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Ichiyô HIGUCHI

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Message par Dreep Dim 27 Sep - 12:51

Ichiyô Higuchi
(1872 - 1896)

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Higuchi Natsu naît à Tokyo, dans l'actuel arrondissement de Chiyoda. Son père est fonctionnaire à la municipalité. La future Ichiyō  est l'avant-dernière d'une fratrie de 5 enfants. Durant sa courte existence, elle déménagera pas moins de 12 fois. À l'âge de 14 ans, elle entre à l'Haginoya, une école de poésie tenue par la poétesse Nakajima Utako. Elle y apprend la composition du waka (poème de trente et une syllabes) d'inspiration classique. En 1887, elle souffre de la mort de son frère et de la faillite de l'affaire de son père, qui meurt de maladie peu après. Elle prend ainsi, à 17 ans, la tête de la famille Higuchi. Avec sa mère et sa jeune sœur, elle parvient à joindre les deux bouts en effectuant de petits travaux de couture et de blanchisserie.

Higuchi Natsu décide bientôt de devenir romancière et prend alors le nom lettré d'Ichiyō, « Simple feuille », évoquant la modestie de sa condition sociale. C'est un auteur de « récits de divertissements » (gesaku), Nakarai Tōsui (1860-1926) qui la guide dans la rédaction de ses premiers textes. « Aux dires de la romancière dans son Journal, Nakarai lui en apprend moins sur l'art du roman que sur l'art d'aimer et d'être déçu. ». En juillet 1893, elle s'installe, avec sa mère et sa sœur, dans un endroit pauvre de Tokyo, à proximité du quartier des plaisirs de Yoshiwara. Là, les trois femmes géreront, durant un court laps de temps, une petite épicerie. En 1894 fut publiée sa première œuvre majeure, Ôtsugomori, puis l'année suivante, Takekurabe, Nigorie, et Jūsanya, qui connurent un succès tant auprès de la critique que du grand public.

Malgré une brève carrière et un nombre limité d'écrits, Higuchi est reconnue pour la qualité de ses ouvrages et considérée comme la première femme écrivain professionnelle de la littérature moderne japonaise. Elle apparaît, à ce titre, sur le nouveau billet de 5 000 yens mis en circulation le 1er novembre 2004, devenant ainsi la deuxième femme à figurer sur un billet de banque après l'Impératrice Jingo en 1881. C'est indéniablement sous le signe de la Lune, symbole de la mélancolie dans la tradition japonaise, qu'Ichiyō Higuchi inscrit son œuvre romanesque. L'astre nocturne est présent, en arrière-plan ou comme personnage à part entière, semblable à une « compagne discrète, hors d'atteinte, immobile et silencieuse, qui éclaire les injustices du monde, assiste sans jamais juger au combat auquel se livre, avec une énergie désespérée, en dessous d'elle, toute l'humanité. » (C. Dodane, op.cité)

Les récits de Higuchi Ichiyō sont consacrés, en outre, aux malheurs dévolus à la femme japonaise. Elles sont décrites comme les « premières victimes des mœurs, de la piété filiale notamment, de la pauvreté, d'un mauvais mari, ou encore de la prostitution. »

Bibliographie :

- Le Trente et un décembre (Ôtsugomori, 1894), nouvelle, dans Anthologie des nouvelles japonaises contemporaines, vol. 1, Gallimard, 1986 ; repris dans Fleurs d'été et autres nouvelles japonaises, Folio Junior, 1996.
- Qui est le plus grand ? (Takekurabe, 1895), roman. Philippe Picquier, 1996.
- La Treizième nuit et autres récits. Les Belles Lettres, 2008. Parmi les récits sont publiés, outre Jûsan.ya (La Treizième nuit, 1894), Jour de neige (Yuki no hi, 1893), Le Son du koto (Koto no ne, 1893), Fleur de cerisier dans la nuit (Yamizakura, 1892) et Eaux troubles (Nigorie, 1895), adapté à l'écran par Tadashi Imai en 1953.
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Message par Dreep Dim 27 Sep - 12:53

Qui est le plus grand ?

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En lisant ce petit roman d’Ichiyô Higuchi, le lecteur peut trouver au début que les personnages manquent d’épaisseur, ou bien avoir l’impression d’être un peu perdu dans une sorte de brouillard, non si violent que légèrement embrumé. Beaucoup de notes de bas de page* (pour être tout à fait franc, en général je le les ai pas lues) beaucoup de notations diverses sur le temps ou la forme des maisons et surtout beaucoup de paroles qui, faute d’exprimer quelque chose de significatif, seront presque perçues comme des sons : des cris d’enfants. Nous sommes dans un Yoshiwara animé par des bagarres et des jeux enfantins. Voir ce tableau du fameux « quartier des plaisirs » à travers les fortes implications sociales qu’Higuchi évoque ne rend pas compte de son art narratif.

C’est Yoshiwara dans un monde d’enfants. Si ces derniers (la plupart des personnages) ont entre douze ou treize ans, ils sont enfants dans la mesure où leur avenir d’adultes (proche) se dessine dans une nuée d’incertitude : les dessins de Kimura Shôhachi, donnant à voir des enfants qui regardent à l’horizon (on a la sensation de voir plus loin qu’eux) sont parfois très parlants. Higuchi, elle, s’est penchée sur ce monde d’enfants avec une tendresse devenue plus qu’évidente à la fin. Ce qui était d’abord des sons a tissé des liens entre les personnages, et de façon assez délicate, en peu de mots, Higuchi nous laisse finalement comprendre ce qui se passe à l’intérieur de ces petites têtes.

* : reléguées à la fin de l’ouvrage dans mon édition


Mots-clés : #enfance #lieu
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Message par Armor Dim 27 Sep - 14:16

Impression mitigée, si j'ai bien compris ?

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Message par Dreep Dim 27 Sep - 15:04

C'est difficile à expliquer, disons que (assez) longtemps (vu que le livre est très court) elle m'a ennuyé.
Mais à la fin, tout s'explique, et tout devient plus profond, plus délicat !

Il n'empêche... que je me suis ennuyé pendant un petit moment, tout le temps que je ne savais pas où elle voulait en venir.
C'est une technique narrative assez fine, néanmoins.
Et puis d'après ce que j'ai compris, c'est un écrivain qui (plus que d'autres) passe difficilement bien à la traduction.
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