Carnets de Jane
Page 1 sur 3 • Partagez
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Carnets de Jane
Face aux hurlements d'un public en transe, aux hourras grisant d'une foule effervescente, j'ai d'abord pris peur. Le seul refuge qui s'offrait à moi était une pharmacie...tiens?......
Après deux aspro bien tassés, j'ai recouvré mes esprits ébranlés et ai décidé d'ouvrir ici mes carnets.
Lieu de partage, pause pour une brève de comptoir ou de couloir sans prise de tête, ni de grosse tête.
Après deux aspro bien tassés, j'ai recouvré mes esprits ébranlés et ai décidé d'ouvrir ici mes carnets.
Lieu de partage, pause pour une brève de comptoir ou de couloir sans prise de tête, ni de grosse tête.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
je me met sur une des chaises à côté du comptoir, en compagnie de mes amis "la grenouille", "l'avocat", le "drone" et "la pipe", dans un silence religieux nous t'écoutons en évitant de regarder les piles de médicaments qui risquent de nous mettre le bourdon, nous imaginons seulement un décor de jungle, de lianes, de rivière bien verte où le fond musical qui entoure ta voix est fait de cris de perroquets, de barrissement d'éléphants et de sifflements de serpents...Attention pas marcher dessus...
Chamaco- Messages : 4553
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Carnets de Jane
La Machine à café:
Souvent le matin, on tente de grappiller des petites minutes de sommeil à droite, à gauche ; on règle même l’heure du réveil sur 6h12 ….2 min de plus.
Puis on reste sous la couette jusqu’à l’annonce de la météo à 6H27. Et un jour on se dit que l’achat d’une machine pour faire du café, ça ne serait pas idiot…..dans les yeux miroitent déjà quelques minutes de plus le matin dans le lit.
Mais, voilà…..mon percolateur, qui nous proposait plus un jus de chaussette que du café, est mort.
Adieu Rowenta ! Paix à ton âme et à mon estomac !
Ayant encore l’aigreur du jus de chaussette, nous nous sommes dit : « l’heure de La Machine à espresso a sonné. »
Vite, nous (oui, nous étions 2) sommes partis en exploration dans une grande surface spécialisée en électroménager.
Là, un choix assez fourni s’offre à nous lorsque notre regard se trouve attiré par une affiche d’un rouge aniline « Prix Fous ». Hum !
Observation, toucher, prix séduisants, hochements de tête, regards en haut, en bas. La machine a l’air d’avoir de nombreuses qualités : petite, pas chère, 15 bars.
D’un commun accord, nous prenons à pleines mains une boîte, on passe à la caisse et, légers de bonheur, nous rentrons chez nous impatients de gouter le breuvage de notre nouvel achat.
Déballée avec précaution, la chose n’a pas l’air si solide que ça. Installée sur le plan de travail de la cuisine, on suit le mode d’emploi.
Lui, branchement, solution du puzzle de pièces, préchauffage et rinçage de l'engin; moi porte-filtre en main tassant déjà le café.
Le porte-filtre est vissé, le bouton « on » enclenché, on ne bouge plus, ne respire plus, la Delonghi passe à l’oeuvre….
C’est alors qu’à notre grand dame, l’engin a commencé à trembler, le bruit de pompage - dans un premier temps normal - s’est emballé vers des sonorités stridentes.
L’eau enfin a commencé à couler, mais non par l’orifice du filtre, mais bien partout ailleurs. Alors qu’une panique nous gagnait- la machine allait-elle exploser ? Devions-nous nous précipiter sous la table ?....- sans doute à cause des vibrations intenses, le porte-filtre, je précise bouillant….^^, s’est déboîté de son socle, est tombé sur les deux petites tasses qui, sous l’impact de l’objet métallique empli de marc boueux, ont elles-mêmes valsé dans le décor.
C’est alors que l’on observe l’idiotie de ce que nous appelons les réflexes car, si ces réactions en étaient bel et bien, elles nous permettraient d’éviter , ou du moins de nous protéger de certaines choses. C’est alors donc que certes nous avons esquissé un petit bond d’avec nos pieds pour éviter les tasses transformées en projectiles liquides et chauds, mais me direz-vous pourquoi j’ai tendu les mains pour rattraper le porte-filtre ….bouillant ? Car si une fonction fonctionnait bien, c’était bien le préchauffage !
Dans un rugissement, j’ai lâché vers mon mari l’objet responsable de ma douleur ; lui, plus effrayé par le cri que l’objet, me regardait toujours faisant des petits bonds vers l’arrière les yeux écarquillés. Associant le cri à l’objet volant identifié plein de marc, il s’est gardé de tenter de le rattraper- au passage, le chat a eu la bonne idée de vouloir entrer dans la pièce- mais a eu la présence d’esprit de s’approcher de la machine hurlante pour l’éteindre. Je suppose que vous comme moi aviez oublié que la machine était toujours en état de marche !
Quand le silence fut revenu, nous constations la catastrophe : tasses brisées, eau brune et marc partout, dégoulinant sur la porte de l’armoire. Et alors, la machine n’en parlons pas ! Heureusement elle n’avait pas fondu malgré l’odeur de plastique surchauffé. Mes mains n’allaient pas trop mal et le chat était bien vivant ; reniflant ça et là l’espèce de café à terre, il s’arrêta, nous contempla et quitta la cuisine. Haa, ces humains !
