Clarice Lispector
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Re: Clarice Lispector
j'avais aimé l'ecriture de Lispector dans son livre L'Heure de l'Etoile, livre que j'ai terminé et dont je devais faire un commentaire, mais il se trouve que c'etait à une epoque où je n'avais plus envie de venir sur ce forum, et maintenant je ne me souviens plus du contenu du livre..désolé...
Chamaco- Messages : 4148
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 76
Localisation : Corse du sud
Re: Clarice Lispector
Je te conseille aussi Lygia Fancundes Telles. Par exemple La Nuit obscure et moi.Quasimodo a écrit:On m'a conseillé un livre de Lygia Fagundes Telles qui semble à peu près de la même sorte : La discipline de l'amour. La comparaison peut-être intéressante !
Ce recueil de nouvelles est d'une beauté singulière. Une fois de plus, Lygia Fagundes Telles entrouvre un monde de l'accessoire et de l'anecdotique pour mieux observer l'intimité de ses personnages, pris eux-mêmes dans des conflits insolubles. Le remords qui s'installe les pousse vers la folie. Explorant avec obstination les rencontres et les séparations, elle va au fond d'une société marquée par la peur, la violence et la solidarité. Il y a dans ce livre une volonté d'espérance et de rêve et les qualités uniques que l'on attend d'un artiste : la compétence... et l'amour.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Clarice Lispector
éditions Des femmes, https://www.desfemmes.fr/, où on trouve (depuis longtemps déjà) des choses qu'on ne trouverait pas ailleurs...Tatie a écrit:Mais dans quelle édition la trouver ?
J'aurais pu citer Cixous dans mon commentaire, mais aussi Woolf, et d'autres...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14947
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Clarice Lispector
Oui, je vois un catalogue bien riche.
Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Clarice Lispector
Água Viva

Dans cette lettre, Clarice Lispector s'adresse à une personne à l'identité incertaine, floue : une personne qu'elle a aimé, dont elle s'est libérée, etc... Une "personne" que souvent elle semble même oublier au cours des longs développements poétiques qui servent de charnière à ce texte flottant, divagant dans des eaux troubles. Les métaphores s'enchaînent et s'accompagnent de raisonnements introspectifs. Clarice Lispector parle sans cesse de son rapport (fluctuant) à elle-même et aux autres, aux objets, au corps, à la peinture mais surtout aux formes et aux mots. C'est une curieuse dialectique qui engage tout son être qui s'étend dans mille projections, révèle peu à peu son art poétique. Une manière de concevoir la vie ― une manière de vivre ― et tout autre choses.
Água Viva est truffé d'interactions, non seulement avec le monde, mais avec l'être à qui elle dit tu (son mystérieux correspondant ― vous aussi vous l'aviez oublié ?) avec qui elle questionne le langage et la clarté d'un propos, elle qui écrit des phrases (certaines sont alambiquées, c'est vrai) produit des analogies pas toujours faciles à comprendre. Mais on s'y fait aux mouvements ondulatoires de cette prose dont les éléments font échos les uns aux autres. Au fil de cette eau tantôt joueuse tantôt mélancolique, on finit par aborder des choses aussi ténues que des sensations, ou des choses à peine exprimables.

Dans cette lettre, Clarice Lispector s'adresse à une personne à l'identité incertaine, floue : une personne qu'elle a aimé, dont elle s'est libérée, etc... Une "personne" que souvent elle semble même oublier au cours des longs développements poétiques qui servent de charnière à ce texte flottant, divagant dans des eaux troubles. Les métaphores s'enchaînent et s'accompagnent de raisonnements introspectifs. Clarice Lispector parle sans cesse de son rapport (fluctuant) à elle-même et aux autres, aux objets, au corps, à la peinture mais surtout aux formes et aux mots. C'est une curieuse dialectique qui engage tout son être qui s'étend dans mille projections, révèle peu à peu son art poétique. Une manière de concevoir la vie ― une manière de vivre ― et tout autre choses.
Água Viva est truffé d'interactions, non seulement avec le monde, mais avec l'être à qui elle dit tu (son mystérieux correspondant ― vous aussi vous l'aviez oublié ?) avec qui elle questionne le langage et la clarté d'un propos, elle qui écrit des phrases (certaines sont alambiquées, c'est vrai) produit des analogies pas toujours faciles à comprendre. Mais on s'y fait aux mouvements ondulatoires de cette prose dont les éléments font échos les uns aux autres. Au fil de cette eau tantôt joueuse tantôt mélancolique, on finit par aborder des choses aussi ténues que des sensations, ou des choses à peine exprimables.
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Clarice Lispector
Très intéressant, @Dreep, merci.
Du coup, je me suis plongée dans ses nouvelles, l'édition complète, j'en ai donc pour un petit moment.
La Pomme dans le noir, ma première rencontre avec Clarice Lispector, au théâtre, donc.

Du coup, je me suis plongée dans ses nouvelles, l'édition complète, j'en ai donc pour un petit moment.
La Pomme dans le noir, ma première rencontre avec Clarice Lispector, au théâtre, donc.
Un homme, Martin, a commis un meurtre. En fuite dans le désert du Brésil, ses pas le mènent à une ferme isolée dirigée par Victoria, figure d’autorité qui vit là avec sa nièce, la jeune Ermelinda. Entourés par une nature à la fois fascinante et oppressante, les personnages forment une microsociété à l’écart du monde. Héros sans héroïsme d’un western à huis clos, Martin vit une aventure initiatique intérieure où la fuite permet de se trouver soi-même. Le crime qu’il a commis remet en question ce qu’il est à ses propres yeux comme aux yeux des autres. Quelles peurs nous traversent face à la transgression ? Quel espace de liberté peut-elle faire entrevoir ? L’écriture sensible de la romancière Clarice Lispector rencontre le regard pictural de Marie-Christine Soma pour inviter à un voyage introspectif loin des injonctions morales. Expérience sensorielle, La Pomme dans le noir ouvre une voie qui déjoue les assignations sociales entre les fous et les gens raisonnables, entre hommes et femmes, entre discipline et subversion, entre honorabilité et scandale.
Source : Centre National Dramatique Besançon
Louvaluna- Messages : 1629
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Clarice Lispector
merci Dreep !
à te lire Louvaluna
à te lire Louvaluna
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Bédoulène- Messages : 20028
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Amérique Centrale, du Sud et des Caraïbes
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