Stephen Crane
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Stephen Crane
Stephen Crane est un écrivain, poète et journaliste américain.
Son père, le révérend Jonathan Townley Crane et sa mère Mary Helen Peck Crane, entièrement dévouée aux activités de son mari au sein de l'Église Méthodiste furent les parents de 14 enfants, dont 5 décédés en bas âge. Le révérend J.T Crane décède lorsque Stephen a huit ans. Sa sœur Agnès, institutrice, l'éveille à la lecture romanesque. C'est à 19 ans qu'il publie son premier essai (sur l'explorateur Henry Morton Stanley) dans le magazine de son école, mais dès l'année précédente, il aide son frère Townley à rédiger la chronique locale pour le New York Tribune.
À partir de septembre 1890, il étudie au Lafayette College, puis entre à l'Université de Syracuse en 1891, mais quitte l'établissement six mois plus tard. En 1892, il commence sa carrière à New York comme journaliste indépendant. Devenu reporter correspondant pour le New York Tribune, il est renvoyé du journal qui n'a pas apprécié son compte rendu d'une manifestation ouvrière.
Il travaille à partir de 1895 comme correspondant pour plusieurs journaux et couvre différents conflits, notamment au Mexique.
Stephen Crane meurt de la tuberculose, à vingt-huit ans, à Badenweiler, en Allemagne. Il est enterré au cimetière d'Evergreen à Hillside, New Jersey.
Œuvre traduite en français
Romans
- Maggie, fille des rues (Maggie: A Girl of the Streets, 1893, sous le pseudonyme de Johnston Smith)
- La conquête du courage (The Red Badge of Courage, 1895)
Recueils de nouvelles français
La plupart des recueils parus en France ne respectent pas le contenu des recueils originaux
- L’Hôtel bleu, Seghers, 1963
- Le Bateau ouvert, Mercure de France, 1966
- Un visage incendié, éditions Complexe, 1991
- Un mystérieux héroïsme, Éditions Autrement, 1995
- L’Arpent du diable et autres choses vues, Mercure de France, 1996
- Le Monstre, Michel Houdiard, 1998
- Blue Hotel, Liana Levi, 2003
- Le Bateau ouvert, Sillage, 2005 (nouvelle traduction d'une longue nouvelle précédemment parue dans le recueil Un mystérieux héroïsme)
Source : Wikipédia
Dernière édition par topocl le Lun 22 Fév 2021 - 17:40, édité 1 fois
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Localisation : Roanne
Re: Stephen Crane
La conquête du courage
C’est un brave petit gars, encore adolescent, qui s’engage dans la guerre de Sécession du côté des Yankees, parce que ça se fait : défendre des idées, participer à une grande aventure, montrer qu’on est un homme.
La première partie est assez touchante, il n’est pas du tout à la hauteur de la situation, il a peur d’avoir peur, puis il a peur au combat, il fuit. Sans trop culpabiliser, se demandant même s‘il ce n’est pas lui le plus malin (limite tête à claque dans sa gestion de son propre stress), mais avec encore la peur de ce que les autres vont en dire.
Puis il y a une vraie grosse bataille, le reste n’était qu’avant-goût, avec des chefs qui vous courent après et vous méprisent un peu (et ça on a carrément envie de leur montrer qu’on vaut plus qu’ils ne croient), des copains qui tombent à droite à gauche qu’on veut venger et peu à peu cela le happe, il devient courageux, il s’empare du drapeau de l’ennemi, c’est un héros.
La guerre « grandit » l’adolescent.
Je ne suis pas sûre d’être le bon public pour cette exaltation du bon petit américain courageux.
En outre l‘écriture (ou la traduction ?), si elle est belle par moments, décrivant notamment une nature splendide comme théâtre de ce carnage, est assez confuse dans les combats et les faits et mon attention, pour ne pas dire mon intérêt, ne s’en est pas trouvée encouragée.
\Mots-clés : #guerre #initiatique
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Localisation : Roanne
Re: Stephen Crane
et pourtant tu as du le suivre ce petit gars !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21081
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Stephen Crane
Tiens, il est né après être mort (certes assez jeune). C'est pas bête : si j'y avais pensé plus tôt...Topocl a écrit:( 1896 - 1871 )
La conquête du courage m'a aussi laissé dubitatif quant à sa morale latente.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15597
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Stephen Crane
Je me demande si l'auteur a voulu exalter une valeur virile à travers son jeune personnage,
ou plutot, comment après été d'abord submergé par la panique en plein combat, ce personnage
se resaisissait, victime de la pression sociale et humaine.
Autrement dit, devenir un homme face au combat.
En tout cas, ce roman est d'une sobriété exemplaire et a influence des écrivains comme
Hemingway.
A noter que Crane ne connaissait de la guerre de Secession que les récits qu'il avait pu lire.
ou plutot, comment après été d'abord submergé par la panique en plein combat, ce personnage
se resaisissait, victime de la pression sociale et humaine.
Autrement dit, devenir un homme face au combat.
En tout cas, ce roman est d'une sobriété exemplaire et a influence des écrivains comme
Hemingway.
A noter que Crane ne connaissait de la guerre de Secession que les récits qu'il avait pu lire.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Stephen Crane
C'est corrigé;Tristram a écrit:Tiens, il est né après être mort (certes assez jeune). C'est pas bête : si j'y avais pensé plus tôt...Topocl a écrit:( 1896 - 1871 )
Bix, j'ai beaucoup aimé le début qui montre ce droit au doute. mais pour la suite, je retiens plus "victime de la pression sociale et humaine" que "devenir un homme face au combat", car pour moi devenir un homme ce n'est pas forcément ça.
Que cela ait plu à Hemingway, par contre, pas de doute!
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Stephen Crane
"devenir un homme face au combat",
C'est juste ce qu'il pouvait/devait penser à l'époque.
Penser le contraire serait un anachronisme.
C'est juste ce qu'il pouvait/devait penser à l'époque.
Penser le contraire serait un anachronisme.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Stephen Crane
j’ai vu une créature, nue, bestiale,
qui, accroupie sur le sol,
tenait son coeur entre ses mains
et le dévorait.
Je lui ai dit : « Est-ce bon, mon amie ? »
« C’est amer, amer », répondit-elle ;
« Mais je l’aime
parce que c’est amer
et parce que c’est mon coeur. »
*
In the desert
I saw a creature, naked, bestial,
Who, squatting upon the ground,
Held his heart in his hands,
And ate of it.
I said, “Is it good, friend?”
“It is bitter—bitter,” he answered;
“But I like it
“Because it is bitter,
“And because it is my heart.”
***Stephen Crane (1871-1900) – The Black Riders and Other Lines (Copeland & Day, 1895) – Les cavaliers noirs et autres poèmes (La Différence/Orphée, 1993) – Traduit de l’anglais par Paule Noyart.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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