Conclusion évidente : nous l’avons reportée illico et avons remis l’achat à un jour plus serein.
Souvent le matin, on tente de grappiller des petites minutes de sommeil à droite, à gauche ; on règle même l’heure du réveil sur 6h12 ….2 min de plus.
Puis on reste sous la couette jusqu’à l’annonce de la météo à 6H27. Et un jour on se dit que l’achat d’une machine pour faire du café, ça ne serait pas idiot…..dans les yeux miroitent déjà quelques minutes de plus le matin dans le lit.
Mais, voilà…..mon percolateur, qui nous proposait plus un jus de chaussette que du café, est mort.
Adieu Rowenta ! Paix à ton âme et à mon estomac !
Ayant encore l’aigreur du jus de chaussette, nous nous sommes dit : « l’heure de La Machine à espresso a sonné. »
Vite, nous (oui, nous étions 2) sommes partis en exploration dans une grande surface spécialisée en électroménager.
Là, un choix assez fourni s’offre à nous lorsque notre regard se trouve attiré par une affiche d’un rouge aniline « Prix Fous ». Hum !
Observation, toucher, prix séduisants, hochements de tête, regards en haut, en bas. La machine a l’air d’avoir de nombreuses qualités : petite, pas chère, 15 bars.
D’un commun accord, nous prenons à pleines mains une boîte, on passe à la caisse et, légers de bonheur, nous rentrons chez nous impatients de gouter le breuvage de notre nouvel achat.
Déballée avec précaution, la chose n’a pas l’air si solide que ça. Installée sur le plan de travail de la cuisine, on suit le mode d’emploi.
Lui, branchement, solution du puzzle de pièces, préchauffage et rinçage de l'engin; moi porte-filtre en main tassant déjà le café.
Le porte-filtre est vissé, le bouton « on » enclenché, on ne bouge plus, ne respire plus, la Delonghi passe à l’oeuvre….
C’est alors qu’à notre grand dame, l’engin a commencé à trembler, le bruit de pompage - dans un premier temps normal - s’est emballé vers des sonorités stridentes.
L’eau enfin a commencé à couler, mais non par l’orifice du filtre, mais bien partout ailleurs. Alors qu’une panique nous gagnait- la machine allait-elle exploser ? Devions-nous nous précipiter sous la table ?....- sans doute à cause des vibrations intenses, le porte-filtre, je précise bouillant….^^, s’est déboîté de son socle, est tombé sur les deux petites tasses qui, sous l’impact de l’objet métallique empli de marc boueux, ont elles-mêmes valsé dans le décor.
C’est alors que l’on observe l’idiotie de ce que nous appelons les réflexes car, si ces réactions en étaient bel et bien, elles nous permettraient d’éviter , ou du moins de nous protéger de certaines choses. C’est alors donc que certes nous avons esquissé un petit bond d’avec nos pieds pour éviter les tasses transformées en projectiles liquides et chauds, mais me direz-vous pourquoi j’ai tendu les mains pour rattraper le porte-filtre ….bouillant ? Car si une fonction fonctionnait bien, c’était bien le préchauffage !
Dans un rugissement, j’ai lâché vers mon mari l’objet responsable de ma douleur ; lui, plus effrayé par le cri que l’objet, me regardait toujours faisant des petits bonds vers l’arrière les yeux écarquillés. Associant le cri à l’objet volant identifié plein de marc, il s’est gardé de tenter de le rattraper- au passage, le chat a eu la bonne idée de vouloir entrer dans la pièce- mais a eu la présence d’esprit de s’approcher de la machine hurlante pour l’éteindre. Je suppose que vous comme moi aviez oublié que la machine était toujours en état de marche !
Quand le silence fut revenu, nous constations la catastrophe : tasses brisées, eau brune et marc partout, dégoulinant sur la porte de l’armoire. Et alors, la machine n’en parlons pas ! Heureusement elle n’avait pas fondu malgré l’odeur de plastique surchauffé. Mes mains n’allaient pas trop mal et le chat était bien vivant ; reniflant ça et là l’espèce de café à terre, il s’arrêta, nous contempla et quitta la cuisine. Haa, ces humains !
Conclusion évidente : nous l’avons reportée illico et avons remis l’achat à un jour plus serein.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
et la cause ?
ah oui les réflexes, mais en manquer peut générer des conséquences désastreuses aussi
tu as demandé un "prétium doloris" au magasin ?
ta main te fait-elle des reproches ?
ah oui les réflexes, mais en manquer peut générer des conséquences désastreuses aussi
tu as demandé un "prétium doloris" au magasin ?
ta main te fait-elle des reproches ?
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Carnets de Jane
La cause ? je n'en sais rien.
Matériel reporté avec un regard très noir - façon marc de café-, remboursement immédiat (par chèque d'achat mais bon).
Depuis on a investi dans une milanaise semi-pro et tout va bien.
Pour la main, plus de peur que de mal.
Alors, suite au rapatriement des certains textes, je me permets de remettre ici mon histoire du sèche-cheveux.
