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Heimito von Doderer

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Message par Dreep Sam 8 Aoû - 12:35

Heimito von Doderer
(1896 - 1966)

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Heimito von Doderer est le plus jeune fils d'une famille aristocratique. Son père, Wilhelm Carl von Doderer, de confession catholique, occupe en tant que constructeur des fonctions importantes dans les chemins de fer austro-hongrois. Sa mère Wilhelmine est de confession protestante ; sa sœur Charlotte s'est mariée avec l'architecte Max von Ferstel. Par sa grand-mère, Heimito von Doderer est apparenté à l'écrivain Nikolaus Lenau.

Au moment de sa naissance, les von Doderer comptent parmi les familles les plus riches de la monarchie. Heimito von Doderer passe sa scolarité à Vienne et les mois d'été dans la maison familiale près de Reichenau au pied des montagnes du Rax.
En 1914, il entame des études de droit à l'université de Vienne mais doit les interrompre à cause de la Grande guerre, au cours de laquelle il sert dans les forces terrestres impériales et royales sur le front oriental. Le 12 juillet 1916, il est fait prisonnier par les Russes et, après un long confinement dans la région de Khabarovsk en Sibérie, il se retrouve dans les tourmentes de la guerre civile russe. Il ne revient à Vienne qu'en 1920, où il reprend des études d'histoire et de psychologie.

Il s'essaie à la littérature avant même la fin de ses études et la soutenance de sa thèse ; il publie en 1923 un premier recueil de poésie et en 1924 un premier roman, La Brèche. À la même époque, il commence une liaison avec une femme d'origine juive avec laquelle il se mariera en 1930, avant de s'en séparer deux ans plus tard. Il adhère au parti nazi autrichien le 1er avril 1933, quelques mois avant son interdiction par le chancelier Dollfuss. Il rejoint le parti nazi allemand en 1936. Par la suite, il prend peu à peu ses distances vis-à-vis du nazisme et se rapproche de l'Église catholique, avant de se convertir en 1940.

Il est mobilisé pendant la Guerre et envoyé en France, puis sur le front de l'Est, et enfin à Oslo. Il est fait prisonnier et ne retourne en Autriche qu'en 1946. Il cherche alors à échapper à la proscription qui frappe les anciens nazis. Il échappe finalement à l'interdiction de publier et fait paraître en 1951 un roman-fleuve qui le rend célèbre, Die Strudlhofstiege.
Après un second mariage, il s'attaque à la composition d'un autre roman, plus ambitieux encore, qu'il avait imaginé et ébauché dans les années 1930 avant de l'abandonner : Les Démons. Cette fresque romanesque, parue en 1956 et mêlant de nombreux personnages inspirés de sa propre vie, est généralement considérée comme son chef-d’œuvre.

En raison de l'ampleur de ses romans et surtout de sa description de la fin d'un monde, Heimito von Doderer est volontiers comparé à ses compatriotes Robert Musil et Hermann Broch.
source : Wikipédia

Ouvrages traduits en français :


- Un meurtre que tout le monde commet (Ein Mord, den jeder begeht, 1938)
- Sursis (Ein Umweg, 1940)
- Les Fenêtres éclairées ou L'Humanisation de l'inspecteur Julius Zihal (Die erleuchteten Fenster oder Die Menschwerdung des Amtsrates Julius Zihal, 1951)
- La Dernière Aventure (Das letzte Abenteuer, 1953)
- Les Démons, d'après la chronique du chef de division Geyrenhoff (Die Dämonen. Nach der Chronik des Sektionsrates Geyrenhoff, 1956)
- Fondements et fonction du roman (Grundlagen und Funktion des Romans, 1959)
- Mort d'une dame en été (Tod einer Dame im Sommer, 1959), nouvelle
- Les Chutes de Slunj (Die Wasserfälle von Slunj, 1963)
- Divertimenti (Divertimenti und Variationen, 1972), anthologie posthume
- Histoires brèves et ultra-brèves (Kurz- und Kürzestgeschichten, 1972), anthologie posthume


Dernière édition par Dreep le Sam 8 Aoû - 13:09, édité 1 fois
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Message par Dreep Sam 8 Aoû - 12:40

Un meurtre que tout le monde commet

Heimito von Doderer Un_meu10

Le mystère approprié à la dimension policière du roman se dissipe très progressivement dans l’un des premiers livres d’Heimito von Doderer. De sorte qu’à l’instar de l’environnement et des personnages, tout finit par paraître évident, transparent. Oui certes, ces derniers éléments le sont dès le début, ils semblent pour ainsi dire d’une grande netteté au lecteur, d’un éclat diaphane. On voit très bien les lieux de l’enfance de Castiletz, qu’il décrit avec un sens de la métaphore vigoureux et parfois empreint de sensualité. On ressent de même cette transparence pour la psychologie des personnages, figures narquoises ou sincères, développant toutes sortes d’idées sur le comportement de l’être humain, ses intuitions intellectuelles ou son psychisme. Toute cette intrigue est d’une curieuse mécanique non dénuée d’humour par ailleurs. Tout tient au cordeau, à l’image du réseau compliqué des rues, qu’on parcourt avec Castiletz.

