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Daniel Arsand

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Message par topocl Ven 2 Déc - 18:03

Daniel Arsand
Né en 1950

genocide - Daniel Arsand Images18


Daniel Arsand se présente sur le site de la Société des gens de Lettres

Je suis né le 9 juillet 1950 en Avignon. J’ai passé mon enfance et mon adolescence à Roanne, dans le département de la Loire.
J’ai été libraire. Tout d’abord à la librairie Plaine à Saint-Étienne, puis aux librairies Fontaine à Paris. J’ai exercé ce métier pendant dix-sept ans. En parallèle j’ai monté avec des amis une petite maison d’édition, les Éditions de la Sphère. C’était en 1979. Nous avons publié Consuelo de George Sand et une traduction d’un roman de l’écrivain irlandais John McGahern, L’Obscur. Ensuite j’ai dirigé une collection de reprints chez Balland (auteurs publiés : Madame de Genlis, Daniel Stern – Marie d’Agoult -, Pierre Loti, etc…).

En 1989, je publie mon premier livre. C’est la biographie d’une actrice des années 30, Mireille Balin, aux éditions de la Manufacture, Mireille Balin ou la beauté foudroyée.

En 1992, je deviens à la fois attaché de presse et éditeur de littérature étrangère dans cette même maison d’édition. Seront entre autres publiés William Trevor et Richard Cobb.

En 1993, je deviens lecteur aux éditions Phébus.

Et en l’an 2000, après avoir été attaché de presse aux éditions du Rocher, responsable des littératures anglo-saxonne et espagnole, chez Phébus, puis de l’ensemble de la littérature étrangère (principaux auteurs publiés : Hugo Hamilton (Prix Femina étranger 2004), Keith Ridgway (Prix Femina 2001), Karel Schoeman (Prix du Meilleur Livre étranger 2009), Elif Shafak, Joseph O’Connor, Klaus Mann, Annemarie Scharwzenbah, Herman Bang, Amanda Smyth (Prix du Premier roman étranger 2010), Julie Otsuka, Renkt Ohlsson, Ana Maria Matute, Guillermo Arriaga, Rax Rinnekangas, Victoria Lancelotta, Roy Parvin).

En 1996, j’ai publié mon premier livre de fiction, un recueil de nouvelles, Nocturnes chez H.B. Éditions. En 1998, ce sera La Province des ténèbres (Phébus) qui obtiendra le Prix Femina du Premier roman, puis En silence (Phébus, 2000, Prix Jean Giono), La Ville assiégée (Éditions du Rocher, 2000), Lily (Phébus, 2002), Ivresses du fils (Stock, 2004), Des chevaux noirs (Stock, 2006, Grand Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres), Des amants (Stock, 2008), Alberto (Éditions du chemin de Fer, 2008) et enfin Un certain mois d’avril à Adana (Éditions Flammarion, 2011).

Certains de mes livres ont été traduits en plusieurs langues : anglais, espagnol, catalan, grec, allemand, portugais, brésilien, italien. Ils sont étudiés et sont sujets de thèses à l’Université de Beyrouth à la demande du professeur Nicole Chalhoub.
Depuis 2007, je suis administrateur sortant à la Société des Gens de Lettres.
J’ai également été membre de la commission Romans au CNL présidée par Paule Constant, puis par Pierrette Fleutiaux au début des années 2000.

Bibliographie :

Mireille Balin ou la beauté foudroyée, 1989.
Nocturnes, 1996.
La Province des ténèbres, 1998
En silence, 2000
La Ville assiégée, 2000.
Lily, 2002.
Ivresses du fils, 2004.
Des chevaux noirs, 2006.
Des amants, 2008
Alberto, 2008.
Un certain mois d'avril à Adana, 2011
Que Tal3, 2013.
Je suis en vie et tu ne m’entends pas, Actes sud, 2016.