Le Sèche-cheveux:
J’ai toujours eu les cheveux longs.
Petite, je m’imaginais avec des cheveux démesurément longs, tournés en sculpturaux chignons médiévaux. En grandissant, cette image ne m’a jamais quittée
mais j’ai dû me rendre à l’évidence, je n’avais aucun don pour la coiffure. M’amusant à coiffer une de mes grandes cousines, j’avais tellement emmêlé la brosse dans ses cheveux qu’il a fallu couper la mèche !
Grande désillusion pour moi, et surtout grande colère de ma cousine qui se retrouvait avec non seulement une mèche sauvagement coupée au beau milieu de sa chevelure mais aussi avec un crêpage encore plus sauvage de ce qu’il en restait.
Bref, mon coiffeur est devenu un ami précieux, modelant, lissant, dégradant mes cheveux. Dès que les événements de la vie réclamaient une tête belle pour avoir l’air bien pensante, je courais chez lui pour un moment de pure admiration face à ses ciseaux mais surtout cette brosse qui tirait, s’enroulait, plaçait à gauche, à droite mes mèches rebelles.
Mais, on aime aussi pouvoir se coiffer soi-même lorsqu’on n’a pas le temps de se détendre dans un salon de coiffure...
Voilà qu’un cas de force majeure se présenta à moi : deux semaines surchargées de travail m’empêchaient de fixer un rendez-vous alors qu’une réunion super-hyper-méga-importante était fixée à la fin de ces deux semaines éreintantes.
Je ne pouvais décemment pas me présenter sans au moins un brushing.
Bercée par les pâles musiques des supermarchés, poussant un caddie dans une allée de boîtes de conserve, je pris une grande décision : acheter un sèche-cheveux. J’empoignai donc mon caddie; sans clignoteur, je virai à gauche, demi-tour, direction étage supérieur, rayon « petit électroménager ».
Je pris une grande bouffée d’air et m’avançai lentement dans l’allée qui allait sans aucun doute m’offrir l’objet à intelligence insoupçonnée à la pointe du progrès de la coiffure à domicile pour attardée du brushing.
En effet, je trouvai plus que mon bonheur : Calor, ayant pensé qu’il devait exister des canules dans mon genre, a mis sur le marché une brosse soufflante rotative baptisée "Brush Activ" (tout est dans le nom, n'est-ce pas?); cette petite merveille est vendue avec deux têtes de brosses aux diamètres différents, la rotation est automatique et dans les deux sens.
Tout est fait pour mettre l’acheteuse en confiance : pour tout type de cheveux, lisser, boucler, fantaisies, enrouler, dérouler...
Je fus séduite par tant de qualités, tout paraissait simple comme bonjour, je ne pouvais échouer….
Vint le jour de ladite réunion; j’avais une matinée pour me préparer.
N’ayant pas tout à fait confiance dans ma dextérité à utiliser la brush Activ en mode accéléré, une fois ma tasse de café avalée, je m’étais empressée à me faire un shampooing bien mousseux suivi d’un rinçage en profondeur.
Essorage nerveux, attente d’une évaporation succincte de l’excédant d’humidité.
Ouverture de la boîte, prise de l’objet en main, mise en place de la brosse large, mise de contact, bouton de soufflerie poussé, main gauche empoignant la première mèche, main droite approchant l’appareil soufflant de la mèche de cheveux, contact de la brosse avec les cheveux, fonction enroulement actionnée. Tout avait l’air de fonctionner normalement.
Un sourire naissait sur mes lèvres, un regain de fierté s’emparait de moi. Quand même !
Le brushing avançait bien ; le côté gauche coiffé, « brushé », j’arrivais au niveau de l’arrière de ma tête.
Tout le monde sait que se regarder dans un miroir et vouloir diriger ses mains à l’arrière de sa tête représente une épreuve de patience proche d’un test pour névrosés. Il faut penser de manière inverse……
C’est alors qu’au lieu d’appuyer sur déroulage, j’appuyai sur enroulage.
Me voilà avec la brosse toujours soufflante, serrée à l’arrière de mon crâne, la mèche de cheveux me torturant le cuir chevelu.
Calor m’arrachait les cheveux tout en les crêpant...
Souvenir, souvenir, je me revoyais coiffant ma cousine.
Véronique aurait-elle une poupée fétiche ? Serait-elle occupée à me faire subir un rite vaudou ?
Mes doigts crispés sur le manche de la brosse finirent par avoir une once de présence et purent arrêter la soufflerie. Restait à démêler le tourillon de cheveux. Timidement, mon index droit, ne sachant plus s’il fallait pousser le bouton vers le haut ou vers le bas, esquissa une poussée montante mais, se ressaisissant à la dernière minute, baissa la commande responsable de ma souffrance.
Je vis la brosse dérouler la mèche de cheveux, si on pouvait encore appeler ça une mèche de cheveux. Je posai l’instrument de torture et m’empressai de trouver mon spray pour plantes vertes. Oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
J’en suis toujours à me demander pourquoi j’ai tenu à utiliser ce spray….sans doute pour faire plus professionnel ? Donner un petit coup de brumisateur à l’arrière de ma tête ne pouvait pas lui faire de mal, même si, selon toute vraisemblance, c’était plutôt une presse d’imprimerie qu’il eut fallu pour revenir à la normale.
