Nathaniel Hawthorne
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Nathaniel Hawthorne
Nathaniel Hawthorne
( 1804 - 1864 )
BabélioNathaniel Hawthorne est un écrivain américain, auteur de nouvelles et de romans.
Issu d'une famille puritaine implantée à Salem, Nathaniel Hawthorne se trouve très tôt orphelin de père, il est ainsi élevé par une mère que son veuvage a rendu austère, il grandit loin du monde. Après un accident lors d'un jeu de "bat & ball", il devient boiteux.
John Hathorne, grand-père de l'auteur, fut l'un des juges assesseurs au procès des sorcières de Salem. À la suite de la découverte de ce fait, vers l'âge de 20 ans, Nathaniel aurait ajouté un "w" à son nom, afin de se dissocier de ses ancêtres.
Après ses études, Hawthorne n'est pas tenté par les carrières ouvertes aux diplômés et devient rédacteur pour un périodique. Il rejoint en 1841 une communauté transcendantaliste (il mettra un terme à cette expérience moins d'un an après) moins par conviction que pour économiser l'argent nécessaire à l'établissement de son ménage. Il épouse Sophie Peabody le 9 juillet 1942. Les Hawthorne vécurent un long et heureux mariage.
Ses premiers écrits rencontrent peu de succès. Il doit attendre la parution de "La Lettre écarlate" en 1850 pour être consacré et pouvoir vivre de sa plume. Suivront d'autres chefs-d'oeuvre tels que "La Maison aux sept pignons", "Valjoie", "Le faune de marbre" et "Le Livre des merveilles" (Recueil de nouvelles pour enfants).
Nommé consul à Liverpool en 1853, il séjourne quelques années en Europe. De retour aux Etats-Unis, il se bat contre la maladie pour continuer à écrire ; il meurt dans les bras de son ami Franklin Pierce, le 14ème président des États-Unis.
Grâce à son écriture qui se caractérise par une tension entre un imaginaire théologique oppressant et une représentation picturale du monde, riche et fantastique, sa pénétration des consciences de ses personnages, son traitement de la condition humaine et son analyse de la société puritaine Nathaniel Hawthorne est considéré comme l'un des plus grands auteurs de la littérature américaine.
Bibliographie
- Bibliographie trouvée sur Wikipédia:
Romans
Fanshawe, 1828
La Lettre écarlate (The Scarlet Letter), 1850
La Maison aux sept pignons (The House of the Seven Gables), 1851
Valjoie (The Blithedale Romance), 1852
Le Faune de marbre (The Marble Faun), 1860
The Dolliver Romance (1853), inachevé
Septimus Felton; or, the Elixir of life (1872), texte posthume, publié pour la première fois dans Atlantic Monthly.
Doctor Grimshawe's Secret: A romance (1882), roman inachevé, publication posthume.
