Raphaël Meltz
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Raphaël Meltz
Raphaël Meltz
Né en 1975
Né en 1975
Dans un entretien publié à la sortie de son roman Jeu Nouveau, il explique ne pas vouloir donner de photo de lui
«Je suis un peu décontenancé, assez déprimé disons-le clairement, par le fait qu’il n’y ait quasiment plus aucune résistance à cette manie délirante consistant à penser qu’on doit illustrer l’existence d’un livre par le visage (ou le corps entier) de son auteur : rabats, quatrièmes de couverture, dépliants publicitaires. En librairies, il m’arrive souvent de croiser des visages d’auteurs contemporains : je finis par mieux connaître leurs traits que leurs livres.»
Raphaël Meltz est un écrivain français né en 1975. Auteur de romans, de récits, d'essais, et de traductions, il a été le cofondateur et directeur de la publication du journal Le Tigre.
Ancien élève de l'École normale supérieure, il fonde en 2000, avec Laetitia Bianchi, la revue R de réel, revue généraliste et alphabétique (un numéro par lettre, la série s'arrêtant à la fin de l'alphabet, en 2004).
En 2006, toujours avec Laetitia Bianchi, il lance le journal Le Tigre, qui durera 9 ans. Une centaine de numéros sont publiés. Il est l'auteur de nombreux textes dans ce magazine, notamment le fameux «portrait Google» de 2008. En 2010, il lance dans Le Tigre des «feuilletons d'actualité» qui renouent avec l'écriture de presse feuilletonnée de l'entre-deux-guerres.
De 2013 à 2017, il est attaché culturel de l'ambassade de France au Mexique.
Il est l'auteur de livres de genres différents : récits (notamment publiés dans Le Tigre), essais, livres illustrés (notamment avec Nicolas de Crécy), et romans.
Romans
• Mallarmé et moi, éd. du Panama, 2006.
• Meltzland, éd. du Panama, 2007.
• Urbs, éd. Le Tripode, 2013.
• Jeu nouveau, éd. Le Tripode, 2018.
• 24 fois la vérité, éd. Le Tripode, 2021.
Récits
• Diam's sans jeux de mots, éd. Le Tigre, 2010.
• Suburbs. Autour du Fort d'Aubervilliers, éd. Le Tigre, 2012.
• Suburbs II. Le Port de Gênes, éd. Le Tigre, 2013.
Essais
• De voyou à pov'con, les offenses au chef de l'État de Jules Grévy à Nicolas Sarkozy, éd. Robert Laffont, 2012.
• Histoire politique de la roue, éd. La Librairie Vuibert, 2020.
Livres illustrés & bandes dessinées
• Lisbonne, voyage imaginaire (images : Nicolas de Crécy), éd. Casterman, 2002, réédition 2019.
• L'Orgue de barbarie (avec Nicolas de Crécy), éd. Futuropolis, 2007.
• Des Vivants (scénario avec Louise Moaty, dessin de Simon Roussin), éditions 2024, 2021.
Traductions
• Lysistrata d'Aristophane, nouvelle traduction (avec Lætitia Bianchi), éd. Arléa, 2003.
• Le pique-nique des vautours ou Comment le capitalisme détruit la planète de Greg Palast, éd. Denoël, 2013.
• Sonnets de Shakespeare, avec et pour un spectacle de Louise Moaty, 2016.
• Paul McCartney (avec trois autres traducteurs), éd. Buchet-Chastel, 2021
Merci à wikipédia
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Raphaël Meltz
24 fois la vérité
Adrien est un écrivain né en 1975, comme Raphaël Meltz. Mais il ne s’agit pas de l’auteur, en tout cas pas par sa biographie, mais sans doute que par ses pensées, ses émotions, il en est très proche. Un jeune homme qui se sait écrivain même s’il n’en vit pas, s’il n’appartient pas à cette coterie monde, un jeune home qui s’intéresse à notre monde tel qu’il fut et qu’il est devenu, s’interroge sur la littérature, l’art et à l’image : sont-ils encore là, sont ils morts et en tout cas quel sens ont-ils ?
Un écrivain qui se compromet cependant pour vivre, pour gagner ce petit surplus qui permet de jouir pleinement d’une société inutilement consumériste : il écrit des piges lucratifs sur les outils numériques, outils qu’il exècre car ils sont l’incarnation de l’emprise de la rapidité et du superficiel, d’un mode de vie qui préfère l’image aux mots, l’émoticône à l’émotion vraie.
Mais l‘après-midi, loin de ces contradictions, Adrien écrit. Il écrit sur son grand-père, Gabriel, né et mort avec le XXème siècle. Gabriel qui a passé sa vie derrière une caméra, à donner du monde des images, témoin neutre et non-impliqué, admiratif des progrès d’un art qui en était à ses prémices et qui peu à peu s’est épanoui, a atteint un âge d’or que le sophistications du siècle de son petit-fils ne lui permettront jamais de dépasser. Gabriel s’est retranché derrière l’œil de sa caméra, vivant le monde en spectateur, courant après le spectre d’Hélène, sa grande soeur décédée quand il avait 5 ans et elle 11, ce vide incommensurable…
L’histoire de Gabriel au fil du siècle alterne avec l’hisoire d’Arien écrivant sur son grand-père, cheminant eu à peu dans son refus du monde du XXIème siècle si creux, cette fuite en avant qui nous fait perdre le regard, lesens de la vie et de l’art.
Voilà un livre un peu à part, tout à la fois concentré et touche à tout, singulie et attachant.
J’ai beaucoup aimé (vraiment beaucoup) ce ton si personnel, introspectif mai qui interroge une époque, intime et universel tout à la fois, cachant sous une certaine distance une sensibilité à fleur de peau, un pic d’humour en plus qui ne gâche rien. J’ai beaucoup aimé cette fiction qui se déguise en auto-fiction.
Adrien est un écrivain né en 1975, comme Raphaël Meltz. Mais il ne s’agit pas de l’auteur, en tout cas pas par sa biographie, mais sans doute que par ses pensées, ses émotions, il en est très proche. Un jeune homme qui se sait écrivain même s’il n’en vit pas, s’il n’appartient pas à cette coterie monde, un jeune home qui s’intéresse à notre monde tel qu’il fut et qu’il est devenu, s’interroge sur la littérature, l’art et à l’image : sont-ils encore là, sont ils morts et en tout cas quel sens ont-ils ?
Un écrivain qui se compromet cependant pour vivre, pour gagner ce petit surplus qui permet de jouir pleinement d’une société inutilement consumériste : il écrit des piges lucratifs sur les outils numériques, outils qu’il exècre car ils sont l’incarnation de l’emprise de la rapidité et du superficiel, d’un mode de vie qui préfère l’image aux mots, l’émoticône à l’émotion vraie.
Mais l‘après-midi, loin de ces contradictions, Adrien écrit. Il écrit sur son grand-père, Gabriel, né et mort avec le XXème siècle. Gabriel qui a passé sa vie derrière une caméra, à donner du monde des images, témoin neutre et non-impliqué, admiratif des progrès d’un art qui en était à ses prémices et qui peu à peu s’est épanoui, a atteint un âge d’or que le sophistications du siècle de son petit-fils ne lui permettront jamais de dépasser. Gabriel s’est retranché derrière l’œil de sa caméra, vivant le monde en spectateur, courant après le spectre d’Hélène, sa grande soeur décédée quand il avait 5 ans et elle 11, ce vide incommensurable…
L’histoire de Gabriel au fil du siècle alterne avec l’hisoire d’Arien écrivant sur son grand-père, cheminant eu à peu dans son refus du monde du XXIème siècle si creux, cette fuite en avant qui nous fait perdre le regard, lesens de la vie et de l’art.
Voilà un livre un peu à part, tout à la fois concentré et touche à tout, singulie et attachant.
J’ai beaucoup aimé (vraiment beaucoup) ce ton si personnel, introspectif mai qui interroge une époque, intime et universel tout à la fois, cachant sous une certaine distance une sensibilité à fleur de peau, un pic d’humour en plus qui ne gâche rien. J’ai beaucoup aimé cette fiction qui se déguise en auto-fiction.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Raphaël Meltz
Attirant...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Raphaël Meltz
merci topocl ; peut-être ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Raphaël Meltz
Tristram a écrit:Attirant...
Ouiiiiiiiiiiiiiiii!Bédoulène a écrit:merci topocl ; peut-être ?
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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