Bref, le temps filait à toute allure, le spray trouvé dans le fond de l’armoire sous l’évier de la cuisine, je me précipitai dans la salle-de-bains et m’aspergeai d’eau qui sentait la vase ! sans commentaire.
Je n’avais plus le temps de me laver à nouveau les cheveux.
J’empoignai mon Brush Activ Calor, décidée à le mater et lui montrer qui commandait dans cette salle-de-bains.
Grande respiration ; mode « on » de l’engin ; brushing deuxième à vous !
Le stress me gagnait, je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs, j’avais eu trop mal et puis l’ébauche de résultat que j’avais aperçu en mouillant mes cheveux me faisait froid dans le dos... Vision terrifiante d’une femme hirsute.
Je m’appliquai, étouffant l’énervement. Terminer l’arrière de ma tête était la mission impossible du moment. Seulement, il faut savoir qu’on ne peut pas faire l’arrière en une largeur de brosse ; donc, la première ligne terminée, il me fallait recommencer dans la même position une seconde ligne avant d’atteindre le côté droit de mon visage.
C’est ainsi que le sort s’acharna.Mes yeux se posèrent sur la boîte rose « Barbie »,je voyais la photo d’une femme souriante,la moitié de sa tête mouillée et l’autre coiffée grâce à ladite Brush Activ.
Mais comment font-elles ?
Je me regardai alors dans le miroir, tenant l’instrument de malheur, les bras désarticulés, essayant de contrôler mes mouvements inversés, une touffe de cheveux légèrement crêpés (ou brûlés) sur la gauche.
Regard horizontal, lèvre inférieure mordillée, j’arrivai enfin au côté droit. Quand j’eus terminé le tour de mon crâne, je n’étais pas encore au bout de mes peines, il y avait encore la frange.
Cheveux trop courts, il fallut donc changer de tête de brosse.
J’avais envie de crier banzaï mais ma conscience des relations de bon voisinage m’en empêcha.La petite brosse s’enroulant trop fort, j’obtins un rouleau à la Dick Rivers sur le front.
Ma dernière chance, une pluie torrentielle au moment où je sortirais de mon appartement. Véronique, tu ne pourrais pas faire une incantation pour une petite…drache ?
Pfff, aucune réponse. Même pas un nuage.
Conclusion : tout est faux, aucune femme ne peut arborer un sourire niais après avoir utilisé ce genre d’appareil dont l’efficacité n’est pas prouvée. Par contre, vous pouvez être assurées d’être en nage, les joues en feu, une chaleur s’échappant de votre crâne meurtri comme si vous sortiez d’un four, le tout accompagné d’une légère odeur de roussi gagnant également votre humeur.
Je vous rassure tout de suite, je suis arrivée à l’heure à la réunion. Mais au lieur de statuer sur la désignation d’un nouveau directeur, j’avais l’impression de tourner une publicité Vivagel.
C'est ainsi que j'ai décidé de couper mes cheveux....."elle s'était fait couper les cheveux....."
Matériel reporté avec un regard très noir - façon marc de café-, remboursement immédiat (par chèque d'achat mais bon).
Depuis on a investi dans une milanaise semi-pro et tout va bien.
Pour la main, plus de peur que de mal.
Alors, suite au rapatriement des certains textes, je me permets de remettre ici mon histoire du sèche-cheveux.
Le Sèche-cheveux:
J’ai toujours eu les cheveux longs.
Petite, je m’imaginais avec des cheveux démesurément longs, tournés en sculpturaux chignons médiévaux. En grandissant, cette image ne m’a jamais quittée
mais j’ai dû me rendre à l’évidence, je n’avais aucun don pour la coiffure. M’amusant à coiffer une de mes grandes cousines, j’avais tellement emmêlé la brosse dans ses cheveux qu’il a fallu couper la mèche !
Grande désillusion pour moi, et surtout grande colère de ma cousine qui se retrouvait avec non seulement une mèche sauvagement coupée au beau milieu de sa chevelure mais aussi avec un crêpage encore plus sauvage de ce qu’il en restait.
Bref, mon coiffeur est devenu un ami précieux, modelant, lissant, dégradant mes cheveux. Dès que les événements de la vie réclamaient une tête belle pour avoir l’air bien pensante, je courais chez lui pour un moment de pure admiration face à ses ciseaux mais surtout cette brosse qui tirait, s’enroulait, plaçait à gauche, à droite mes mèches rebelles.
Mais, on aime aussi pouvoir se coiffer soi-même lorsqu’on n’a pas le temps de se détendre dans un salon de coiffure...
Voilà qu’un cas de force majeure se présenta à moi : deux semaines surchargées de travail m’empêchaient de fixer un rendez-vous alors qu’une réunion super-hyper-méga-importante était fixée à la fin de ces deux semaines éreintantes.
Je ne pouvais décemment pas me présenter sans au moins un brushing.
Bercée par les pâles musiques des supermarchés, poussant un caddie dans une allée de boîtes de conserve, je pris une grande décision : acheter un sèche-cheveux. J’empoignai donc mon caddie; sans clignoteur, je virai à gauche, demi-tour, direction étage supérieur, rayon « petit électroménager ».
