Garrett Hardin
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Garrett Hardin
Ecologue américain influent, connu principalement pour son article de 1968 : The Tragedy of the Commons (La tragédie des biens communs).
Herman Daly, économiste à l'Université du Maryland a dit de lui qu'il a ouvert la voie à une nouvelle génération d'économistes écologiques (« ecological economists ») et à l'importance de « donner au bien-être des générations futures un poids pour des prises de décisions morales ». Sa théorie, d'obédience politique libérale, vise à établir un marché des ressources naturelles, afin d'empêcher leur épuisement.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Garrett Hardin
la tragédie des communs
Traduit par Laurent Bury et présenté par Dominique Bourg.
En 1968, Garrett Hardin publie « la tragédie des communs, « un texte qui va rester au fil des décennies une référence en matière d’écologie et de gestion des communs.
C’est un texte novateur en ce sens qu’il est transdisciplinaire, et l’un des premiers à sonner l’alerte sur l’épuisement des ressources face à la démographie galopante, et l’incapacité des techniques à gérer tous les problèmes.
L’idée est que si on laisse les communs à disposition, chacun va prendre en compte son intérêt individuel, considérant que l'intérêt collectif est peu impacté puisque les effets se partagent sur la communauté, et que cela va mener à l épuisement de la ressource partagée (exemple classique du pâturage commun dévasté par le sur-pâturage).
Hardin ne voit que deux solutions à cela, la privatisation ou la gestion étatique. Il applique ce point de vue à la démographie et présente la nécessité, pour lui, d'une coercition d'État pour la gestion de la natalité.
Dominique Bourg présente d'abord ce texte à la lecture, puis en fait un commentaire certes admiratif, mais surtout critique. Cette critique de « la tragédie des communs » ne lui est pas propre, elle s’est manifestée dès la publication du texte, mais n’a pas empêché sa diffusion et son exploitation pour justifier et servir des décisions politiques néo-libérales.
Garett Hardin mélange en effet deux notions, celle des communs et celle du libre accès.
Oui, la gestion des communs nécessite des règles, mais celles-ci ne viennent pas forcément d'en haut, elles doivent faire l'objet d'un consensus au sein de la communauté, comme l'a exprimé politologue américaine Elinor Ostrom, prix Nobel des sciences économiques en 2009 pour son travail sur les communs.
Petit ouvrage concis très instructif pour qui s’intéresse aux communs, mais aussi à l'histoire et la critique de la pensée.
Traduit par Laurent Bury et présenté par Dominique Bourg.
En 1968, Garrett Hardin publie « la tragédie des communs, « un texte qui va rester au fil des décennies une référence en matière d’écologie et de gestion des communs.
C’est un texte novateur en ce sens qu’il est transdisciplinaire, et l’un des premiers à sonner l’alerte sur l’épuisement des ressources face à la démographie galopante, et l’incapacité des techniques à gérer tous les problèmes.
L’idée est que si on laisse les communs à disposition, chacun va prendre en compte son intérêt individuel, considérant que l'intérêt collectif est peu impacté puisque les effets se partagent sur la communauté, et que cela va mener à l épuisement de la ressource partagée (exemple classique du pâturage commun dévasté par le sur-pâturage).
Hardin ne voit que deux solutions à cela, la privatisation ou la gestion étatique. Il applique ce point de vue à la démographie et présente la nécessité, pour lui, d'une coercition d'État pour la gestion de la natalité.
Dominique Bourg présente d'abord ce texte à la lecture, puis en fait un commentaire certes admiratif, mais surtout critique. Cette critique de « la tragédie des communs » ne lui est pas propre, elle s’est manifestée dès la publication du texte, mais n’a pas empêché sa diffusion et son exploitation pour justifier et servir des décisions politiques néo-libérales.
Garett Hardin mélange en effet deux notions, celle des communs et celle du libre accès.
Oui, la gestion des communs nécessite des règles, mais celles-ci ne viennent pas forcément d'en haut, elles doivent faire l'objet d'un consensus au sein de la communauté, comme l'a exprimé politologue américaine Elinor Ostrom, prix Nobel des sciences économiques en 2009 pour son travail sur les communs.
Petit ouvrage concis très instructif pour qui s’intéresse aux communs, mais aussi à l'histoire et la critique de la pensée.
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Flore Vasseur
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Re: Garrett Hardin
Thème intéressant par son approche : les biens communs doivent être gérés, d'une façon ou d'une autre... Et l'on voit abordé l'aspect démographique, souvent occulté...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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