Emilia Pardo Bazán
Page 1 sur 1 • Partagez
Emilia Pardo Bazán
Emilia Pardo Bazán
(1851 - 1921)
(1851 - 1921)
Biographie :
Emilia Pardo Bazán est née le 16 septembre 1851 à La Corogne, ville qui apparaît toujours dans ses romans sous le nom de " Marineda ". Fille unique de José Pardo Bazán y Mosquera et d'Amalia de la Rúa Figueroa y Somoza, elle a reçu une éducation soignée.
Femme de lettres espagnole, la comtesse de Pardo Bazán s'est surtout signalée par son œuvre romanesque. Elle fut sans doute en Espagne la plus illustre représentante du naturalisme de Zola, qu'elle tempéra néanmoins par un christianisme à la Tolstoï. Elle défendit par des essais les théories littéraires qu'elle pratiquait, notamment dans La Cuestión palpitante (1883), qui traite des problèmes du naturalisme et du réalisme et lui valut une polémique avec Juan Valera.
Ses quarante-trois volumes d'Œuvres complètes contiennent, outre ses romans et ses essais précités, bon nombre d'études critiques concernant la littérature espagnole du XVIIIe siècle (notamment Feijóo) ou les écrits de ses contemporains. Elle s'intéressa aussi aux lettres françaises modernes, à certaines figures historiques (saint François d'Assise, l'homme et le thème poétique), ce qui ne l'empêcha pas d'être poète à ses heures et même d'écrire pour le théâtre.
En 1916, elle fut nommée professeur de lettres romanes à l'université de Madrid malgré l'opposition de la totalité du corps enseignant, résolument antiféministe. Elle échoua néanmoins dans ses tentatives d'accéder à l'Académie, encore plus fermée aux femmes.
C'est très jeune qu'elle a montré son goût pour la lecture puis l'écriture. Elle devint célèbre pour ses romans naturalistes après son mariage et la naissance de ses trois enfants autour de 1882. Et c'est surtout avec son roman Los Pazos de Ulloa et par la suite La Madre Naturaleza qu'elle fut consacrée.
Elle a également aimé la politique et son oeuvre comprend des livres de voyages et des biographies. En 1907, elle devient comtesse et en 1921 elle est nommée au sénat. Elle mourra malheureusement cette même année.
(sources universalis, wiki..)
Oeuvres traduites en français
- Le Sort, dialogue dramatique [traduit et adapté par Marie C. de Latour]
- Le Mouvement littéraire en Espagne. Les Poètes espagnols du XXe siècle
- Le château d'Ulloa
- Mystère !
- Le naturalisme
- Bucolique
- La tour de la reine More
- Mère Nature
- Nouvelles de Galice
- La tribuna
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Emilia Pardo Bazán
Le Château d'Ulloa
Qui se demande pourquoi la littérature espagnole du dix-neuvième siècle est si peu connue ? En lisant Clarín (auteur du roman La Régente) ou Emilia Pardo-Bazán, on a l’image d’un pays endormi, vieux. Nelly Clemessy replace cette idée dans le contexte d’un pays socialement et culturellement en retard. On entreprit un renouveau intellectuel à la fin du siècle : les écrivains espagnols de cette époque s’inspirèrent notamment des écrivains français tels que Zola, Flaubert ou Balzac. Chez Emilia Pardo-Bazán, on ressent cette influence comme un souffle poétique. Le lieu où se trame la sombre intrigue de son roman en est aussi l’un des personnages : vivant, monstrueux.
D’une construction peut-être moins ambitieuse que celle de La Régente ― monument bâti un ou deux ans avant avec force ironie par son compatriote ― Le Château d’Ulloa semble être d’une portée plus directe, plus énergique en quelque sorte. Le château, à lui seul, transmue et respire toutes les sensations, le trouble et la haine ressentis par les personnages d’Emilia Pardo-Bazán, tandis que Clarín compose une fresque à partir d’une abondance d’images.
Qui se demande pourquoi la littérature espagnole du dix-neuvième siècle est si peu connue ? En lisant Clarín (auteur du roman La Régente) ou Emilia Pardo-Bazán, on a l’image d’un pays endormi, vieux. Nelly Clemessy replace cette idée dans le contexte d’un pays socialement et culturellement en retard. On entreprit un renouveau intellectuel à la fin du siècle : les écrivains espagnols de cette époque s’inspirèrent notamment des écrivains français tels que Zola, Flaubert ou Balzac. Chez Emilia Pardo-Bazán, on ressent cette influence comme un souffle poétique. Le lieu où se trame la sombre intrigue de son roman en est aussi l’un des personnages : vivant, monstrueux.
D’une construction peut-être moins ambitieuse que celle de La Régente ― monument bâti un ou deux ans avant avec force ironie par son compatriote ― Le Château d’Ulloa semble être d’une portée plus directe, plus énergique en quelque sorte. Le château, à lui seul, transmue et respire toutes les sensations, le trouble et la haine ressentis par les personnages d’Emilia Pardo-Bazán, tandis que Clarín compose une fresque à partir d’une abondance d’images.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Emilia Pardo Bazán
Merci pour ton commentaire. Ça m'a plutôt plus intéressé que Zola, mais j'attends mieux du réalisme espagnol (que je ne connais pas encore). Au moins l'écriture me paraît d'une belle tenue !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Emilia Pardo Bazán
As-tu lu Benito Perez Galdos, lui aussi inspiré par les naturalistes français ?Quasimodo a écrit:Merci pour ton commentaire. Ça m'a plutôt plus intéressé que Zola, mais j'attends mieux du réalisme espagnol (que je ne connais pas encore). Au moins l'écriture me paraît d'une belle tenue !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Emilia Pardo Bazán
Non, mais c'est prévu ! J'en attends beaucoup, à vrai dire.
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Emilia Pardo Bazán
C'est prévu pour moi aussi
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains de la péninsule Ibérique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|