Je pris une grande bouffée d’air et m’avançai lentement dans l’allée qui allait sans aucun doute m’offrir l’objet à intelligence insoupçonnée à la pointe du progrès de la coiffure à domicile pour attardée du brushing.
En effet, je trouvai plus que mon bonheur : Calor, ayant pensé qu’il devait exister des canules dans mon genre, a mis sur le marché une brosse soufflante rotative baptisée "Brush Activ" (tout est dans le nom, n'est-ce pas?); cette petite merveille est vendue avec deux têtes de brosses aux diamètres différents, la rotation est automatique et dans les deux sens.
Tout est fait pour mettre l’acheteuse en confiance : pour tout type de cheveux, lisser, boucler, fantaisies, enrouler, dérouler...
Je fus séduite par tant de qualités, tout paraissait simple comme bonjour, je ne pouvais échouer….
Vint le jour de ladite réunion; j’avais une matinée pour me préparer.
N’ayant pas tout à fait confiance dans ma dextérité à utiliser la brush Activ en mode accéléré, une fois ma tasse de café avalée, je m’étais empressée à me faire un shampooing bien mousseux suivi d’un rinçage en profondeur.
Essorage nerveux, attente d’une évaporation succincte de l’excédant d’humidité.
Ouverture de la boîte, prise de l’objet en main, mise en place de la brosse large, mise de contact, bouton de soufflerie poussé, main gauche empoignant la première mèche, main droite approchant l’appareil soufflant de la mèche de cheveux, contact de la brosse avec les cheveux, fonction enroulement actionnée. Tout avait l’air de fonctionner normalement.
Un sourire naissait sur mes lèvres, un regain de fierté s’emparait de moi. Quand même !
Le brushing avançait bien ; le côté gauche coiffé, « brushé », j’arrivais au niveau de l’arrière de ma tête.
Tout le monde sait que se regarder dans un miroir et vouloir diriger ses mains à l’arrière de sa tête représente une épreuve de patience proche d’un test pour névrosés. Il faut penser de manière inverse……
C’est alors qu’au lieu d’appuyer sur déroulage, j’appuyai sur enroulage.
Me voilà avec la brosse toujours soufflante, serrée à l’arrière de mon crâne, la mèche de cheveux me torturant le cuir chevelu.
Calor m’arrachait les cheveux tout en les crêpant...
Souvenir, souvenir, je me revoyais coiffant ma cousine.
Véronique aurait-elle une poupée fétiche ? Serait-elle occupée à me faire subir un rite vaudou ?
Mes doigts crispés sur le manche de la brosse finirent par avoir une once de présence et purent arrêter la soufflerie. Restait à démêler le tourillon de cheveux. Timidement, mon index droit, ne sachant plus s’il fallait pousser le bouton vers le haut ou vers le bas, esquissa une poussée montante mais, se ressaisissant à la dernière minute, baissa la commande responsable de ma souffrance.
Je vis la brosse dérouler la mèche de cheveux, si on pouvait encore appeler ça une mèche de cheveux. Je posai l’instrument de torture et m’empressai de trouver mon spray pour plantes vertes. Oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
J’en suis toujours à me demander pourquoi j’ai tenu à utiliser ce spray….sans doute pour faire plus professionnel ? Donner un petit coup de brumisateur à l’arrière de ma tête ne pouvait pas lui faire de mal, même si, selon toute vraisemblance, c’était plutôt une presse d’imprimerie qu’il eut fallu pour revenir à la normale.
Bref, le temps filait à toute allure, le spray trouvé dans le fond de l’armoire sous l’évier de la cuisine, je me précipitai dans la salle-de-bains et m’aspergeai d’eau qui sentait la vase ! sans commentaire.
Je n’avais plus le temps de me laver à nouveau les cheveux.
J’empoignai mon Brush Activ Calor, décidée à le mater et lui montrer qui commandait dans cette salle-de-bains.
Grande respiration ; mode « on » de l’engin ; brushing deuxième à vous !
Le stress me gagnait, je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs, j’avais eu trop mal et puis l’ébauche de résultat que j’avais aperçu en mouillant mes cheveux me faisait froid dans le dos... Vision terrifiante d’une femme hirsute.
Je m’appliquai, étouffant l’énervement. Terminer l’arrière de ma tête était la mission impossible du moment. Seulement, il faut savoir qu’on ne peut pas faire l’arrière en une largeur de brosse ; donc, la première ligne terminée, il me fallait recommencer dans la même position une seconde ligne avant d’atteindre le côté droit de mon visage.
C’est ainsi que le sort s’acharna.Mes yeux se posèrent sur la boîte rose « Barbie »,je voyais la photo d’une femme souriante,la moitié de sa tête mouillée et l’autre coiffée grâce à ladite Brush Activ.
Mais comment font-elles ?
Je me regardai alors dans le miroir, tenant l’instrument de malheur, les bras désarticulés, essayant de contrôler mes mouvements inversés, une touffe de cheveux légèrement crêpés (ou brûlés) sur la gauche.