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Message par topocl Ven 2 Déc - 18:04

Un certain mois d'avril à Adana

genocide - Daniel Arsand T_bmp110


Daniel Arsand
est de Roanne, il le clame et le proclame, il a vécu dans ma ville d ‘adoption, dans la rue même où j’habite maintenant, et par un effet anti-clocher, je n’ai jamais rien lu de lui. Je me disais qu’il s ‘agissait d’un petit écrivain local, au talent boursouflé par une population qui cherchait à se valoriser travers lui. Je dois faire amende honorable. Rien qu’en lisant sa bio, je vois que ce n’est pas un petit monsieur. Et en lisant son livre je me dosi de reconnaître que Daniel Arsand n’est pas un petit écrivain local, mais alors pas du tout. J’ai été bêtement snob .

Daniel Arsand nous parle d’un passé qui lui est particulièrement sensible : le génocide arménien, que son père a connu, et dont il a toujours refusé de lui parler. C’est cette double blessure qui le rend apte à nous offrir un roman magique, emporté dans la folie des hommes, poétique, lyrique.
L’auteur travaille par petits chapitres, dont certains sont presque des poèmes en prose, dans un style dense, haché, envoûtant ; Arsand nous parle de personnes, de familles, jamais de héros. Il multiplie les personnages, dans un roman choral, mais sans jamais nous perdre . On s’attache successivement à Atom , l’orfèvre et sa famille, son neveu Vahan fragile révolutionnaire immature revenu de Constantinople, à Diran propriétaire terrien et poète, tous portés par leur Dieu qu’ils croient d’Amour…Arsand nous décrit ces vies heureuses malgré la menace. Et peu à peu la peur qui rôde se fait plus vive, peuple tous les instants, modifie les comportements, et il n’est plus question de bonheur mais de survie. Ces destins se croisent dans le quartier arménien, où plane un danger, insidieux au départ de plus en plus menaçant, de plus en plus violent et qui va exploser pendant quelques jours dans un déchaînement de haine aboutissant au massacre de 30 000 personnes.


Daniel Arsand
a une façon très personnelle de raconter cette histoire, de s’attacher aux regards, aux non dits, au quotidien qui essaie de continuer à l’espoir qui se brise ; il distille son style d ‘une grande richesse, extrêmement travaillé, d’un lyrisme jamais racoleur ni voyeur, au sein de 175 chapitres qui sont autant de joyaux.

Avec un sujet qui porte à l’émotion dans tout ce qu’elle a de plus tragique, il nous livre un roman fondamentalement original. On est bouleversé par cette langue vous prend pour ne plus vous lâcher, le terreur des faits rapportés se mêle à l’admiration devant l’œuvre qui se construit.

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #genocide


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Message par topocl Ven 2 Déc - 18:05

Je suis en vie et tu ne m'entends pas .

genocide - Daniel Arsand Index110



Klaus a passé quatre mois à Buchenwald, lieu non-nommable. Il y était le dernier parmi les derniers, rebut au sein du rebut, incarcéré pour son homosexualité.
C'est l’histoire de son retour dans un monde devenu hermétique suite à l'épreuve, où il fait face, "pédé", "tante", à la persistance de la haine. mais aussi à l'amitié, à l'amour et à l'espoir.
C'est un texte terrifiant d'humanité désespérée, un rapport violent, haché, haletant, du chaos intérieur d'un homme démantelé.


(commentaire rapatrié)

mots-clés : #campsconcentration #identitesexuelle #segregation #discrimination


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Message par Bédoulène Ven 2 Déc - 22:09

Un certain jour d'avril à Adana

genocide - Daniel Arsand 51gtwo10

Bien que je connaisse assez bien le contexte pour avoir lu plusieurs livres sur cette tragédie (qui avec les massacres de 1895, 1909, 1915 et plus encore constitue un génocide) dans ce livre les morts  ne sont pas seulement des chiffres ils s'appellent Dzadour, Virgené, Garinée, Essayi, Atom, Diran.............. des personnes, des familles dont l'auteur nous ouvre la porte de la maison. J' ai entendu  leurs aspirations, j'ai vu leurs bonheurs, leurs amours, leur misère aussi  puis l'incompréhensible fureur qui s'abat sur eux.