Nouvelles notables
Le Doux Enfant (The Gentle Boy), 1832
Le Champion gris (The Gray Champion), 1832
L'Enterrement de Roger Malvin (Roger Malvin's Burial), 1832
Mon parent, le major Molineux (My Kinsman, Major Molineux), 1832
Le Voile noir du pasteur (The Minister's Black Veil), 183291
Le Jeune Maître Brown (Young Goodman Brown), 1835
La Vieille Fille blanche (The White Old Maid), 1835
Wakefield (Id.), 1835
L'Esprit hanté (The Haunted Mind), 1835
Le Glas nuptial (The Wedding-Knell), 1836
La Catastrophe de Mr. Higginbotham (Mr. Higginbotham's Catastrophe), 1837
Monsieur du Miroir (Id.), 1837
L'Arbre de mai de Merrymount (The May-Pole of Merry Mount), 1837
Les Peintures prophétiques (The Prophetic Pictures), 1837
L'Expérience du Dr. Heidegger (Dr. Heidegger's Experiment), 1837
Légendes de la maison provinciale (Legends of the Province-House), 1837
I. La Mascarade de Howe (Howe's Masquerade)
II. Le Portrait d'Édouard Randolph (Edward Randolph's Portrait)
III. Le Manteau de Lady Eleanore (Lady's Eleanore's Mantle)
IV. La Vieille Esther Dudley (Old Esther Dudley)
Le Trésor de Peter Goldthwaite (Peter Goldthwaite's Treasure), 1838
Endicott et la croix rouge (Endicott and the Red Cross), 1838
La Quête du lys (The Lily's Quest), 1839
La Tache de naissance (The Birth-Mark), 1843
Le Chemin de fer céleste (The Celestial Railroad), 1843
La Fille de Rappaccini (Rappaccini's Daughter), 1844
La Figure de bois de Drowne (Drowne's Wooden Image), 1844
L'Holocauste de la Terre (Earth's Holocaust), 1844
Le Vieux Presbytère (The Old Manse), 1846
L'Artiste du Beau (The Artist of the Beautiful), 1846
La Petite Fille de neige (The Snow-Image), 1849
Grand-Rue (Main-Street), 1849
La Grande Figure de pierre (The Great Stone Face), 1850
Ethan Brand (Id.), 1850
La Tête de Gorgone (The Gorgon's Head), 1851
Le Toucher d'or (The Golden Touch), 1851
Le Paradis des enfants (The Paradise of Children), 1851
Les Trois Pommes d'or (The Three Golden Apples), 1851
Le Pichet magique (The Miraculous Pitcher), 1851
La Chimère (The Chimæra), 1851
Le Minotaure (The Minotaur), 1853
Les Dents du dragon (The Dragon's Teeth), 1853
Les Grains de grenade (The Pomegranate Seed), 1853
Recueils de nouvelles
Contes racontés deux fois (Twice-Told Tales), 1837, nouvelle édition augmentée 1851
Grandfather's Chair, 1840
Mosses from an Old Manse, 1846, nouvelle édition augmentée 1854
The Snow-Image, and Other Twice-Told Tales, 1852
A Wonder-Book for Girls and Boys, 1852
Tanglewood Tales (Contes du Bois Touffu), 185392
Contes étranges (Choisis et traduits de l'anglais (États-Unis) par Edouard-Auguste Spoll), Paris, éditions Michel Lévy, 1876 et Paris, Libretto [archive], 2018.
The Great Stone Face and Other Tales of the White Mountains, 1889
Livres pour enfants
Le Livre des merveilles (A Wonder-Book for Boys and Girls), 1852
Le Second Livre des merveilles (Tanglewood Tales), 1853
La Toison d'or, illustrations de Régis Loisel, École des Loisirs, 1979.
Autre publication
Henry James : Hawthorne, (traduit et préfacé par Sophie Geoffroy-Menoux), José Corti, 2000, 349 p. (ISBN 2-7143-0728-0). Essai publié en 1879 par l'écrivain américain Henry James sur son compatriote Hawthorne qu'il présente, de manière plus acidulée qu'hagiographique, comme le premier représentant d'une littérature nationale émergente. L'ouvrage contient, in fine, l'essai De la guerre, entre autres sujets...par un pacifiste, article de Nathaniel Hawthorne paru en 1862 dans le magazine The Atlantic Monthly.
Stéphane Lambert, Fraternelle mélancolie, Melville et Hawthorne, une passion [archive], Paris, Arléa, 2018, 220 p.
Marie Goudot, Lettre américaine [archive], Paris, Libretto, 2018, 256 p.
Invité- Invité
Re: Nathaniel Hawthorne
Il mérite d'etre mieux connu, Hawthorne.
Hawthorne est un grand écrivain mais qui ne s' est jamais imposé en France. Peut etre parce que la
réalité qu' il décrit est typiquement l' Amérique, une certaine Amérique puritaine et peu aimable.
Peut etre l' allégorie qui caractérise ses fictions, est elle un genre qui déconcerte les lecteurs français.