Regard horizontal, lèvre inférieure mordillée, j’arrivai enfin au côté droit. Quand j’eus terminé le tour de mon crâne, je n’étais pas encore au bout de mes peines, il y avait encore la frange.
Cheveux trop courts, il fallut donc changer de tête de brosse.
J’avais envie de crier banzaï mais ma conscience des relations de bon voisinage m’en empêcha.La petite brosse s’enroulant trop fort, j’obtins un rouleau à la Dick Rivers sur le front.
Ma dernière chance, une pluie torrentielle au moment où je sortirais de mon appartement. Véronique, tu ne pourrais pas faire une incantation pour une petite…drache ?
Pfff, aucune réponse. Même pas un nuage.
Conclusion : tout est faux, aucune femme ne peut arborer un sourire niais après avoir utilisé ce genre d’appareil dont l’efficacité n’est pas prouvée. Par contre, vous pouvez être assurées d’être en nage, les joues en feu, une chaleur s’échappant de votre crâne meurtri comme si vous sortiez d’un four, le tout accompagné d’une légère odeur de roussi gagnant également votre humeur.
Je vous rassure tout de suite, je suis arrivée à l’heure à la réunion. Mais au lieur de statuer sur la désignation d’un nouveau directeur, j’avais l’impression de tourner une publicité Vivagel.
C'est ainsi que j'ai décidé de couper mes cheveux....."elle s'était fait couper les cheveux....."
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Chamaco- Messages : 4553
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Carnets de Jane
Excellent !
Et les cheveux courts, tu t'y es fait ?
Et les cheveux courts, tu t'y es fait ?
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Carnets de Jane
Tu vis dangereusement Cliniou. Mais je crois qu' au fond de toi tu aimes ça.
Ne serait-ce que pour te raconter ou inventer...
Intranquille tu es !
Ne serait-ce que pour te raconter ou inventer...
Intranquille tu es !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Carnets de Jane
Armor, je me suis plus vite familiarisée avec les cheveux courts qu'avec l'engin Calor. Mais je les laisse à nouveaux plus longs (enfin de la longueur que l'âge de mon corps a accepté de m'offrir...c-à_d qu'ils atteignent péniblement mes épaules désormais.)
Bix, je ne pense pas vivre dangeureusement. Je vois les choses sous cet angle: une banalité du quotidien mettra d'aucun de mauvaise humeur, d'autres basculeront dans le mélo, et moi je prends la carte de la dérision.
Bix, je ne pense pas vivre dangeureusement. Je vois les choses sous cet angle: une banalité du quotidien mettra d'aucun de mauvaise humeur, d'autres basculeront dans le mélo, et moi je prends la carte de la dérision.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
"Vivre dangereusement", c' était juste de l' humour !Cliniou a écrit:Armor, je me suis plus vite familiarisée avec les cheveux courts qu'avec l'engin Calor. Mais je les laisse à nouveaux plus longs (enfin de la longueur que l'âge de mon corps a accepté de m'offrir...c-à_d qu'ils atteignent péniblement mes épaules désormais.)
Bix, je ne pense pas vivre dangeureusement. Je vois les choses sous cet angle: une banalité du quotidien mettra d'aucun de mauvaise humeur, d'autres basculeront dans le mélo, et moi je prends la carte de la dérision.
Moi j' ai un vrai problème avec les objets... Je les trouve malveillants et animés de mauvaises intentions. Et plus je vieillis et plus le problème devient aigu.
Mon état de santé n' y est pas étranger. Evidemment !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Carnets de Jane
Mais c'est là tout le revers de la médaille.
En vieillissant, l'homme devient fragile et en réel danger face à ce qu'il a fait de ce monde.
C'est alors que surgit "la" question: pourquoi tout cela? Quelle est la meilleure façon de vivre? Avons-nous défendu les "bonnes" valeurs?
L'homme n'a-t-il pas oublié de se considérer dans l'équation?
Enfin, je te comprends.
En vieillissant, l'homme devient fragile et en réel danger face à ce qu'il a fait de ce monde.
C'est alors que surgit "la" question: pourquoi tout cela? Quelle est la meilleure façon de vivre? Avons-nous défendu les "bonnes" valeurs?
L'homme n'a-t-il pas oublié de se considérer dans l'équation?
Enfin, je te comprends.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
Deux questions m'ont été posées et j'ai promis d'y répondre.
Le temps ayant passé, retourner sur ces topics passés risque de n'avoir plus de sens donc je viens ici.
Et pourqouoi après tout , vu que je peux y parler de tout.
Donc, suite à mon escapade à Milan,Armor et Bédoulène étaient intervenues:
Leonardo Da Vinci a voulu utiliser l'effet du sfumato et donc user de la technique a secco qui lui laissait plus de temps pour réaliser ses effets. Alors que la norme aurait voulu qu'il travaille sur le crépi humide, mais cette technique exige une grande vitesse d'exécution alors que Leonardo Da Vinci souhaitait réaliser des effet d'ombres et de lumière. Ce choix qui a permis à l'artiste de procéder de manière réfléchie a cependant rendu l'ouvrage extrêment fragile. Peu de temps après que l'oeuvre fut terminée, on a vu les premiers signes de dégradation commencer à se manifester.