Heimito von Doderer a écrit:Mais Castiletz, qui avait depuis longtemps quitté la cheminée pour rejoindre son ancienne place dans le fauteuil près de la petite table encombrée de bouteilles ― Castiletz par contre semblait avoir été mis dans un soudain état de tension par les propos du maître de maison. Ses yeux palpaient les verres comme s’il voulait emprunter à ces objets fragiles, transparents et évasés, une forme que son esprit n’arrivait pas à produire parce qu’en ce moment il ne disposait pas d’emblée des mots, comme le buveur dispose d’un verre.

Mots-clés : #initiatique




Les Démons

Heimito von Doderer 919npe10

Oh, mais par quel bout le prendre ? C'est immense. Une ville entière (et non des moindres, Vienne), mais, contemplée dans la paume de ses mains, avec son réseau complexe de rue (je me répète sans doute par rapport à mon commentaire sur Un meurtre que tout le monde commet, c'est chez Doderer une sorte de leitmotiv.) Le lecteur est d'abord un peu perdu puisqu'il y a beaucoup de sujets difficiles à relier entre eux ― dans un premier temps seulement, que le lecteur ne s'inquiète pas même si ce temps est long ― ainsi qu'un nombre considérable de personnages. Le développement de l'intrigue ressemble à ces milles et imperceptibles remous dans l'eau (cette eau que Doderer aime tant décrire), vaguelettes formant des vagues de plus en plus grosses, grasses. Cette intrigue se dévoile dans la "chronique" comme dans les interactions, lesquelles sont décrites avec une précision, avec une force admirables... Par l'entremise d'une masse colossale de détails fictifs ou réels (le roman s'organise autour d'un événement historique, à savoir la révolte du 15 juillet 1927) l'écrivain autrichien recréé une époque qu'il a lui-même connu, où il adhérait aux idées nazies. Adhésion qu'il rompra avant d'écrire la seconde version des Démons (la première a été abandonnée), et qu'il reconnaîtra avoir été une erreur barbare.

Très très lentement, on voit ce "monsieur von G―ff" devenir plus tout à fait le narrateur objectif qu'il prétendait être (l'auteur de cette "chronique", donc), c'est-à-dire plus seulement un narrateur mais un personnage impliqué dans le roman, avec ses propres affects. On le voit pour ainsi dire plonger dans les vagues dont j'ai parlé, nager dedans. Et nous sommes à notre tour comme un poisson dans l'eau. Une réflexion d'un personnage ou juste une blague dite par lui, est tournée de tous côtés, creusée, presque jusqu'à prendre les dimensions du roman lui-même. Cette écriture analyse, décortique, va en profondeur, jusqu'au fond de l'être et des choses, de sorte qu'il faudrait mettre côte à côte certaines pages des Démons et celles de la Recherche

Heimito von Doderer a écrit:Dès maintenant, la lueur de la braise prenait la couleur de ce qui est depuis longtemps passé. Et cette douleur que j’anticipais ― tendu moi-même vers l’avenir, pourtant, donc jeune et plein de rêves secrets, d’espoirs hardis ! ― elle l’emportait en moi sur toutes choses pour l’instant ; et je regardais déjà le cher visage qui me faisait face comme un souvenir plein de mélancolie évoqué du fond de lointaines années, exactement comme je contemple aujourd’hui la même image montant des profondeurs, vingt-huit ans après.

Mots-clés : #historique #lieu
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Message par Tristram Sam 8 Aoû - 13:11

Un auteur profond, et assez complexe, obscur...
« Primum scribere, deinde vivere »
Heimito von Doderer, « Les démons », I
« D’abord écrire, vivre ensuite », une devise démarquée de « Primum vivere, deinde philosophari », qui revient fréquemment dans le livre...

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Message par Dreep Sam 8 Aoû - 13:29

Obscur, je ne vois pas ?

Sauf pour des raisons biographiques à vrai dire. J'ai du mal à comprendre que quelqu'un comme lui ait adhéré aux idées nazies. Et puis après avoir abandonné le nazisme, il est passé au catholicisme, ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé non plus.

En tout cas, Les Démons est un roman admirable. Vraiment, et il faudrait que beaucoup plus de gens l'aient lu.
Profond ? Mille fois oui. Complexe ? C'est sûr... autant de détails brasser sur près de mille cinq cent pages...
Je reconnais qu'un tel roman puisse être effrayant, c'est sûr qu'on est un peu perdu au début, qu'il y a des moments où on ne comprend pas. Mais Doderer ne nous abandonne jamais, et tout s'éclaire au dernier tiers.
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Message par Bédoulène Sam 8 Aoû - 15:48

merci Dreep !

tu recommandes donc !


Dernière édition par Bédoulène le Dim 9 Aoû - 8:05, édité 1 fois

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Message par ArenSor Sam 8 Aoû - 19:45

Content de te revoir Dreep cheers
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Message par Tristram Dim 9 Aoû - 2:23

@Dreep j'entendais "obscur" au sens de confus, nébuleux !

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Message par Dreep Dim 9 Aoû - 10:29

@Tristram : Je n'ai pas constaté cela dans ses livres pour le moment. Dans ma tête peut-être à certains moments Heimito von Doderer 1390083676

Oui, bien sûr Bédoulène, je recommande chaudement, tout en souhaitant bon courage à ceux qui s'y aventurent. Mais je trouve vraiment dommage en tout cas qu'il soit complètement ignoré en France. En Autriche, son nom est connu, mais c'est tout.
Oui cela demande un peu de concentration, mais ce n'est pas Ulysse de Joyce, hein. C'est même très lisible en fait si on prend la peine de prendre des notes, ce que j'ai négligé de faire.
On pourrait le rapprocher éventuellement d'un Musil et même en un certain sens de Dostoïevski (qu'il admirait).
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Message par Dreep Jeu 4 Fév - 14:31

Les Fenêtres Éclairées

Heimito von Doderer Les-fenetres-eclairees-ou-l-humanisation-de-l-inspecteur-jul

Au début, Julius Zihal n’est rien d’autre que son grade de de fonctionnaire, il est une page blanche (ou pire : un papier administratif !), un inspecteur dont, sur un peu moins de deux cent pages, on tracera obsessions. Mais celles-ci évoluent et se complexifient ; c’est un rapport au réel qui est en train de se former sur le tard (depuis la retraite de notre Julius Zihal), mais cette connexion au monde est ténue. Elle se matérialise pas un télescope dont Julius se sert pour observer ses voisins à leur insu, si l’on veut présenter les choses de manière mais un peu réductrice sans être inexacte. Mais tout cela prend une tournure nettement plus profonde sous la plume Doderer, d’autant que le sujet est familier à l’écrivain qui l’a déployé sur des milliers de pages ailleurs : la prise de conscience des éléments d’une réalité complexe, composite, sous toutes ses strates. Dans Les Fenêtres Éclairées, l’élan est à la fois cosmique et d’une grande légèreté (l’humour de von Doderer…) il faut retenir son souffle parce que les phrases sont très longues, mais certains chapitres sont de petits chef d’œuvre en eux-mêmes.
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Message par Bédoulène Jeu 4 Fév - 14:44

merci Dreep, c'est tentant surtout si "mais certains chapitres sont de petits chef d’œuvre en eux-mêmes."

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Message par Dreep Mar 30 Aoû - 22:00

Les Chutes de Slunj

Heimito von Doderer 513c8bt978l

Il y a comme une manière d’insolence chez celui qui raconte, maîtrise cette histoire qui commence et finit à Slunj, petite ville croate réputée pour ses chutes d’eau et ses moulins. Mais le récit se présente comme un intervalle viennois, un intervalle de trente-deux années durant lesquelles se déploie l’activité et l’existence de tout une galerie de personnages. Tout le long du roman, Doderer n’a de cesse d’en introduire de nouveaux. Leurs chemins se croisent, s’entrecroisent, pour l’amour ou pour les affaires, pour former ce réseau complexe (tel le plan d’une ville…) dont certaines parties sont délaissées, dont certains personnages sont éjectés sans ménagement lorsqu’ils ont fini de servir.

Sans ménagement ? Mais non, puisqu’avant de passer à autre chose, le narrateur a soigneusement étudié leur caractère et leurs pensées. Presque avec tendresse, il les place pour ainsi dire dans une perspective spatiale et temporelle : en fonction des autres, ou en fonction du passé. On voit plus loin (à cause des circonstances qu’ils ignorent, à deux pas de leur appartement), ou disons plutôt plus haut qu’eux. Doderer donne constamment le sentiment d’un survol (au sens propre, non au sens figuré) de ce réseau fait de sentiments ou de mémoire. D’une certaine façon de vivre aussi, consciente ou non des merveilles que Doderer leur met ― et nous met ― sous les yeux. N’empêche, on a tout de même l’impression et jusqu’au bout que par certains côtés, le roman est inabouti, que certains « détails » étaient inutiles. À force de s’élever, on oublie les bagatelles.

Heimito von Doderer a écrit:Plus tard, dans le souvenir de Zdenko, c’est s’ils avaient alors marché très longtemps ; et plus cet après-midi et cette soirée s’estompaient dans les profondeurs du temps, plus s’allongeait dans l’espace un chemin qui conduisait à travers un appartement certes presque sans fin mais qui pourtant ne comptait en tout que cinq ou six pièces. […] Zdenko pensa encore ― et ce fut la dernière pense contenue pour ainsi dire dans l’ancien espace, dans l’ancienne époque ― que chez ses parents il n’y avait qu’un seul salon comme ceux-ci. En passant, il vit à cet instant accroché au mur et encadré sous verre, un gigantesque agrandissement photographique de l’énorme pont ferroviaire sur le Firth of Forth en Angleterre […] Cette vision scellait l’image finale. Puis les événements se précipitèrent.
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