume Tell (Wilhelm Tell) qui inspira l’opéra homonyme de Gioachino Rossini et le film muet italien Guglielmo Tell de Ugo Falena

Traductions

Macbeth de Shakespeare (1800)
Phèdre de Racine
Iphigénie à Aulis d’Euripide

Récit

Le Criminel par infamie

Histoire

1788 : Histoire de la révolte qui détacha les Pays-Bas de la domination espagnole
1789 : Qu’appelle-t-on histoire universelle, et pourquoi l’étudie-t-on ?
1790 : Histoire de la guerre de Trente Ans

Correspondance

Lettres à Körner, Guillaume de Humboldt, Goethe, etc.
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Message par Dreep Jeu 15 Déc - 23:15

Don Carlos

Friedrich von Schiller Don-carlos

Pour ce qui est de l’usage du vers Shakespearien dans le théâtre allemand, Lessing a devancé Schiller (de peu, de quelques années). Mais que ce soit Les Brigands ou Don Carlos, les pièces de Friedrich sont plus sombres, plus terribles. Schiller semble même plus digne du dramaturge anglais dans le sens où les sentiments des personnages ressortent avec une vivacité beaucoup plus forte, à grand renfort d’images dépeignant aussi bien la jalousie que la détermination des personnages. Le contexte de Don Carlos appelle cette dernière : les provinces des Pays-Bas sont alors sous le joug espagnol et de son roi Philippe II, dont l’autorité est compromise du fait d’une révolte… Don Carlos est le fils de Philippe II et Schiller a créé le Marquis de Posa. Un héros étonnant à l’aune de l’antagonisme philosophique qu’il relève face au monde sanguinaire et tyrannique du roi espagnol. Dans ce monde, dans ce palais royal et au sein même d’un cadre relativement intime, le double jeu est de mise. La parole est contrainte, le mouvement aussi ― au point qu’une absence de dix minutes vaut un exil de dix ans (ce n’est qu’un détail de la pièce) ; l’amour de Don Carlos est aux prises avec ces contraintes. Forte de ces nombreuses scènes et d’une trame complexe, on a l’impression d’avancer dans le noir avec les personnages de Don Carlos. Jusqu’à la scène finale, nul n’est omniscient, on se trompe et l’on se retrouve parfois dans des situations qui tiennent du quiproquo comique, mais qui aggravent les choses encore plus ! C’est dire si cette pièce est vivante, haletante, stupéfiante ― dans ce mouvement soutenu d’entrevues et de fourberies, l’on a besoin parfois de revenir en arrière pour comprendre ce qui s’est passé, et l’on a peur de la suite. L’atmosphère des pièces de Schiller a beau être terrifiante, ce qui marque encore plus est cette révolte qui sourd à chaque tirade, et même dans le désespoir du monarque. Le Marquis scrute l’homme et ses chaînes avec intelligence, une pénétration bluffante ― c’est par les idées de ce personnage que cette révolte prend de l’ampleur, et par tous les sentiments qui y sont attachés… ils vibrent à l’unisson.
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Message par Bédoulène Ven 16 Déc - 7:54

merci Dreep, ton commentaire révèle ton plaisir de lecture.

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