Et puis, il y a constamment ce décalage entre lumière et obscurité... la présence de zones d' ombres, l' ambiguité, les explications un peu didactiques qui ralentissent la lecture..
.Mais La Lettre écarlate est un livre à lire, courageux et engagé contre le puritanisme américain.
Et aussi Wakefield, une sorte de fantastique du réel qu' on ne retrouve nulle part aussi bien que dans cette nouvelle.
L' histoire d' un homme qui quitte sa maison un jour pour aller s' installer incognito un peu plus loin, dans la meme rue, pas très loin. Et de là il observe sa femme. Vingt ans passent. Et un jour, il rentre chez lui, comme s' il venait tout juste de faire un court voyage.
Cette nouvelle, parfaite est une de ces histoires énigmatiques dont on n' épuise jamais le plaisir de lecture, tout en essayant de comprendre les motivations obscures de ce Wakefield.
Vila Matas, le romancier espagnol, avait épinglé cette nouvelle au meme titre que celle Melvile, Bartleby l' écrivain, dans son livre Batleby et compagnie, à la recherche de ces bizarres écrivains qui emplirent de leur assoudissant silence l' histioire de l' écriture.
Hawthorne est à coup sur un écrivain pour écrivains, admiré unanimement de son temps par Melville,Poe et Henry James.
Voilà la grande vérité sur Hawthorne, il dit NON ! en coup de tonnerre et le diable lui-meme ne saurait lui faire dire oui.
MELVILLE
"Il possède le style plus pur, le gout le plus fin, l' érudition la plus vaste, l' humour le plus délicat, le pathtique, le plus émouvant, l' imagination la plus éblouissante, l' ingéniosité la plus consommée."
Hawthorne est un grand écrivain mais qui ne s' est jamais imposé en France. Peut etre parce que la
réalité qu' il décrit est typiquement l' Amérique, une certaine Amérique puritaine et peu aimable.
Peut etre l' allégorie qui caractérise ses fictions, est elle un genre qui déconcerte les lecteurs français.
Et puis, il y a constamment ce décalage entre lumière et obscurité... la présence de zones d' ombres, l' ambiguité, les explications un peu didactiques qui ralentissent la lecture..
.Mais La Lettre écarlate est un livre à lire, courageux et engagé contre le puritanisme américain.
Et aussi Wakefield, une sorte de fantastique du réel qu' on ne retrouve nulle part aussi bien que dans cette nouvelle.
L' histoire d' un homme qui quitte sa maison un jour pour aller s' installer incognito un peu plus loin, dans la meme rue, pas très loin. Et de là il observe sa femme. Vingt ans passent. Et un jour, il rentre chez lui, comme s' il venait tout juste de faire un court voyage.
Cette nouvelle, parfaite est une de ces histoires énigmatiques dont on n' épuise jamais le plaisir de lecture, tout en essayant de comprendre les motivations obscures de ce Wakefield.
Vila Matas, le romancier espagnol, avait épinglé cette nouvelle au meme titre que celle Melvile, Bartleby l' écrivain, dans son livre Batleby et compagnie, à la recherche de ces bizarres écrivains qui emplirent de leur assoudissant silence l' histioire de l' écriture.
Hawthorne est à coup sur un écrivain pour écrivains, admiré unanimement de son temps par Melville,Poe et Henry James.
Voilà la grande vérité sur Hawthorne, il dit NON ! en coup de tonnerre et le diable lui-meme ne saurait lui faire dire oui.
MELVILLE
"Il possède le style plus pur, le gout le plus fin, l' érudition la plus vaste, l' humour le plus délicat, le pathtique, le plus émouvant, l' imagination la plus éblouissante, l' ingéniosité la plus consommée."