Il faut savoir aussi que le réfectoire a été utilisé comme dortoire d'hôpital durant certaines guerres, comme écurie par Napoléon, les moines ont décidé par facilité de percer le mur d'une porte qui a fait disparaître les pieds de Jésus, et enfin un bombardement durant la 2ème guerre mondiale à détruit une grande partie de l'édifice sauf le mur porteur avec la peinture......malheureusement, l'ouvrage a été exposé aux intempéries longtemps avant que le bâtiment ne soit réparé. Donc beaucoup de pans se sont boursouflés ou sont tombés. D'autre part, auparavant certaines restaurations de la peinture avaient été faites en dépit du bon sens, donc la grande restauration conclue en 1999 a permis un grand nettoyage de couches de saleté et de matériaux issus des précédentes interventions qui a permis de faire réapparaître les merveilleuse portions de l'oeuvre d'origine.
Le fameux V n'est autre qu'un effet de perspective qui crée un mouvement pour l'oeil et surtout focalise la lumière sur Jésus au centre, de telle façon que d'où que l'on se tienne il nous fait face. L'anatomie féminine n'est pas présente (pour moi) mais bien la jeunesse pure et l'écoute. Je n'ai jamais été sensible au charabia de D. Brown, mais surtout à la recherche de L Da Vinci sur l'expression des visages, la posture des corps, au mouvement du corps (ici les mains sont sensationnelles car on n'entend rien de ce qui se dit, seules les mains parlent) pour traduire l'âme.
Oui divin. Beaucoup de risières à Milan, du coup l'osso bucco est accompagné d'un risotto safrané. Il n'est pas plombé de cette horrible crème fraîche assez inexistante dans la cuisine italienne. Le grain n'est pas allongé mais rebondi, il reste al dente en bouche et pourtant tendre car gorgé de bouillon. On oublie la bouillie habituellement servie par chez nous. On a ici quelque d'onctueux qui resiste légèrement sous la dent alors que le bouillon safrané donne une onctuosité veloutée. C'est délectable,fait au moment et jamais réchauffé. Donc oui, divin lorsqu'il est réalisé dans les règles de l'art, surtout qu'il est galvaudé un peu partout et ressemble surtout à du mortier.
Le temps ayant passé, retourner sur ces topics passés risque de n'avoir plus de sens donc je viens ici.
Et pourqouoi après tout , vu que je peux y parler de tout.
Donc, suite à mon escapade à Milan,Armor et Bédoulène étaient intervenues:
Je n'ai malheureusement pas fait de clichés du reportage qui montre sur place l'état dans lequel a été trouvée l'oeuvre et l'évolution des travaux de restauration. 20 ans ! Quand même.Armor a écrit:Le tableau était apparemment très abîmé. Je n'ai pas réussi à trouver sur le net un avant-après. Si tu as ça je suis preneuse ! (Ca doit être un peu frustrant, ce temps limité, même si c'est mieux que rien)
Et sinon, tu as repéré Marie-Madeleine, et le V pictural qui suggère son anatomie féminine, Cliniou ?
Leonardo Da Vinci a voulu utiliser l'effet du sfumato et donc user de la technique a secco qui lui laissait plus de temps pour réaliser ses effets. Alors que la norme aurait voulu qu'il travaille sur le crépi humide, mais cette technique exige une grande vitesse d'exécution alors que Leonardo Da Vinci souhaitait réaliser des effet d'ombres et de lumière. Ce choix qui a permis à l'artiste de procéder de manière réfléchie a cependant rendu l'ouvrage extrêment fragile. Peu de temps après que l'oeuvre fut terminée, on a vu les premiers signes de dégradation commencer à se manifester.
Il faut savoir aussi que le réfectoire a été utilisé comme dortoire d'hôpital durant certaines guerres, comme écurie par Napoléon, les moines ont décidé par facilité de percer le mur d'une porte qui a fait disparaître les pieds de Jésus, et enfin un bombardement durant la 2ème guerre mondiale à détruit une grande partie de l'édifice sauf le mur porteur avec la peinture......malheureusement, l'ouvrage a été exposé aux intempéries longtemps avant que le bâtiment ne soit réparé. Donc beaucoup de pans se sont boursouflés ou sont tombés. D'autre part, auparavant certaines restaurations de la peinture avaient été faites en dépit du bon sens, donc la grande restauration conclue en 1999 a permis un grand nettoyage de couches de saleté et de matériaux issus des précédentes interventions qui a permis de faire réapparaître les merveilleuse portions de l'oeuvre d'origine.
Le fameux V n'est autre qu'un effet de perspective qui crée un mouvement pour l'oeil et surtout focalise la lumière sur Jésus au centre, de telle façon que d'où que l'on se tienne il nous fait face. L'anatomie féminine n'est pas présente (pour moi) mais bien la jeunesse pure et l'écoute. Je n'ai jamais été sensible au charabia de D. Brown, mais surtout à la recherche de L Da Vinci sur l'expression des visages, la posture des corps, au mouvement du corps (ici les mains sont sensationnelles car on n'entend rien de ce qui se dit, seules les mains parlent) pour traduire l'âme.
Bédoulène a écrit:merci ! (risotto divin ?)