De beaux portraits de femmes, tout particulièrement, des descriptions terribles et des envolées lyriques que nous offre l'auteur. Des personnages de fiction ces hommes et ces femmes ? certainement qu'ils portaient d'autre noms mais ce sont bien les mêmes qui étaient à Adana ces jour là, ceux qui sont morts ces jours là. C'est la force de l'écriture qui m'amène à ce ressenti.  Parce que Cevat le vali et les hommes en blanc ont réellement participé à la tragédie ; parce que le Père Rigal y était aussi et a tenu un journal (Pages de sang).

Avec le personnage d'Üzgür Bey qui propose de cacher la famille de Diran, le poète, l'auteur montre que certains musulmans (rare il est vrai) ont protégé des chrétiens, ils l'ont d' ailleurs payé de leur vie plus tard.

Décidément cet auteur me plait beaucoup, j'aime son écriture aux puissantes nuances.



mots-clés : #genocide


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Message par Bédoulène Ven 2 Déc - 22:10

Des chevaux noirs

genocide - Daniel Arsand Cvt_de10

Commencé comme une autobiographie par l' assassin en cellule ce récit se termine d'une façon inattendue  qui ampute  notre  lecture et notre attente.

Qui est Jo Harfang : un mythomane,  un schizophrène ?

Quelle est la prison de Jo ? celle de Roanne, celle de son âme ?

Jo s'est évadé.............

C'était une bonne lecture avec deux scènes marquantes ; celle de la mort de la tante et celle de l'arrestation.
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Message par topocl Sam 10 Juin - 11:05

En silence

genocide - Daniel Arsand Image115

Un triste jour de 1897, las de la misère ordinaire, Edgar Flétan, sur lequel plane le spectre du suicide de son père, vend ses terre et emmène sa famille à la ville, Roanne, en l'occurrence. Dans cet exil urbain déterminé à défaut d'être choisi, un temps, on veut croire qu'on arrivera à s'y faire : appropriation de lieux, relations et travail. Mais la folie jamais nommée, sournoise, s'invente lyrique et dévastatrice.

C'est un quotidien étranglé de solitude et de déracinement où chacun court après ses chimères et où les fêlures se déchirent en béances.  Derrière un semblant d'assimilation progressive, insensible, la folie rôde et chacun se livre à ses propres errances à la poésie mortifère.

Dans cet exil urbain "abandon de tout ce qui vous  a créés", ce quotidien de petites gens  la fatalité  ne lâche pas les personnages, emportés par leurs attachements, l'amour est aussi fou que délétère, il y a là une austère noirceur.
Ces passions entrent magnifiquement en résonance avec le style tourmenté  et réfléchi de Daniel Arsand.

(commentaire récupéré)


mots-clés : #exil

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Message par topocl Dim 11 Juin - 10:09

Des amants

genocide - Daniel Arsand Image129

C'est une espèce de conte populaire, qui commence avec un prince blessé dans un bois et soigné par un jeune chevrier. Ils sont pris d'amour l'un pour l'autre, et le prince revient  à sa recherche quelques mois plus tard, l'invite dans son château, l'aime et le chérit. C'est un amour sublime entre eux deux, même si l'amour, la fidélité, le bonheur n'ont pas forcément le même sens pour chacun. Mais le Roi, là-haut à Versailles, ne voit pas cela d'un bon oeil, cette "bougrerie", ce garçon vaguement sorcier, ces insolences en quelque sorte. Cela finira mal, on le sait du départ.

C'est l'histoire d'un amour sublime quoique maudit (sublime car maudit?) raconté par Daniel Arsabd selon sa technique habituelle, son grand art devrais-je dire, cent courts chapitres, de cinq lignes à deux pages, qui sont autant de joyaux chatoyants assemblés en mosaîque pour raconter cette histoire pathétique d'amour et de mort, à faire pleurer dans les chaumières - dont la mienne.


mots-clés : #amour #identitesexuelle

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