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Nathaniel Hawthorne
Jorge Luis Borges l'évoque aussi longuement dans Autres inquisitions.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15636
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Nathaniel Hawthorne
Vingt jours avec Julian et Petit Lapin, selon Papa
Je n'ai rien lu de Nathaniel Hawthorne et c'est la découverte d'une préface écrite par Paul Auster qui m'a guidée jusqu'à ce petit livre finalement peu connu. En fait Paul Auster est un admirateur de Nathaniel Hawthorne dont il a lu et aimé les carnets : ces quelques 149 pages en sont extraites et racontent les trois semaines que le père passe avec son fils pendant que son épouse est partie avec ses deux filles dans sa famille. Il rédige le compte-rendu des journées pour s'en rappeler le détail au retour de son épouse et lui raconter le plus fidèlement possible.
Ainsi que le souligne Paul Auster dans sa préface, on ressent la charge qui pèse sur le père , face à un petit garçon plein de vie, toujours prêt à l'action et surtout extrêmement bavard ! Les journées s'écoulent assez semblables dans leurs occupations mais révélatrices de la vie quotidienne : le temps qu'il fait, la nature environnante, la région ( que N Hawthorne n'apprécie que modérément ! ) sont des sujets récurrents auxquels s'ajoutent les récits de promenades, de rencontres et d'invitations.
Il est aussi question du potager et des récoltes faites dans celui-ci !
On croise à plusieurs reprises Hermann Melville, lui-même grand admirateur de Nathaniel Hawthorne.
Je pourrais multiplier, à loisir, les citations, mais je vous laisse découvrir ce journal qui n'est autre que le regard aimant d'un père - qui est aussi un merveilleux conteur, sur la personnalité vive et espiègle de son petit garçon !
Je n'ai rien lu de Nathaniel Hawthorne et c'est la découverte d'une préface écrite par Paul Auster qui m'a guidée jusqu'à ce petit livre finalement peu connu. En fait Paul Auster est un admirateur de Nathaniel Hawthorne dont il a lu et aimé les carnets : ces quelques 149 pages en sont extraites et racontent les trois semaines que le père passe avec son fils pendant que son épouse est partie avec ses deux filles dans sa famille. Il rédige le compte-rendu des journées pour s'en rappeler le détail au retour de son épouse et lui raconter le plus fidèlement possible.
Ainsi que le souligne Paul Auster dans sa préface, on ressent la charge qui pèse sur le père , face à un petit garçon plein de vie, toujours prêt à l'action et surtout extrêmement bavard ! Les journées s'écoulent assez semblables dans leurs occupations mais révélatrices de la vie quotidienne : le temps qu'il fait, la nature environnante, la région ( que N Hawthorne n'apprécie que modérément ! ) sont des sujets récurrents auxquels s'ajoutent les récits de promenades, de rencontres et d'invitations.
Il est aussi question du potager et des récoltes faites dans celui-ci !
On croise à plusieurs reprises Hermann Melville, lui-même grand admirateur de Nathaniel Hawthorne.
Comme nous marchions, le petit homme grignotait un cake tout en discutant de la rosée (...) et il racontait comment les fées, selon lui, avaient arrosé l'herbe et les fleurs avec leurs petites cruches. Puis il me harcela pour que je lui dise de quel côté de la route, à mon avis, l'herbe recouverte de rosée paraissait la plus jolie. Ainsi ce babil continuel à mes côtésme donnait l'impression qu'un ruisseau m'accompagnait tout le long du chemin ; (...)
A dix heures, nous partîmes pour une promenade en direction du lac et, durant toute notre petite excursion, Julian ne parla que du géant Desepoir, attribuant à ce personnage malveillant tous les malheurs qui pouvaient lui arriver.
Toutes mes soirées seraient sinistres et solitaires sans les livres que mon humeur me pousse à lire, et cette soirée ne fut pas différente des autres.
Je pourrais multiplier, à loisir, les citations, mais je vous laisse découvrir ce journal qui n'est autre que le regard aimant d'un père - qui est aussi un merveilleux conteur, sur la personnalité vive et espiègle de son petit garçon !
Dernière édition par janis le Lun 8 Juin 2020 - 9:39, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Nathaniel Hawthorne
Merci Janis, c'est un aspect inattendu de Hawthorne, en tout cas plus familier.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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