Oui divin. Beaucoup de risières à Milan, du coup l'osso bucco est accompagné d'un risotto safrané. Il n'est pas plombé de cette horrible crème fraîche assez inexistante dans la cuisine italienne. Le grain n'est pas allongé mais rebondi, il reste al dente en bouche et pourtant tendre car gorgé de bouillon. On oublie la bouillie habituellement servie par chez nous. On a ici quelque d'onctueux qui resiste légèrement sous la dent alors que le bouillon safrané donne une onctuosité veloutée. C'est délectable,fait au moment et jamais réchauffé. Donc oui, divin lorsqu'il est réalisé dans les règles de l'art, surtout qu'il est galvaudé un peu partout et ressemble surtout à du mortier.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
merci pour ce complément d'informations sur la peinture, les péripéties, la restauration et ................le risotto safrané !
j'ai dans mon village un peintre qui restaure les toiles anciennes, il est tellement habile qu'un Conservateur d'un musée l' a, en plaisantant, qualifié de "faussaire".
j'ai dans mon village un peintre qui restaure les toiles anciennes, il est tellement habile qu'un Conservateur d'un musée l' a, en plaisantant, qualifié de "faussaire".
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Carnets de Jane
Les faussaires sont souvent très doués, mais ils se contentent la plupart du temps
d' imiter.
Manque d' inspiration.
La plupart des écrivains sont des imitateurs. Les meilleurs savent dépasser ce stade
-inévitable-.
Les autres trouveront la satisfaction de devenir -au mieux- des best sellers.
d' imiter.
Manque d' inspiration.
La plupart des écrivains sont des imitateurs. Les meilleurs savent dépasser ce stade
-inévitable-.
Les autres trouveront la satisfaction de devenir -au mieux- des best sellers.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Carnets de Jane
Cliniou, j'aime beaucoup ce fil et grâce à toi, j'ai beaucoup ri de l'épopée de la machine à café !
Si je puis me permettre : "Encore!! "
Si je puis me permettre : "Encore!! "
Invité- Invité
Re: Carnets de Jane
Et oui, les chosiers ont plusieurs cordes à leur arc !kashmir a écrit:Cliniou, j'aime beaucoup ce fil et grâce à toi, j'ai beaucoup ri de l'épopée de la machine à café !
Si je puis me permettre : "Encore!! "
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Carnets de Jane
Merci Cliniou pour ta réponse très étayée. Je savais que la fresque s'était derriorée à cause de cette technique si fragile du sfumato, mais j'ignorais totalement qu'elle avait connu tant d'autres avaries et péripéties.
Et je me permets quand même de m'auto-citer :
Ma question était évidemment une boutade, je n'ai jamais compris que les délires de Dan Brown (repêchés pour la plupart dans de vieux bouquins d'adeptes de théories du complot) aient eu suscité un tel engouement, au point que des tours opérateurs faisaient leur beurre avec des circuits "Da Vinci Code" !
Et je me permets quand même de m'auto-citer :
Armor a écrit:Et sinon, tu as repéré Marie-Madeleine, et le V pictural qui suggère son anatomie féminine, Cliniou ?
souvenirs du Da Vinci code et de ses délires -
Ma question était évidemment une boutade, je n'ai jamais compris que les délires de Dan Brown (repêchés pour la plupart dans de vieux bouquins d'adeptes de théories du complot) aient eu suscité un tel engouement, au point que des tours opérateurs faisaient leur beurre avec des circuits "Da Vinci Code" !
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Carnets de Jane
Evidemment, car le (vrai) risotto ne se fait qu'à partir des riz ronds type arborio ou carnaroli, voire riz noir si on parvient à en trouver.Cliniou a écrit:Le grain n'est pas allongé mais rebondi
Eh oui, tout best-seller entraîne son bizeness de mugs, teeshirts et autres cartes postales... Même James Joyce !Armor a écrit:des tours opérateurs faisaient leur beurre avec des circuits "Da Vinci Code" !
Le sfumato, "enfumé", ou sfumatura, c'est un modelé vaporeux, vague, indécis, ombre qui laisse l'imagination deviner l'expression du sujet, confer l'estompement ambigu des commissures des lèvres et paupières de la Joconde du même Vinci (souvent aussi dans les ciels).
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Carnets de Jane
Mais c’est évident, Tristram. Le détail n’a le mérite d’exister qu’en comparaison au riz long grain Oncle Ben’s que l’on nous sert dans tous les modes malheureusement.
Pour la variété de riz, d’abord le Carnaroli supérieur à l’arborio nettement moins pur et il y aussi le Vialone Nano ,celui que ma belle-mère utilisait , petit et un peu plus rapide à se gorger de bouillon....le préféré de la famille !
Pour la variété de riz, d’abord le Carnaroli supérieur à l’arborio nettement moins pur et il y aussi le Vialone Nano ,celui que ma belle-mère utilisait , petit et un peu plus rapide à se gorger de bouillon....le préféré de la famille !
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 54
Re: Carnets de Jane
Merci Cliniou, le, Vialone Nano est passé dans ma LAL !
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16019
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Des Choses à lire :: Points de vue et passe-temps :: Points de vue et passe-temps
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum