Stanley Elkin
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Stanley Elkin
Stanley Elkin, 1930-1995, était un romancier reconnu et admiré par ses pairs. Il était atteint d' une maladie épouvantable qui l' a transformé peu à peu en infirme avant de le tuer. Il a écrit une dizaine d'ouvrages (romans et nouvelles) dont 6 sont traduits en français.
Bibliographie en français
- La Seconde vie de Preminger
- Un sale type
- Marchand de liberté
- Mrs Ted Bliss
- Le Royaume enchanté
- La Chambre de Van Gogh
Comme l' écrit son très talentueux traducteur, Jean Pierre Carasso :
«Il faut se laisser emporter par le torrent verbal d' une puissance inégalée que sont ses livres. Il faut s' exposer à sa frénésie, à sa véhémence, au réquisitoire parfois redondant de cet imprécateur magistral pour commencer à entrevoir qui il est...
Avec un vocabulaire plus riche que celui du gros dictionnaire Webster, une syntaxe éblouissante dans une profusion de jeux de mots, d' allitérations systématiques, d' images inattendues, mais toujours dotées d' un formidable pouvoir de conviction...
Comme les peintres de l' école hyper-réaliste, mais plus encore comme Fellini qui recrée le monde en studio, Elkin décrit l'ordinaire, le commun, le connu, le banal, le vulgaire, avec une minutie, une verve et un brio qui leur confèrent une dimension extraodinaire, pour en composer un univers hallucinant de vérité, mais d' une vérité qui est celle de l' hallucination...
Pourtant sur cette réalité infernale, Elkin ne jette pas le regard du diable, mais celui du damné. A travers les horreurs, les vilénies, la mesquinerie, la brutalité la plus scandaleuse, les personnages d'Elkin manifestent toujours une profonde humanité doublée d' une soif de connaitre et de comprendre qui sont peut leurs points communs à tous.»
Je ne suis pas toujours d' accord avec les propos des traducteurs, mais dans le cas de Carasso, il dit très exactement ce que j'éprouve à la lecture d'Elkin. Et le livre est si remarquablement traduit qu' on dirait presque que Carasso l'a écrit lui-meme. Il a su montrer dans sa préface à quel point chez Elkin les etres humains, étaient ses frères quand meme, meme s'ils étaient de redoutables emmerdeurs...
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bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Stanley Elkin
MARCHAND DE LIBERTE.- 10/18[/i]
Le narrateur de cette «novella» est prêteur sur gage ou garant agréé, "bailbondman", selon la juridiction américaine. C'est un homme dans la cinquantaine, un as de la logorrhée et du baratin.
Mais on découvre rapidement la faille - et le personnage en est plein - qui nous le montre humain trop humain, usé jusqu'à la corde et au bout du rouleau... mais toujours excentriquement vivant. Cette soudaine excentricité, écrit Carasso (qui n'est en fait que l'expression unique d' ne philosophie entière) n'est-elle pas l'équivalent du «sourire à la con» qu'Elkin voit s' épanouir sur les traits du danseur de Flamanco et qu'il définit dans une communication qu'il fit en 1982.
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bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Stanley Elkin
Les souvenirs s'estompent et les lectures aussi. Meme si elles furent marquantes. Restent heureusement des éditeurs de qualité pour nous rafraichir la mémoire. Et Cambourakis est de ceux-là.
Un sale type
(Marc Chenetier).Roman carcéral aux antipodes du réalisme, récit de l’ascension et de la chute de Feldman, créateur et directeur d’un grand magasin : Un Sale type est un livre singulier, hautement comique et terriblement noir, une impressionnante farce métaphysique sur l’innocence et la culpabilité.
Feldman est-il véritablement un « sale type », comme semble l’avoir décrété le directeur de la prison où il vient d’être incarcéré ? Tout en découvrant les étranges lois internes qui régissent ce pénitencier où le directeur règne en maître absolu, Feldman médite sur sa vie passée. Fils d’un colporteur juif, infatigable bonimenteur qui lui a transmis l’art de vendre tout et n’importe quoi, Feldman est doué d’un redoutable sens des affaires et d’un solide pragmatisme, qu’il applique jusque dans sa vie intime. Peu à peu ostracisé par les autres prisonniers, Feldman finira par comparaître devant eux dans une parodie de procès. Vertigineux, brillantissime, Un Sale type est le second roman de Stanley Elkin. Publié en 1967, il imposa immédiatement son auteur comme l’un des écrivains américains les plus passionnants de sa génération, « à équidistance de la tradition mimétique (Saul Bellow) et du formalisme le plus militant (William Gass) »
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Stanley Elkin
Un sale type
Comme j’avais noté ce livre dans mon petit carnet avec en face la mention "Bix", eh bien il ne me restait plus qu’à le lire. Et comme c’était Bix, je suis allée jusqu’au bout, mais j’en ai vraiment bavé : comme il est écrit dans le livre : « S’il ne s’était pas aussi prodigieusement ennuyé, il aurait pu s’amuser ».
Je suis allée chercher des infos ça et là, j’ai lu « chef d’œuvre », j’ai lu des allusions à Kafka et Beckett…
Sans doute beaucoup trop malin pour moi, beaucoup trop absurde, beaucoup trop métaphorique, beaucoup trop bavard.
Juste deux fois 10 pages que j’ai trouvées belles, c’est peu pour un bouquin de 500 pages serrées…
Bref, de ces trucs qui vous font sentir toute petite et inculte. Tant de choses que je ne comprends pas, qui ne me touchent pas, qui ne me font pas rire… très frustrant !
En outre l'impression que la traduction est quand même bien souvent foireuse...
Comme j’avais noté ce livre dans mon petit carnet avec en face la mention "Bix", eh bien il ne me restait plus qu’à le lire. Et comme c’était Bix, je suis allée jusqu’au bout, mais j’en ai vraiment bavé : comme il est écrit dans le livre : « S’il ne s’était pas aussi prodigieusement ennuyé, il aurait pu s’amuser ».
Je suis allée chercher des infos ça et là, j’ai lu « chef d’œuvre », j’ai lu des allusions à Kafka et Beckett…
Sans doute beaucoup trop malin pour moi, beaucoup trop absurde, beaucoup trop métaphorique, beaucoup trop bavard.
Juste deux fois 10 pages que j’ai trouvées belles, c’est peu pour un bouquin de 500 pages serrées…
Bref, de ces trucs qui vous font sentir toute petite et inculte. Tant de choses que je ne comprends pas, qui ne me touchent pas, qui ne me font pas rire… très frustrant !
En outre l'impression que la traduction est quand même bien souvent foireuse...
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Stanley Elkin
Un extrait ? Qu'on trouve un bout d'original pour comparer ?
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Keep on keeping on...
Re: Stanley Elkin
Ce n'est pas tant le style général que le nombre de phrases totalement obscures, de subordonnées relatives qui ne renvoient à rien, ce genre-là.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Stanley Elkin
bon je passe les 500 pages, merci topocl ; souvent les commentaires aident à faire un choix
et moi aussi il y a quelques livres avec mention du membre incitateur
et moi aussi il y a quelques livres avec mention du membre incitateur
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Bédoulène- Messages : 21018
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