Fumiko HAYASHI

Fille de marchands ambulants, HAYASHI Fumiko (1903-1951) passe sa jeunesse sur les routes du japon. A l’âge de 18 ans, elle exerce divers petits métiers pour vivre tout en multipliant les voyages en Asie et en Europe ainsi que les liaisons malheureuses. Son premier livre (« Chronique de mon vagabondage ») qui raconte l’histoire de sa vie est un succès immédiat qui la propulse au premier rang de la littérature féminine japonaise. Elle ne cessera plus d’écrire et signera quelques chef-d’œuvres qui seront adapté au cinéma, comme Nuages flottants dont le réalisateur Naruse Mikio fera un classique inoubliable du cinéma japonais.

(Picquier)

Traductions françaises :

- Nuages flottants. - Ed du Rocher, 2005
- Les Yeux bruns. - Ed du Rocher, 2007

du Japon.
On est en 1947 et le pays vit dans l'amertume de la défaite et d'une économie en ruines.
Eux-memes vivent un moment de crise et ils ne s'aiment plus. Se sont-ils d'ailleurs jamais aimés ? On peut se le demander.
Ils ont été tous les deux victimes d'une pratique encore courante, un mariage arrangé. Embarqués à l'aveugle dans une aventure risquée et sans motivations affectives.

Juichi, lui, est un etre doux mais passif. Il gagne péniblement l'argent du couple. Et pourtant, compte tenu de la situation, l'argent est leur seul ciment.
Mineko, sa femme, est une mégère non apprivoisée, superficielle et très vindicative.
Une vrai tornade.
Lorsque Juichi tombe amoureux d'une collègue de bureau, une jeune veuve, elle l'apprend et accable Juichi d'injures, mais refuse de divorcer. Il faut dire à sa décharge que la situation des femmes est pire encore que celle des hommes.
Les plus jeunes, celles qui ne sont pas mariées, vivent dans leur famille ou se cherchent un "protecteur".
Les deux protagonistes se heurtent donc de plein fouet et un fossé infranchissable se creuse entre eux sans qu'une solution viable n'apparaisse.

Ce qui séduit dans ce livre, c'est l'humanisme dont l'auteur témoigne dans la façon de rendre compte de la situation humaine. 
Le style est précis et il en émane (en tout cas dans ce roman) de la tristesse et de la compassion.
Un bon livre.

merci Bix !

bix a écrit:Il faut dire à sa décharge que la situation des femmes est pire encore que celle des femmes."

C'est quoi bix, un exercice à trous ? Il faut deviner l'adjectif qualificatif qui convient ?
(Je tente : Il faut dire à sa décharge que la situation des femmes divorcées est pire encore que celle des femmes célibataires.") M'sieur, j'ai bon ou pas ?  

Blague à part ce livre a l'air super intéressant. Nuages flottants est d'ores et déjà sur ma PAL, mais celui-ci est bien tentant également.

Non, Armor,  c'est plus simple : je voulais écrire que dans un pays comme le Japon à l'époque (l'immédiat après guerre),la situation des femmes était encore plus précaire que celle des hommes.
Je me suis pourtant relu, mais...
La fatigue, je suppose !
Je suis  revenu sur le sujet en soulignant que les femmes jeunes et non mariées étaient forcées de
travailler dans des bars ou de rester dans leur famille.
Ou encore de chercher un "protecteur."
Je crois d'ailleurs que cet aspect social et humain devrait t'interesser.

bix_229 a écrit:
Je crois d'ailleurs que cet aspect social et humain devrait t'interesser.

Oui, et tu m'as donné très envie de me le procurer.