Traces : Que reste-t-il de vos lectures de novembre 2019 ?

Une très bonne lecture d'Halloween : La Maison hantée, de Shirley Jackson.
Une petite pièce en un acte de Marivaux, pas inoubliable : L'École des mères.
Une déception : Roméo et Juliette, de Cocteau.

Une déambulation dans les Maximes de La Rochefoucauld qui initie, je l'espère, un cycle de lectures des grands moralistes.

j'ai lu aussi "La Maison hantée, de Shirley Jackson." ** 1/5

Gaspard Hauser de Wassermann Jakob ***1/5

Une ferme africaine de Karen Blixen ***

D'abord :

- Dans l'œil du faucon : Kathleen Jamie
- Enfance : Nathalie Sarraute

Puis :

- Docteur Glas : Hjalmar Soderberg
- Plaisirs d'été : Herman Bang
- La Liseuse : Paul Fournel

Quasimodo a écrit:Une déambulation dans les Maximes de La Rochefoucauld qui initie, je l'espère, un cycle de lectures des grands moralistes.

Du coup, j'ai remis le nez dedans...

La Rochefoucauld a écrit:La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples.

Que l'on peut appliquer à d'autres sphères ? Comme la famille ?...

Une seule lecture mais elle fut mémorable (merci topocl pour l'ouverture du fil d'auteur !) :

Tous les hommes du roi (Robert Penn Warren) ****

bix_229 a écrit:D'abord :
- Plaisirs d'été : Herman Bang

C'est un auteur qui m'intéresse. Verdict ?

Louvaluna a écrit:

Quasimodo a écrit:Une déambulation dans les Maximes de La Rochefoucauld qui initie, je l'espère, un cycle de lectures des grands moralistes.

Du coup, j'ai remis le nez dedans...

La Rochefoucauld a écrit:La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples.

Que l'on peut appliquer à d'autres sphères ? Comme la famille ?...

Ô combien !

Ce que j'aime, dans ces maximes, c'est y reconnaître des personnes que je connais (moi compris, misère de nous), et plus encore des personnages de la littérature.

Quasimodo a écrit:

bix_229 a écrit:D'abord :
- Plaisirs d'été : Herman Bang

C'est un auteur qui m'intéresse. Verdict ? :

Très beau souvenir de mon côté de son très sensible Katinka (Ved Vejen pour le titre original)
mais n'ai pas poussé la lecture plus loin à ce jour.

Sinon, retours sur les lectures de novembre :

Très (voire très très) bon :
Andreï Makine - L'archipel d'une autre vie
Hermann Hesse - Narcisse et Goldmund
Eyvind Johnson - Le roman d'Olof
Jonathan Coe - Testament à l'anglaise / Le cœur de l'Angleterre

Bonne découverte : Johanna Sinisalo - Avec joie et docilité
Déceptions : Aki Ollikainen - La faim blanche et Mika Biermann - Un blanc

Et avec quelques mots :

Andreï Makine - L'archipel d'une autre vie > un sujet dur (une chasse à l'homme dans la taïga sibérienne en pleine période stalinienne) traité avec une belle plume pleine de justesse et sensibilité. En filigrane, un questionnement assez universel sur l'"Homme", l'Histoire, la société, la nature, etc. Beau texte, indéniablement, qui appellera d'autres lectures de l'auteur.

Hermann Hesse - Narcisse et Goldmund > beau récit de Hesse qui dépeint dans l'Allemagne médiévale les amitiés entre deux âmes sœurs aux chemins antagonistes : Narcisse, modèle de sagesse, de science et de spiritualité et Goldmund, esprit plus dionysiaque ivre de nature, d'aventures et d'art (cousin lointain du Gilbert du Pape des escargots de Vincenot?). Moins abouti que son fantastique Jeu des perles de verre, n'en demeure une lecture belle et marquante!

Eyvind Johnson - Le roman d'Olof > texte autobiographique porté par un lyrisme et un ancrage terrien très agréables, avec de véritables passages poétiques, aussi beaux que surprenants. A la croisée d'un Hamsun et d'un Vesaas.

Jonathan Coe - Testament à l'anglaise > où l'on se rend compte que Coe détient tout de même un vrai talent littéraire! Habile et jubilatoire dans sa construction, drôle et de plus en plus terrible jusqu'à son escalade finale (outrageusement excessive, mais qu'attendre d'autre à ce point de récit?   ). Et derrière cet habillage faussement trivial, un pamphlet politique très richement documenté qui fait la part belle à toutes les horreurs lobbyistes (vente d'armes, agroéconomie, finances, média etc.). Impressionnant.  

Jonathan Coe - Le cœur de l'Angleterre > nouvel opus poursuivant le récit de la vie de Benjamin Trotter et de ses pairs : ado fantasque dans l'Angleterre des 70s de Bienvenue au Club, adulte paumé dans celle de Tony Blair 20 ans plus tard (Le cercle fermé). A l'aube de ses 60 ans, les années 2010s sonneraient-elles enfin pour lui les prémisses d'une période de paix et de maturité? C'est en tous cas un véritable plaisir de retrouver toute cette galerie de personnages, à l'heure où la fiction de Coe traverse le temps pour rejoindre notre quotidien troublé, avec comme invités d' "honneur" Trump et le Brexit. Une vrai bonne saga qui, au-delà du plaisir littéraire qu'elle suscite, propose une étude socio-politique intéressante de l'Angleterre moderne.  

Johanna Sinisalo - Avec joie et docilité > dystopie réussie qui, pour reprendre la présentation d'Actes Sud, "nous invite à nous interroger sur les mécanismes de la manipulation des masses et la place de la femme dans nos sociétés". A découvrir!

Aki Ollikainen - La faim blanche > un sujet dur (la survie en temps de famine dans la Finlande du XIXe s) traité avec une belle plume pleine d'images… mais néanmoins ni la construction du récit ni les personnages ne m'ont réellement touchés.

Mika Biermann - Un blanc > entre roman noir et journal de bord d'une exploration arctique tournant au vinaigre, un récit un peu trop superficiel qui peine à accrocher le lecteur.[/b][/b]

merci Burly !

j'ai dans l'idée de lire, (dès que le temps me le permettra) les 3 premiers auteurs !

C’est bien que tu parles de Jonathan Coe, les romans que tu cites étaient justement ceux que j’envisageais de lire très prochainement ;-)

@Quasimodo
@bix_229 a écrit:
D'abord :
- Plaisirs d'été : Herman Bang
C'est un auteur qui m'intéresse. Verdict ? :

J'ignore si tu connais déjà Bang. C'est un auteur pessimiste et meme tragique.
Par exemple Mikael, où on lit en filigrane l'un des problèmes de l'auteur.
Mais c'est un écrivain original et novateur.
Un grand écrivain.
Dans le cas de Plaisirs d'été, j'ai été pris à contre pied. En effet c'est un livre
plein de fantaisie, un peu délirant comme un cartoon de Tex Avery.
En fait, le noirceur tient au fait peut etre que les personnages sont des marionnettes un peu folles
et qui apparaissent et  prolifèrent soudain là où on ne les attendait plus.

Je vous encourage, quasi et toi, à lire Bang.

Merci @bix_229 et @Burlybunch pour vos avis. J'ai justement Mikaël dans ma bibliothèque. J'ai découvert Bang dans Le Tournant, puisque c'est l'un des auteurs favoris de Klaus Mann.

Burlybunch a écrit:Andreï Makine - L'archipel d'une autre vie > un sujet dur (une chasse à l'homme dans la taïga sibérienne en pleine période stalinienne) traité avec une belle plume pleine de justesse et sensibilité. En filigrane, un questionnement assez universel sur l'"Homme", l'Histoire, la société, la nature, etc. Beau texte, indéniablement, qui appellera d'autres lectures de l'auteur.

Le premier (et à ce jour le seul) livre d'Andreï Makine que j'aie lu : j'ai eu le même sentiment. Une vraie joie de lecteur même si c'est loin d'être un livre gai ou frivole. Son dernier roman a été assez décrié, je suis curieux de le découvrir.

Novembre ?

Livres :
- Glaise de Franck Bouysse <- bof bof bof (pardon, avec du vocabulaire)
- La danseuse du Gai-Moulin de Simenon <- préface de celui du dessus mais mieux
- La guinguette à deux sous de Simenon <- même chose mais encore mieux !
- Rue sans joie Indochine (1946-1962) de Bernard Fall <- aussi instructif qu'effrayant

Films :
- Le Poulpe <- funky à Saint-Nazaire
- Time Limit / La Chute des héros <- film de guerre alternatif venu du théâtre